Don't be upset, babe (ft. Azraël)

Encore une fois, Holly a tout fait de travers. Elle en est consciente mais probablement trop fière pour l’avouer. Après une énième dispute avec Azraël, il lui avait demandé de la laisser tranquille pour pouvoir étudier sereinement et ça l’avait vexé, la brune, comme une gamine qu’on réprimande devant ses copines de classe. Alors quand il avait essayé de revenir vers elle, elle l’avait ignoré –comme une gamine, encore une fois. Pourtant, ça l’avait démangé de lui répondre au brun, elle avait plusieurs fois pris son téléphone et cliquer sur son prénom avant de verrouiller l’appareil et de le balancer rageusement sur son lit. Elle est blessée et un peu énervée, mais le pire dans l’histoire, c’est qu’elle ne se souvient même plus pourquoi elle était si agacée après lui. De toute manière, ce n’est un secret pour personne que la relation qu’elle entreient depuis un an avec Azraël est tumultueuse et passionnelle, son entourage ne compte même plus le nombre de fois où ils se sont disputés avant de se réconcilier sous les draps –toujours sous les draps. Mais aujourd’hui, c’est la brune qu’a merdé et elle le sait. Après avoir brièvement répondu aux messages de son brun, elle a pris la direction de la maison des Drake pour pouvoir se faire pardonner. Il est tard, mais Mr. Drake est encore debout et la fait entrer lorsqu’elle frappe doucement à la porte. Le pauvre n’est même plus étonné de la voir se pointer à des heures pas possibles et la laisse toujours aller et venir à sa guise avec un grand sourire. Arrivée devant la porte de la chambre d’Azraël, Holly se surprend à sourire comme une idiote « j'ai pas envie d'être loin d'toi, tu comprends comme ça ? », ces mots tournent dans sa tête depuis qu’elle est montée dans ce taxi pour se rendre à Manhattan. Au moment où elle s’apprête à frapper à la porte, son portable vibre de nouveau « dépêche toi. », alors elle toque deux coups et passe la tête par l’ouverture de la porte. En le voyant, son cœur bat un peu plus fort et son sourire s’élargit avant qu’elle ne vienne mordre sa lèvre. On dirait une enfant lorsqu’elle s’avance doucement vers lui en fixant le bout de ses chaussures, une petite moue coupable sur le visage. Je suis désolée, Az. Elle sait pas trop s’il va l’envoyer chier ou la saluer normalement, alors elle attend, debout devant lui.

il a balancé les bouquins, azra. il a presque j'té son téléphone avec c'qui traîne sur l'sol, parce qu'd'jà qu'il aime pas trop cette merde, s'prendre la tête avec holly en d'vient insupportable. parce qu'il flanche, parce qu'il pense beaucoup trop, et qu'c'est loin d'être une bonne chose, surtout quand les parents sont d'sortis et qu'il s'retrouve dans la même pièce qu'son frère. alors oui, il a b'soin d'holly, parce que malgré tout, elle est capable d'lui apporter des choses assez incroyables. il a presque l'impression d'se faire avoir à son propre piège, d'se laisser vraiment embarquer dans cette relation. il s'rend compte qu'il connaît cette fille par coeur, qu'il sait faire mal quand il en a envie parce qu'il sait o foutre les mots, mais il sait aussi être là pour elle, connaît ses points sensibles... donc oui, au fond, quelque chose qui d'vait être sûrement un jeu s'avère p't'être être devenu une réalité. il n'a plus du tout touché à son téléphone quand il a su qu'elle arrivait, puis d'toute manière, il a entendu la porte d'entrée s'ouvrir, il a r'connu son timbre de voix. puis elle débarque, holly, dans sa chambre. elle est vraiment trop jolie, elle est l'genre d'fille qui plaît à tous les garçons. est-ce qu'il mérite d'l'avoir qu'pour lui ? putain, qu'non. azra s'lève, s'rapproche d'elle, enlace sa taille et s'colle à elle. j'sais. oui, il sait qu'elle est désolée, il va pas r'muer l'couteau dans la plaie. ils ont toujours été comme ça, d'toute manière. à plus passer du temps à s'disputer qu'à vraiment essayer d'construire un 'eux'. il l'embrasse, s'colle encore plus à elle. pas la peine d'faire un schéma, ils s'réconcilient toujours comme ça. c'pas aujourd'hui qu'ça va changer.

Elle sait qu’elle a remporté cette manche lorsqu’Azraël se lève pour se coller à elle. Automatiquement, son corps vient se plaquer un peu plus contre le sien et ses bras vont s’enrouler autour de sou cou. Il sent bon Az, c’est peut-être même la chose qu’Holly préfère chez lui, son odeur, et la douceur de sa peau contre la sienne. Il sait. Pour n’importe qui, ça n’aurait eu aucun sens, mais pour eux ça veut dire tellement. Pour eux, « je sais » équivaut à « j’te pardonne et on oublie tout ça », alors elle sourit contre son cou avant d’y déposer un petit baiser. C’est dans ces moments-là qu’elle réalise la chance qu’elle a de l’avoir dans sa vie, Az, parce qu’il la connaît par cœur et la comprend si bien qu’il sait quand le sujet est clos. C’est pour ça qu’il ajoute rien. Pourtant, elle le sait Holly, qu’il aurait ouvert sa gueule pour en rajouter une couche si ç’avait été quelqu’un d’autre, mais ce n’est pas le cas. Et elle l’admire pour ça, avoir réussi à la comprendre quand elle-même n’y parvient pas, réussir à la supporter quand tout le monde l’évite. Ouais Az il est toujours là, dans les bons comme dans les mauvais jours. Et ce qui avait commencé par être un mauvais jour semble soudain prendre une toute autre tournure. Elle lui rend son baiser et le serre fort contre elle avant de sourire contre ses lèvres. Encore. Elle réclame comme une gamine capricieuse mais elle s'en fiche, parce qu'elle sait qu'il en a au moins autant envie qu'elle. Sa bouche qui vient de nouveau trouver la sienne, ses doigts qui se glissent dans ses cheveux et elle recule un peu avant de se laisser tomber sur le lit et de l’emporter avec lui dans sa chute. Il n’y a que comme ça qu’ils pourront oublier, comme toujours.

elle est là. et il peut pas, il a pas l'droit d'se permettre d'lui faire la gueule, d'lui cracher d'ssus. parce qu'elle mérite tellement pas ça, holly. et l'pire, c'est qu'il est vraiment en train d'se faire prendre par son propre jeu. des mois plus tôt, jamais il n'aurait eu l'même discourt. alors azra, il est en train d'se d'mander comment elle a fait pour tenir autant, avec lui, et son caractère d'merde. c'qu'elle lui trouve vraiment. pourquoi elle s'accroche autant. dans ses bras, il n'arrive même pas à n'pas apprécier l'geste, n'a pas envie d's'échapper d'ses bras pour r'tourner à ses occupations, c'est à dire, rien du tout. elle est belle, belle avec l'sourire qui fait pétiller son visage. sa main s'perd dans ses longs ch'veux, alors qu'il r'pose ses lèvres brièvement sur les siennes. il pouffe d'rire. s'laisse embarquer sur l'lit en s'rapprochant encore plus d'elle. ses lèvres s'déposent dans son cou, embrassant sa peau tout en laissant ses doigts s'perdre sur sa peau. il l'aime. il l'aime, cette peau douce, agréable. puis bordel, elle est vraiment trop belle. j'suis content, qu'tu sois là. rare sont les compliments. rare sont les moments où il est comme ça.
alors oui, il est en train d'jouer pour pas penser à lucius.
l'bordel, dans tout ça, c'est qu'il s'enfonce lui-même sans trop savoir s'il va réussir à r'ssortir.