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 everything is black (bro-saac)

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Artyom Kolston
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Artyom Kolston
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MessageSujet: everything is black (bro-saac)   everything is black (bro-saac) EmptyDim 4 Nov - 12:47

Trois heures vingt-quatre du matin. Les yeux ouverts, fixes, sur une lettre reposée, éloignée sur la table. Comme si sa simple enveloppe tachetée de cendre venait à renfermer des maux et des malédictions gravées à même son sang frelaté. À enchaîner les cafés sous les gargouillements, vrombissement, vomis, d'une machine qui venait de tout juste tomber en panne. Sa carcasse de métaux et de plastique n'avait pas tarder à finir au sol d'une impulsion qui le démangeait depuis l'ouverture fatidique de ces quelques lettres insidieuses. S'étant tracée un chemin tout droit dans le fracas de son âme éparse. Piqûre infâme d'une humanité latente, fierté déchue, une innocence cramoisie, enténébrée par le souffle de chimères funèbres. Les poings crispés, les muscles raidis, tendus à leurs extrémités, comme si d'un moment ou à un autre, ils allaient finir par se rompre d'eux-même. Les traits graves, figés dans cette colère acerbe s'enroulant au cœur même de son derme fracassé de stigmates belliqueuses. Il se laissa finalement retomber mollement sur un fauteuil de cuir élimé, l'esprit, les membres amorphes, vidé d'une énergie qu'il ne parvenait à contenir sous forme de vagues impulsives. D'échappatoire et d'issues de secours menant droit à des venelles aux allures de coupes-gorges. Et son regard se tendait à nouveau vers cette lettre. Ce foutu bout de papier qui venait à nouveau d'ouvrir des balafres suppurantes de gouffres infâmes. Il ne devait pas garder ça pour lui. Non, ces mots étaient destinés à bien plus qu'à sa simple personne. Une famille détruite, arrachée à même le berceau de ses affres enfantines. Alors il attrapa son portable à la volée, ses doigts nerveux pianotant sur le clavier tactile afin d'en déceler un contact. Isaac. Lorsque ses prunelles tombèrent sur le prénom de son frère, sa dextre et sa senestre eurent un moment de suspend. Là. Juste au dessus de l'appareil à s'imaginer une réaction aussi vive que la sienne. Eux, avec leurs idées noires, leurs façons de déceler la vie d'une façon si simple, loin d'être alambiqué. Noir ou blanc. Il n'y avais que des impasses et ces deux chemins à emprunter sans tarder. Et le sien, était tout choisi depuis longtemps. Il appuya. Un long moment tarda avant que la sonnerie ne décroche enfin. Quelques secondes qui lui apparurent comme des heures, à jurer, pour qu'il réponde enfin, comme s'il venait d'écouter ses litanies intérieures. En entendant la voix de son frère à l'autre bout de l'appareil, il se redressa d'un bond sur son siège et commença à faire les cent pas le long de son appartement minimaliste. « Isaac, il faut que j'te parle. » Ce n'était pas cette voix avide de répliques acerbes, ni d'une quelconque forme d'humour noir. C'était un ton grondant, des échos gutturaux des fins fonds d'une grotte dans laquelle une bête se retrouvais prisonnière de sa propre existence. Enfermé dans une peau qui n'étais pas la sienne. Des décennies à chercher un semblant de but, de vie, de réalité tangible. « Le genre de trucs dont on parle pas au téléphone. » Un ton qu'il n'employait que rarement avec son jeune frère. Un ton qui n'était pas celui d'une bête rugissante, flamboyante, avec toute sa superbe revêche. Mais d'un animal blessé, que l'on venait de toucher aux flancs. « Dit moi où tu est. » Il s'arrêta, tremblant de colère, à tel point qu'il se savais capable d'envoyer son smartphone d'un instant où à un autre dans l'un de ces murs gorgé d'humidité. « Maintenant. »

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MessageSujet: Re: everything is black (bro-saac)   everything is black (bro-saac) EmptyJeu 8 Nov - 13:46

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T’as l’esprit légèrement embrumé, les reflux d’alcool qui ne parviennent à s’évaporer. T’entends ton portable qui vibre, tu grimaces, tu t’extirpes des draps, silencieusement, tentant de ne pas réveiller la demoiselle qui somnolait à tes cotés. Tu finis par quitter la pièce, tes vêtements à la main, les sourcils froncés en voyant l’interlocuteur. Tu tentais vainement de te rhabiller en décrochant, ta voix rauque et endormie qui résonnait dans l’combiné. T’étais prêt à tout entendre avec ton frère. Parce qu’étant donné l’heure tardive à laquelle il essayait de te joindre, tu mesurais la gravité de l’appel. “Ouais?” Tu répondais, tentant d’enfiler ton pantalon, peu adroit avec tes gestes avec l’alcool ingurgité. T’écoutes le speech de ton frère, pas sûr d’avoir tout compris. Tu te malaxes les paupières, écoutant la voix grave de ton frère, comprenant qu’il ne t’appelait probablement pas pour déconner. Tu tentes vainement de te concentrer. “Attends, deux minutes je sors d’où je suis”. Tu répondis en enfilant ta veste, refermant la porte derrière toi. Sans rien dire, sans rien laisser. Simple visiteur d’une nuit. L’air frais qui te réveillait agréablement, tu jettes un coup d’oeil aux alentours, tentant de trouver un endroit tranquille où ton frère et toi pourriez discuter. “Retrouve-moi devant le Rockefeller Center, j’devrais arriver dans 5 minutes.” Tu dis, en hâtant le pas. Y avait plein de questions qui commençaient à te nouer l’estomac. Jamais t’avais entendu ton frère employer ce ton avec toi. Ce n’était pas de la colère, plutôt de la stupeur. Tu hâtais le pas, pour le retrouver bien assez tôt devant le bâtiment, y avait l’alcool qui s’était dissipé, tes pas qui accéléraient pour ne pas faire trop attendre ton frère. Conscient de te pointer la gueule enfarinée, sorti des draps brusquement, tu le vis au loin. “Ca pouvait vraiment pas attendre demain?” Que tu gémis, en regardant ta montre et haussais les épaules. Demain, t’allais te réveiller avec trois heures de sommeil au compteur et t’allais devoir enchaîner pourtant une journée de dix heures de travail. Blasant.  “Bon bas vas-y je t’écoute alors. Qu’est-ce que tu voulais me dire ?” Tu demandes, fronçant les sourcils, les yeux à moitié endormis, les bras croisés. Y avait personne aux alentours, simplement vos deux silhouettes se dessinant dans la pénombre dans laquelle était plongée Manhattan. Vous n’entendiez que la circulation qui n’arrêtait jamais ici, les douces rafales de vent chatouillant ton corps endormi.

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MessageSujet: Re: everything is black (bro-saac)   everything is black (bro-saac) EmptyVen 9 Nov - 17:34

Les mains crispées sur le combiné, les crocs de sa mâchoire s'entrechoquant en spasmes déséquilibrés. La violente litanie d'une bête terrée au fin fond d'une conscience dégénérescente, les relent d'alcool, de caféine et de cigarettes dont le tabac froid venait à jaunir les murs de cet appartement étriqué. Il étouffais là dedans, sous le poids de la voix de son jeune frère, qui à l'autre bout de la ligne ne pouvait le pouvoir, seulement le sentir, bouillir, là. Droit, comme de ces statues antiques dont les pieds ensevelis s’amourache du sol, que le temps fini par éroder, user, élimer. Il n'avait rien de leur grandeur, rien qu'une superbe noire, décadente, dans des péchés qu'il venait à embrasser de sa peau couverte de serpents de suies. Baveuse d'encre. Et avant même qu'il ne s'en rende compte, Isaac avait raccroché. Une adresse, une escale nocturne dans les bras tentaculaires d'une mégalopole infâme. Le voilà qu'il venait à empoigner ce long pardessus noir, tant usé, que le bas de cette large cape lui séant le dos était déchirée par endroit. Mêmes fringues, mêmes démons. Voilà que ses rangers venait à crisser contre ce plancher si infime, grinçant, comme habité par des esprits murmureurs, dont les voix, échos, venait à défier le silence de leurs craquements lugubres. À plusieurs reprises, il s'était vu, imaginé, traverser ces lattes de bois comme au travers d'une feuille de papier éphémère. Mais ce soir, il n'avait pas le temps. Plus. Désormais, il le chassait. Le poursuivais, dans ces traces qu'il pensait à tout jamais avoir enterré dans ces hautes forêts brumeuses. Et en traversant les avenues constellées de lumières archaïques, ses mains sur le guidon de cette bécane acheté à crédit, il tremblait d'une rage vociférante. Là. S'égosillant, contre sa peau, ses nerfs aux aguets, chacun d'entre-eux semblant relié au carcan de son âme enchaînée. Puis d'énièmes lumières, se dressèrent, comme une énième voie, un envol vers des cieux lui étant banni depuis les affres de sa naissance consumée. Et le tabac grésillant au bord des lèvres, prêt à défier de nouvelles ombres, de nouvelles lunes blafardes. Ses raies livides, pâles, à la conquête de ses pas lourds et pourtant, si agile. De cette démarche conquérante, fière, comme un animal blessé qui même après la plaie, se relève, en vain. Prêt à parer, contrer, encaisser. Haute silhouette sombre, solitaire, digne et fière, à la noblesse carnassière. Prêt à sonner le glas du réveil de ces morts qu'il avait enseveli sous l'humus de sa psyché. L'ondoiement de sa veste battant le vent, la main fermé autour d'une énième cibiche éclairant son visage aux traits graves, figés éternellement dans une colère irascible habitant chaque fibre de son être. Et le visage d'Isaac. Son frère, qui le fit s'arrêter à sa hauteur. Une sorte d'empathie que seul lui parvenais à faire surgir en son âme, de colère et d'une terrible envie de justice. « Non. » Il n'y avait pas de pourparlers ce soir, de pour ou de contre. Il n'y avait que cette voix, défiant la brise d'automne, du remous et craquement des feuilles s'envolant autour de leurs silhouettes statufiées. Un souffle âpre lui écorcha les lèvres et il fouilla dans l'une de ses poches pour en sortir une lettre tavelé de cendres et de gouttes de caféines. « Tu comprendra mieux, si j'te donne ça. »


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MessageSujet: Re: everything is black (bro-saac)   everything is black (bro-saac) EmptySam 17 Nov - 19:26

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Tu observes ton frère, ses traits sérieux. Tu mesurais petit à petit la gravité de la situation et tes yeux se froncèrent. Ton frère et toi n’étiez pas ce genre de types aux conversations sérieuses et profondes. Vous étiez toujours sur le ton de l’humour, parce que vous aviez toujours préféré rire de votre malheur. T’allais jamais lui montrer ta peine par de grands discours emplis de chagrin et de regrets, tu préférais toujours prendre le ton de l’humour pour exprimer à quel point ta vie ne tournait pas rond. Ton frère qui t’avait toujours soutenu, même quand t’avait tort, même quand t’allais trop loin. Il t’épargnait la moralité à deux balles, celle qui te faisait lever les yeux au ciel, celle qui parvenait à hérisser tes poils, parce que tu détestais qu’on te dise ce que tu devais faire. T’avais jamais composé avec l’autorité, parce que tu considérais que la seule autorité pouvant s’imposer à toi, c’était toi. T’avais toujours ri au nez de ceux qui avaient tenté de t’imposer des règles de savoir-vivre. T’avais toujours imposé ta façon de voir les choses. Anarchiste, t’aimais quand le monde tournait autour de tes propres règles, de ta propre vision des choses. Dictateur sur les bords, t’aimais pas qu’on puisse enfreindre tes principes alors qu’ils n’étaient que ta vision subjective du monde. Tu lèves les yeux en écoutant ton frère, parce que t’aimais pas cette ambiance qui s’installait entre vous, t’aimais pas entendre comme seul écho le vent se projetant contre les lampadaires, provoquant leurs tremblements. “Pourquoi tu me dis pas simplement ce qu’il y a dans cette putain de lettre?” Tu demandes, te malaxant les paupières. T’aimais pas le suspens, encore plus quand tu étais à peine éveillé. Tu finis par prendre la lettre qui te tend, les doigts tremblant. T’étais prêt à tout découvrir. Tu jettes un regard vers lui, inspirant, parce que tu sentais ta respiration s'accélérer. Tu finis par te jeter dans la lecture de cette lettre. Tes sourcils se froncèrent à cette découverte. Tu dus reprendre à nouveau la lecture, n’étant pas sûr d’avoir tout saisi. “Attends, on a un frère ? C’est quoi ces conneries putain.” Tu dis, jetant un regard plein d’incompréhension vers ton frère, te lançant à nouveau dans la lecture de cette lettre. Parce que même si le temps n’était pas à la dérision, à l’humour noir, tu ne pus t’empêcher de rire par cette surprenante nouvelle. “J’pensais qu’elle aurait été interdite de procréer à nouveau vu ses capacités à élever ses enfants. Ou plutôt à ne pas élever.” Tu lances, de ton sourire machiavélique. T’avais pas envie de plaisanter parce que cette nouvelle te perturbait. Tu lèves le regard. “Et c’est qui le gosse? Il s’appelle comment ? Il habite ici?” T’étais pas encore prêt à parler de frère, parce que le seul frère que t’avais c’était Arty. Tu le regardais, les yeux plissés avant de rire. Un rire que tu parvenais à contrôler. Un rire qui pouvait probablement glacer le sang des passants qui trainaient encore dans les rues sombres. “Pardon. Mais je m’attendais pas à apprendre que j’avais un frère que j’connais même pas.” Tu dis, tentant de te reprendre, mais tu fus encore pris de spasmes que tu tentais de contenir. “C’est elle qui t’a écrite cette lettre ? Elle sait encore comment on s’appelle ? Si elle laisse des gosses partout où elle baise.” Tu dis, sérieux, haussant les épaules.

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