dit it hurt when you fell from heaven + asmodée.

Il y a des jours comme ça Asmodée, des jours de blanc total, des jours où tu dérailles. Ouais, déconner, ça tu sais faire, si c'était un métier, c'est ça que tu aurais fait de ta vie. Des jours où tu n’arrives à rien, alors tu préfères faire n'importe quoi, pourvu que ça fasse passer le temps, et faire venir des jours meilleurs. Des jours comme celui-ci. Où l'inspiration t'envahit tout entier, où tu laisses chaque idée de ta psyché incontrôlable prendre le dessus. Les notes, griffonnées sur une partition que toi seul arrives à déchiffrer, et que tu devras remettre au propre à tête reposé. Des paroles qui s’enchaînent à une vitesse folle. Ouais, y'a des jours où tu n'es jamais satisfait de ce que tu écris, mais aujourd'hui, les idées fusent, tu te sens comme un génie. Tu as juste besoin de calme, pour garder cet état d'esprit que tu qualifierais parfois de transe. C'est dans ces moments-là que tu te dis que ça vaut le coup, d'attendre plusieurs jours dans un flou total, une fois que tu atteins ce paroxysme de productivité. Et tandis que sur cette feuille de papier, tu couches toutes tes idées à foison, un claquement sourd qui te fait sursauter et t'extirpe complètement de tes songes. Tu en es si dérangé, que tu en brises la mine de ton crayon, nerveusement.
C'était quoi ça au juste, une porte qui claque ? Est-ce que c'est ta porte d'entrée qui vient de claquer ? Ne me dis pas que tu n'as pas fermé ta porte d'entrée quand même. Tu te traites intérieurement de con. Bordel, s’il y a bien une personne qui doit penser impérativement à fermer à clé c'est bien toi. Tu n'as pas envie de te faire enlever par une fan girl psychopathe. Mais t'entends une voix, qui lâche un juron haut et fort, et là tu commences à comprendre. Tu sors de ta salle de travail, et vas pour descendre. Tu le vois, ne faisant vraisemblablement pas attention à toi. À peine as-tu dévalé toutes les marches que tu le vois éclater ton mur. Comme s'il s'agissait du sien. Comme s'il était chez lui. Il est bien sympa Junior, mais là il abuse. Qu'il casse ce qu'il veut chez lui, mais pas chez toi Asmodée, pas question. Tu croises les bras sévèrement et le regardes de travers, lorsqu’il se tourne vers toi, en semble enfin daigner te donner de l'attention. Tu n'es clairement pas content, et lui c'est tout ce qu'il trouve à te dire ?

Il a l'air sacrément en colère, mais ça, tu t'en contrefous actuellement, parce que son comportement te rend dingue. "Putain Junior ! Va te faire voir ! C'est toi le salaud qui vient d'éclater mon mur !" Ouais, toi non plus tu n'es pas un enfant de chœur, tu n'es pas du genre à beaucoup les épargner les gens. Mais peut-être que c'est par vos caractères que vous vous entendez si bien. Et là tu déploies des efforts surhumains pour ne pas lui cogner dessus. Il te le rendrait, vous vous battriez et ça ne servirait à rien à par vous défigurer l'un l'autre, ce qui ferait vachement chier pour ton interview dans deux jours. Tu prends une grande inspiration, expires lentement pour essayer de te calmer un peu. "Mec, sérieux, si tu me dis que tu viens de défoncer mon mur parce que la dernière nana avec qui tu as couché t'a laissé au petit matin, je te jure que tu vas avoir des soucis. Elle a intérêt à être bonne ton excuse."Tu lèves l'index vers lui, sérieux et menaçant. "Et par pitié, ne casse rien d'autre en m'expliquant." Tu vas vers ton minibar, te serres un verre histoire de mieux faire passer ça. Tu lui fais un signe, pour lui demander s'il en veut un aussi. Tu pries pour pas qu'un verre finisse éclaté contre un autre mur.