made of stone (lena)

@Lena Andersson && Claio Kovacs
— made of stone, just to make you safe.  —

Des messages alarmants, Lena et son insécurité te frappe un peu trop au coeur. Tu ne pouvais pas faire mieux que veiller à sa sécurité. Elle avait l'impression d'être observé, d'être suivi. Toi et ton âme de flic, ça donne une envie d'intervenir, mais tu t'inquiétais plus pour elle en tant que proche, plutôt que d'un flic à une victime. T'as ton portable entre tes doigts au moment ou tu dévales les escaliers de ton immeuble. Tu as rejoins ta voiture en vitesse ajustant ton arme à ta taille. Tu replaces ta veste par ce froid et tu perds le temps, tu perds du temps à chercher quelconque sécurité routière. Tu en oublis ta ceinture, tu en oublis l'ajustement de tes miroirs. Ton téléphone dans ta main, tu ne donnes pas toute ton attention à la route, trop à l’affût de messages que la belle Lena pourrait t'envoyer. Des messages d'alerte, de peur. Tu roules à toute allures, tu sillonnes à travers les voitures, brûles un ou deux feux de circulation avant de reconnaître les rues qui bordent le quartier de la boutique de Lena. Un virage à droite, puis un à gauche et tu reconnais l'enseigne au loin. Tu sais que du café t'attend, mais ce n'est pas ce qui te préoccupe le plus. Tu gares ta voitures, un peu de travers, mais dans les lignes indiqués. Tu trouves ta place, hors de ta voiture et tu observes de gauche et à droite, tu analyses un moment avant de traverser la rue. Tu rejoins la boutique et pianote un message sur ton portable. Tu t'appuies près de la porte, oreille tendu vers tout bruit possible, regard aiguisé sur les alentours. Tu attends la mâchoire bien tendue.

Ces messages envoyés à Claio, coups de poignard contre ton coeur, ceux qui te déchiraient la poitrine en une fraction de secondes, l'impression que tu n'as pas bien réagit face à l'ennemi. Certains diront que tu t'en faisais pour un rien, passant autrui avant ta propre personne, phase de ton caractère que tu détestais, celle qui se dessinait sans que tu ne puisses rien y faire. Depuis la mort de ton doux paternel, le roi de Suède, tu es constamment sur tes gardes, la peur au ventre de représailles venant de ton frère aîné, le succéder au trône. Tu le connais, sait tous les traits de caractère qui se cache à l'intérieur de lui, vil et cruel, voilà comment pouvions-nous le décrire. Tes proches ignoraient ton vrai titre, celui de princesse et c'est bien mieux ainsi, ne pas avoir plus de problèmes que tu n'en avais en ce moment. Posant ton téléphone contre la petite table, tu accours vers la porte principale de ta petite boutique de fleurs, apposant la petite pancarte aux grosses écritures blanches, fermé. Te retrouvant donc en sécurité à l'intérieur, cachée telle une souris dans son trou, se cachant contre ces félins, tu décides de marcher d'un pas décidé vers l'arrière boutique, concoctant un café. Ignorant ce que Claio prenait comme café, tu décides d'y aller sans trop savoir où te donner de la tête, ne sachant pas si ce dernier allait approuver ou non, incertitude planant dans ton fort intérieur. Vibration contre la table, martelant le bois de cette petite table, tes yeux se penchent vers l'écran, message que le beau brun t'avais envoyé il y a quelques secondes de cela. Il est devant la devanture de ton magasin, attendant sagement que tu viennes lui ouvrir la porte, déverrouiller l'espace pour mieux y entrer. Soupire de soulagement, tes pas viennent donc à t'emporter jusqu'à la porte principale, déverrouillant la serrure, ouvrant cette dernière. C'est bon ? Il n'y a personne qui rôde ? Voilà deux jours, deux longues et pénibles journées que tu le vois, ce même homme passant devant ta boutique, observant à l'intérieur, prenant ces quelques photos de ta personne à ton insu. Tu es paniquée, peur de dire la vérité aux personnes qui te sont proches, comme Claio en faisait partie ou même Blair, tu sais que ces deux-là, allaient très certainement se faire un sang d'encre si quelque chose viendrait à t'arriver. Relevant la tête pour mieux l'observer, tu décides de te reculer, faisant entrer l'agent de policer à l'intérieur, coeur battant la chamade, l'envie de ne pas entendre une bonne nouvelle. Cherchant les orbes du jeune homme en face de toi, ton regard se voulait presque apeurée, mauvaise nouvelle n'attendant pas l'autre, ce serait le comble de tout. Déjà avais-tu perdu ton père il y a quelques heures de cela, maintenant te voilà prise dans les filets d'un inconnu qui ne semblait pas vouloir ton bien, la goutte faisant déborder le vase comme on le dit souvent.

@Lena Andersson && Claio Kovacs
— made of stone, just to make you safe.  —

Tu t'en veux, tu aurais du t'en rendre compte, tu aurais du passé la voir plus souvient. Tuas travaillé pour la CIA, ton instinct devrait être assez fort pour savoir qu'elle est en danger. Des messages par téléphone, c'est inquiétant et c'est peut-être mieux que de vive voix. Tu arrives à mieux te contrôler, tu prend le temps de respirer, sans parler. Tu crains un faible instant que ça pourrait être de ta faute, mais tu es au grand jour, tu vis ta vie dans les rues, alors pourquoi s'en prendre à elle au lieu de toi ? Ça ne vient peut-être pas de toi, sûrement pas de toi. Tu es inquiet, ça te ronge de l'intérieur et ce n'est pas en restant devant sa boutique que ce creux au fond de ton estomac fera passer les choses. Tu observes ça et là, tu cherches un détail, quelque chose de différent, quelqu'un, quelque chose. Mais tout semble avoir disparu. Dès que tu es sorti de ta voiture, tu as vu du coin de l'oeil quelque chose bouger, mais tu n'as pas eut le temps d'apercevoir ce que c'était ou qui c'était. Depuis que tu avais le dos appuyé contre la porte, tu n'avais rien vu de suspect. À voir s'il sait bien se cacher, ou si cet homme a foutu le camp. Tu repousses ton manteau contre tes hanches démasquant ton arme à feu et tu entends les cliquetis de la porte. Tu te redresses et te tourne vers la porte qui s'ouvre enfin. Tu lèves les yeux sur elle avec un faible sourire en coin, le genre de sourire qu'Il serait présent simplement pour la rassurer. La situation ne te plaisait pas, mais la voir oui. Tu passes la porte un pied à la fois, scrutant la boutique des yeux. Tu laisses la porte fermer derrière toi avant de faire un pas officiel vers elle. Tu glisses ton bras autour de son tronc pour la tirer contre toi. « Je n'ai rien vu d'alarmant, mais vaux mieux être certains. » Tu embrasses son front, baiser qui se veut rassurant et tu la relâches pour jeter un coup d'oeil vers la porte, ton regard qui scrute à nouveau de l'autre côté de la rue. « C'est le même depuis trois jours tu dis? Il ressemble à quoi? » Tu reviens vers elle, vaux mieux être prêt d'elle que de se faire prendre à un jeu dangereux qui pourrait lui faire du mal. Tu te concentres, il faut bien que tu passes devant cette attitude trop protecteur qui s'est aisément installé. T'as perdu ton frère, t'as perdu ton partenaire, perdre quelqu'un d'autre tu ne supporterais pas. Ton regard se pose dans le sien et t'arrives pas à lui mentir. Tu baisses la tête un instant avant de soupirer. « J'ai vu quelque chose oui, mais il n'est plus là. » Tu aurais pu ajouter une touche d'humour, mais tu n'y arrives pas.

Tu attendais, impatiemment l'arrivée de Claio, situation que tu ne pouvais contrôler et qui te donnait un certain malaise. De ton trait de caractère très confuse, tu ignores ce qui peut t'arriver, cet homme que tu ne connaissait pas, rôdant en face de ta boutique, peur que l'on s'en prenne à toi depuis la mort de ton célèbre père, secret dont tu n'as avoué à personne. Ton frère est capable de tout, posséder toutes les ressources nécessaires pour s'attaquer à toi, sans aucune raison et c'est ce qui te ronge de l'intérieur, ce sentiment d'être impuissante face à tout ça. Cette peur au ventre, l'envie de jouer sur ce terrain glissant avec ton frère et pourtant, ton caractère ne te le permet pas, tu n'es pas violente et tu n'oserais jamais t'en prendre à personne, même ton pire ennemi s'il devait exister. Tu observes la pénombre dehors, tentant de voir un Claio sur ton chemin, rien. Poussant un léger soupir, ta main masse nerveusement ta nuque, signe d'impatience, nervosité qui prenait le dessus, s'il lui était arrivé quelque chose en chemin ? Était-il apte pour venir te rejoindre ? Tu te ronges aussitôt les ongles, tentant de mettre une petite musique calme, apaisante, sur une chaîne stéréo et pourtant, rien n'arrivait à apaiser tes remords. Sonnerie, vibration en guise d'appui, tu sais qui était cette personne qui t'envoyais un message et sans attendre une seconde, tu as pris le chemin de la porte, sautillant presque à tous les pas que tu faisais, déverrouillant la porte. N'avait-il pas encore passé le seuil de la porte, que tu le bombardes de questions, tes inquiétudes reprenant le dessus sur ton état d'être. De le voir en face de toi, te faisait poser un soupir de soulagement, ne plus être seule dans cette boutique et de retirer cette peur au ventre qui te tiraillait les organes depuis quelques instants depuis. Bras entourant ta taille, corps collé automatiquement contre le sien, tu pouvais sentir une certaine chaleur monter ton corps entier, joues s'empourprant légèrement. Je te remercie d'être venu si rapidement, je ne sais pas ce que j'aurais fait Souffles-tu sous cette proximité, tête légèrement remontée pour mieux l'observer. Baiser contre ton front, yeux clos par cette attention particulière, celle qu'il te donnait à toutes les fois où vous aviez à vous rencontrer tous les deux, relation qui se voulait être étrange. Cette pression vient donc à se détendre, il te lâche afin d'observer la porte principale, te demandant si c'était toujours cet homme, qui venait à se pointer devant ton commerce, instaurant en toi une peur inégale. Oui, ça l'est... Il est grand, cheveux longs, barbe de quelques jours et cheveux blonds... Pour ce qui est de ces habits, je n'ai pas vraiment remarqué comme ce dernier change souvent de vêtements. Presque deux fois par jours, ça en était presque alarmant de le voir revenir avec des vêtements différents, le genre d'homme ne voulant pas détruire sa couverture. Ton coeur battait à tout rompre dans ta poitrine, tu as peur qu'il ait trouvé quelque chose d'anormal à l'extérieur, ton regard contre le sien et te voilà, fronçant les yeux dès qu'il affirme une réponse positive à tes craintes. Sérieux ? Tu grimaces aussitôt, ne sachant pas vraiment trop quoi lui dire, tu pousses un soupir, replaçant quelques mèches de cheveux qui se retrouvaient à être rebelles, avant de pouvoir baisser les yeux au sol. Je vais chercher les cafés, je reviens Te retournant, tu marches finalement d'un pas décidé, toutes ces inquiétudes dans ta tête, la peur que cet inconnu ne s'en prenne à toi, qu'il t'arrive quelque chose de pire surtout. Une fois dans l'arrière boutique, tes mains prennent un petit plateau ayant les deux tasses de cafés encore chaudes avant de revenir auprès de Claio, le déposant contre une petite table non loin de vous deux. Tu crois que je devrais faire quoi, pour qu'il ne revienne plus Te pinçant la lèvre inférieure, prenant ta tasse entre tes deux mains, tu te poses beaucoup trop de questions, l'envie de lui dire au sujet de ta position royale, te tentait bien sauf qu'il est impossible pour toi de mettre la vie à l'agent de police, en péril.

@Lena Andersson && Claio Kovacs
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Ton sang bouillonne dans tes veines, tes mains qui se serrent contre tout ce qu'elles pouvait bien trouver. Un instant sur le volant, un autre contre ta veste, un autre contre elles-mêmes et même contre ton arme. T'es toujours prêt à tout. Ton passé à la CIA te permet de garder un certain calme et tes sens sont en alerte. Ta mâchoire contracté, prête à décrocher, ta seule façon de ne pas perdre ton sang froid. Les épaules repliées, les doigts nerveux, tes cheveux dressés sur ta nuque, tu le sens, quelque chose ne va pas. Ce n'est pas le froid New Yorkais qui fait la différence avec ton instinct. Tu sais reconnaître le froid quand ce l'est vraiment. T'as scruté la rue, t'as tout fait pour trouver quelque chose à distance. Tu tentais de t'assurer de sa sécurité immédiate. La votre maintenant, il faut l'avouer, tu ne la laisseras pas seule, pas après ce qu'elle t'a dit, pas en sachant qu'elle vit tout près de sa boutique. Si elle l'a vu devant sa boutique, il sait très bien ou elle vit. Ça ne t'enchante pas, ça ne t'emballe pas. Peut-être un peu de nervosité qui grandi au creux de ton ventre. Même la porte verrouillée derrière toi, t'es toujours à la recherche de plus, à la recherche d'une sécurité étanche. Les baies vitrés parfaites pour ses bouquets sublimes, n'était pas la meilleur défense et encore moins pour une intimité particulière. Toujours alerte, t'as l'oreille tendue vers ses mots, mais ton regard vogue vers la baie. Une ombre... Une mouvement... N'importe quoi qui pourrait te faire réagir. « C'est naturel Lena. Ne t'excuses pas pour ça. Je le referai n'importe quand. » Tu lui offres ton regard avec un fin sourire accompagné d'un clin d'oeil léger. Un petit côté plus détendu se pointe dès que ton regard se pose à nouveau sur elle. Son corps contre le tien de permet de souffler un peu, t'es moins tendu, tes muscles se relâche. Elle va bien, elle est là devant toi, en vie. Peut-être nerveuse et inquiète, mais elle est là. Tu la relâches et aussitôt, les tensions reprennent. Ta mâchoire se tend à sa description, tu la mémorises, tu l'imprimes à l'encre indélébile dans ton cerveau. Il n'a fallut qu'un mot pour faire hérisser le poil sur tes bras. Tu la fixes, tu aurais pu te taire. Tu aurais du. Tu baisses les yeux en soupirant un coup. Tu tournes ta langue à quelques reprises. « Tu le sais que je te laisserai pas seule, pas si j'ai un doute et pas ce soir. » Tu souris doucement tentant de la réconforter. Tu l'observes ensuite s'éloigner en silence et inclinant la tête sur le côté. Tu croises tes bras contre ton torse et fais quelques pas pour rejoindre une petite table pas très loin. Tu jettes un autre regard vers l'extérieur avant qu'elle ne revienne, armée de deux tasses bien chaude. Tu récupères celle qui t'es désigné et tu t'appuies calmement contre le mur. Ton regard se pose sur elle et tu la sens, cette tension qui émane d'elle, tu t'es mis une mission en tête. Qu'elle se sente en sécurité. « Pour l'instant, il faut que tu te calmes. Ça ne te serre à rien pour l'instant. Je ne te laisserai pas seule, pas ce soir, pas cette nuit. » Tu baisses les yeux sur ta tasse et tu en prends une gorgée. Un autre coup d'oeil vers l'extérieur et tu ramènes ton regard sur elle. « Tu vois quelqu'un qui pourrait t'en vouloir? » Tu saurais bien chercher, des contacts, tu en as, mais tu préférais savoir ce qu'elle en pense avant de violer son passé.

Cette certaine impatience pouvait se lire en ton fort intérieur, la peur au ventre de te faire attaquer lorsque tu allais fermer boutique, un soir de semaine. Qui pourrait être assez stupide pour se promener tard la nuit, dans les rues de Brooklyn, n'ayant peur de rien, pas même qu'un homme ne vous attaque ? Depuis ton agression il y a plusieurs années de cela, lorsque Blair avait réussi à faire tomber ton assaillant contre le sol, lui enlever la vie, tu es de plus en plus craintive lorsqu'il s'agit de relations avec la gente masculine. De faire surgir ces nouvelles images dans ta tête, celles que l'on aimerait supprimer de notre subconscient et pourtant, tu n'as pas réussi à faire le vide tout autour de toi. On pouvait te dire que tu mentais, comme ta gouvernante l'avait fait par le passé ou te dire que tu adorais avoir l'attention, voilà pourquoi tu agissais de la sorte. Toutes ces probabilités ne te ressemblaient pas et cela te rendait malade à un tel point que tu as passé pas mal de temps devant une psychologue, lui racontant les moindres détails au sujet de ta vie. Claio était l'une des seules personnes, sauf Blair, à pouvoir t'approcher, te cajoler comme bon leur semblait sans que tu ne lèves le petit doigt, une raison que tu ignorais encore pourquoi, sûrement car tu te sentais protégée dans leurs bras et que tu les connais assez pour savoir que jamais, ils n'oseraient lever la main sur toi. Te sentant légèrement mal, sachant que sa soirée venait d'être compromise, qu'il pouvait avoir d'autres choses à faire de mieux que venir secourir une demoiselle en détresse et un petit sourire se pose sur tes lèvres, écoutant ce qu'il venait de dire. Merci Souffles-tu, d'une petite voix douce, celle que tu possédais presque tout le temps, sentant les battements de ton coeur diminuer, reprenant une secousse normale. Ses bras autour de ton corps, tu sentais une étincelle dans ton regard, tu souffles, te sent beaucoup plus en sécurité qu'il y a quelques minutes de cela, ce que tu ne peux pas décrire à votre relation. Il te relâche donc, te donnant une certaine liberté, celle d'un oiseau libre que l'on lâchait lorsqu'on voulait s'en détacher. La description était loin d'être juste, cet homme semblait bien organisé, le genre de personne qui semble être maître dans le domaine. Claio n'a pas l'intention de te laisser seule ce soir, surtout pas après avoir reçu ce genre de discussion, détailler cet homme qui tournait autour de ta boutique et ce depuis plusieurs jours maintenant. Faudra malheureusement sortir de la boutique pour que je puisse rentrer chez moi Tes épaules se haussent finalement, ayant peur qu'en sortant dehors, qu'il ne vous attaque sauf que tu as remarqué son arme attachée contre sa ceinture, le type d'agent de police qui devait l'avoir presque en tout temps. Répondant à son sourire, tu décides de rompre le silence en affirmant aller chercher les deux tasses de café, encore chaudes et de t'approcher du jeune homme, lui tendant donc la sienne. Tes agissements, laissaient présager que tu es malgré tout, très tendue, cette peur qui revient donc au galop, tes mains qui tremblaient quelque peu, tentant de tout contrôler tes mouvements, il n'y avait rien à faire. Claio lisait en toi comme dans un livre ouvert, remarquant que tout n'allait pas bien, que tu es loin d'être calme. C'est facile à dire, tu te rends compte que je te met en danger avec tout ça ? Penser au bonheur des autres avant de penser à soi, c'est un trait de ta personnalité que tu n'aimais pas vraiment et pourtant, te voilà prise dans ces filets, plongeant tes globes dans les siens, le coeur battant à tout rompre dans ta poitrine. Prenant une gorgée de ta tasse de café, réchauffant ainsi tes deux mains comme le temps devenait de plus en plus froid dehors, tu la reposes contre la petite table, écoutant ce qu'il avait à te dire. Non, je ne crois pas Mensonge, toi qui était juste dans tout ce que tu disais, te voilà en train de lui mentir, mensonge sortant de ta bouche comme une trainée de poudre. Ton frère devait être derrière tout ça, pourquoi ? Ne t'ayant jamais aimé par le passé, il pouvait faire ce qu'il voulait de toi, mettre fin à tes jours une bonne fois pour toute. N'étant pas une bonne menteuse, tu détournes aussitôt ta tête pour observer à l'extérieur, incapable d'observer le policier une seconde de plus.

@Lena Andersson && Claio Kovacs
— made of stone, just to make you safe.  —

L'adrénaline, c'est ce qui t'as guidé toute ta vie. L'adrénaline, c'est ce qui t'as gardé en vie pendant si longtemps. L'adrénaline c'est ce qui a traîné le boulot sur ton chemin. L'adrénaline, c'est ce qui créé ton énergie depuis quelques temps. Tout t'atteint sans que tu n'arrives à comprendre pourquoi. Tu supportes mal la confrontation, ça t'affecte, ça t'atteint, ça te rend même parfois un peu fou, un peu paranoïaque. Tu réfléchis parfois trop, tu repenses à tout ce qui s'est dressé devant toi, tu repenses à celui qui a chercher à te tuer, tu repenses à celui qui a tout fait pour te faire perdre la tête. C'est vrai, tu tes devenu fou à la mort de ton frère. Tu l'as pourchassé, tu l'as pourchassé cet homme qui a fait en sorte que tu n'as pas pu être présent pour Owen. Tu t'en veux encore aujourd'hui. Ce n'est pas pour rien que tu es à New York aujourd'hui. Tu te sens responsable de la mort de ton petit frère et pourtant, tu ne sais même pas s'il est mort dans un accident ou si on l'a tué parce que tu étais celui que tu étais. Dès que Lena t'a envoyé ce message, tu as eut ces frissons de mauvaise impression. Tu te voyais encore comme responsable. Tu t'es attaché à elle et tu y as cru un moment qu'on cherchait à te faire du tord. Ce ne serait que mensonge que de dire que ça ne te fait pas peur qu'il lui arrive quelque chose. Tu n'as pas su protéger ton frère, tu n'as pas su protéger ton partenaire, tu feras tout pour que ce soit différent avec avec. Tu ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose. T'es tendu, pourtant, tu ne le démontres pas, tu le caches peut-être un peu trop bien. Ton regard reste couché sur elle, tu n'arrives plus à détourner le regard. Elle est là, en un seul morceau, effrayé, tu le sens, ça se voit. Tu soupires un moment et baisse les yeux. Ton cerveau roule à vive allure, tu cherches bien à trouver une issue à cet histoire. T'as vu quelque chose, mais rien d'assez concret pour faire quelque chose sur le moment. Tu ne veux pas l'effrayer plus. Tu es honnête, le lui caché ferait en sorte qu'elle ne resterait pas sur ses gardes. Un sourire qui se veut rassurant se pointe sur ton visage et tu croises les bras contre ton torse. « Ça, c'est pas un problème. Tu n'as pas à t'inquiéter, je suis là. » Tu lui fais un clin d'oeil discret. Elle s'éloigne pour te donner un peu d'énergie, une bonne tasse de café. Tu l'avais récupéré en la remerciant avec ce sourire qui se veut toujours aussi rassurant. T'aime pas la voir dans cet état, ça te tient par les entrailles et t'as qu'envie de retrouver ce mec pour lui arracher la tête. Cet inquiétude pour toi te calme un peu et tu t'appuies contre le mur ta tasse entre tes mains. « Lena, arrête. Ne t'inquiète pas pour moi. Tu sais bien que je peux en prendre. Je suis pas flic pour rien. Il ne m'arrivera rien. L'important, c'est que tu sois en sécurité. » Tu te délectes de ta tasse de café avant de revenir vers elle, vers la table. Tu poses la porcelaine et tes prunelles sur elle. Tu arques un sourcil, mais tu ne cherches pas à aller plus loin. Si elle ne veut pas en parler, tu ne chercheras pas à aller plus loin. Tu contournes la table pour t'imposer entre son accès visuel à l'extérieur et elle. Tu glisses ta main sous son menton pour qu'elle te regarde. « Tu as besoin de te calmer un peu Lena. Je suis là, tu n'as rien à craindre. » Tu caresses doucement sa joue avec un faible sourire.

Il était là, présent pour t'épauler, te supporter dans ce moment de tourmente, baume apaisant malgré tout ce coeur de fer forgé, que tu avais obtenu parmi ces dernières années clandestines, gente masculine ne pouvant s'approcher de toi, te refaire du mal à nouveau. Tu hésites à sortir de ta boutique, histoire de ne pas tomber sur cet homme voulant ta peau, inconnu qui se voulait imposant à toutes les transactions que tu faisais, tu l'as souvent reconnu et pourtant, tu te disais qu'il n'était qu'un simple client, maladroit pour acheter un bouquet à sa tendre moitié. Ton cerveau fonctionnait à plein régime, tant de questions, tant de probabilités faisaient surface, palpitations cardiaques venant à devenir beaucoup plus fréquentes qu'à l'habitude. Un infime partie de ton corps, voulait lui dire qu'il te cachait quelque chose, avait-il vu quelque chose d'inhabituel dehors, à son arrivée ? La moindre trace suspecte qui pouvait s'y rattacher, histoire que tu sois un peu plus sur tes gardes la prochaine fois où tu allais venir à déverrouiller la porte, tôt le matin. Hors de question pour toi de sortir tard le soir après avoir créer de nouveaux bouquets de fleurs, ou de t'asseoir contre cette même table, mangeant quelques brioches et un café. Ces images te revenant en tête, canons dans ton subconscient, réfléchissant à ce qui aurait pu se passer si tu avais été mis au courant de ces plans, cet homme qui était devenu très encombrant dans ta vie. D'accord, mais nous ferons tout de même attention lorsque nous franchirons cette porte Simple précaution, reconnaissance que tu lui offrais dès que tes mains se sont attardés contre le petit plateau où se tenait les deux tasses de café, qu'il prit sans se laisser prier, sourire se voulant rassurant. Claio avait ce petit je-ne-sais-quoi, loin d'être un homme normal, comme tous ceux que tu rencontrais dans ta boutique ou ceux qui marchaient dans la rue, un passé distinct sur lequel tu ne pouvait mettre le petit doigt. Avait-il quelque chose à se reprocher ? Tout comme toi ? Ce rôle de princesse t'étais collé à la peau depuis tes premiers cris dans cet hôpital, loin de Suède, loin des regards hypocrites de la haute société et ton père, t'ayant donné tout ce que tu voulais. Malgré le fait que tu avais été nommée bâtarde par ta gouvernante, ton paternel s'était attaché à ta personne et ne s'était aucunement caché lorsqu'il s'agissait de venir te rencontrer ou passer du temps en ta compagnie. Toute bonne chose avait une fin, il n'était plus de ce monde aujourd'hui et tu t'en voulais d'avoir fuis le pays, comme une lâche, cherchant à découvrir cette passion qui était dans tes veines depuis ces nombreuses années. Loin d'être infaillible, il tentait de te persuader qu'en sa compagnie, rien ne pouvait t'arriver et personne ne pouvait s'en prendre à lui, remarquant son arme à feu contre sa ceinture, te demandant si c'était une bonne idée de pouvoir garder ce genre d'objet dans ta boutique. Pourquoi es-tu si gentil avec moi Claio, personne n'aurait fait tout ce que tu as fais en ce moment Cherchant à comprendre son geste de bonté, toi qui était si différente de lui, ne vous connaissant pas depuis de nombreuses années, pas comme de très bons amis. Il était sincère dans ses dires, paroles qui restaient dans le même intonation de voix, voulant démontrer sa bonne foi. Accourant lorsque tu lui envoyais un signal de détresse, tel un prince charmant sur son destrier, homme que l'on voyait dans tous les contes de fées, à cette idée, un frisson parcourut ton corps entier, refermant tes yeux par la même occasion. Ton frère ne pouvait pas s'en prendre à toi, en quittant le pays tu lui avais tout laissé, le titre ainsi que le trône royal et depuis la mort du paternel, les choses semblaient aller de mal en pire. Détournant les yeux vers l'énorme vitrine, la pénombre te fis presque mal, tentant de scruter le moindre signe d'anomalie, perdue dans tes pensées jusqu'à ce que tu sursautes, sentant ses doigts se posés contre ton menton, tournant ta tête en sa direction. Cette proximité entre vos deux corps, coeur battant la chamade dans ta cage thoracique, semblant vouloir traverser ton corps en entier. Envie de l'embrasser, yeux s'entre-choquant contre yeux, ses doigts continuant à caresser ta joue, le seul homme dont tu ne t'étais pas opposé à commettre ce genre de geste. On devrait peut-être rentrer, je commence à être fatiguée Contournant la situation, tu décides de l'embrasser sur la joue, marchant d'un pas léger jusqu'à ton bureau avant d'enfiler ton manteau, soufflant un long soupir, te demandant même pourquoi être si près de lui, t'avais rendu nerveuse. Chassant de ton esprit ces mauvaises pensées, tu reviens vers Claio. Tu sais ce qui pourrait me calmer ? Des pâtisseries Petit sourire espiègle contre tes lèvres, tentant de détendre l'atmosphère mais surtout, lui montrer que tu pouvais être forte dans un moment d'angoisse.

@Lena Andersson && Claio Kovacs
— made of stone, just to make you safe.  —

Toi qui croyais en être détaché, toi qui croyais ne plus avoir à t'attacher à personne. Toi qui croyais que ta vie se finirait seul, sans faire souffrir personne, sans même d'infligé de torture mental. C'est toujours dès qu'on se croit protégé qu'on se retrouve catapulté dans la réalité. Tu ne le réalises pas encore ce qui te pend au bout du nez. Tu ne réalises pas encore ce que ton âme te hurler et que tes yeux te caches. T'es aveugle et sûrement stupide avec ça, mais t'es trop con pour le voir, pour l'accepté. Tu le sais qu'elle n'a rien d'ordinaire, qu'elle t'attire vers elle comme un aimant, comme si elle était le nord sur ta boussole détraqué. Tu veilles sur elle, tu veux veiller sur elle, tu le fais aveuglément, peu importe les embûches qui pourrait se pointer sur ton chemin. T'es une tête de mule, une tête de cochon, t'es entêté. Tu t'es dépêché pour la rejoindre, comme si ta vie en dépendait quand en réalité, c'est la sienne qui en dépend sûrement. T'est pas con à ce point, tu connais les ficelles du métier et tu n'es pas prêt de la laisser filer si elle gâche sa vie par la peur. Tout pour qu'elle ne vive pas dans la peur comme ta mère depuis la mort de ton frère. « Sans aucun doute, tu n'auras qu'à rester près de moi. » Tu lui souris d'un sourire qui se veut rassurant comme toujours. Tu ne peux pas faire mieux pour l'instant, que lui sourire pour qu'elle se détende un peu. Il n'y a que toi qui devrait être tendu, c'est toi qui a vu quelque chose rôdant autour de la boutique avant d'entré, pas elle. « Pourquoi ? Parce que. » Tu lui fais un clin d'oeil, tu restes dans le mystère, c'est ta vie le mystère. Le secret fut ton métier pendant quelques années alors pourquoi tu ne le serais pas dans ta vie de tous les jours. Tu voudrais bien lui répondre, lui dire quelque chose de claire, mais en fait, tu n'y crois pas, t'as aucune idée de pourquoi tu le fais vraiment, tu vogues dans le néant. Tu devrais avoir cet alarme dans ta tête avec cette proximité qui s'installe entre vous deux. Tu devrais voir cette petite lumière qui s'allume au fond de ton crâne, ou encore écouter ton coeur qui s'emballe et frappe à toute force contre ta cage thoracique. Ton regard s'est plongé dans ses prunelles enivrante et sa voix coule à nouveau pour aller vibrer contre tes tympans. « Bonne idée, tu devrais aller te reposer. Je reste avec toi ce soir. » Ses lèvres dessinent un cercle de chaleur contre ta joue et tu fermes un instant les yeux la sentant s'éloigner de toi. Tu te racles la gorge en baissant les yeux au sol. Tu enfouis tes mains dans tes poches. Tu tends l'oreille, tu sais qu'elle enfile son manteau. C'est lorsque sa voix s'élève à nouveau que tu lèves les yeux vers elle. Tu souris et laisse tomber un faible rire. « Si tu veux, je vais chercher ma voiture et on va t'en chercher avant de rentrer? » Tu fais quelques pas de reculons vers la porte avant et t'y adosse en gardant ton regard sur elle.

Cette peur, s'engouffrent dans la pénombre d'un coeur qui n'avait jamais été atteint, celle que tu tentais de camoufler au plus profond de ton être et pourtant, Claio lisait en toi comme dans un livre ouvert. Il voyait les différentes facettes de ta personnalité, celle dont tu n'as pas fait part à personne, celle dont tu n'as pas envie de divulguer au péril de ta vie. Cette crainte de devoir sortir en sa compagnie, sentir le regard de cet homme qui passe, nuit et jour, ses petits moments en face de ta boutique, se demandant quand il allait pouvoir frapper, sortir son arme à feu ou tout simplement envoyer une énorme pierre contre la fenêtre de ton établissement. Toutes ces particularités étaient en alerte dans ton cerveau, ces phases ponctuelles, ne voulant au grand jamais, s'effacer. J'y compte bien Petite poupée fragile, près de son vaillant chevalier servant, accourant à ton service tel l'on voyait dans les nombreux contes de fées. La différence entre vos deux êtres, se voyait, s'écrivait au fil de la conversation, celle que l'on ne voyait guère et pourtant, cette vibration entre vos deux corps, cette petite voix dont tu ignorais tout. Une question brûlait tes lèvres et ce depuis plusieurs instants, pourquoi s'est-il porté volontaire, au détriment de sa propre vie, à t'aider dans tous les problèmes dont tu faisais face nuit et jour ? Ces nuits d'insomnies, celles dont tu ne peux faire taire, celles qui sont difficiles à cerner. Cette envie de tout connaître, savoir ses réels intentions et malgré tout, tu le laissais entrer dans ta vie, faisant ce carnage dont tu es opposée à tous les jours. Claio reste vague sur ce sujet, laissant planer le mystère encore quelques temps, roulement dans ton subconscient. Simple hochement de tête, tentant de ne pas aller plus loin, curieuse dont tu es. Il est près de toi, proximité, chaleur entre vos deux corps s'en dégageant, cette impression de déjà vu par le passé, palpitations cardiaque venant à être de plus en plus fréquentes, corps frémissant dès que tes lèvres se posent contre sa joue. Geste tendre et peu contrôlé, corps parlant à ta place, tel un adolescent de bas âge, se fichant de l'autorité principale. La fatigue prenait le relais contre ton corps, signaux alarmant tous tes gestes et au final, décidait d'ouvrir la bouche, incitant sur le fait que tu étais fatiguée, cette soirée chargée d'émotion. Venant à te détacher de lui, tes pas t'emporte jusqu'à l'arrière boutique, enfilant ton manteau contre tes frêles épaules, histoire de ne pas attraper un vilain rhume ou avoir froid. L'hiver n'a pas pointer le bout de son nez et pourtant, tu restais perplexe dans tous tes déplacements, ayant vécu beaucoup plus pire lorsque tes pieds se trouvaient en Suède. Tu allais pouvoir dormir sur tes deux oreilles ce soir, en la charmante compagnie de Claio, veillant sur toi et sur les mouvements de l'homme, t'ayant déjà suivi lorsque tu allais à ton appartement. Idée sombre, te faisant frémir, ce dégoût se lisant dans tes prunelles, laissant ta voix s'élever, pour qu'il comprenne tes dires. Ainsi que deux cafés, pour nous tenir réveiller Cette option s'appliquait sur lui, sachant qu'il n'allait pas dormir, veillant sur tes moindres faits et gestes, tentant de veiller sur les bruits que l'on entendait dans la pénombre de la nuit new yorkaise. Revenant auprès de lui, tes doigts pressent automatiquement les boutons de lumière, fermant une par une, laissant la boutique devenir sombre, restant près de Claio. Prêt ? Tournant la tête vers lui, un sourire se dessine contre tes lippes, savoir si c'était le bon moment pour vous deux, de sortir, affronter la dure réalité de cette nuit. Tu attendrais là, à l'intérieur, pendant qu'il ne ramène sa voiture près de la sortie, ne pas mettre un pied dehors et te retrouver face à face avec cet imposteur, celui qui tentait par tous les moyens de s'en prendre à ta petite personne. Tu es petite et fragile, cette impression de tomber lorsqu'une personne venait à te faire valser du petit doigt, t'écroulant contre le sol. Pourquoi devais-tu être faite ainsi ? Pauvre petite chose, incapable de se défendre.