Inquiétude tardive. [ISALYAH]

Isa, elle enchaine les cours et le boulot, elle n’a plus une seconde pour elle et elle commence vraiment à craquer. Elle ne peut même plus se rendre dans une salle de sports pour se défouler et entretenir son corps. Non, elle enchaine les cours, elle enchaine les différents services et elle continue ainsi encore et encore. Elle déteste sa vie, mais pourtant elle ne dit rien et continue de souffrir, continue de travailler à s’en tuer. Elle dort très peu la nuit, elle rentre tard chez elle après le boulot, elle en oublie parfois de se laver, elle est tellement fatiguée la petite, elle s’endort n’importe ou et n’importe quand. Ce soir, elle avait pour une fois sa soirée, son patron lui avait dit de profiter et de se reposer. Bien évidemment, elle ne l’avait pas écouté, pour une fois qu’elle allait pouvoir retrouver ses amis. Alors en sortant de l’université, elle avait pris directement une navette jusque chez elle, ou du moins jusque chez Isaiah. Elle avait pris rapidement une douche et s’était changée. Adieu le jean et le petit top, ce soir elle sortirait en bombe, comme pratiquement à chaque fois qu’elle sortait. Elle avait enfilé un mini-short en jean, lui dessinant parfaitement ses fesses, avec un body clair très moulant avec de fines bretelles. Elle avait tout de même pensé à prendre un petit veston pour éviter d’avoir froid, mais clairement, elle ne comptait pas bouger par la suite. Elle dormirait sur place, elle avait prévu dans son sac des affaires pour le lendemain. Après avoir attaché ses cheveux, après avoir déposé une légère couche de maquillage, elle avait pris le chemin direction Brooklyn. Bien évidemment, elle ne pouvait pas se rendre dans le supermarché du coin, elle n’était pas encore majeure, elle ne pouvait donc pas s’acheter une ou deux bouteilles. De toute façon, elle était conviée à se rendre dans la maison sans rien n’avoir acheté, sous peine de se faire engueuler.

Le chemin était long, tu prendrais le bus dans la rue plus loin, elle avait donc le temps de se rouler un joint et de le commencer. Elle s’en foutait de ce que les gens pouvaient penser, elle faisait bien ce qu’elle faisait. Elle tira plusieurs fois dessus, ressentir cette sensation de douceur. Elle l’éteignit rapidement avant de monter dans le bus et se poser dans un siège le plus éloigné de l’entrée du bus, car comme d’habitude, elle ne payait jamais ses voyages. Elle alluma son téléphone, déposa ses écouteurs et elle lança la musique. Elle ferma un instant les yeux, elle avait besoin de se reposer, elle savait qu’elle en avait facilement pour une bonne demi-heure avec tous les arrêts. Elle se laissa tomber dans un léger réveil et c’est l’appel de son ami qui la réveilla quelque temps plus tard. La soirée était avancée car ses parents avaient pris la route plus tôt. Par chance, tu allais y arriver dans seulement quinze minutes. Tu allais devoir reprendre la marche, car le bus ne desservait pas son quartier. Ça ne te dérangeait pas, ça te permettait de te réveiller un coup et au moins tu avais une activité sportive régulière. Une fois devant la maison, tu ne prenais même pas la peine de sonner ou de toquer, tu rentrais comme si c’était chez toi. Déposant ton sac à l’étage, histoire de ne pas te faire voler tes habits. Tu allais pouvoir les aider à finir de tout préparer avant que tout le monde arrive. Les minutes passaient et la maison se remplissait petit à petit, la musique prenait place dans toute la musique, même dans le jardin. Bref, une bonne soirée comme elle les aimait.

Isa commença rapidement à boire, participant à des jeux d’alcools, puis finalement tu décidas de te poser tranquillement dans le canapé, déjà pris par plusieurs personnes. Elle ne laissa le choix à personne, elle s’était étalée comme une merde sur le côté gauche. Alluma son joint pour le terminer, laissant échapper une fumée blanche et opaque sortir de sa bouche. Elle était loin d’imaginer qui elle allait retrouver dans quelque temps dans la baraque. Elle se laissait porter par l’effet de la drogue et de l’alcool, par la musique. Elle était bien, au moins, elle ne pensait pas à ses problèmes, elle ne pensait pas à son père. Mais très rapidement, elle fut tirer de ses pensées par quelqu’un et elle avait parfaitement reconnu sa voix. Son regard se tourna rapidement vers la personne en question, ses sourcils se fronçaient, elle ne comprenait pas. Que faisait-il ici? « C’est bon, c’est la première fois que j’oublie. » laissait-elle échapper de sa bouche, une voix blasée, elle leva les yeux au ciel. Il prit de ses doigts le joint qu'il écrasa au sol, sans hésiter une seule seconde. Elle ouvrit grand les yeux, la colère commençait à monter petit à petit. « Tu fais quoi là? Depuis quand tu fais la police et que tu te préoccupes de moi? » il n’était rien pour elle, du moins, il n’était pas son père, il n’avait aucune autorité sur elle, il n’avait pas à s’introduire dans sa vie comme il le faisait. Oui, il lui plaisait, elle aurait plus d’une fois aimé avoir plus avec lui, mais ça, elle ne l’acceptait pas. Il agrippa son poignet pour la forcer à se lever, elle n’avait pas envie de s’afficher plus, elle avait juste fait signe à ses amis. Elle retira son poignet de l’emprise de l’homme « Lâche-moi, tu me fais mal. » elle s’énervait dans son coin, le suivait sans même vouloir lui adresser plus la parole. Elle attrapa au vol ses affaires, avant de le bouscule et passer devant lui.  

Un léger soupire sorti de sa bouche, elle resta sur le canapé en compagnie de ses amis. Elle rigolait, elle pensait à tout sauf à ces problèmes. Elle ne pensait plus une seconde à son père, ni même à sa mère et encore moins d’Isa avec qui elle habitait pour le moment. Elle avait besoin d’être loin de tout ça et de profiter des quelques soirées de libre qu’elle pouvait avoir de temps en temps. D’habitude, à cette heure-là, elle serait encore en train de s’arracher au boulot, passer pratiquement toutes ses nuits là-bas, à servir des hommes totalement bourrés et désagréables. Pourtant, elle n’avait pas le droit de se plaindre, elle avait une équipe formidable comme son patron, et elle était plutôt bien payée. Malheureusement, elle avait bien l’impression de ne pas profiter de sa jeunesse et de ne faire que bosser ses cours et d’être à son boulot. Elle avait très rarement des vacances, et très rarement des jours. Parfois, comme toute personne, elle avait besoin de souffler, de s’éloigner un peu des personnes qu’elle voyait régulièrement. Besoin de s’éloigner de tout et d’aller dans son petit monde. Oui, elle foutait certainement un bout de sa vie en l’air, mais elle n’allait pas tout péter juste à cause d’une soirée et d’un malheureux pétard. Mais, il pensait absolument tout le contraire, il la rabaissait encore plus devant ses amis, chose qu’elle n’acceptait pas. Elle ne disait rien, gardant absolument tout pour elle. Après tout, qu’est-ce qu’elle aurait pu bien dire de plus. Il ne pourrait jamais comprendre qu’elle avait besoin de se changer les idées, elle n’avait plus l’envie de rester là et de faire ce qu’elle faisait chaque jour, comme une tâche répétitive, comme si chaque jour était le même. Elle se leva du canapé, limité forcé puisqu’il lui tenait fermement le poignet. Elle traîna un peu des pieds, en même temps elle était pas mal alcoolisée et elle n'avait pas mal fumé également. Une chose était sûre, ce soir, elle s’enfermerait à double tour dans sa chambre, elle ne le laisserait même pas lui parler. Il l’avait énervé au plus haut point, jamais, elle n’aurait imaginé ça de sa part. « Parle moi pas de mon père Isaiah. » lâchait-elle froidement, son regard noir, voulait absolument tout dire. Elle faisait la forte, elle n’avait jamais pleuré devant lui, pourtant elle souffrait énormément. Elle ne voulait pas montrer une faille, pas une seule faiblesse, alors elle encaissait, encore et encore jusqu’à ne plus pouvoir et terminer chez une psychologue. Personne n’était au courant de ça, elle gardait ces rendez-vous comme secret. Ce n’était pas de la honte qu’elle ressentait, juste elle voulait avoir des petits secrets, elle ne voulait pas étaler en permanence sa vie à Isa ou même à ses amis. Elle ne voulait pas non plus être jugée, elle n’avait donc rien trouvé de mieux que d’aller voir un spécialiste. Lui, au moins, il était en dehors de tout ça, il ne la connaissait pas et ne connaissait pas non plus son père. Elle pouvait dire absolument tout ce qu’elle voulait, vider son sac et souffler. il l’aidait à trouver des solutions pour l’aider à dormir, à tourner la page. Elle chasse rapidement tout ça de son esprit et elle attrape rapidement ses affaires avant de faire un signe rapide à ses amis. Isa, elle n’avait clairement pas envie de s’afficher plus qu’il ne l’avait fait et de toute façon, elle n’arriverait pas à lui faire changer d’avis, elle n’avait plus qu’à rentrer.

Elle le bouscule pour lui faire clairement comprendre qu’elle n’a pas accepté son intervention et qu’elle comptait bien lui faire payer. Elle ne prend même pas la peine de le regarder, ni même de réellement l’écouter. Elle avance dans la cour en direction de sa voiture. Limite, elle aurait bien voulu prendre le bus, mais il l’aurait encore empêché de faire quoi que ce soit, à croire que c’était devenu une habitude. Juste après ses phrases, elle s’arrêta net, se retournant pour lui faire face « Tu crois sincèrement que j’ai envie de parler de moi, qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus que ce que tu sais déjà. Je suis étudiante en archéologie, je bosse pour pouvoir payer mes études et pour une fois j’ai le droit d’avoir un soir de repos, j’aimerais voir mes amis que je ne vois pas, contrairement à toi que je vois chaque soir. » laissait-elle sortir de sa bouche, clairement, elle ne mesurait pas l’impact de ses paroles qu’elle prononçait. En même temps, tout venait du coeur, elle ne cachait jamais ses mots avant de parler, elle ne réfléchissait jamais, mais elle ne le regrettait pas. « Ce n’est pas contre toi, mais clairement j’ai besoin d’espace, je n’ai jamais fait de connerie, ce n'est pas parce que je n’étais pas là juste une soirée que c’est la fin du monde et que tu dois te ramener. » elle était froide, totalement différente de la Isalyah qu’il pouvait connaitre. Elle montait à bord de la voiture, elle posait son sac à ses pieds et elle enfilait une petite veste. « Je t’en veux. » elle n’avait rien d’autre à ajouter, alors elle ferma la portière, accrocha sa ceinture et s’appuya alors contre la fenêtre, regardant à l’extérieur. Il prit place à ses côtés et démarra la voiture, clairement elle n’avait pas envie de parler, elle avait juste besoin de calme et d’être seule. Elle ferma un instant ses yeux pour se laisser bercer par les secousses de la voiture ainsi que le bruit du moteur. Les mains coincées entre ses cuises, ses cheveux blonds descendant en cascade le long de son visage, cachant celui-ci à l’homme. Sa tête appuyé sur la fenêtre, elle espérait juste que le voyage se termine rapidement.

Isa, elle ne voit que le mal, elle n’essaie même pas de se mettre à sa place durant quelques instants. Elle ne voit que le fait qu’il soit venu en plein milieu de sa soirée. Elle balance des mots blessants’ elle ne se rend pas compte qu’elle est limite méchante et qu’elle pourrait le blesser. Pourtant’ dans quelques heures’ elle aura déjà oublié ce petit incident’ mais lui n’oubliera pas les paroles qu’elle aura pu balancer sous le coup de la colère. Elle réagit insu car dans le fond’ il y a quelque choses quelque chose qui l’a travaillé et dont elle ne veut pas spécialement parler. La mort de son père n’a rien arrangé, elle s’est rapproché de lui, elle a même pensé plus d’une fois à se retrouver dans son lit et a faire bien plus de chose avec lui. Elle essaie tant bien que mal de se changer les idées et de prendre un peu de distance, mais ce n’est pas forcément le plus simple. Le croiser chaque jour, torse nu, ou alors seulement en boxer, ça donne forcément des idées. Alors, plus d’une fois elle s’est rendue dans sa chambre et se glisser carrément dans son lit et se coller à lui. Pourtant’ il ne s’est jamais rien passé, du moins pour l’instant. Isa, elle ne sait pas trop si c’est juste de l’attirance ou si c’est bien plus. Parfois, quand il la laisse pendant quelques heures le soir, quand il se rend au bar avec des amis, elle a le cœur qui se sert et la boule au ventre. Mais elle décide de ne rien dire à ce sujet, la situation est déjà bien assez compliquée ainsi. Son esprit divague, elle lui fait clairement comprendre qu’elle lui en veut et qu’elle ne veut pas lui parler pour le moment. Elle s’appuie contre le rebord de la fenêtre du véhicule, elle se laisse bercer par le bruit de la voiture et elle ferme un instant les yeux. Bien évidement, elle savait qu’il n’allait pas garder le silence bien longtemps et si il allait essayer d’arranger comme île le pouvait les événements. Elle ne disait rien, elle l’écoutait parler, après tout, il avait bien le droit de s’expliquer. Elle rouvre les yeux doucement’ tourne la tête dans sa direction, lui, il ne quittait pas la route du regard, pourtant il t’expliquait beaucoup de chose, chose qu’elle avait déjà entendue, mais qu’elle ne voulait pas prendre en compte. Mais, peut être qu’un jour, elle baissera les bras et qu’elle craquera. Car même si elle ne veut pas l’avouer, elle commence à avoir du mal à gérer les études plus le boulot. Plus le temps passe et plus les cours deviennent de plus en plus compliqué, et avec son travail, elle ne révisait jamais assez. Pourtant, elle gardait encore ce problème juste pour elle, mais au vu de la situation, avec un peu d’alcool et de drogue dans le sang, elle allait peut être se lâcher un peu plus... « Isa, tu sais que depuis le départ de mon père, c’est assez compliqué... Je suis chez toi, alors que je n’ai aucun lien de parenté avec toi. Je sais que je suis une charge, un poids lourd pour toi. Tu ne peux pas inviter qui tu veux chez toi, car je suis là. Alors, à vrai dire, je n’ai pas envie de déranger plus. C’est pour ça que je ne te demande rien de plus, que je paie mes études et ma nourriture. Tu en fais déjà bien assez pour toi, je ne me vois pas vivre en dépendant de toi... » laissait-elle sortir doucement de sa bouche. La colère avait déjà commencé à s’estomper, elle prenait sur elle, certes, mais elle se calmait, prenant des grandes inspirations.

Isa, elle sait qu’elle n’aurait jamais dû dire tout ça, la preuve, elle s’en veut un peu. Elle détourne un moment son regard, elle a du mal à rester concentrer sur lui. La tension est palpable dans la voiture et ça devient pendant, même insupportable. Elle joue nerveusement avec ses doigts, elle fait régulièrement ça quand elle ne sait plus ou se mettre, où tout simplement quand elle est nerveuse. Elle sait très bien de quoi il parle, alors que quelques instants avant de partir’ elle lui avait dit qu’elle ne voulait plus l’entendre parler de son père. Elle lâche un léger soupire et baisse un instant la tête pour regarder la pointe de ses pieds. « Je n’ai pas le droit d’être faible, il ne l’a jamais été, il n’a jamais montré une seule faille et je veux lui montrer qu’il peut être faire de moi. Et je ne veux pas être faible, je ne veux pas qu’on utilise ça, contre moi... » Elle finissait par lui parler, par libérer un peu tout ce qu’elle avait sur le cœur. C’était bien la première fois qu’elle le faisait et surtout avec lui. Elle travaillait sur ça en compagnie de sa psychologue et c’était très dur. Elle serrait les dents, les poings, elle ne voulait jamais laisser une larme couler. Pourtant, là, avec tout les événements, une larme coula le long de sa joue. Isa, elle ne voulait pas qu’il remarque tout ça, alors elle essuya rapidement cette larme avec le coin de sa veste. Elle haussa légèrement les épaules pour laisser glisser entre ses douces lèvres « Ce n’est pas grave, c’est déjà oublié... Ça prouve qu’au moins une personne tiens à moi. » chose qui n’était pas totalement fausse. Elle se laissa s’enfoncer un peu plus dans le siège, la tête posée contre le dossier, le regard droit devant. Le feu devint rapidement rouge et força l’homme à freiner sa voiture. Encore un moment délicat, un long silence s’installa entre les deux. Elle cherchait quelque chose à dire ou a faire, le temps qu’il reprenne la route. Il coupa enfin ce silence, avec un compliment. Elle n’avait pas l’habitude de l’entendre dire ce genre de chose, alors ses joues devinrent rapidement rouge. Elle ne savait plus ou se mettre et son regard se porta alors sur lui. « Tu l’es aussi, enfin ça ne change pas de d’habitude. » elle adorait son style, ce n’est pas pour rien qu’elle ressentait toujours cette forte attirance. « Je tiens à toi, même si je ne le montre pas forcément et que je ne te le dis pas... » le feu passa de nouveau au vert et elle retourna à ses pensées. Pendant qu’il valait mieux couper court à la discussion’ laissant la musique remplir le silence qui s’installait régulièrement entre les deux. Le logement où ils habitaient se montrait au bout de la rue, il se gara et Isaliah décida de se défaire de cette ceinture et de sortir. Elle tira légèrement sur son short qui était bien trop remonté, elle se frotta les épaules car malgré son veston, elle ressentait le froid l’envahir. Elle déposa son sac sur son épaule et traverse rapidement la cour en compagnie d’Isa.

Elle poussa rapidement le porte du logement, déposa son sac au bord de l’escalier, elle comptait bien prendre un médicament avant de monter prendre une douche et s’allonger devant un film. Elle se rendit dans la cuisine, attrapa la boîte de médicament se trouvant dans une petite panière, un verre d’eau et le tour est joué. Elle se retourna, posa son regard sur lui « Du coup, je n’ai pas spécialement faim et je ne vais pas tarder à dormir, je suis pas en grande forme. » clairement, elle ne voulait pas avouer qu’elle se sentait mal à cause du mélange de drogue et d’alcool. Elle pensait qu’une bonne douche ferait l’affaire, mais à ce stade ce n’était pas gagné.

Isalyah, elle est juste paumée et elle ne s’est plus vraiment ce qu’elle doit et ne doit pas faire. Elle tient beaucoup à Isa, elle ne le montre pas forcément, et elle sait que son comportement, elle le fait souffrir. Même si ce n’est pas vraiment son but, elle ne sait pas tellement faire autrement. Elle essaie de penser à elle avant le reste, car elle part du principe qu’elle a beaucoup trop aidé et fait passer les gens avant elle. Elle s’en prend à lui, alors qu’il lui donne tout ce qu’il peux, elle sait qu’elle s’en modéra un jour ou l’autre les doigts. Elle ne veut pas le perdre, c’est tout ce qu’elle pense en ce moment. Mais d’un côté, elle lui en veut, elle ne tolère pas le fait qu’il s’instruise dans sa vie privée comme il venait de le faire durant la soirée. C’était déjà du passé, elle était redescendue d’un bon étage, la colère avait disparu et elle avait repris une bonne inspiration et c’était tout de suite allée mieux. De toute façon, Isa quand elle commençait à mélanger l’alcool et le drogue, elle devenait très mauvaise et dans ces coups de temps-là, tout le monde la laisse tranquille sans la contrarier. Plus d’une fois elle s’est énervée, plus d’une fois elle s’est battue. Quand elle revenait écorchée et qu’elle trouvait toujours une excuse à Isa, elle ne voulait pas lui dire réellement ce qui se passait. En effet, elle aurait bien besoin de se défouler, mais le sport ne suffisait plus, elle avait besoin de quelque chose de plus intense, de plus destructeur. Elle ne voulait pas l’inquiéter, elle ne voulait pas qu’il la retrouve un jour avec un œil noir après avoir reçu un mauvais coup. Elle y pense régulièrement à s’inscrire dans un club de boxe pour se libérer l’esprit et sentir l’adrénaline monter en elle. Isa, elle reste un bon moment silencieuse, elle pense avoir dis tout ce qu’elle fait sur le cœur. Ce n’était peut-être pas la bonne solution de s’exprimer sous le coup de la colère et surtout sous l’emprise de la drogue et de l’alcool. Mais dans tous les cas, elle ne pouvait plus reculer et elle était bloquée dans cette voiture avec lui, donc autant mettre les choses à plat avant de rentrer à la maison. Il reprit la parole, elle connaissait le lien qui l’unissait à son père, elle savait qu’ils étaient très proches l’un et l’autre, comme des frères. La perte de son père, faisait bien plus de mal qu’elle ne l’imaginait, car il était appréciait pas beaucoup de personne et son absence commençait à peser de plus en plus. Une légère boule venu s’installer au niveau de sa gorge, elle ne sentait pas forcément bien, pourtant elle continuait à l’écouter sans broncher. Isa n’était pas folle, elle avait bien remarqué qu’il n’invitait jamais personne chez lui, et elle s’en est toujours voulu car pour elle, il s’en empêchait car elle se trouvait là, dans ses pattes. Pourtant, il venait de lui prouver et lui expliquer tout le contraire de sa pensée.

Il lui redemanda encore une fois de le laisser l’aider, et pour une fois, elle décida de s’appuyer un peu sur lui, de se laisser aider. « D’accord, j’accepte ça, mais seulement ça. C’est déjà énorme pour moi, tu en fais déjà beaucoup pour moi donc ça sera la nourriture et pas une chose de plus. » elle le laissait s’occuper encore un peu plus d’elle, mais d’un côté, elle ne pouvait pas continuer ainsi. Peut-être qu’avec cette charge en moins, elle pourrait enlever quelques heures sur son contrat de travail pour avoir un peu plus d’heure pour se reposer et réviser. Elle allait certainement en parler à son responsable une fois qu’elle retournerait à son travail, en attendant, elle devait se reposer. Son regard se promène sur l’ensemble de la voiture, sur la ville qui l’entourait pour enfin poser son regard sur l’homme. Elle avait du mal à soutenir son regard, elle avait du mal quand il se mettait à poser son regard sur elle, Isa elle aime s’amuser et le provoquer quand elle se promenait nue dans la maison, mais quand ce n’était pas elle qui décidait, elle devenait un être sensible et timide. « C’est mon caractère, je ne changerai certainement jamais à ce sujet. J’ai beaucoup souffert quand j’étais jeune et je ne veux pas que ça recommence. » en effet, il y a des choses dont elle ne voudra certainement jamais en parler, mais elle n’a jamais réussi à tourner la page. Maintenant, elle préfère se protéger et se méfier de tout le monde, même si dans le fond, elle sait parfaitement qu’elle peut avoir confiance en lui. Elle hausse alors les épaules, elle ne veut pas se libérer en ce moment, peut-être que ça viendra un jour, mais pas ce soir. Elle n’était pas prête à se livrer et surtout se libérer de tout ce qu’elle accumulait depuis des années. Seulement quelques mots, voila qu’elle était perturbée, elle releva rapidement son regard dans sa direction après qu’il ait prononcé ces quelques mots. -Plus que tu ne le crois.- elle ne voulait pas le mettre dans l’embarras, elle n’essaye pas de savoir un peu plus, elle allait garder tout ça et lui en reparler certainement plus tard.

Il la connaissait de plus en plus, seulement en la regardant il se rendait compte qu’elle n’allait pas bien. Elle laissa apparaître un léger sourire sur ses lèvres, histoire d’appuyer ses paroles « Je vais essayer de faire un effort. » après tout, pour une fois qu’elle ne se braquait pas. Elle descendit rapidement de la voiture pour rejoindre la maison, la fatigue s’accaparait d’elle, il était temps qu’elle se couche. Elle attendit qu’Isa la rejoigne pour lui parler. En effet, elle n’allait pas lui tenir compagnie très longtemps, même si d’un côté, elle avait envie de rester près de lui. « A vrai dire ce n’est pas la première fois que j’en prend. Mais bon, la fatigue ne m’aide pas beaucoup non plus. D’accord... » laissait-elle sortir de sa bouche doucement, elle hésita pendant quelques secondes. Finalement, elle avait besoin de ça, elle s’approcha de lui et se blottit contre lui, sans même lui laisser le temps de comprendre quelque chose. « Merci beaucoup d’être là. » soufflait-elle doucement à son oreille, elle aimait sentir sa chaleur contre elle. Dans ses bras, elle se sentait en sécurité, comme si rien ne pouvait lui arriver, même si ce n’était pas vraiment vrai. « Dis, j’ai pas envie de dormir seule ce soir, je pourrais venir vers toi? » pour une fois, elle lui demandait, et pour une fois, elle n’avait pas d’arrière pensée, juste besoin de ne pas se sentir seule.

Il n’a pas tord, mais tu as du mal à te laisser aller, à faire confiance aux personnes. Elle ne veut pas l’avouer, mais elle a énormément souffert, elle ne sait pas comment gérer sa propre vie, elle est totalement perdue cette gamine. Elle se cache derrière plusieurs facettes, elle parait si sûr d’elle, si confiante, pourtant c’est tout simplement le contraire. Elle essaie tant bien que mal de l’écouter, et de croire toutes ses paroles. Mais, quand elle a quelque chose dans la tête, elle a bien du mal à penser à autre chose. Pourtant, elle laisse tout de même un léger sourire s’afficher sur ses lèvres. « D’accord Isa, il ne m’arrivera jamais rien car je t’ai et je sais que tu me protégeras quoiqu’il arrive. La preuve ce soir. » Oui, elle adorait le taquiner et lui rappeler parfois ses mauvaises idées, mais en aucun cas c’était méchant. Elle essayait tant bien que mal de détendre l’atmosphère. Isalyah ne voulait pas l’avouer, mais plus le temps passait et plus elle s’attachait à lui. Alors qu’il était le meilleur ami de son père, elle ne savait plus tellement comment réagir. Elle l’appréciait, elle se sentait en sécurité à ses côtés, mais devait-elle continuer sur ce chemin glissant. Son coeur lui disait clairement d’aller dans ses bras, son cerveau lui disait absolument le contraire. Jeune, elle devait profiter de sa jeunesse et ne pas se mettre en couple dès maintenant. Et encore moins se lancer dans une relation avec un homme ayant pratiquement le double de son âge. Sa meilleure amie lui avait dit absolument la même chose, pourtant elle l’écoutait à moitié. La preuve, elle s’énervait quelques instants contre lui et au fur et à mesure du temps, elle avait déjà oublié ce qu’il avait fait.

Il lui avoue ne jamais la faire souffrir ou la blesser, elle avait déjà tant entendu ses paroles et les actes prouvaient absolument tout le contraire. « Je l’espère. » lâchait-elle soudainement, sans même trop y réfléchir. A vrai dire, son père lui avait dit la même chose et il l’avait abandonné. Il n’avait pas réfléchit une seule seconde à ce qu’il faisait, il partait en mission alors que sa femme et sa fille l’attendait toujours. C’était peut-être à cause de ça qu’elle ne faisait difficilement confiance aux personnes. Un léger soupire sortit de sa bouche, elle regarda une dernière fois par la fenêtre. Laissant défiler les paysages par la fenêtre, Isa elle laissait s’évader quelques secondes avant de sortir de la voiture une fois celle-ci à l’arrêt devant la maison. Elle n’avait pas envie d’attendre encore longtemps, la fatigue la rattrapait et demain, elle devait retourner à son travail. Elle remonta rapidement la cour pour se réfugier à l’intérieur de la maison, au chaud. Elle déposa ses affaires devant l’escalier qui menait à sa chambre et à celle d’Isaiah.

Elle se lâchait un peu plus avec lui, n’hésitait plus à lui dire ce qu’elle pensait. Elle avait déjà essayé de fumer, et elle le faisait régulièrement. Elle buvait seulement en soirée, elle fumait également que quand elle en sentait le besoin. Ce n’était certainement pas la meilleure des choses à faire, mais elle en ressentait le besoin et ça depuis la perte de son père, depuis le départ de sa m!re. C’était la seule chose qui l’aidait à garder la tête en-dehors de l’eau. « J’essayerais d’arrêter quand je me sentirais mieux. » laissait-elle glisser entre ses lèvres. Elle ne se voyait pas pour le moment d’arrêter tout d’un coup, déjà qu’elle allait faire un gros effort pour se laisser aller et faire confiance à Isa. Elle allait tenter de travailler un peu moins pour pouvoir prendre du temps pour elle et ses études. Son regard se posa sur l’homme, qui essayait de tout faire pour s’éloigner d’elle ou fuir son regard. Elle se blottit contre lui, pensant améliorer les choses et elle en avait besoin. Elle voulait se sentir protégé, et elle voulait oublier un peu tous ces problèmes pendant quelques minutes. Mais, il rompit rapidement ce rapprochement, reprenant ses distances comme quelques minutes auparavant. Pourtant, elle ne laisserait pas tomber ainsi son idée, elle lui demanda si elle pouvait dormir vers lui cette nuit. Elle ne se voyait pas monter dans sa chambre, rester seule dans son lit.

Elle hocha simplement sa tête après avoir écouté Isa, il n’avait pas tord et cette fois-ci elle n’avait pas eu cette idée. Elle s’éclipsa alors dans sa chambre, emportant avec elle son sac d’affaire. Elle se prépara rapidement, elle prit une douche en quelques minutes, elle avait besoin de se laver. En même temps, elle puait l’alcool et la clope, elle n’avait pas envie d’empester ses draps. Elle enfila ses sous-vêtements pour enfiler par-dessus un short plus ou moins long et un long débardeur, cachant absolument tout. Elle respecta son choix, elle ne voulait pas le contrarier plus qu’elle ne l’avait déjà fait. Une fois terminé, elle se glissa dans le couloir jusqu’à la chambre d’Isa et poussa doucement la porte, un léger sourire sur ses lèvres. Elle déposa son téléphone sur la table de chevet, et s’installa à ses côtés. Elle regarda un instant l’homme du coin de l’oeil et posa la tête sur l’oreiller, regardant tout d’abord le plafond, puis elle tourna de son côté. « Merci de me laisser venir. » un léger sourire sur ses lèvres, elle s’enroula dans la couette, se collant à lui. Isalyah, elle avait besoin de sentir sa chaleur, sa tête au niveau de la nuque de Isaiah. Elle ferma un instant les yeux, se laissant bercer par sa respiration et les battements de son coeur. « Je te trouve différent, il y a quelque chose qui ne va pas? » laissait-elle échapper soudainement.