saturday morning. (les gaudreault)

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effy & co

Se réveiller un samedi matin, ça avait jamais été un problème pour lui. De toute façon, il dormait jamais beaucoup. Il se couchait tard et se levait tôt et quand il se couchait tôt, il se levait encore plus tôt. Un cercle vicieux. Alors comme d’hab, il avait pris son café, il avait laissé un petit mot sur le frigo, à l’intention de son petit ami. Un moyen encore plus sûr de communiquer, c’était un véritable ventre sur pattes. Il vérifia encore quelques trucs avant de partir en direction du restaurant. Ils voulaient mettre au point une nouvelle carte avant de commencer le service de ce midi. Effy se faisait pas trop d’illusion, il savait que ça leur prendrait encore une semaine ou deux voir plus, ils s’accordaient pas toujours sur tous. Il passa la porte de service, salua leur patissière qui était arrivé avant lui. Le rouquin enfila son habit de lumière.

Il était sur le trottoir, un grand sourire aux lèvres. Effy était libre, il avait une grande après midi devant lui avant de retourner au restaurant. Vive le week-end. Et puis, Munroe avait du en avoir marre de le voir tourner en rond. Alors il avait pris son temps pour rentrer, pris son temps pour passer la porte, pour poser ses affaires sur le sol et enlever sa veste. Il avait toujours été frileux, il sortait presque toujours avec un sweat ou une veste ou une écharpe ou un truc qui pouvait le couvrir. Cette fois ci c’était sa veste en jean. Passons. Il fit quelques pas dans l’appartement. Je suis rentré. Il lâche alors, au milieu du salon, ne voyant pas ce qui lui servait de petit ami. Il oubliait parfois, qu’il travaillait pas le week end alors que lui était debout depuis huit heures. Un sourire aux lèvres, il traversa de couloir, poussa la porte de leur chambre pour voir la belle au bois dormant profondément endormi. Il avait toujours voulu testé le mythe selon lequel un baiser d’amour pur et sincère pouvait briser toutes les malédictions. Ça marchait bien dans les contes, alors pourquoi pas maintenant ? Et puis, Malo, il devait pas dormir cent ans. Il savait même pas s’il c’était rendormi ou s’il feintait de dormir pour mieux lui faire peur. Il finit par enlever ses vêtements, pour rester en sous vêtement, et le rouquin se glissa sous les draps. Il colla son torse au dos du jeune homme, passa une main sur sa taille. Salut... Il souffle doucement à son oreille avant d’embrasser sa joue, de glisser dans son cou. Y’avait clairement pire comme bonjour matinal.

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effy & les jumeaux gaudreault

Malo, il n'a pas senti Effy sortir du lit. Le beau rouquin est toujours très doux, quand il se lève le matin. Il ne fait pas beaucoup de bruit, si bien que le mécanicien n'a jamais trop de mal à terminer ses nuits. Comme aujourd'hui, en ce doux samedi matin, alors qu'il termine sa nuit, ronflant silencieusement, l'oreiller de son petit ami contre son torse. Il peut ainsi, humer son odeur, mais Malo, il se réveille finalement peu après midi, en marmonnant. Il s'étire, regarde autour de lui après avoir papillonner des yeux durant quelques secondes. Effy n'est pas là. Il le sait. Alors, il se lève, mollement, restant nu comme un ver. C'pas comme si ça le dérangeait. La voisine a déjà vu son chibre. Elle n'avait qu'à pas l'emmerder, cette vieille folle, à brailler sur sa terrasse des mots désagréables à son égard. Foutu vieille peau. Il lui collerait bien son poing droit en pleine figure, mais le Gaudreault, il est certain qu'il finirait chez les flics s'il faisait une telle chose.

Le p'tit mot d'Effy, fièrement accroché au frigo le fait sourire. Il est adorable. Vraiment trop mignon. Il se mordille la lèvre inférieure, le bougre, avant de boire quelques gorgées à même la bouteille de lait qu'il vient de sortir. C'est frais. Et ça fait du bien. Il grignote ensuite, quelques cookies, achetés au magasin hier soir, à sa sortie du travail. Il était d'corvée courses et il s'est pas trop privé pour acheter quelques cochonneries. Il s'rattrapera avec le sport, ce n'est pas si grave. Une fois son ventre rassasié, Malo, il est parti s'brosser les dents et prendre une petite douche. Pourtant, l'envie de faire autre chose, de bouger, de regarder un film, n'est pas là. Alors, une fois sec, le beau châtain retourne sous la couette, s'étalant sous la couette, tout en humant l'odeur de l'oreiller d'Effy. Il sent si bon, son petit ami. C'est sucré. Doux. Agréable. Comme les premiers rayons de soleil du matin. Ou la brise fraîche en pleine soirée d'été. Et quand il entend la porte s'ouvrir, le garçon sourit légèrement, tournant la tête de l'autre côté. Il espère qu'Effy saura le retrouver ici. Pour un réveil digne de ce nom. Il l'entend, Malo. Il l'entend indiquer qu'il est rentré et ça pourrait presque le faire pouffer. Sans blague.

Rapidement, le garçon vient se coller à son torse, sans que Malo ne bouge pour autant. Il frissonne néanmoins, en sentant le souffle chaud du beau rouquin contre sa peau sensible. Bon sang. Sa main sur sa taille lui ferait presque perdre la raison. « Mmh … coucou chaton ... » Murmure-t-il, se tournant doucement pour faire face au jeune homme, attendri. Il est beau Effy. Il a des yeux incroyablement profonds. Des cheveux rouquins comme il les adore. Un corps fin, agréable à regarder. Des doigts de fée. Et bon sang. Ses lèvres. Ce qu'il aime les embrasser. Ce dont il ne se gêne pas d'ailleurs, se glissant rapidement sur les hanches du jeune homme, tout en lui caressant le torse de ses mains taquines. « Tu le sais, hein, que j'suis atrocement sensible quand j'viens de me réveiller. Tu le fais exprès ? Coquin. » Continue-t-il sur sa lancée, alors qu'il glisse ses lèvres dans le cou du garçon, faisant rapidement valsé l'unique vêtement du cuisinier dans la grande chambre. « J'ai envie de toi. » Avoue-t-il, alors qu'il s'affaire à onduler des hanches contre lui, sans entendre que la porte d'entrée de leur appartement vient de s'ouvrir sans prévenir.

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effy & les jumeaux gaudreault

Le soleil était au beau fixe aujourd'hui, même si la température ne suivait pas vraiment. Le plus jeune des Gaudreault était de sorti, comme d'habitude, il promenait les quelques chiens qu'il avait l'habitude de promener. Ils étaient d'ailleurs plutôt indomptables ce matin, à courir et tirer sans raison valable. Il en avait des ampoules au main, et son bras était totalement engourdi à cause de l'effort. Pourtant les billets en poche lui faisaient plaisir. Sa journée était maintenant libre, il n'avait pas de quoi étudier -puis il n'en avait bizarrement pas l'envie non plus. Ses pensées se posèrent sur son frère, cela faisait quelques jours qu'il ne l'avait pas vu et il avait cette envie de le voir. En tant que jumeau, ils ont toujours été proches bien que différent. Ils se ressemblent mais garde quelques différences comme leur corpulence ou leur façon de penser. Si Félix est un calme, Malo est le plus difficile des deux et une vraie brute quand il s'y met. Pourtant, Félix a toujours su que Malo était sûrement le plus sensible des deux et celui qui s'accepte le moins -malgré les apparences. Il suffisait de le voir cacher son homosexualité pour le comprendre. Bien sûr que Félix le savait, il était son jumeau après tout et il lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il trouvait d'ailleurs louche la relation qu'il a avec son colocataire Effy, il y a de quoi creuser.

Heureusement, il était dans le quartier, ça lui évitait de prendre le métro pour se retrouver n'entourer de personne mal odorante -il détestait ça et devait pourtant le prendre rapidement. Enfin, il mit tout de même quelques minutes avant de se retrouver face au bâtiment où il vivait avec Effy. Il avait eu le temps de passer prendre de quoi faire un petit apéro en vue de l'heure qu'il était -il ne buvait pas beaucoup mais ça lui arrivait avec son jumeau. Il monta les quelques marches et se retrouva devant la porte de l'appartement de son frère. Heureusement qu'il gardait toujours ses clés avec les siennes -il ne lui a même pas demandé quand il s'est finalement mis en colocation et ça sera la première fois qu'il les utilisera aussi d'ailleurs. Enfin, il entra dans ce petit studio et se débarrassa de ses chaussures et veste par la même occasion. Il n'y avait aucun bruit mais en vue des vestes présentes, il y avait bien les deux. Il regarda dans le salon/cuisine mais personne. Il décida de s'aventurer vers la chambre de son frère dont la porte était grande ouverte et ce qu'il vit le bloqua sur place. Malo était à califourchon sur Effy et était très clairement en train de le chauffer en se frottant à lui. Il avait vu son frère dans plusieurs situations mais là … Il crut perdre un œil. " Oh my god, je crois que je suis devenu aveugle. " dit-il en mettant ses mains devant ses yeux pour les cacher. Il avait de quoi perdre la vue surtout que Malo était nu comme un verre -comme toujours, ce nudiste.

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effy & les gaudreault

Effy, il vient se coller à son petit ami, il savoure le contact de leurs peaux, profite de ce genre de moment qu’ils s’accordent. C’est rare qu’il rentre aussitôt un samedi, d’habitude, il fait juste un saut à la maison un fin d’après midi avant d’y retourner. Un job à plein temps cuisiner et malgré le temps que ça lui prend, il n’en changerait pas. Les doigts posées sur son ventre, il sent ce frisson léger qui le parcours. Ça le fait sourire. Il sourit au surnom, le laisse se tourner entre ses bras. Il prend le temps de le détailler comme lui le fait. Ses yeux joueurs, sa bouche pulpeuse, ses cheveux longs, mon dieu, ses cheveux longs. Il remonte une main pour passer une main dedans avant de les poser dans son dos. Il ferme les yeux quand il vient l’embrasser, pose une main sur sa joue qui finit par glisser sur sa tête. Effy le laisse changer de position, venir s’installer sur ses hanches. Dit le mec qui dort nu. Il rit alors. Ses mains parcourant son torse, son air tout sauf blagueur lui enlèvent tout de suite son envie de rire. Ses yeux se ferment quand ses lèvres se posent dans son cou, son cou était un de ses points sensibles et Malo le savait pertinemment. Il se laisse faire, sent le dernier vêtement qui le couvrait le quittait. Pas une grande perte. Ses quelques mots glissés comme ça l’électrise, il a pas besoin de plus pour céder Effy.

Il était obnubilé par lui, par son corps qui se mouvait, par leurs peaux qui s’embrasaient au contact de l’autre. Ils étaient entré dans leur bulle, le monde autour n’existait plus. Et puis, ils étaient dans leur appartement, que pouvait il bien leur arriver ? Il se redressa un peu, s’appliqua à laisser courir ses lèvres sur sa peau, à le caresser. Il entendait juste son cœur battre dans sa poitrine et les soupirs de Malo. Il crut entendre un bruit, au bout d’un moment, avant de se rappeler que les murs de l’appart étaient plutôt fins. Tant pis pour les voisins, ils étaient chez eux, ils faisaient ce qu’ils voulaient. Il se figea quand il entendit une voix. Ses mains se posèrent sur la peau de son petit ami tandis qu’un poil paniqué, il tourna la tête pour voir le jumeau sur le pas de la porte. Merde. Il jura alors et comme un réflexe, il rabattit la couverture sur eux. Ça ne servait sans doute pas à grand chose mais passons. À dire vrai, Effy avait pas pensé que la présentation à la famille se passerait comme ça. Mais au moins, c’était fait, ils n’auraient plus à jouer la comédie lorsque qu’il était là, pas vrai ? Le plan maintenant ? Effy savait pas trop, sans doute se rhabiller, laisser Malo s’expliquer avec son jumeau ? Ça semblait être un bon plan et il pourrait effacer les rougeurs qui venaient de naitre sur ses joues.

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effy & les jumeaux gaudreault

Malo se perd dans sa contemplation. Effy est divin. Sublime. Effy lui appartient. Corps et âme, il l'espère. Malo, il aime le beau rouquin d'un amour pur, et sincère. Il s'verrait pas le tromper ou même lever la main sur lui. Il a plutôt envie de le protéger, de ne l'avoir que pour lui, comme un objet précieux, que l'on ne veut voir dans aucunes autres mains. C'est assez étrange, quand on y pense, mais Malo, quand il aime, il ne fait pas les choses à moitié, bien au contraire. Même si sa peur d'affronter son homosexualité au grand jour l'empêche de faire beaucoup de choses aux côtés de son petit ami. « T'sais bien que j'aime m'exhiber sous ton beau regard. » Qu'il balance, alors qu'il caresse le torse du garçon avec une certaine douceur, bien que l'envie semble le rendre un peu plus brusque qu'il y a quelques secondes. Il sourit en coin, embrassant le cou du beau rouquin, se délectant des sensations qui l'assaillent. Il pourrait passez toute sa vie ainsi ; nu, contre Effy. Cela ne le dérangerait pas le moins du monde. Mais qui paierait les factures ? Qui ferait à manger ? Comment iraient-ils se laver ? Rah. Ce serait bien trop de contraintes et puis, il faut être habillé, pour aller manger au restaurant en tête à tête, ou pour aller voir un petit film en amoureux, au cinéma, après tout.

Pourtant, la petite bulle que se sont crées les deux garçons se brisent soudainement. Brusquement. Quand une voix que Malo saura reconnaître entre milles se fait entendre sans prévenir. Le con ! L'abruti ! Il se crispe. Il blêmit. Il a les mains qui tremblent, le Gaudreault. Il n'ose même pas se retourner pour affronter le regard de son jumeau. Félix les a vu. Là. Maintenant. A poils. Sur le point de faire l'amour. Y'a pas pire comme coming-out, aux yeux de Malo. Il reste immobile et silencieux, tiquant, alors qu'Effy tire le draps au dessus d'eux, pris de belles rougeurs sur le visage. Il est adorable, ainsi, aussi mal à l'aise, Effy, mais le mécanicien, il a pas trop l'temps de penser à cela. Il grimace. Il a les mains moites. Il se redresse lentement, penaud. L'coeur en vrac. Le ventre noué. Il finit par se relever rapidement, bienveillant tout de même, puisqu'il replace la couverture sur Effy en vitesse pour cacher son corps. L'excitation est vite redescendue. Désormais, Malo aimerait aller se cacher. S'enfermer dans une pièce pour ne plus jamais en sortir. Il attrape rapidement un boxer propre dans la grande armoire, où il range ses affaires, avant d'sortir rapidement de la chambre, résigné. « J'imagine que … j'peux pas inventer d'excuses bidons pour t'faire croire que c'était pas du tout c'que tu crois ... » Qu'il balance, nerveux, l'esprit en compote. Il aimerait qu'Effy vienne lui apporter son soutient. Et en même temps, il ne veut pas. Il est confus, l'aîné des deux Gaudreault. Félix, c'est son jumeau. Il est si important …. Il voudrait pas le perdre. « M'déteste pas … S'teu plaît ... » Qu'il marmonne, tiquant une nouvelle fois. Il pourrait p't'être faire une crise de nerf. Cela lui ressemblerait pleinement, après tout. Malo, l'impulsif. Celui qui braille à tout va.

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effy & les jumeaux gaudreault

A dire vrai, Félix aurait bien aimé que son aîné soit un peu moins révélateur sur son physique. Il a toujours eu quelques complexes de ce côté, heureusement qu'il avait eu toute l'intelligence sinon il aurait pu être distingué comme le vilain petit canard. Heureusement, leur relation était si bonne qu'il n'a pas eu longtemps ce complexe. Ils ont toujours été proche à tout se dire -enfin pas vraiment tout puisque Malo ne lui disait rien par rapport à son homosexualité. Il pouvait le comprendre l'américain, il ne le jugera sûrement jamais mais il a besoin de temps pour s'accepter. Bien décidé à rendre visite à son jumeau, il aurait apprécié ne pas tomber sur ce genre de scène. Il ne s'y était pas attendu et ça, même s'il se doutait que leur relation n'était pas très seine avec son colocataire. Félix a vite fait demi-tour quand il les vit tous les deux dans une position bien bizarre, un peu trop prononcé au gout du plus jeune des Gaudreault. La main encore sur ses yeux, il se maudit de ne pas avoir sonner… un drôle de coming out, surtout face à son frère.

Félix s'était arrêté dans le salon, retirant sa main alors qu'il se tapait par la suite ses joues de ses deux mains. Il était presque sur le cul et traumatisé d'avoir vu son jumeau à poil sur son colocataire qui l'était tout autant. Il n'aura jamais vu autant de cul masculin qu'aujourd'hui. " En effet, les excuses ne marcheront pas pour ce coup-là. " dit-il en secouant la tête pour essayer de faire dégarpir cette image un peu trop choquante pour lui. Félix posa sa main sur l'épaule de son frère en voyant son trouble et en entendant sa voix tremblée. Comme s'il était capable de le détester, il est sa moitié, son autre lui, comment pourrait-il le détester pour une chose aussi futile. " Je ne te déteste pas… honnêtement Malo, je m'en doutais depuis le début tu sais… Enfin, les pornos hétéros ne t'intéressaient pas, tu ne regardais jamais les filles quand on sortait avec nos amis de l'époque. Tu n'as jamais vraiment eu de relation avec une fille… Je ne suis pas né de la dernière pluie, je te connais. " dit-il avec un sourire léger, lui montrant qu'il était sérieux dans ses paroles et qu'il le comprenait. " Je t'en veux juste de ne m'avoir rien dis, moi j'attendais que tu sois prêt… Par contre, j'avoue que j'aurais aimé le savoir d'une autre manière… faut que tu te rases la raie des fesses, c'est la forêt vierge là-dedans. " dit-il en pouffant de rire. Bien sûr, il le taquinait pour éviter une de ses crises de nerf.

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effy & les gaudreault

Ça aurait pu être une après midi sympa, vraiment. À deux, dans un lit, sans vêtements, sans pression, juste l’envie d’aimer l’autre, de découvrir un peu plus le corps de l’autre. Si seulement le jumeau avait toqué, avait sonné, ils en seraient pas là, à se dévisager sous le drap, un peu honteux. Il a les joues rouges, le souffle un peu court, à cause de l’évènement. Il lui envoie un sourire, pour le courage. Ça va bien se passer, pourquoi ça ne se passerait pas bien ? Félix avait juste dit qu’il était devenu aveugle, il avait pas prié, il ne leur avait pas lancé une malédiction. Le ciel ne leur était pas tombé dessus parce que le jumeau était entré au mauvais moment. La bourde. L’énorme bourde. La scène qui devait surtout ne pas être vu. Effy, il avait du mal à penser, en fait, il savait pas trop quoi penser. Au moins, son coming out serait fait auprès de son frère, mais la façon dont ça avait été fait été clairement pas la bonne. Le bouclier que compose le drap est pas éternel, Effy le laisse. Il laisse Malo partir, enfiler quelque chose sur ses fesses. Il le regarde passer la porte, pour aller parler avec son frère. Le rouquin, il préfère rester un peu dans la chambre. Il passe une main sur son visage, se baisse pour ramasser son sous vêtement laissé au sol. Il enfile aussi un tshirt et un bas de jogging, il a pas la même fibre exhibitionnisme que Malo. Il fait quelques pas, essaye d’entendre quelque chose. Y’a pas de cris, y’a pas de larmes, c’est que ça doit être bon. Il finit par sortir quand Félix finit de parler. Une histoire de raie trop poilue. Le rouquin pouffa avant de les dépasser pour aller dans la cuisine. Valait sans doute mieux les laisser parler. Son coming out, Effy, finalement, il l’avait pas vraiment fait. Il avait pas fait de grande annonce à un repas de famille, il s’était pas fait honteusement surprendre dans une position pas très catholique. Il habitait avec son oncle quand il a compris qu’il était plus interessé par les hommes que par les femmes. Alors au détour d’une conversation sur sa vie amoureuse, il lui a juste dit que ça serait un petit ami au lieu d’une petite amie. Et c’est tout. Sans accrocs, sans rien. Ils avaient fini par diner sur le balcon de l’oncle en riant de la journée qu’ils avaient pu passer. Le reste de sa famille ne s’interessait pas tellement à lui alors il était parti du principe qu’il n’avait pas à leur dire. Il le criait pas sur tous les toits, mais quand on lui demandait, il répondait. C’était tout.

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effy & les gaudreault

Malo, il se sent pas bien. La seule personne qui ne doit pas le rejeter, c'est son jumeau. Il est celui dont il craint le plus l'absence et la haine. Il aurait bien du mal à survivre, si Félix lui annonçait qu'il voulait plus l'voir parce qu'il n'est qu'un foutu homosexuel. Pourtant, Malo, il a voulu changer. C'pas faute d'avoir essayé, et s'tapant quelques nanas, par-ci, par-là, quand il était encore au lycée. Mais rien ne l'a jamais vraiment aidé, bien au contraire. Il a juste finit par abandonner. Il prenait aucun plaisir avec les corps féminins. C'était finalement devenu indéniable, avec le temps. Malo, il pouvait plus s'mentir à lui-même. Le garçon sursaute soudainement, lorsque son frère vient poser une main sur son épaule, le faisant aussitôt redresser la tête pour qu'il puisse accrocher son regard à celui du joli brun. Alors quoi ? Il s'en doutait ? Malo fronce légèrement les sourcils, les mains tremblantes, alors qu'il écoute son frère. Non … Il n'a jamais vraiment eu de relations avec des gonzesses. Cela le dégoûtait plus qu'autre chose. Même avec Mia, c'était compliqué. Une bêtise de plus à ajouter à son palmarès, c'est certain. « J'voyais pas comment t'le dire. C'pas normal … Enfin … pour moi si mais … Y'a trop d'gens qui … n'aiment pas ça, tu sais … et si t'avais fait parti d'ces gens-là … j'm'en serai jamais remis tu sais … Alors j'repoussais juste le moment où faudrait que j'te le dise … C'est tout .. » Il baisse de nouveau les yeux, tendu, un peu honteux, malgré tout. Évidemment qu'il n'aurait jamais dû le cacher à Félix. Comme si son frère faisait parti de la population superficielle vivant sur terre ? Jamais de la vie. Félix, il est génial. C'l'ami dont tout le monde rêverait, au final, même si c'est un foutu geek qui devrait s'trouver une copine.

« Quoi ? Tu dis des conneries ! » Qu'il balance, par rapport à la raie d'ses fesses. Il fait très attention à tout ce qui touche aux poils. Mis à part sur le torse et ses aisselles, Malo, il évite de trop en laisser. Pour pleins de raisons différentes, mais ça, il ne les dira certainement jamais à son frangin. C'est déjà bien assez gênant qu'il l'aie vu dans une telle position avec Effy. En parlant d'Effy. Ce dernier vient de passer derrière eux en pouffant légèrement. Malo le regarde se rendre dans la cuisine avant de déglutir. Effy, il est si beau. Si souriant. Il est la douceur incarnée. L'unique personne qui est capable de l'apaiser réellement. Et pourtant, il l'a jamais vraiment présenté à Félix. Alors, il soupire, venant doucement enlacé son jumeau, posant son menton contre son épaule. « J'suis désolé. Et … j'suis content qu'tu me détestes pas, t'sais … N'importe qui … Mais pas toi. Et … faut j'te présente vraiment Effy, au final … Parce que c'pas mon coloc ... » Il murmure, sur ses dernières phrases. « On sort ensemble depuis plus d'sept mois. » La bombe est lancée, alors il se détache doucement de son jumeau, pour rejoindre la cuisine. « Effy … Maintenant, il sait tout. Même pour nous. » Il marmonne, le détaillant du regard avant de lui embrasser la joue. Il s'est habillé entièrement, lui. Malo est certainement l'unique personne chez les Gaudreault, à oser se trimbaler presque à poils devant la plupart des personnes qu'il connaît.

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Félix était traumatisé de cette image, pas spécialement du fait qu'il était homosexuel. Il avait juste surpris son jumeau en pleine action, heureusement qu'ils n'ont pas été jusqu'au bout sinon… il aurait sûrement fait un malaise. Forcément, le plus réfléchi des jumeaux commença à s'exprimer à lui dire que tout allait bien. Il n'avait aucune pensée mauvaise envers son frère, il le savait depuis toujours après tout. " Ce n'est pas inhumain voyons, les gens sont assez cons pour être fermé d'esprit à ce niveau… quand on y pense, l'homosexualité existe depuis des années maintenant. " Dit-il en haussant les épaules. Bien sûr, il fallait qu'il sorte sa science mais il ne voulait surtout pas que Malo pense à mal de sa situation. " Tu l'as un peu trop repoussé tu sais, tu aurais dû me le dire depuis longtemps. Je le sais depuis longtemps mais je ne voulais pas te forcer à me le dire. " Bon, il lui a dit un peu parce qu'il n'a pas eu le choix. Il lui aurait peut-être dit quelques années plus tard, voir jamais.

Pour calmer l'ambiance, Félix n'hésita pas à charrier son jumeau en parlant des poils de sa raie du cul. Il n'en avait pas mais il aimait le faire chier -et ça depuis qu'ils sont gamins. Effy fit son entrée dans la pièce principale, rigolant à sa blague. Il pencha la tête sur le côté en voyant Malo mater totalement son petit-ami. Cela se voit qu'il y a de l'amour dans l'air en les regardant. Félix en serait presque jaloux de ne pas avoir ce genre de relation. L'étudiant se laissa faire quand Malo le prit dans ses bras. Il a beau joué au gros dur, il restait tout de même très fragile. " Ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas et je me doutais que cette colocation était étrange. " dit-il en souriant. Il suivit Malo dans la cuisine où se trouvait le fameux petit-ami de son frère. Il les regarde tous les deux en souriant avant de reposer son regard sur Malo. " Tu devrais t'habiller Malo, je vois assez mon corps comme ça… J'ai pris de quoi faire un petit apéro, si ça vous tente. " dit-il en souriant. Il s'installa directement sur la chaise de la cuisine sortant de son sac les quelques bières qu'il a pris.

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effy & les gaudreault

Effy reste dans la cuisine, se sert un verre d’eau. Ils les laissent parler, ils doivent sûrement avoir des choses à se dire. Il envie, parfois, la relation qu’a Malo avec son jumeau. Parce que lui, sa fratrie est éclatée par l’ambition familiale. C’est une compétition qu’il a quitté. Il lève les yeux quand il entend la porte s’ouvrir. Faudrait vraiment faire un truc, parce que la porte de la cuisine grince beaucoup. Il se fait la réflexion à chaque fois mais avec le silence qu’il y avait, c’était plus probant. À chaque fois, il avait de la musique dans les oreilles. Alors sans musique. Effy, il sourit. Il est heureux, que Félix le sache, lui aussi, ça lui fait un poids en moins, un secret de moins a gardé. Et puis en même temps, vu la position dans laquelle ils étaient quand il a debarqué, il se doutait qu’il pouvait pas trop trouver d’excuse. On dort pas nu avec son coloc. Ou alors c’est une coloc spéciale. Il est content, merde. Malo lui embrasse la joue, lui, il en profite pour lui voler un baiser, il en a besoin.

Il se détache lorsque Félix arrive dans la cuisine. Tant de monde dans son royaume, il a pas l’habitude le rouquin. Il rit aux mots de Félix. Ça le dérangeait pas vraiment de le voir déambuler à poil dans l’appartement, c’était même devenu une habitude quand Effy avait une journée de repos ou encore le dimanche matin, c’était inquiétant quand Malo avait quelque chose sur le dos, mais aujourd’hui, ils n’étaient pas tout seul. Et puis, finalement, Félix, il le connaissait que de vue. Parce que jusqu’à présent, à ses yeux, il avait été que le coloc, le mec qui partait rapidement parce qu’il bossait un peu trop. Alors ça lui faisait du bien. Une bouffée d’air frais. Donc Malo va s’habiller et on fait un apéro, ça marche ! Il rit alors. Il pousse son petit ami hors de la cuisine avant d’aider Félix. Il sort un paquet de chips d’un placard, le décapsuleur avant de s’assoir sur un des tabourets libres. Du coup, moi c’est Effy, le petit ami. Il sourit alors à Félix, heureux de pouvoir enfin prononcer ces quelques mots. Petit ami.

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Malo, il a été bête de croire qu'Félix avait jamais rien remarqué. Il a été idiot, au point d'se dire que son jumeau n'avait jamais compris qu'il préférait les hommes. Comment aurait-il pu être aussi aveugle, au final ? Cela se voit, après tout. Malo, il a jamais été tout à fait normal. Ses relations amoureuses avec des femmes n'ont jamais été très grandioses. Contrairement à son histoire avec Effy. Au final, il aurait p't'être pas dû flipper, mais il pouvait pas faire autre chose, en réalité. Il était bloqué. Incapable de tout avouer. Mais au moins, ça l'soulage d'un poids. Et ça doit faire du bien à Effy, aussi. Parce que récemment, ils se sont encore pris la tête, après une soirée tranquille. Restaurant, puis cinéma. Un truc super. Une soirée douce, qui a terminé en disputes. Parce que Malo, il est pas fichu d'assumé. Il a promis à Effy d'tout dire avant Noël, mais faut dire que ça a été plus rapide que prévu, au final. « Et alors ? J'flippais quand même à l'idée de … j'sais pas … J'voulais juste pas t'perde, c'tout. T'as raison, j'suis désolé, d'te l'avoir caché, Félix. » Il fait la moue, Malo, parce qu'il aime pas trop qu'on lui fasse la morale. Surtout pas quand c'est son frère. Évidemment qu'il sait que le brun a toujours été plus calme et réfléchi. On l'voit pas souvent brailler pour un rien. Ni même montrer son cul aux voisins parce qu'ils lui ont fait une remarque cinglante.

Effy passe près d'eux. Il file dans la cuisine et Malo peut pas s'empêcher d'le suivre du regard, alors qu'il se marre, suite à la remarque idiote de Félix. Comme s'il avait eu l'temps d'voir des détails d'ce genre. Il s'est directement caché les yeux. Faut dire que ça a pas dû être super agréable pour son frangin, d'les voir dans une telle position. Tant pis. Ils en rigoleront bien assez, d'ici quelques temps. « C'pas étrange au final, parce que c'pas une colocation. » Il hausse des épaules, rejoignant la cuisine pour lui présenter officiellement Effy, mais les deux garçons se liguent contre lui. Le rouquin l'pousse rapidement pour qu'il aille s'habiller. Ah ouais. Il a quand même mis un truc sur sa verge c'est d'jà bien. Il s'ra assez bien habillé quand il f'ra froid, non ? Non. Visiblement, faut vraiment qu'il aille enfiler assez d'vêtements pour paraître normal. Okay. Okay. Malo marmonne, volant un baiser à Effy. « J'y vaaais, ça vaaaa ! Pas b'soin d'vous mettre à deux contre moi ! » Il grogne, leur montrant son doigt d'honneur de la main droite, avant d'aller s'enfermer dans la chambre qu'il partage avec son petit ami. Au final, Malo, il se sent bien. Détendu. Calme. Serein. Il espère qu'Effy ressent la même chose que lui.

Alors, Malo s'habille. Il enfile rapidement un bas de jogging et un t-shirt à l'effigie de Marvel. Rien de très sexy, mais il bosse pas aujourd'hui, alors il préfère de loin mettre un truc confortable. On l'force déjà à s'fringuer, faut pas croire qu'il va enfiler l'un de ses beaux jeans et une chemise qui l'rend plus sexy que d'ordinaire. J.A.M.A.I.S. Faudrait pas qu'Effy bave de trop devant Félix. Mh Mh. Il ressort rapidement de la chambre et rejoint les deux hommes de sa vie. Oui. Parce qu'au final, Félix, c'est son jumeau. Il est bien trop important pour qu'il le considère en dessous. Et Effy. C'est Effy. L'premier homme avec qui il accepte de s'afficher, au final. Le premier qui réussit à l'faire avancer. Même s'il a pas pu tout dire à son frangin de son pleins grès. Il s'rattrapera autrement. Il pourra l'dire à Lara. Et à Jim de lui-même. Faudrait pas qu'tous ses potes les surprennent en train d'faire des cochonneries quand même. « J'espère que t'as amené des bonnes bières ! » Qu'il balance, taquin, alors qu'il ramène une grande boîte d'olives vertes dénoyautés, les glissant dans un bol, avant de se poser contre Effy, dans le canapé. Il lui caresse la cuisse, lui embrasse l'épaule, puis sourit à Félix. Malo, au final, il est pas spécialement gêné. Enfin, si. Clairement. Il a l'air un peu crispé. Un peu tendu. Mais il fait d'son mieux. Si Félix n'est pas parti en courant, c'est que tout va bien. « La prochaine fois, t'évitera quand même d'entrer sans sonner. » Il dit, plissant les yeux, tout en venant pincer le bras de son jumeau.

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Au fond, Félix était un peu vexé que Malo ne lui a rien dit, mais il pouvait aussi le comprendre. L'homosexualité n'était pas acceptée de tous et peut-être que le blond ne s'acceptait pas encore totalement. Dans tous les cas, les points ont été mis sur les " i " et Félix pouvait enfin se dire qu'il connaissait bien son jumeau puisqu'il l'avait compris depuis un moment. " Aucun problème vieux, tu vas juste me devoir un restaurant entre frangin pour te faire pardonner et tout me raconter. " dit-il avec un sourire au coin moqueur. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas passé un peu de temps seul à seul avec son jumeau. Félix pensait honnêtement qu'ils avaient besoin de se retrouver tous les deux, comme avant. " Je l'avais bien compris que ce n'était pas une colocation " dit-il en levant les yeux au ciel. S'il avait pu y croire au début, le fait de les voir dans cette position prouve clairement le contraire.

Félix finit par suivre Malo dans la cuisine où se trouvait déjà Effy. Il salua le nouveau petit copain de son frère avant de finalement parler de ce fameux apéro qu'il était venu faire -il avait fait des courses pour ça. Il précisa tout de même à Malo qu'il devrait aller s'habiller parce que même s'il a le même corps et qu'ils partagent presque le même ADN… Il avait tout sauf envie de voir le zizi de son frère pendant qu'il mange des chips. " Ca y est, le lionceau grogne encore " dit-il en secouant la tête amusé. Il laissa Malo partir s'habiller alors qu'il reposa finalement le regard sur le fameux Effy qui se présenta. " Enchanté, je suis Félix son jumeau comme tu as pu le remarquer. " Ils s'étaient déjà rencontré mais ça restait une relation de connaissance sans réel échange. Maintenant, ça allait être autre chose et Félix avait besoin de savoir si son frère avait choisi un bon petit ami pour faire son coming out. Il semblait l'être à première vue. " Alors ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ? " dit-il en arquant un sourcil. Oui, il est curieux le chatain.

Malo fit son grand retour alors que la table était prête pour l'apéro. " Je connais tes goûts, je prends toujours la même " dit-il en haussant les épaules et c'était le cas. Félix sourit en les voyant aussi tendre l'un envers l'autre, il se trouva même presque jaloux de n'avoir personne avec qui partager ce genre de moment. Les yeux de l'étudiant se levèrent au ciel à la remarque du jumeau. " Tu m'as laissé une clé, ça ne veut pas forcément dire que je dois toujours sonné. " dit-il en haussant les épaules. Puis merde, au moins les choses avaient avancé pour le petit couple.

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Si, c’était nécessaire. Sinon, Effy en aurait mis sa main à couper, jamais Malo n’aurait voulu mettre un truc sur son dos. Il sourit quand il lui vole un baiser, se marre quand il lui fait un doigt d’honneur. La classe incarnée son petit ami. Mais en même temps, s’il était autrement, pas sûr que le rouquin s’rait tomber amoureux d’lui. Le cuistot reporte son attention sur le jumeau, resté avec lui. C’était la première fois qu’ils se voyaient vraiment, qu’ils engageaient vraiment une conversation, parce qu’avant, c’était censé être une coloc. Avant, Effy serait parti dans sa chambre ou n’aurait simplement pas été là parce qu’il aurait été au boulot. Mais il était content que ça ait changé, content qu’il puisse être comme il le voulait. C’est pas comme s’ils allaient faire l’amour sur le canapé mais sa main dans la sienne, ça changeait déjà de la froideur et de la distance qui s’installaient quand quelqu’un qui ne devait pas savoir entrait dans l’appartement. Sept mois dont trois dans le même appartement. Il sourit alors. Il s’attendait clairement à ce que le jumeau lui fasse subir un interrogatoire en règle. Parce que c’est clairement ce qu’il aurait fait à sa place. Mais comme il n’avait jamais été proche de sa famille et ne le serait jamais, il n’aurait pas l’occasion de jouer les grands frères protecteurs. C’était un truc dont il évitait d’ailleurs de parler de sa famille. Malo le savait parce que le sujet avait fini par apparaitre mais pour les autres, il était fils unique.

Avec Félix, ils installèrent la table pour l’apéro. Malo tarda pas à arriver, avec quelque chose sur le dos. Il s’assoit dans le canapé, accueille Malo à côté de lui. Il sourit quand il se sent sa main sur sa cuisse, quand ses lèvres se posent sur son épaule. Ce soudain changement de comportement lui fait du bien, finalement, il aura juste fallu que le jumeau les surprenne dans une position pas très catholique, qu’il ait aucun moyen de se défiler pour faire son coming out. Alors pour les autres, ça allait être aussi facile que ça, non ? Il rit à l’échange entre les deux frères. Il a quand même des circonstances atténuantes, comme l’ignorance. Il plaide alors en faveur de Félix, à sa place, il aurait pas sonné non plus. Mais vu le traumatisme, peut être que la peur d’encore les surprendre sera plus forte ? Il se met à rigoler, avant de reprendre. Il est le plus vieux, il doit être un peu sérieux bon sang. Mais maintenant, vaudrait mieux que tu sonnes, j’dis ça pour toi. Il plaisante alors, s’emparant d’une poignée de chips. Il allait rester neutre Effy, quand un débat allait s’engager entre les Gaudreault, il tient déjà assez tête à son petit ami en temps normal.

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Malo, il s'empresse de faire un doigt d'honneur à son jumeau. Un restaurant pour se faire pardonner et tout expliquer. Si Félix mange autant que lui, autant aller dans un restaurant chinois à volonté. Tiens. Ça fait longtemps qu'il a pas mangé chinois. Il proposera ça, à son frangin, en temps voulu. Dans la semaine, sûrement. Un jour où Effy travaille jusqu'à tard pour profiter un maximum du beau brun. « Va pour un restaurant pour m'faire pardonner ! » Qu'il lance avant de se faire pousser par Effy. Doucement. Un petit peu. En direction de leur chambre. Okay, okay ! Message compris, il doit se fringuer. Il fait pas si frais pourtant. Et puis, il est tellement plus à l'aise en boxer. Ou au moins, torse nu, avec un jogging. Mais Malo, il fait un effort. Il met même un t-shirt, pour paraît un tant soit peu civiliser. Félix et Effy devraient pourtant avoir l'habitude désormais. Autant l'un que l'autre. Et il les rejoint finalement, assez rapidement, bien que les deux garçons aient eu le temps de parler un petit peu. Vite fait. Malo les fixe d'un air suspicieux, avant de s'installer aux côtés de son petit ami, tout en lui caressant la cuisse. Plus besoin de se cacher. Félix n'a pas l'air dégoûté, ni même trop énervé. Alors tout va bien. L'aîné des Gaudreault peut se montrer tactile avec son amoureux sans avoir peur. Pour l'instant. Il faudra encore qu'il le dise à Jim et Lara, pour être plus à l'aise dehors, mais une fois que cela sera fait, il n'aura plus aucune raison de se cacher avec Effy. Au contraire.

« Heureusement que tu connais mes goûts, sinon, j'serai ultra vexé ! » Avoue Malo, en papillonnant des yeux. Depuis le temps. Ils ont toujours été fourré ensemble, à l'école, au collège, au lycée et même après. Il n'y a que depuis qu'il est avec Effy et que son frère est à l'université qu'ils se sont légèrement éloignés, sans pour autant que cela pénalise leur relation, bien au contraire. « J'pensais que tu sonnerais quand même moi ! Que t'utiliserai la clef si genre … j'réponds pas à tes messages pendant trois jours et que tu me crois mort ! Mais Effy a raison. J'dis ça pour tes pauvres yeux. La prochaine fois, indique ta présence. T'aurais pu tomber sur pire. Genre dans la cuisine ou l'canapé et pas juste en train d'commencer. » Il sourit en coin, appréciant de gêné Félix, surtout quand cela parle de sexe. Peu importe, s'il s'agit là de deux hommes, si cela avait été avec une femme, Malo, il aurait dit exactement pareil, au final. Il embrasse la joue d'Effy, allumant ensuite la télévision pour mettre une chaîne de musiques aléatoires, histoire de mettre un peu d'ambiance. « T'penses qu'on devrait faire un repas d'famille ? Genre, pour que j'vous présente ce moche de manière officielle ? Tu d'vrais penser à nous ramener une gonzesse, toi, d'ailleurs, Félix le chat. » Il demande, lançant un clin d'oeil à Effy, se disant que cela ferait certainement plaisir au beau rouquin, qu'il s'amuse à taquiner.

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Un grand sourire se dessina sur les lèvres du plus jeune des Gaudreault quand il reçut un doigt d'honneur venant de son jumeau mais également une réponse positive pour le restaurant. Il en était plutôt ravi de se voir payer à manger par son grand-frère. Finalement, il demanda à Malo de bien vouloir se rhabiller parce qu'il était loin de pouvoir manger tranquillement des chips en voyant sa kekette à tout va. Une fois qu'il fut parti se changer en grognant comme à son habitude, Félix reporta son attention sur le petit-ami de son frère. Il lui demanda de suite depuis combien de temps ils étaient en couple. " C'est assez récent tout de même " dit-il en penchant la tête sur le côté. Ils installèrent finalement tout ce qu'il fallait avant que Malo ne revienne dans la pièce. S'il avait les clés, il n'avait pas besoin de sonner normalement mais il ne voulait certainement pas réitérer ce genre de salutation. " Promis, la prochaine fois j'hurle que je suis là comme ça, ce sera assez clair je pense. " dit-il avec un sourire au coin moqueur. Il commença à boire doucement sa bière alors qu'il les observait tous les deux. Félix arqua un sourcil quand il lui expliqua qu'il pouvait faire un repas de famille pour présenter Effy officiellement. " Tu veux le faire avec les parents ? Genre présenter Effy officiellement à la famille ? " dit-il en arquant un sourcil. Ce n'était pas spécialement une mauvaise idée mais à voir comment les parents vont réagir. Il doute que ça soit trop mauvais, ils étaient plutôt ouverts d'esprit et ils aimaient les jumeaux sans aucun doute.

ps: réponse naze sorry :(

» saturday night fever (quinn)