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June Carter
✻ REALLY DON'T CARE
June Carter
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statut civil : single, slowly falling for this police officer
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MessageSujet: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:00

bran Ó Cearnaigh
a heart that's broke is a heart that's been loved
© ed sheeran/supermarket flowers


never trust or love a wild thing.
âge ~ vingt-neuf ans, la trentaine aux portes, les rides qui commencent à se creuser, les cheveux blancs qui apparaissent, mais ça ne lui fait pas peur. l'âge, ce n'est qu'un chiffre. et puis, de toute façon, on va tous mourir un jour, autant accepter sa mortalité et le fait que vieillir est inévitable. date et lieu de naissance ~ si l'orthographe de son nom de famille n'est pas déjà un grand indicateur, son accent typiquement irlandais le trahira. c'est le huit novembre à kilkenny qu'il a vu le jour. nationalité ~ pays de la guiness et du black pudding, vous ne trouverez certainement pas plus irlandais que lui à new-york. métier ~ propriétaire d'un pub irlandais et garagiste. ce n'était pas vraiment ce à quoi il aspirait, mais il s'y plait bien, lui qui a toujours été plus manuel et sociable que le reste des membres de sa famille. statut civil ~ célibataire désillusionné, il ne croit plus en l'amour depuis qu'on lui a arraché son âme-soeur. il se jette corps et âme dans son travail, occupe le plus clair de son temps pour ne pas avoir à penser à cette plaie béante qui ne semble pas vouloir cicatriser. le boulot est toujours une bonne excuse à sortir lorsque ses amis lui suggèrent de s'inscrire sur tinder pour faire de nouvelles rencontres. statut monétaire ~ il gagne bien sa vie. sans dire qu'il roule sur l'or, il peut payer son logement, sa nourriture et quelques petits extras par-ci, par-là à chaque mois, n'a pas à se soucier des comptes et des factures de peur de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. groupe ~ bonefire of the vanity

cause we're ready for the fame.

Spoiler:



Dernière édition par Bran Ó Cearnaigh le Jeu 27 Sep - 9:20, édité 6 fois
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June Carter
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:00

(heaven is a place on earth with you)
Ils étaient assis sur le banc devant la maison des Ó Cearnaigh. Bran et Abigail avaient tous deux leurs manteaux les plus chauds sur le dos, mais il faisait tout de même froid, considérant que la neige s’était accumulée au sol. Je reviens dans une minute, lui dit-il, pressant ses lèvres sur sa tempe avant de se lever. Il entra dans la maison et alla chercher la couverture la plus chaude qu’il puisse trouver et préparer deux tasses de chocolat chaud. À celui d’Abigail, il ajouta quatre petites guimauves. Il savait que c’était ainsi qu’elle le préférait. Prenant bien soin de ne rien renverser, il se dirigea de nouveau vers la porte et sorti retrouver sa dulcinée. Pour toi. Il lui tendit sa tasse. Merci, lui répondit-elle avec ce sourire qui faisait fondre son cœur. Elle se leva lorsqu’elle vit la couverture. Bran l’installa sur le banc puis il s’assièrent encore plus près l’un de l’autre avant que le jeune homme ne rabattre la couverture sur leurs corps. Il souffla sur le liquide brûlant avant d’en prendre une gorgée. C’était encore trop chaud. Il le posa sur la petite table enneigée à côté de lui avant d’entourer la taille d’Abigail de ses bras. Il la tira légèrement afin qu’elle soit assise sur ses cuisses puis déposa un baiser derrière son oreille. Je t’aime., murmura-t-il. Elle appuya sa tête légèrement contre la sienne avant de lui murmurer ces mêmes mots. Un sourire se dessina alors sur les lèvres de Bran qui resta muet. Après tout, il n’y avait rien à ajouter.

Après un moment, Abigail prit la parole. Bran, tu crois que ça va durer? Nous deux je veux dire. Elle posa sa tasse à côté de la sienne avant de le regarder. La question le surpris et il fronça les sourcils. Ses yeux croisèrent ceux de sa douce et il savait que quelque chose la tracassait. Pourquoi lui aurait-elle demandé cette question si ce n’était pas le cas? Elle était toujours celle qui apaisait les craintes de l’anglais parce qu’il était habituellement celui qui doutait de tout. Bien sur! Et toi, crois-tu que ça durera? Elle hocha la tête. J’y crois. Bien sur que j’y crois, répondit-elle sur un ton qui lui laissait croire qu’elle pensait l’avoir blessé. Après tout, après cinq ans de relation, on vient à connaitre les intonations de l’autre et on peut presque deviner ce qu’il ou elle pense. C’était leur cas du moins. C’est seulement que… Elle se stoppa et soupira. Il serra ses bras autour de sa taille et accota son menton sur son épaule. J’ai peur qu’un jour tu cesses de m’aimer. J’ai peur qu’à une de ces fêtes ou tu vas, tu rencontres une autre fille. Tu pourrais tomber sur une fille plus jolie et intelligente que moi. Tu sais, tu pourrais l’aimer. La réponse lui arracha un léger soupire. Ne dis pas ça. Ne dis jamais ça, dit-il d’un ton ferme. Je t’aime depuis plus de quatre ans. Tu sais, j’ai rencontré un tas de gens, mais personne n’a su capter mon attention comme tu l’as fait. Bran lui souris avant de doucement poser ses lèvres sur les siennes.

Tu te souviens, la première fois que j’ai rencontré tes parents? Je me souviens les avoir entendu dire qu’entre nous, ça ne durerait pas. Tu sais, je n’ai jamais été du genre à écouter aux portes, mais ils ont dit mon nom et je n’ai pas pu m’en empêcher, dit-il avec un petit rire. La discussion semblait si lointaine et si futile maintenant. Mais regarde nous. Quatre ans plus tard, je t’aime toujours autant, sinon plus avec chaque jour qui passe. Tu ne cesses de m’épater. Chaque fois que je pose mes yeux sur toi, c’est comme si je retombais en amour. Un sourire fendait désormais le visage de Bran. Je t’aime tellement, Abi. Tu es la seule avec qui je veux passer le restant de ma vie. Je veux que tu sois la mère de mes enfants. Je veux que tu sois ma femme. À cette dernière phrase, il vit ses yeux s’écarquiller. Je ne dis pas maintenant. Je sais que nous sommes encore jeunes, mais éventuellement. Je veux vieillir avec toi. Je veux que nous soyons ce couple que les jeunes regardent avec envie, espérant avoir une histoire comme la nôtre. Peux-tu imaginer? Toi et moi, assis sur la chaise berçante sur le porche devant notre maison tandis que nos petits-enfants jouent sur la pelouse. Notre famille réunie. C’est la vie dont je rêve lorsque je serai à la retraite. Et je me sens incroyablement chanceux de t’avoir à mes côtés. Je t’aime. Pour toujours et à jamais. À nouveau, elle lui sourit et leurs lèvres se rencontrèrent pour un tendre baiser. Peut-on rentrer maintenant? Je suis frigorifiée. Bran rit avant d’acquiescer. Ils s’emparèrent tous deux de leurs tasses avant de rentrer dans la maison, là ou ils s’affalèrent sur le canapé et écoutèrent des comédies romantiques pour le reste de la journée, les préférées d’Abigail, emmitouflés dans des couvertures.


(life can do terrible things)
Allez les gars. C’était vraiment la pire idée du siècle. Bran savait que le quartier était mal fréquenté. Kyle n’aurait jamais du lancer ce pari stupide. Certes, l’endroit où ils se trouvaient maintenant était effrayant, mais ce n’était pas la raison qui le poussait à croire que quelque chose de mauvais allait leur arriver. Il sentit la main d’Abi se glisser dans la sienne et ses doigts se glisser entre les siens. Il la serra légèrement, tentant de la rassurer du mieux qu’il pu. Pourtant, il savait que ça ne suffisait pas. Elle s’appuya contre lui et par réflexe, Bran tourna la tête afin de déposer un baiser sur la sienne. Ne t’inquiètes pas mon ange. Tout ira bien. Dans moins de dix minutes, on sera sorti d’ici, lui murmura-t-il, ses lèvres frôlant ses cheveux tandis qu’il lui parlait. Il ne savait pas par quel miracle il avait réussi à la convaincre qu’ils quitteraient les lieux sous peu, mais Abigail ne tremblait plus. Tout un exploit considérant que Bran n’avait pas réussi à se convaincre lui-même. Ils avançaient à tâtons parce que l’endroit ne leur était pas familier, que le soleil avait disparu derrière l’horizon trente minutes plus tôt et, parce qu’en grand génies qu’ils étaient, ils n’avaient qu’une lampe de poche qui, au final, n’éclairait pas autant qu’ils l’auraient espéré. Le groupe s’était aventuré dans les recoins les plus sombres et lugubres de la maison – pourquoi pas – et, plus ils s’enfonçaient, plus Abi se collait à Bran. Elle tremblait maintenant. De peur ou parce qu’il faisait tout de même froid? Bran ne pouvait pas le déterminer. Sa main laissa celle d’Abi seulement pour aller se poser sur son bassin et il la serra un peu plus contre lui, vaine tentative de réconfort. Bran j’ai peur. Lui non plus n’était pas rassuré à l’idée d’être dans cet endroit, mais il ne pouvait pas lui avouer, pas alors qu’elle attendait de lui qu’il la rassure. Je veux rentrer à la maison. Maintenant. S’il te plait. Sa voix n’était qu’un murmure, pourtant, elle lui brisa le cœur. Il voulut dire aux autres de faire demi-tour afin de trouver leur chemin vers la sortie lorsqu’ils entendirent le grincement de la porte principale, bruit qui résonna dans la demeure vide.

Ce sentiment qu’il avait ressenti quelques minutes plus tôt s’intensifia. Ils allaient se retrouver dans de beaux draps, il en était certain. Andrew fit signe au groupe de se taire, ne pas faire de bruit. Ils éteignirent la lampe de poche et attendirent, cachés dans une petite pièce ou ils avaient tout juste assez d’espace pour tous y être. D’autres bruits de pas se firent entendre. Une autre personne venait d’entrer dans la maison. Ils discutaient, mais pas assez fort pour que le groupe puisse entendre. Quelqu’un a du bouger, faire craquer le plancher – ce qui n’était pas chose difficile considérant l’état délabré de la maison – mais les deux hommes repèrent le groupe. La curiosité gagna Abi qui ne put s’empêcher de bouger la tête pour voir ce qui se passait. Bran la regarda avec de grands yeux, quelque chose entre la peur et le stress dans le regard, un savant mélange des deux sans doute, et elle se ressaisit, reculant la tête et l’appuyant sur l’épaule de Bran. Il ferma les yeux, sans doute comme tout le monde, et pria pour que les hommes ne l’aient pas vu. Il n’avait jamais été très croyant, mais là, il espérait que si Dieu existait, il les écouterait. C’est à ce moment que les choses dégénérèrent. Les pas se rapprochèrent encore plus jusqu’à ce que la porte de la pièce ne s’ouvre rapidement, les deux hommes forçant les jeunes adultes à sortir de leur cachette. Trafic de drogue. Voilà ce qui se tramait ici. Il faut dire, c’était sans doute un endroit idéal, reclus, oublié de tous. Bran ne put s’empêcher de se dire qu’ils n’auraient jamais du venir ici. L’un des deux hommes sortir un fusil qu’il pointa en direction de chacun d’entre eux à tour de rôle pour le rediriger vers Abi. Non, tout mais pas ça. Pas elle.

Attendez. Si quelqu’un doit mourir ici, aussi bien que ce soit moi. Bran ne voulait même pas imaginer sa vie sans elle. Il savait qu’il ne supporterait pas de la perdre. Elle était tout pour lui. Elle était celle qui l’avait accepté pour qui il était, celle qui se fichait royalement de son statut, qu’il soit médecin ou vidangeur, qu’il gagne des millions ou soit pauvre. Il savait qu’Abigail était la bonne. Six ans de vie commune à cet âge, certains disaient que c’était un exploit. Pourtant, eux, ils savaient. Il n’y avait rien d’extraordinaire. Ils étaient fait l’un pour l’autre, c’était aussi simple que ça. Et Bran ne pouvait imaginer sa vie avec quelqu’un d’autre. Il ne pouvait concevoir un monde dans lequel Abi ne vivait plus. Elle était un rayon de soleil. Elle avait un avenir prometteur, plus que le sien dirait-il. Elle voulait aider les gens, se rendre utile, faire du monde un endroit meilleur. S’ils avaient su, peut-être auraient-ils agi autrement. Il n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, ils n’écoutèrent pas sa supplique. Avant même que le son ne retentisse dans le bâtiment, Bran se déplaça pour être devant sa dulcinée, la protéger du mieux qu’il put. Malheureusement, les contes de fées n’existent que dans les livres. Le prince charmant et le preux chevalier ne sont que des mythes. Toutes les histoires ne se terminent pas toutes par Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant. Servant d’écran entre la balle et le corps d’Abi, Bran espérait ainsi l’épargner. Pourtant, la balle du 9 mm l’atteignit et, sans freiner sa course, toucha également Abigail. Deux victimes pour le prix d’une. Instinctivement, Bran posa sa main un peu plus haut que son bassin, là ou la balle l’avait touché, avant de tomber sur le sol. Il regarda Abi, inconscient de sa propre douleur. Il n’avait d’yeux que pour elle alors qu’il la regardait sans doute vivre ses derniers instants. Abi.  Son nom s’échappa d’entre ses lèvres avant qu’un léger gémissement de douleur ne résonne.

Les lumières rouges et bleues d’une voiture de patrouille qui passait dans le secteur illuminèrent la maison, effrayant au passage les deux hommes qui étaient clairement dans de beaux draps si on les coinçait ici. Ils prirent leurs jambes à leur cou, laissant les amoureux pour mort. La police rejoint le groupe rapidement et en urgence, on appela des ambulanciers qui arrivèrent quelques minutes plus tard. Ne pars pas. Reste avec moi. Étaient les seuls mots qu’il était capable de prononcer. Il les répéta encore et encore. Jeune homme, veuillez vous éloigner. Lui ordonnèrent les hommes en uniforme. Les amoureux furent tous deux rapidement transportés à l’hôpital le plus près. Demandez lui de vous raconter ce qui s’est passé par la suite, il ne pourrait vous dire. Il avait perdu conscience, mais on lui décela un faible pouls. Il était toujours vivant. Il n’en fut malheureusement pas de même pour Abi, elle qui avait été atteinte au foie. Son pouls était irrégulier, la douleur intense et, lors de son transport à l’hôpital, on dut la réanimer. C’est finalement dans la salle d’opération qu’elle poussa son dernier souffle.

Ou est mon fils?! Johane était au bord de la crise de nerf en entrant dans l’hôpital. Il faut dire qu’après avoir reçu un appel de Kyle, qui était selon ses dires hystérique, elle était plus qu’inquiète. Quelle situation aurait bien pu envoyer son fils à l’hôpital et rendre le meilleur ami de son fils aussi agité? Elle ne voulait même pas y penser, mais rapidement, mille et un scénarios s’étaient mis à se bousculer dans sa tête. Quelques secondes plus tard, ses craintes s’étaient confirmées alors que Kyle lui expliqua la situation, visiblement pris de remords. Si seulement il n’avait pas lancé ce stupide pari. Il est dans la salle d’urgence, vous ne pouvez pas le voir. Mauvaise réponse. Oh mon dieux, il est dans la salle d’urgence. Il va mourir. Voyez, le truc avec Johane, c’est qu’elle s’imagine toujours le pire. Elle se dit que comme ça, elle ne peut jamais être déçue. Pourtant, Bran était entre de bonnes mains ce jour-là. Les chirurgiens qui se sont occupés de son cas étaient excellents. Bien que ce fut une opération minutieuse, du à l’emplacement de la blessure, elle fut tout de même réussie. Après de longues heures passées allongé sur une table, sous un éclairage beaucoup trop éclatant, il était sain et sauf. Hors de danger, qu’ils disaient. Pourtant, si Bran avait su ce qui l’attendait à son réveil, il aurait peut-être préféré ne pas se réveiller.


(empty spaces fill me up with holes)
Les jours ont passés sans que Bran ne s’en rende compte, lui qui était soit allongé sur une table d’opération, soit assommé par la médication qu’on lui avait prescrite. Pourtant, bien des gens sont venus lui rendre visite. Kyle, entre autre, est venu s’excuser, priant pour que Bran se réveille et qu’il puisse lui dire tout ça face à face. Ses parents quant à eux, n’ont quitté son chevet que lorsque les visites étaient terminées.

Bran, c’est moi. Les docteurs disent que tu peux m’entendre. J’espère que c’est vrai. Je t’aime mon ange. Tu me manques. Tu nous manques. Reviens à la maison, d’accord? Ne pars pas. Reste avec nous. Nous avons besoin de toi. C’était comme dans un rêve. Il entendait sa voix, mais était incapable de répondre ou de faire quoi que ce soit pour lui laisser savoir. Maman, je vais bien. Ne t’en fais pas. Je n’ai simplement pas envie de me réveiller, pas tout de suite. Pourtant, les produits anesthésiants que les médecins lui avaient donnés, à moins que ça ne soit la morphine ou quelque autre produit, cessèrent de faire effet au même moment. Bran ouvrit les yeux, mais les referma aussitôt. La lumière dans la pièce était beaucoup trop vive, probablement pour contrer le fait que le ciel était gris dehors et que la température était morose. Après un moment, le jeune homme finit par regarder les gens qui se trouvaient autour de lui, cherchant frénétiquement le visage de sa bienaimée. Abi. Il avait prononcé son nom, pris de panique. Il tenta de se relever pour avoir une meilleure vue. Peut-être qu’elle était assise plus loin, ou dans la salle d’attente. Pourtant, un médecin l’empêcha de faire tout mouvement. Monsieur, vous devez vous reposer. Restez allongé.

Quelque chose ne tournait pas rond. Elle aurait du se trouver là. Sa blessure n’était pas aussi grave que la sienne après tout. Du moins, c’était ce qu’il croyait. Il regarda ses parents d’un air interrogateur, mais personne ne voulait lui dire ce qu’il advenait de sa douce. Était-elle dans une autre chambre? On prenait peut-être soin d’elle ailleurs. Maman, s’il te plait, dis-moi. Elle va bien? Elle est rentrée chez elle? C’est la raison pour laquelle elle n’est pas ici? Sa voix était plaintive. Soudainement, il senti une vive douleur à la poitrine. Ses yeux se fermèrent et il se recroquevilla. Quelque chose lui est arrivé, c’est ça? Elle n’a pas survécu? Sa voix n’était plus qu’un simple murmure et une larme coula sur sa joue. Il n’avait pas besoin de réponse. Il savait. Il pouvait le ressentir, comme si une partie de lui s’était envolée, l’avait quitté. Il avait ce pressentiment. Je suis désolée. C’est tout ce que sa mère eut le temps de dire avant que je ne lui lance un regard qui voulait tout dire. Un regard qui laissait savoir qu’il avait besoin d’être seul, qui suppliait qu’on le laisse tranquille. Il avait besoin d’assimiler la nouvelle. Sortez. Tout le monde. Je veux être seul. Monsieur Ó Cearnaigh, vous vivez des moments difficiles, votre famille devrait… J’ai dit sortez de ma chambre. Je veux être seul. Il se retenait de ne pas hurler. Il savait, après tout, que l’infirmier ne faisait que son boulot. Il ne lui en voulait pas, mais franchement, là, Bran n’avait envie de voir personne. Orgueilleux de nature, il ne voulait pas non plus qu’on le voit pleurer. Et veillez à fermer les rideaux avant de partir.

Et c’est ainsi qu’ils ont quitté la pièce. Les larmes coulèrent et il ne tenta même pas de les retenir. Il avait l’air terrible. Il ramena ses genoux vers son torse et entoura ses jambes de ses bras. Il essayait seulement de ne pas éclater en morceaux. La douleur était si intense. Il avait l’impression qu’une main invisible tentait d’arracher son cœur. Il tenta en vain de se retenir, mais un cri s’échappa d’entre ses lèvres. Et il cria un peu plus tandis que son corps se mit à trembler. Il se foutait royalement que les murs de la chambre soient en carton, qu’on puisse l’entendre dans les chambres environnantes, que d’autres patients dorment et qu’il risquait de les réveiller. La seule personne avec qui il voulait passer le reste de ses jours venait de mourir et il était cloîtré dans une chambre d’hôpital. C’était une prison et, en cet instant, il avait l’impression que la terre était devenu l’enfer, qu’il était condamné à y passer le reste de ses jours tel une âme errant sans but, sans direction. Parce qu’il était quoi sans Abi? Pourquoi? Pourquoi tu as fait ça Abi? Tu n’avais pas le droit de faire ça. J’ai besoin de toi. Je fais quoi maintenant, sans toi?


(if it hurts this much, then it must be love)
Il avait l’impression d’étouffer. Il voulait sortir de là, la voir une dernière fois. Il déglutit avec difficulté. Il fallait qu’il se ressaisisse, il devait être fort. Si ce n’était pas pour lui, au moins pour elle. Il retira l’oreillé de sous sa tête et la serra contre lui. Il ferma les yeux et, pour un instant, il eut presque l’impression qu’elle était toujours là, avec lui… sans sa chaleur ni son odeur. Il fallait s’y habituer parce que plus jamais il ne pourrait ressentir ces sensations. Elle était partie et rien ne pourrait la faire revenir. Bran avait assez rapidement passé les trois premières étapes du deuil, soit le déni, la colère et le marchandage. Voilà maintenant qu’il entrait dans la phase de dépression. La détresse. Il ne voulait que la retrouver. Il appuya sur le bouton qui injecta une dose de morphine dans ses veines, un essai pour tenter d’apaiser la douleur qu’il ressentait. Puis lui vint l’idée d’appuyer sans relâche sur ce même bouton. Après tout, la morphine ralentie le rythme cardiaque. Il pourrait aller rejoindre Abi sans trop souffrir. Je te retrouverai bientôt mon amour. Murmura-t-il avant d’appuyer à répétition sur le bouton. Évidemment, les médecins ont eu vent de sa tentative qui fût ratée. Ils sont tout de suite entrés dans sa chambre et lui ont attachés les mains sur les barreaux de son lit. Laissez moi, hurla-t-il aux médecins. Je ne veux pas vivre sans elle.

Johane est entrée à l’instant même dans la chambre de son fils. Son regard croisa le sien et Bran baissa les yeux. Il savait pertinemment que ces mots l’avaient blessée. Il avait pu lire la colère dans ses yeux, même pendant cette seconde et demi. Bran Laoghaire Ó Cearnaigh, comment peux-tu dire de telles choses? Maintenant, c’était la peine qu’il pouvait entendre dans sa voix. Tu es trop jeune pour dire de telles choses. Tu as encore toute la vie devant toi. Je sais que tu aimais Abigail de tout ton cœur, mais il y en aura d’autres, des femmes, qui feront battre ton cœur. Bran leva les yeux et regarda sa mère d’un regard noir, mais agit comme un enfant de cinq ans, se tournant sur le côté afin de ne plus la voir. Je suis trop jeune pour dire de telles choses? Tu en connais beaucoup toi, des jeunes qui sont en couple avec la même personne pendant leur adolescence? On aurait célébré nos dix ans ans dans deux mois, tu te rends compte? Et moi, j’avais l’intention de lui demander de m’épouser. On avait déjà planifié notre vie à deux.

Encore une fois, les larmes coulèrent sur le visage de Bran qui ne tenta même pas de les retenir cette fois. Sans perdre une seconde, sa mère se jeta presque sur lui et le prit dans ses bras. Pouvez-vous le détacher? Demanda-t-elle au médecin qui s’exécuta aussitôt. Bran la serra dans ses bras et nicha sa tête au creux de son cou, comme il avait l’habitude de le faire étant enfant. Je n’arrive pas à croire qu’elle est partie, maman. Et comme lorsqu’il était gamin et qu’il allait la voir après avoir fait un cauchemar, elle lui caressa les cheveux, le rassurant en lui disant que tout irait bien. Je sais mon cœur. Je sais que c’est difficile, mais nous sommes toujours là, moi, ton père, ton frère. Nous allons t’aider à passer à travers cette épreuve, je te le promets.

Impossible de dire combien de temps ils sont restés dans les bras l’un de l’autre, mais il en avait besoin. C’est sans doute ridicule, mais Bran avait l’impression que ses parents lui auraient fait un sermon à son réveil. Lui qui avait toujours été le mouton noir de la famille, celui qui ne suit pas toujours les règles, qui refuse de suivre le chemin déjà tracé, il avait l’impression que son père allait lui sortir un truc du genre tu vois, c’est ce qui arrive lorsqu’on fait n’importe quoi. c’est ce qui arrive quand on ne suit pas les règles. Il en aurait très bien été capable. Monsieur était beaucoup plus droit que madame et elle était celle qui calmait son mari lorsqu’il s’emportait. C’était d’ailleurs elle qui avait raisonné son mari après que Bran lui eut dit qu’il lâchait les études pour devenir mécanicien. Lui qui avait déjà remonté une voiture, il y avait pris goût. Il aimait la mécanique et c’était rapidement devenu une passion. Comme quoi, dans chaque aspect de sa vie, il semblait être une déception, un fardeau. Aujourd’hui en était une preuve de plus. C’est sans doute ce qui expliqua que monsieur reste tapi dans un coin de la pièce à regarder sa femme et son fils s’enlacer sans dire un seul mot. Pourtant, Bran savait qu’au fond, son père aurait souffert s’il était venu à partir. Il ne saurait expliquer comment, mais il pouvait lire sur son visage qu’il y avait quelque chose de changé. La peur et la tristesse l’avaient marqué. C’était subtile, mais après avoir passé plus d’une vingtaine d’années en sa compagnie, Bran pouvait saisir les nuances.


all night long slow down the song
Je veux juste la voir. Une dernière fois. Son père n’était pas convaincu que ce soit une bonne idée, mais comme d’habitude, sa mère le rassura, lui disant que c’était sans doute important pour Bran de la voir afin de faire son deuil. Les médecins qui s’occupaient de son cas entrèrent dans la pièce et tous, sauf un, refusèrent. Après consensus, avoir évalué l’était de sa blessure et après avoir fait un bref examen psychologique, on le jugea apte à franchir ce cap. Sous haute surveillance par contre. Enfin, mieux valait être sous étroite surveillance que ne pas la voir du tout. Assisté de deux médecins et de ses parents, Bran sorti de sa chambre, marchant péniblement puisque sa blessure lui faisait encore un peu mal. C’était tout de même supportable. Après avoir passé divers contrôles, il arriva finalement devant une porte double à côté de laquelle était posée un petit écriteau ou les lettres formaient le mot MORGUE. Il senti les larmes lui monter aux yeux une fois de plus et sa lèvre inférieure se mit à trembler. Sa mère glissa sa main dans la sienne. Grave erreur. Je ne peux pas. Je n’y arriverai pas. Puis, Bran s’effondra au sol. Il savait que s’il entrait dans cette pièce, tout deviendrait beaucoup trop vrai, trop tangible. S’il la voyait là, étendue sur cette table, son corps raide, froid, sans vie, il ne survivrait pas. Après tout, Abigail n’était qu’un numéro de plus pour eux, pas vrai? Qui était-elle pour eux? Ils voyaient des dizaines de corps passer dans leurs locaux. Pourquoi serait-elle plus importante que les autres? Comme les autres, elle aurait cette étiquette d’apposée, elle ne serait qu’une autre victime, rien de plus. Cette simple pensée lui donna des hauts le cœur. Il avait l’impression qu’il allait être malade… et il le fut. Il couru vers les toilettes les plus proches et, bien qu’il n’ait rien mangé depuis des jours, il du y rester quelques minutes. Il essuya sa bouche et bu un peu d’eau avant de retourner auprès des gens qui l’attendait. Ça y est. Je suis prêt. Aucun d’entre eux ne semblait convaincu. Ils avaient sans doute leurs raisons de ne pas croire ce mensonge, mais ils escortèrent tout de même Bran à nouveau vers cette porte qui renfermait ce qu’il considérait être son pire cauchemar, mais à la fois son plus beau rêve. D’une main toujours tremblante, maintenant c’était à son corps tout entier de trembler, il poussa la porte. Ses bras étaient si faibles. Il eu tant de difficulté à la pousser juste assez pour pouvoir se glisser dans l’embrasure. L’un des médecins regarda le bout de papier qu’il tenait dans ses mains avant d’ouvrir le tiroir qui contenait le corps de sa dulcinée. Ils replièrent le drap qui se trouvait sur son corps suffisamment pour qu’il puisse voir son visage. Même dans la mort, elle restait la plus belle des femmes qu’il n’avait jamais vues. Sa beauté était éternelle et elle allait traverser les âges. Cette simple pensée le fit sourire légèrement. Sa main alla se poser sur sa joue. Au contact de sa peau, ses sourcils se froncèrent. Elle était si froide. Compréhensible, direz-vous, mais il était habitué à ce qu’elle soit un véritable radiateur humain. Son visage se détendit tandis que ses yeux parcouraient le sien. Une autre larme coula sur sa joue et finit sa course sur la sienne, larme qu’il essuya à l’aide de son pouce. Ces gestes étaient si naturels. Pourtant, il aurait du avoir peur, être frigorifié ou juste légèrement dégoûte à la vue de ce corps mort. Il les faisait comme si elle était toujours en vie. Après tout, on lui avait souvent répété que tant que quelqu’un était présent dans vos pensées, il n’était pas réellement mort. Et ses pensées n’étaient occupées que par elle.

Je peux être seule avec elle, s’il vous plait?Bran les regarda avec cet air de chien battu et ils n’eurent d’autre choix que d’accepter. Ils quittèrent la pièce en silence et, lorsque la porte fut complètement fermée, il laissa les larmes couler à nouveau. Pourquoi il fallait que ce soit toi qui parte? Je suis désolé de t’avoir laissé tomber. Je t’ai dit que je te protègerais toujours, qu’aucun malheur ne pourrait t’arriver tant et aussi longtemps que je serais à tes côtés, mais j’ai échoué. Je n’ai pas pu garder la promesse la plus importante que je t’ai faite. J’ai échoué et je ne pourrai jamais me pardonner. Tu sais, j’ai essayé, j’ai vraiment fait tout ce que j’ai pu. Bordel, j’ai pris cette balle pour toi. Je ne comprends pas comment il est possible que ce soit toi qui soit allongée sur cette table gelée. Ça aurait du être moi. J’aurais du être ce corps frigorifié. Toi qui était un véritable rayon de soleil, qui avait le don de réchauffer les cœurs et que tous aimaient, tu ne méritais pas un tel sort. Peut-être que tes parents avaient raison, que je n’étais pas le bon mec pour toi. J’ai essayé pourtant. C’est ironique. Tu m’as sauvé de tout ce que j’aurais pu devenir, tu m’as aidé à être celui que je voulais vraiment être. Tu es celle qui m’a aidé à garder les pieds sur terre et à toujours rester moi-même plutôt que de céder à la pression. Je n’ai pas pu faire de même pour toi. Je n’ai pas pu te sauver. Mais je suppose que tu retournes là ou tu as ta place, au paradis. Après tout, peut-être que je t’ai volé à Dieu et qu’il voulait simplement qu’on lui rende son ange. Je le comprends, tu sais? Je ne peux pas lui en vouloir. C’était sans doute le plus long discours qu’il avait fait dans sa vie, mais il parlait dans le seul espoir qu’elle se réveille, qu’elle lui dise de se taire et que tout ça ne soit qu’un cauchemar duquel il se réveillerait éventuellement. Pourtant, il s’arrêta là, incapable d’en dire plus. Ses lèvres touchèrent le front d’Abi et, un instant, il hésita à poser ses lèvres sur les siennes. La vision était sans doute morbide, mais il aurait tout donné pour un dernier baiser. Il se retint tout de même. Je t’aime Abi. Je t’aimerai toujours. Voilà là une promesse que je peux tenir. Je te jures, tu vivras toujours dans mon cœur, après tout, il est tien. Pour toujours. Il poussa un soupire avant de faire glisser la table dans le tiroir. Dors bien mon ange. On se revoit bientôt. Il ferma la porte avant de quitter la pièce. Son cœur n’en était pourtant pas moins lourd. Je suis fatigué. Lâcha-t-il à l’intention de ses accompagnateurs. Il se dirigea à nouveau vers sa chambre, dit au revoir à ses parents avant de s’endormir à nouveau sur ce lit peu confortable, un oreiller serré contre lui.


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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:01

(hands are trembling as he's trying to speak)
Es-tu prêt? C’était la première fois que son père lui parlait depuis qu’il était réveillé. Je pense que oui. Ses parents étaient venus le visiter tôt ce matin. Sa mère avait une grande pochette contenant un de ses complets. Bran poussa un soupire. Il savait ce que ça signifiait. C’était le jour J. Un nœud serra sa gorge au moment ou sa mère descendit la fermeture éclaire, dévoilant l’habit sobre qu’il contenait. Un soupire quitta ses lèvres. Lui qui détestait les habits et avait une liste terriblement longue de raisons, en voilà une de plus qui s’ajoutait à la liste. Prenant une grande inspiration, il ravala ses larmes parce qu’il savait qu’il les pleurerait toutes quelques heures plus tard. Alors Bran, es-tu prêt pour ta première sortie?, lui demanda le médecin, un sourire au visage. Il eut automatiquement l’envie de le frapper. Bran n’était pas violent, mais en ce moment, il avait de la difficulté à se contenir. Comment pouvait-il avoir un sourire au visage? Il devait sans doute connaître la raison pour laquelle on l’avait autorisé à sortir et ce n’était clairement pas pour un évènement joyeux. Il n’y avait rien à célébrer. Bran le regarda avec un regard mort. J’aurais préféré que l’on m’enterre aussi. Répondit-il sans expression. L’art de tuer l’ambiance. Ok… Il avait un peu perdu de son air fringant, mais on voyait clairement qu’il tentait, en vain, de raviver l’atmosphère. Ce n’était ni la place, ni le moment. Il n’avait pas le côté humain nécessaire pour être médecin celui-là. Bran jeta un regard désespéré en direction de son frère qui hocha subtilement la tête. Il savait qu’il pouvait compter sur lui pour le sortir de situations merdiques comme celle-là. Pouvez-vous nous laisser un instant? Nous devons discuter. Réunion de famille. C’était une piètre excuse, mais ça fonctionna. Merci. Murmura-t-il, un mince sourire au visage. Alors, lança le paternel, je crois qu’il est temps de partir, finit-il par déclarer. Et c’est ainsi que le quatuor quitta la chambre, Bran s’emparant de son iPod au passage. Il plaça les écouteurs dans ses oreilles et appuya sur play. Mauvaise idée, encore une fois. C’était une chanson qu’il lui avait fait écouté la journée du drame, une pièce qu’il appréciait particulièrement. If it hurts this much, then it must be love. Bran tira rapidement sur le fil qui liait ses écouteurs et balança son lecteur au sol. Pour se changer les idées, il décida de se concentrer sur le paysage. En route, ils passèrent devant le parc ou Abi et lui avaient échanger leur premier baiser et, par le fait même, là ou il lui avait confessé son amour. Impossible de penser à autre chose.

Après ce qui lui sembla être une éternité, ils arrivèrent enfin devant le complexe funéraire. Il reconnu rapidement la voiture des Smith garée dans le stationnement, non loin de l’entrée. Son cœur se serra à nouveau. L’impression qu’on lui ouvrait le torse à nouveau pour y prendre son cœur et le piétiner. Il sortit de la voiture lorsqu’elle fut arrêtée. Ça va aller? Demanda son frère, ce à quoi Bran répondit par un hochement de tête avant de se diriger vers le bâtiment. Une fois entré, il vit les parents d’Abigail et ne put s’empêcher de courir vers eux. Après tout, ils étaient une seconde famille pour lui, enfin même une extension de la sienne. La mère d’Abi le serra dans ses bras tandis qu’ils fondirent tous deux en larmes. Oh, Kate. Je suis désolé. Parvint-il à dire entre deux sanglots. Ils restèrent ainsi pendant près de cinq minutes avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit. Elle t’aimait plus que tout, tu sais?  Je ne l’avais jamais vu aussi heureuse que lorsqu’elle était avec toi. Ces paroles le firent pleurer de plus belle. Il aurait du la pousser pour qu’elle ne soit pas dans la trajectoire de la balle aussi. Il n’aurait pas du simplement se placer entre le canon du fusil et Abigail. Pourtant, le mal était fait et rien ne la ramènerait. Il avait beau penser à mille et un scénarios différents pour cette soirée fatidique, ça n’y changerait rien. Je suis désolé de ne pas avoir réussi à la protéger comme je lui avais promis, comme je vous l’avais promis. Dit-il en regardant monsieur Smith. Nous savons ce que tu as fais et ce qui est arrivé ce soir-là. Tu n’as pas à te blâmer pour quoi que ce soit. Tu t’es tout de même placé entre la balle et elle. Tu n’aurais rien pu faire de plus. Lui dit-il en posant sa main sur l’épaule de Bran. Quand même… répondit-il seulement avant de se diriger vers le cercueil ouvert. Les gens qui l’avaient maquillée n’ont pas du travailler bien fort. Elle était si belle, même dans la mort. Un petit sourire fendit ses lèvres alors qu’il remarqua qu’elle portait le chandail qu’il préférait. Il s’agenouilla pour réciter une brève prière. Il n’avait jamais été très pieux, mais ces derniers jours, il lui fallait quelque chose à quoi se raccrocher et une présence invisible semblait être tout ce qui lui restait. Il se pencha pour murmurer quelques mots, comme si Abigail pouvait l’entendre. Pour toujours. Il plaça ensuite la bague qu’il avait presque toujours autour du doigt dans ses mains. Lorsqu’elle s’amusait à jouer avec ses doits, il était inévitable qu’elle fasse tourner la bague autour de son doigt. Comme ça, une partie de moi sera toujours avec toi. Ajouta-t-il avant de retrouver ses parents qui, entre temps, avaient retrouvés ceux d’Abi.

Tous se rendirent ensuite à l’église ou ils firent leurs derniers adieux à la brunette. Voir ses parents faire un discoure et dire à quel point leur fille était merveilleuse fit pleurer Bran une nouvelle fois. Si l’émotion était au rendez-vous et que les  boites de papier mouchoir se sont vidées, le père d’Abi sut pourtant alléger un peu l’atmosphère en racontant sa première rencontre avec Bran. Je me souviens, je le détestais. Dès le moment ou Abigail nous a parlé de lui, je ne l’ai pas aimé. Pas parce que j’avais peur qu’il la blesse. Non, ça ne m’effrayait pas parce que je savais que personne n’était assez stupide pour blesser ma fille. Il y eut quelques rires et les larmes coulèrent de plus belle lorsqu’il poursuivi. Mais je savais qu’à partir de ce moment, simplement en entendant la façon dont elle parlait de lui, qu’il avait volé son cœur. Elle n’était plus ma petite fille. Même si elle n’avait que quatorze ans, je savais qu’elle n’était plus mienne. Je pouvais dire, simplement par la façon dont ils se regardaient que leur histoire était vraie et faire pour durer. Il prit une pause, essuyant ses yeux bouffis. Sans doute avait-il très peu dormi et beaucoup pleuré depuis l’annonce du décès de sa fille. Je me souviens aussi de cette fois ou Abigail nous a avoué que Bran nous avait surpris, Kate et moi, à parler de lui et lorsqu’on a dit qu'eux deux, ça n’allait pas durer. Pour être franc, on savait tous les deux qu’il écoutait. Je l’avais vu passer rapidement. Elle avait déjà eu un copain avant lui. It scared the shit out of him. Je peux dire ça dans une église? Encore une fois, de faibles éclats de rire résonnèrent. Mais ça n’a pas effrayé Bran. Parce qu’il savait aussi bien que nous tous qu’ils seraient ensemble pour toujours. Il sourit en direction de Bran, qui lui rendit la pareille. Ce fut ensuite à son tour de prendre la parole. Les mains tremblantes, il posa la feuille sur le lutrin. Tous ceux qui ont rencontré Abi pourront en témoigner. Elle était une femme merveilleuse, une amie extraordinaire et, vous devrez prendre mes paroles pour acquis, une petite-amie en or. Partout où elle passait, elle apportait la bonne humeur et chaque minute passée en sa compagnie était un véritable plaisir. Je me sens privilégié d’avoir pu partager sa vie pendant quelques années et d’avoir pu être aussi proche d’elle. Il prit une pause, inspirant et expirant lentement pour tenter de se calmer. Il savait que les larmes ne tarderaient pas à couler. Je l’ai aimé comme jamais je n’avais aimé personne auparavant. Je n’ai jamais cru aux contes de fée, mais avec elle j’ai eu l’impression d’en vivre un. Les mots me manquent pour décrire le vide que son départ a laissé dans ma vie. Et les larmes coulèrent. Il ne pouvait plus les retenir.


(i'm losing sense of time and everything tastes the same)
De retour chez ses parents, son appartement abritant trop de douloureux souvenirs, il avait passé les derniers jours cloitrés dans sa chambre. Seule sa mère était autorisée à entrer tant qu’elle ne disait rien et qu’elle ne faisait que déposer la nourriture qu’elle avait préparée, sur la table de chevet ou qu’elle s’assurait que ses bandages n’étaient pas souillés. Ce jour là pourtant, elle s’est assise sur le lit de Bran et, comme elle l’avait fait à l’hôpital, s’est mise à caresser ses cheveux. Vas-t-en maman, grogna-t-il. Il ne voulait voir personne. Se noyer dans sa peine n’était pas la solution, mais il n’avait envie de rien. C’est à peine s’il faisait le strict nécessaire à sa survie. Il n’était pas encore tout à fait rendu à l’étape de l’acceptation. Sweetie, je sais que tu ne veux pas l’entendre, mais tu dois continuer à vivre. Rester blotti dans ton lit n’est pas la solution. Ça ne fera pas partir la douleur. Et tu crois que sortir avec des amis va changer quelque chose peut-être? Maman, tu sais très bien, tout comme moi, que ce sera embarrassant et très délicat comme situation. Ils vont tous essayer d’éviter de parler d’Abi ou de cette nuit-là parce qu’ils ne voudront pas me blesser, mais au final, on finira sans doute tous assis en silence sans savoir quoi dire. Je ne veux pas de ça. Je préfère encore éviter tout le monde et tout ce qui me la rappelle. Il poussa un long soupire avant de lui tourner le dos. La discussion était close. Il ne voulait plus en parler. Bran, ça fait presqu’un mois. Tu ne peux pas rester ainsi indéfiniment.

Toujours aucune réaction de sa part. Elle est restée muette, peut-être pour lui faire croire qu’elle était partie, mais il sentait sa présence. Après un moment, Bran la regarda à nouveau. C’est difficile maman. Elle me manque tellement. je la vois à chaque nuit. Je l’entends encore. C’est comme un fantôme qui me hante, avoua-t-il la gorge serrée. Pas une seule journée ne s’était passée, depuis qu’il avait apprit son décès, sans qu’il ne la voit dans mes rêves. Elle y était toujours bien vivante, mais la plupart du temps, ça se terminait en cauchemar.  Il revivait sans cesse la scène. Je ne peux pas m’empêcher de penser à cette nuit-là, trouver quelque chose, une façon qui m’aurait permis de la sauver. Il sanglotait à présent. J’ai essayé, j’ai fais tout ce que j’ai pu pour la sauver. Je sais, tu ne veux pas m’entendre dire ça, mais ce soir-là, c’est moi qui aurait du mourir et elle aurait du toujours être en vie. J’ai pris cette putain de balle pour elle. Je me suis mis entre le canon du fusil et elle, pourtant, c’est elle qui est décédée. Inconsolable était sans doute le mot pour le décrire. Sa mère le prit dans ses bras, tentant de l’apaiser, mais rien n’y fit. Rien ne pouvait calmer sa douleur qui ne s’était que très faiblement estompée au cours des dernières semaines. J’ai peur que, si je fais autre chose, je vais cesser de penser à elle et qu’au final, je vais l’oublier. Tu sais, oublier le son de sa voix, l’odeur de son parfum, cette façon qu’elle avait de s’émerveiller des petites choses. Toutes ces choses qui m’ont fait tomber en amour avec elle. Il entendit sa mère pousser un soupire. Tu ne l’oublieras pas. Je sais à quel point tu l’aimais. Tu pourrais avoir l’éternité devant toi que je ne crois pas que tu arriverais à l’oublier, à oublier ce que vous avez vécu. Je te le promets. Peut-être que tu en viendras à oublier son parfum ou la mélodie de son rire, mais tu ne l’oublieras jamais complètement. On dit qu’il est impossible d’oublier son premier amour et je crois que c’est encore plus véridique dans ta situation. Ce que vous aviez était spécial, unique. Personne ne peut te l’enlever.

Un autre soupire sorti de sa bouche et il tira la couverture par-dessus sa tête.  Finalement, Johane quitta la pièce. Bran resta ainsi, à l’abri de tout ce qui pouvais lui rappeler Abigail jusqu’à ce que son frère n’entre dans sa chambre. Bran Laoghaire Ó Cearnaigh. Tu vas te bouger et sortir de ton lit avant que ce ne soit moi qui t’y force. Jamais Bran ne l’avait entendu lui parler ainsi, du moins, pas sur ce ton. Il en avait visiblement marre. Ferme-la, lui répondit-il. Tant qu’à être une disgrâce pour la famille, autant assumer son rôle jusqu’au bout. Une fraction de secondes plus tard, la couverture qui recouvrait son visage termina sa coursesur le plancher de sa chambre.

Je sais que c’est difficile, mais bordel, ça fait des semaines. Tu ne peux pas rester ainsi pour toujours. Ce n’est pas une vie. Tu peux prendre un crayon et une feuille de papier, écrire ce que tu ressens. Ça pourrait aider, je crois. Tu pourrais retourner au boulot, bosser sur tes voitures. Ça te changerait les idées, ça. Tes amis ne cessent d’appeler pour savoir si tu ne voudrais pas sortir, prendre un verre avec eux… Enfin, ils appelaient. À croire qu’ils se sont lassés de nous entendre dire que non, tu ne sortirais pas ce soir. Est-ce que c’est vraiment ce que tu veux? Que plus personne ne se soucie de toi? Tu veux la revoir à nouveau, te laisser sombrer? On ne te laissera pas faire. Ce n’est pas vrai que je vais endurer maman et papa se plaindre que leur petit dernier a le cœur briser encore longtemps. Si tu es prêt à faire un effort, moi je veux bien t’aider, mais sinon, je vais te laisser te démerder tout seul. Ce sera toi contre papa et maman. C’est comme tu veux, mais ils peuvent être bien plus chiants que moi. Alors c’est ton choix.

Un grognement s’échappa de sa gorge et Bran se résigna à se lever. Il troqua les vêtements qu’il portait depuis trois jours pour quelque chose de mieux. Peut-être qu’une douche ne ferait pas de tord par contre. C’est donc ce qu’il fit avant toute chose. Il laissa l’eau couler sur son corps, tentant de faire le point sur sa vie. Son frère et sa mère avaient raison. Ce n’était pas une vie. Il valait mieux tenter de faire quelque chose plutôt que se noyer dans sa peine. S’éloigner de tous n’était définitivement pas la solution à son problème. Au contraire, sortir de la maison lui ferait sans doute le plus grand bien. Et puis, ce n’est pas ce qu’Abi aurait attendu de lui. Elle le tenait en haute estime et, malgré tout ce qu’il pouvait dire ou faire, elle croyait en lui et en son potentiel. Il ne pouvait pas la décevoir. Il se devait d’honorer sa mémoire. Après vingt bonnes minutes, il coupa finalement l’entrée d’eau et sorti de la douche. Il enfila des vêtements propres et retourna dans sa chambre. Sous les conseils de son grand frère bienveillant, il s’empara d’une feuille et d’un crayon.

Abi, ça fait déjà plus d’un mois depuis que… depuis que tu es partie. Je n’arrive pas encore à le dire. Le seul moment ou je pose véritablement le mot sur ce qui c’est passé, c’est si on me met en colère ou si les gens parlent trop de toi. Le truc c’est que je n’arrive toujours pas à y croire. Ils disent tous que ça fait parti du processus de deuil. Il faut passer par l’étape du déni et de la colère avant d’en arriver à l’acceptation. Et bien, je dois dire que je l’attends, cette étape. En fait, je crois aussi que j’ai peur. J’ai peur de ce qui arrivera si je venais à accepter ce qui t’es arrivé. J’ai peur que, si je viens à accepter que je t’ai perdu, je t’oublies. C’est ridicule, tu ne trouves pas? Tout aussi ridicule que d’écrire une lettre à une personne décédée. Il posa son crayon et regarda la feuille. Oui, c’était ridicule tout ça. Max dit que t’écrire peut m’aider à faire mon deuil. Je ne sais pas si c’est vrai. Je suppose que seul le temps nous le dira.

J’ai rêvé de toi la nuit dernière, tu sais. Enfin, c’est  un rêve récurent. Nous sommes sur le porche devant une maison, notre maison, et il neige. C’est magique comme moment. Il fait froid, mais ça ne nous dérange pas. Tu te souviens de cette fois ou tu as cru que j’allais te demander de m’épouser? Et bien, dans ce rêve, c’est ce que je fais. Il me faut un moment pour te poser la question parce que je suis complètement perdu dans le moment, mais les mots finissent par quitter mes lèvres. Abigail, veux-tu m’épouser? Et toi, tu ris. Tu souris en hochant la tête. Les larmes coulent sur tes joues et tu les essuies rapidement. Moi, j’arrive à peine à croire ce qui se passe. Au moment ou je glisse l’anneau autour de ton doigt, tu poses ton autre main sur ton ventre. Lorsque tu la retires, il y a du sang sur ta main. Partout. Et c’est là que le rêve se transforme en cauchemar. Et je me mets à crier. Je crie à… en fait, je ne sais même pas pourquoi je cris parce que nous sommes seuls. Pourtant, je m’époumone. Je me réveille toujours en sursaut, la respiration haletante, le souffle court, je tremble et j’ai chaud. La preuve que tous les comptes de fées ne finissent pas par Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Je t'aime, pour toujours et à jamais.

Bran xo


Il posa finalement son crayon et poussa la feuille un peu plus loin. Au final, il avait l’impression que le poids qu’il ressentait sur son torse s’était légèrement allégé. Peut-être que tout lui raconter allait l’aider à surmonter cette épreuve? Après tout, il n’avait rien à perdre.


(i'll run far away, i need to take a holiday)
Un soupire passa les lèvres de Bran, lui qui regarda son appartement pour une dernière fois. Il avait finalement décidé de tirer un trait sur sa vie en Irlande. C’était mieux ainsi. Il avait essayé d’écrire des lettres à Abi, lui parler de sa vie. Il était même allé lui rendre visite, déposant chacune de ses lettres sur sa pierre tombale, mais rien ne semblait y faire. La plaie était toujours vive. Trop de mauvais souvenirs, trop de fantômes qui ne semblent pas vouloir le quitter. Je n’arrive pas à croire que tu pars pour New York. T’as toujours dis que tu détestais les grandes villes. Bran secoua la tête. Mais c’est New York. Rétorqua-t-il comme s’il s’agissait là d’une évidence. Parce que tout le monde veut voir New York au moins une fois dans sa vie, pas vrai? Tu es certain que tu ne veux pas travailler avec ton frère? Se risqua à demander son père. Un énième soupire s’échappa des lèvres de Bran. Ils avaient eu ces discussions des dizaines de fois. La voie était toute tracée pour lui, mais il s’entêtait à suivre son propre chemin. Son père le voyait bien responsable des relations publiques, pourtant Bran n’était pas des plus doués en communication. D’un naturel timide, tous travaux qui lui demandaient de parler devant la classe ou de faire un discours le pétrifiaient. C’était donc simplement une évidence que Bran se dirige vers un autre domaine, pourtant, son paternel ne semblait pas le comprendre. Chéri. Rétorqua sa femme, ne laissant même pas Bran placer un mot. Enfin, c’était sans doute mieux ainsi parce que la conversation se serait sans doute terminée avec des portes qui claquent et des paroles que l’on regrette. Quoi, il aurait pu soudainement avoir changé d’avis. Je voulais simplement m’assurer qu’il était certain de sa décision. Évidemment papa. Bran ne se soucia pas de ces propos et embrassa plutôt sa mère. Tu vas me manquer. Murmura-t-il en la prenant dans ses bras. À l’instant ou il défit son étreinte,  il vit les larmes qui menaçaient de couler le long de ses joues. Oh, maman. Un autre rire passa ses lèvres. Elle était clairement trop sentimentale. Tu seras prudent, eh? Bran hocha la tête. Il savait bien que le fantôme de cette soirée ne planait pas que sur lui, mais sur toute sa famille. Ils étaient passés à deux doigts de le perdre après tout. C’était un miracle qu’il soit toujours en vie. Et n’abuse pas trop des bonnes choses. Lança son père. Décidément, ils étaient deux univers opposés. Ce n’était pas étonnant que ça clash aussi souvent entre eux. Ils n’avaient pas la même vision de la vie. Son frère était beaucoup plus proche de son père, eux qui partageaient les mêmes aspirations. C’était d’ailleurs étonnant que la relation ne soit pas plus tendue entre les deux frères. Bran descendit les marches puis s’avança jusqu’au taxi qui l’attendait. Appelles-nous de temps à autre. Il hocha la tête. On se revoit à Noël. Qu’il leur avait dit avant de monter dans le taxi et filer vers l’aéroport sans même regarder derrière lui une dernière fois. Il était en paix avec sa décision. Finalement.

(i can't always just forget her)
Tout va bien. Les mots avaient quitté sa bouche rapidement, lui qui était déjà en retard pour le boulot ne voulait pas perdre encore plus de temps à discuter avec une parfaite inconnue qui l’avait renversé à vélo. Il s’était contenté de la rassurer avant de disparaitre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il ne s’était pas attardé à son visage, pourtant, il lui revint en mémoire lorsqu’il arriva au boulot. Peut-être était-ce son subconscient qui s’était chargé de reléguer cette image, porteuse de mauvais souvenirs, dans un coin perdu de sa mémoire, le temps qu’il se rendre au boulot. En tout cas, il en était reconnaissant… Enfin, il aurait sans doute préféré ne pas revoir ce visage, mais il lui revint en mémoire, le frappant comme une tonne de briques. Abi. C’était impossible. Abigail était morte. Il avait vu son corps, son cercueil. Il avait pleuré toutes les larmes de son corps, s’était reveille chaque nuit en criant son nom, les sueurs froides coolant le long de son dos et sur son front. Pourtant, une femme qui lui ressemblait beaucoup trop arpentait les rues de la grosse pomme. Une parfaite inconnue qui, sans même savoir son nom, s’était faite ennemie de Bran. Il avait passé la journée à tenter de chasser son image de sa tête, d’oublier qu’un fantôme venait le hanter des années plus tard, alors qu’il était certain d’avoir tourner la page. Il avait tout faux. Inutile de ressasser le passé, inutile de s’attarder à cette image, à ce visage, il ne le reverrait plus. Ce n’était, après tout qu’un bête accident, deux inconnus qui se bousculent au coin d’une rue. Tout ce qu’il y a de plus banale, anodin et qui ne relevait que du pur hasard.  Une mauvaise blague du destin. Après tout, quelles étaient les chances pour qu’ils se croisent à nouveau. La ville était immense, les visages s’y comptaient par miliers. Il ne la reverrait jamais, pourrais l’oublier, passer à autre chose. Si seulement. La vie a plus d’un tour dans son sac et est dotée d’un sens de l’humour assez particulier, n’attendant que le bon moment pour frapper à nouveau. Et ça, Bran l'apprendra assez bien vite. Les fantômes ne stagnent pas, ils voyagent eux aussi.


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Rafael Eason
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:04

Rafael Eason a écrit:
omg, Chace, l’amour de ma vie,
mon crush de jeunesse, mon âme soeur since 2008.

T'es mon frère jusqu'au bout (dead flowers) 547617587 @Rafael Eason
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June Carter
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:28

Mason Martins a écrit:
Ohmygod ohmygod ohmygod Chace (dead flowers) 1194034422 T'es si beau et tu sens bon, marry me (dead flowers) 3768101868
Re-bienvenue à la maison sinon (dead flowers) 974093833
oui je le veux (dead flowers) 2369551186
faut remercier jenn pour ce choix d'avatar. je voulais claflin au départ, mais comme il est pris, elle m'a suggéré chace et il colle parfaitement au perso. (dead flowers) 547617587
merci (dead flowers) 974093833

Rafael Eason a écrit:
Nate is baaaaaaack (dead flowers) Herz
omg, Chace, l’amour de ma vie,
mon crush de jeunesse, mon âme soeur since 2008.
Rebienvenue, damn, t’as hyper bien choisi (dead flowers) Herz
j'suis en mode throwback avec cet avatar. j'avais pas vraiment fait attention à lui depuis l'époque GG. il a sacrément bien vieilli. (dead flowers) 3126096625
merci (dead flowers) 974093833
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Lula Martins
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:31

ouais, c'est moi qui lui a conseillé chace (dead flowers) 82367690 
t'es belllllle (dead flowers) 974093833 re-bienvenue babe et bonne chance pour ta fiche (dead flowers) 2352406129 
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:33

Très bien, j'vais te présenter Eden, tu vas voir, elle est gentille et surtout très seule (dead flowers) 1125971755 (dead flowers) 547617587
Claflin aussi (dead flowers) 3126096625 T'as de bon goût toi (dead flowers) 82367690
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyMer 26 Sep - 23:38

Lula Martins a écrit:
ouais, c'est moi qui lui a conseillé chace (dead flowers) 82367690
t'es belllllle (dead flowers) 974093833 re-bienvenue babe et bonne chance pour ta fiche (dead flowers) 2352406129
t'es la best, merci du conseil (dead flowers) 859726454
merci (dead flowers) 974093833

Mason Martins a écrit:
Très bien, j'vais te présenter Eden, tu vas voir, elle est gentille et surtout très seule (dead flowers) 1125971755 (dead flowers) 547617587
Claflin aussi (dead flowers) 3126096625 T'as de bon goût toi (dead flowers) 82367690
bran ne serait certainement pas contre de soigner sa solitude avec eden (dead flowers) 3179429776 (dead flowers) 547617587
je te retourne le compliment. tous tes comptes sont (dead flowers) 3126096625
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyJeu 27 Sep - 3:57

Rebienvenue ! :)
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyJeu 27 Sep - 5:06

c'est quoi cette fiche de malade !
rebienvenue ♥️
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyJeu 27 Sep - 6:15

mon dieu, tu nous a écris un de ses pavés... (dead flowers) 991668877
rebienvenue parmi nous (dead flowers) 974093833
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyJeu 27 Sep - 6:19

Je meurs Chace ** !!!!
re bienvenue (dead flowers) 974093833
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MessageSujet: Re: (dead flowers)   (dead flowers) EmptyJeu 27 Sep - 10:04

merci à vous (dead flowers) 1113383775
j'étais légèrement inspiré... (dead flowers) 3179429776
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