(ensar) don’t want to be a monster

insomniaque pourrait être ton deuxième prénom, une nouvelle vocation à ta petite vie défraîchie. c’est ton mood actuel, des cernes sous tes yeux en trous noirs, ces petits yeux à peine visibles dans la masse de tes traits tirés, t’es fatigué. énervé de tourner en rond, toutes les nuits, tourner dans ton lit, sans pouvoir trouver le putain de sommeil, c’est elle, de sa faute. elle est rentrée dans ta vie, dans tes pensées, elle ne pourra plus jamais s’en barrer. vous êtes scellé par ce souvenir indélébile, cette folie torride, ce moment de grâce (ou plutôt de hard avec toi ouais). tu ne pourras jamais oublier sa peau, moite contre la tienne, contre ton torse transpirant, cette chaleur brûlante qui vous enveloppez dans cette boîte infernale. vous vous êtes associés comme des lego et ça c’est beau. tu ne regrettes pas, tu devrais ? peut-être que si, pourquoi pas ? elle hante ta petite vie d’ermite parfaite, tes pensées, t’empêches de dormir, elle te rend dingue, tu devrais regretter, tu devrais la rayer de ton existence, arracher cette page à peine gribouillée de ses beaux motifs à la mine trop appuyée. mais tu ne veux pas, tu ne peux pas. tu lui a donné ce rendez-vous chez toi, prendre des photos d’elle, t’es complètement con, maintenant tu ne pourras réellement plus jamais l’oublier, elle sera à jamais immortalisée par ton propre talent. elle t’inspire, sa beauté rayonne en toi, tu veux pouvoir retracer ses spectres lumineux dans l’œil de ton appareil photo. elle est en bas de chez toi, tu lui envoies un message pour dire que tu arrives, finalement, avant de changer d’avis. surprise. tu remontes les quelques marches que tu as commencé à descendre vers la porte de l’immeuble avant de monter l’escalier direction le toit. un sms pour lui indiquer le digicode ainsi que la direction vers la dernière porte menant vers l’extérieur. tu attends, accoudé sur le muret au rebord du vide, les yeux rivés sur l’horizon, un beau temps, le soleil qui éclaircit tes prunelles foncées. la porte derrière toi s’ouvre, sans te retourner : désolée y’a pas d’escalier ici madame. ses pas que tu entends arriver vers toi, tu te retournes, tes fesses conte le rebord, les mains de chaque côté pour te maintenir. ici c’est parfait.

the future you had hoped for is now
b u r n i n g and the dreams you held
so tight lost their m e a n i n g

tu pensais à cette soirée, ancrés tous les deux dans cet ascenseur, vous faire la tendresse, passer un moment torride, que vos deux corps étaient parfaitement alignés. ton coeur battait la chamade, tu te mordilles la lèvre inférieure, observant les messages que tu échangeais avec tahar, informant félix, lui avouant que tu ne pouvais plus faire marche arrière, coup de foudre sans doute. t'avais mis un temps fou à chercher les tenues parfaites, celles qui n'étaient pas trop vulgaire, ne voulant pas qu'il fasse de cauchemars par ta faute. t'es là, en face de ta garde-robe, cherchant les vêtements adéquats avant de mettre la main sur ces derniers, un sourire nonchalant contre tes lèvres. t'as peur, peur qu'il te repousse une seconde fois, surtout avec ce qui s'est passé dans l'ascenseur. tu ne mets pas un temps fou pour te préparer, appelant le chauffeur privé histoire de se rendre dans le bronx, endroit peu connu pour toi car ce n'est surtout pas ton genre, d'y mettre les pieds. t'as le coeur qui tambourine dans ta poitrine, observant l'appartement se dessiner sur ton chemin, regard encré pendant un long moment, entendant le chauffeur, te disant que vous étiez arrivés. tu laisses pianoter tes doigts contre l'écran, sortant du véhicule, prenant ton sac chanel dans tes mains, contenant les vêtements. tu suis les directions, menant vers le toit, endroit proposé par tahar. le temps était magnifique, une chaude journée pour un mois pareil, l'hiver qui risquait d'arriver très bientôt, t'as besoin de te changer les idées. tes mains pressent la barre, ouvrant la porte, jetant un coup d'oeil vers le beau brun qui était là, devant toi. « ça ne me dérange pas. » tu lui fais malgré tout un petit sourire, histoire d'être gentille bien que tu étais légèrement stressée, mal à l'aise depuis la dernière fois où ses mains avaient touchés ton corps. « t'as raison, c'est l'endroit rêvé. surtout la vue. » faisant les quelques pas qui te séparaient à lui, tu poses ton sac, tes prunelles vers l'horizon pour les remettre vers tahar. « je t'ai emporter plusieurs modèles de vêtements, à toi de savoir ce que je dois porter. »

@tahar al-zahar

c’est son parfum, vanille, presque mentholé, c’est comme un clips d’une clope menthol à la con, elle pourrait l’être, devenir ton addiction, tu pourrais ne plus t’arrêter de consommer tout ce qu’elle pourrait t’apporter. le tabac commence déjà à griller, seule une douche froide pourrait le stopper. elle embaume ton nez, ton âme, tout y passe, elle a posé ses affaires, comme ce sac qu’elle plante devant toi, ses fringues à l’intérieur. certainement pour plus cher que ton appartement tout entier, princesse et son monde à l’opposé. je t'ai emporter plusieurs modèles de vêtements, à toi de savoir ce que je dois porter. ses pupilles qui se relèvent vers les tiennes, trois secondes, c’est le temps que tu mets à soupirer ce petit ricanement avant de te remettre à trifouiller les options de ton appareil photo, autour de ton cou. tu t’habilles comme tu veux. tu ne veux pas imposer, tu n’es pas de ce genre-là, tu photographies l’essentiel, le naturel, la personne et non pas tes choix et ce que toi tu voudrais qu’elle porte. tu t’adaptes, tu immortalises le monde, son caractère. je veux que tu sois toi, je veux tes émotions, ton caractère, je veux tout savoir de toi sans que t’es besoin de parler. tu la veux, elle. tu passes une main, dans ses cheveux, lentement, un instant où tu coups le temps, replacer une mèche qui empiète sur son visage. moment tendre, attendrissant, si rare, avec toi. tu te recules, ton appareil photo entre les doigts, un signe de main vers le muret, bord du vide. tu peux te mettre par ici pour commencer. fais ce que tu veux. ton objectif déjà pointé vers elle.

the future you had hoped for is now
b u r n i n g and the dreams you held
so tight lost their m e a n i n g

tu n'avais jamais été dans un shooting photo, de dévoiler autre que ta phase princesse, le genre de femme qu'on emmerdait pas, qui manipulait toutes les personnes qui s'approche de toi. tu pouvais presque passer pour la méchante de l'histoire, celle qu'on atteignait jamais. tu laisses ce voile derrière toi, tentant de passer un temps en or avec tahar, car c'est ce que tu avais besoin, de temps. ton regard encré contre l'homme en face de toi, qui manipulait son appareil photo, comme un excellent photographe, tu pouvais presque lui trouver un boulot, beaucoup plus payant que celui qu'il possède en ce moment, mais tu n'essais pas. « d'accord. » tu possédais déjà une première tenue, ton long manteau noir sur le dos, ce chandail blanc en arrière plan. t'es légèrement stressée, un stress qui ne s'était jamais fais ressentir et pourtant tu tentes par tous les moyens de t'en défaire. il a fait les pas, se rapprochant de toi, ses doigts contre ces mèches de cheveux qui se sont maladroitement retrouvés contre ton visage. tu avales difficilement ta salive, relevant la tête pour mieux l'observer. moment sacré, qui ne durait pas longtemps car il se recule, objectif déjà braqué sur toi. tu l'écoutes, te positionnant contre le muret, près du vide, tentant de ne pas mettre fin à tes jours surtout... « comme ça ?. » tu te penches légèrement vers l'arrière, épaule dénudée, tête penchée, positionnant ton regard vers celui de tahar qui tenait son appareil photo vers toi. t'avais envie de sourire, pour la première pose mais tu gardes un sérieux, regard totalement charmeur, qui désirait le photographe derrière tout ça.

@tahar al-zahar