painfull pain, tahar

— You're sick of feeling numb, You're not the only one, I'll take you by the hand
And I'll show you a world that you can understand
This life is filled with hurt, When happiness doesn't work, Trust me, and take my hand
When the lights go out, you'll understand  —

13 juillet 2018. - appartement de Esma Al-Zahar
Tu avais eu une sale journée, tout ce que tu voulais, c'était aller dormir. Ton lit t'appelait, il te hurlait de le rejoindre même. Tu avais avec tout ça, cet envie de bouffer, mais tu ne voulais pas allumer les fourneaux ou encore de te casser la tête. Tu avais récupéré la boîte de céréales dans le haut de l'armoire et tu en avais sortie le lait du réfrigérateur. Un bon bol de céréales pour combler cet appétit. Tu n'as même pas prit le temps d'allumer le téléviseur, un petit moment sur le canapé moue accompagné d'une couverture écrasante. Tu as profité en douceur de ce moment de tranquillité et tu as déposé ton bol contre l’îlot avant de jeter au lit. Tu as fermé les yeux un moment sans même prendre le temps de te dévêtir pour enfiler ton pyjama de stitch favori. Tu n'as pas eut le temps de d'assoupir que tu entendis la porte d'entrée s'agiter. Ton coeur s'est emballé, tu l'entends secouer. Tu crois rêver vu la fatigue et pourtant, ta curiosité te mène à ouvrir la porte de ta chambre. À peine la porte tiré vers toi, que tu crois son regard et son sourire. Un frisson de parcours le dos et tu as envie de hurler.

Tu oublis l'idée de crier et tu cours vers ta table de chevet pour récupérer ton téléphone, mais il t'agrippe par l'arrière et te lève du sol. C'est le meilleur moment pour hurler, mais sa main contre ta bouche te l'empêche. Tu te plaques contre le lit et tu tournes vers lui. Il voulait que tu le regardes, tu as reconnu son visage, toi qui n'en oublis jamais un. La gorge nouée t'as quelques larmes qui glisse contre tes joues. Il a arraché tes vêtements, il a profiter de ton impuissance, malgré toute cette agitation. Il t'a frappé, au visage, aux côtes, jusqu'à ce que tu te livres à ton triste sort, sous sa chaire répugnante. Il t'a laissé là, sur le lit en silence, presque nu comme un verre. Tu ignores combien de temps tu es restée là, repliée contre toi-même la gorge nouée, le regard vide. Tu en oublis presque tout le bruit qui a suivit dans ton appartement. Il a été retourné, tu le sais, ta table en verre est brisé, ton téléviseur a disparu, ton ordinateur, ta console et tu sais même que ton bol vide a heurté le sol de plein fouet. Tu as tout entendu, tu ne faisais que trembler, tu ne bougeais pas. Tu n'as aucune idée de quel heure il est, mais tu sais que le soleil est levé et ton corps n'arrive toujours pas à bouger.
@Tahar Al-Zahar