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 knockin on heaven's door (noa)

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Artyom Kolston
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Artyom Kolston
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MessageSujet: knockin on heaven's door (noa)   knockin on heaven's door (noa) EmptySam 10 Nov - 14:17

Réveillé depuis six heures trente du matin. Ses prunelles claires allongées par des cernes emplies de songes belliqueux, les mains à tâtons, dans le noir, alors que ses pieds venait à provoquer les grincements, craquements et couinement sinistre d'un plancher aux lattes infimes. À heurter des objets dont il n'avait nul au courant de l'existence, jusqu'à finalement trébucher lamentablement sur la porte d'entrée. Voilà comment il avait accueillis Noa ce matin-ci. Le corps allongé au sol dans une position si improbable, qu'il avait eu l'air d'un mort dont les membres formaient des angles inégaux. Puis ils étaient partis. Dans cette camionnette de location. Plus d'une dizaine d'allés-retours entre des avenues jonchées de feuilles roussies à l'agonie et de prospectus s'envolant sous les coups de rafale venant faire bouger ses mains de spasmes gelés à chaque fois qu'il venait à porter une énième cibiche au bord de ses lèvres. Au final, cela leur avait pris la totalité de la journée. À suer sous son grand col roulé, cette écharpe trop longue qui avait finalement pris place, nichée, étouffée, dans ses vingtaines, trentaines, de cartons dont il ne voyait plus la fin. Tant l'horizon de ce nouvel appartement semblait en avoir été tapissé. Un bonnet qui avait certainement dû chuter au moment où ils venaient à empoigner les meubles les plus lourds et tenter de faire un maximum d'espace pour faciliter leur passage. Et Noa, avec son ton si léger, presque candide, à l'encourager sous d'énièmes boutades et quelconques autres formes d'humour qui venait à remplir leurs échanges animés. Ces sourires trop lumineux, si aveuglant, prêt à combler chaque parois vides des tombeaux habitants sa psyché. Cette chevelure, comme de longs champs de blés, dont il venait à redresser les mèches sauvages du bout de ses mains calleuses. Et à détourner le regard, d'un réflexe nerveux, presque comme s'il venait de franchir le pas d'une intimité qui ne lui appartenais pas. Une sorte de remous, de houle, s'agitant à la surface de ses mers intérieures, le signe avant-coureur d'une tempête s'amoncelant dans l'horizon d'un océan de nuages de plombs. Ciel d'acier et ses balafres lumineuses marquant le joug d'une empyrée impitoyable. Et le voilà, qu'il remontait, pack de bière entre les mains, chassant la porte d'entrée derrière lui d'un coup de pied leste, avant de finalement partir s'asseoir au beau milieu de ce dédales d'affaires abondantes de cartons encore fermés. « En voilà un beau bordel. » Mais l'accalmie. Seulement le bruit de ce briquet qui venais à se mouvoir dans sa dextre agile afin d'en faire sauter le bouchon d'acier du goulot. Le silence de murs solitaires emplis par les pas de Noa qui venait à le rejoindre alors qu'il lui tendait d'un geste spontané, la bière qu'il venait tout juste d'ouvrir. « Y'a pas à dire, Brooklyn c'est le pied comparé au Bronx. » Ce soir, les grincements de son parquet l'accueillerais à nouveau, avec les vomissements de ses canalisations putrides dégurgitant leurs effluves nauséabondes et leurs roulements pestilentiels. Le grésillement d'une télé n'ayant plus accès au chaîne depuis bien longtemps, la crasse infiltrée dans le gonds de portes grinçantes, la morsure âpre du tabac froid jaunissant les murs. « J'crois que je vais venir squatter ici plus souvent. » Pour Noa, c'était un nouveau chapitre qu'il écrivais et un autre, qu'il venait à délaisser derrière lui. Mais à la tombée de la nuit, Artyom partirais rejoindre ses propres démons. « Ne serait-ce qu'pour arrêter d'entendre mes voisins se grimper dessus et s’entre-tuer. » Il en lâcha un rire.


@Noa Wilson
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MessageSujet: Re: knockin on heaven's door (noa)   knockin on heaven's door (noa) EmptySam 10 Nov - 15:41

« Hmm » Gémissait Noa à la sonnerie de son réveil qui le tirait des bras de Morphée mais surtout de son délicieux rêve. « arrrh putain !! » maugréait-il tout en attrapant le coussin qu’il avait sous la tête pour le jeter à la face de cet appareil énervant. Lui qui ne rêvait qu’à connaître la fin de ses songes et profiter de la chaleur de sa couette. Plus un bruit, il venait surement de péter son dixième ou quinzième réveil mais peu importe, le silence était revenu il allait pouvoir continuer à dormir. Son corps nu se mouvait légèrement, cherchant la position parfaite, sa tête creusant un peu plus son traversin, peu à peu il plongeait dans l’inconnu quand … soudain … ses yeux s’ouvraient béant. « Merde, le déménagement ! Arty ! » D’un coup d’un seul il était réveillé, d’un bond il quittait son lit, entièrement nu il traversait sa chambre puis le salon tout en passant la main droite dans ses cheveux, il se grattait la tête tandis que de l’autre il poussait la porte de la salle de bain. Une bonne douche lui ferait le plus grand bien et finirait de le réveiller. Une serviette en coton noir entourée autour de la taille il allait en cuisine pour se préparer un café, tandis que la machine s’occupait de son élixir notre acteur retournait dans sa chambre pour passer un jean bleu délavé et troué ainsi qu’un vieux tee-shirt blanc légèrement tâché et troué lui aussi. Un caleçon ? Un boxer ? Non … rien ! Pourquoi faire ? Fin prêt il bu son café d’une traite et sortit de chez lui pour se rendre chez son pote Arty. Sur les lieux rien d’indiquait la présence de son ami. « Ce con a dû faire la fête toute la nuit et doit encore être au pieu … Seul j’espère » Il approcha de la porte d’entrée et cogna avec force « Arty ! Eh debout Don Juan !! On a du boulot ! » La douceur ce n’était pas trop le genre de Noa, enfin ça lui arrivait d’être tendre mais il fallait que l’occasion s’y prête un temps soit peu. Il entendit des pas, des bruits puis … tout d’un coup … un grand vacarme en même temps que la porte s’ouvrit sur le corps de son ami genre carpette difforme. « Qu’est-ce tu fou ? J’t’ai déjà dit … J’suis une star mais j’suis toujours le même pas la peine de te mettre à pied … je peux fouler le même sol que toi … même s’il est … » L’appartement d’Arty était typique du Bronx comme le sien d’ailleurs légèrement « … pourri ». Il sortait sa connerie un large sourire aux lèvres qui éclairait soudain son visage et faisait apparaître ses fossettes. Il lui tendit la main pour l’aider à se relever « toi tu as encore fait des folies de ton corps hier soir » pourquoi devait-il faire allusion à cela ? Lui qui préférait ne pas connaître les détails de la vie plus que privée de son pote. En attendant qu’il se prépare Noa leur prépara un café puis ils prirent ensuite sa voiture et les allées et venues entre le Bronx et Brooklyn commençaient. Noa avait longtemps hésité à quitter ce quartier qu’il avait toujours connu et où il se sentait bien, chez lui, seulement il en avait par-dessus la tête du bruit, des cris de colère ou de plaisir de ses voisins à cause de ses murs si fins que du papier à cigarette et c’était sans parler de l’état des tuyaux, de l’odeur qui remontait de ses toilettes. Non ! Maintenant qu’il avait de quoi s’offrir mieux il sautait sur l’occasion. Et qu’il était agréable de compter dans son entourage un ami comme Arty sur qui on pouvait compter, à qui on pouvait se fier, Arty n’était pas le seul mais ses autres potes étaient tous occupés à autre chose aujourd’hui le beau brun était le seul à avoir répondu présent pour l’aider. Le déménagement se fit dans une ambiance bonne enfant, entre rires et vannes, c’était toujours ainsi entre eux. Noa beuga un instant sur le visage de son ami, dont le sourire lumineux rendait si attirant, il remarqua la poussière qui c’était déposé sur son visage mais l’ignora et secoua la tête de gauche à droite comme pour effacer ses idées qui l’envahissaient et venaient lui plomber le cerveau une mèche venait le gêner, grattouillant ses yeux au passage il l'ôtait d'un geste tout en continuant d'avancer quand il percuta Arty. Encore une fois il resta comme sur pause, légèrement mal à l’aise au vu de ce qui avait son esprit précédemment et surpris, surpris par sa main qui se levait sans qu’il la contrôle réellement et venait du bout des doigts ôter la poussière qui s’était installée sur la joue de son partenaire. Et, d’un geste, il l’enlevait, mettant fin à son geste tendre prenant conscience de ce qu’il faisait quand le regard de son ami se détourna à nouveau, il recula d’un pas et se retourna pour retourner à ses cartons. « j’pense qu’on a bientôt tout amené ».

Noa commençait à ranger ses affaires quand il entendit d’abord les pas de son compagnon puis sa voix, il se retournait et le découvrait assis avec un pack de bières à la main. « Quelle bonne idée, j’suis mort de soif ! » Il le rejoignait quand il vit la capsule de bière sauter dans les airs avec un bruit dont il ne se lasserait jamais, il tendit le bras pour attraper la bouteille qu’il lui tendait. « Merci … pour l’aide et pour ça » disait-il en tendant son bras vers lui pour trinquer. « J’suis bien d’accord, c’est un autre monde, mais le Bronx va me manquer malgré toute la racaille qui y traîne ». Bien évidemment c’était une petite vanne à son attention. Quoique, en même temps, Arty avait un côté mauvais garçon, il en avait fait des conneries mais Noa était bien mal placé pour le juger car ils en avaient fait pas mal ensemble. « Quand tu veux ! tu es le bienvenu ! T’as vu la place !! » Il ne prit même pas le temps de réfléchir ses amis étaient toujours les bienvenus chez lui a fortiori quand il s’agissait de lui. « Mais interdit de ramener tes coups d’un soir chez moi, ok ? » C’était bien la première fois qu’il émettait une opposition à quelque chose, première fois qu’il interdisait à un de ses potes de venir accompagner. Il lui était même arrivé plusieurs fois de prêter son appartement à un ami qui n’avait pas de lieux pour forniquer mais à y repenser il ne l’avait jamais proposé à Arty, mais bon, en même temps il n’avait aucune raison de le faire puisque Monsieur avait son chez lui si accueillant et douillet ^^. « M’en parle pas j’crois que c’est ce qui m’a poussé à quitter mon cocon. » Noa s’approcha et tenta de prendre place mais tomba à moitié sur le beau brun. « eet fais-moi un peu de place tu veux ! »
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Artyom Kolston
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MessageSujet: Re: knockin on heaven's door (noa)   knockin on heaven's door (noa) EmptySam 10 Nov - 18:15

La vie n'était qu'une succession de changements, de nouvelles pages à tourner, tandis que d'autres se fermaient. Au fin fond de caves poussiéreuses, sous des piles de livres surannées, dans des étagères vermoulues, caveaux vides, creux, laissés à l'abandon. Que seul un intrépide viendrait à découvrir pour en découvrir tous ces parchemins enseveli sous de l'encre rêche. Noa en connaissait un, de changement. Un qui lui avait fait quitté les tréfonds du Bronx, de ses ruelles tortueuses aux allures de coupe-gorge, de ses œillades hagardes, jusqu'aux sinistres roulements perçant les abysses silencieuses de la nuit. Isaac l'avait quitté, aussi. Lui à qui la vie souriait, dans sa tour d'ivoire aux baies translucides. Quelle vue devait-il avoir de là haut ? Celle d'un homme prêt à gravir sommets et monts d'aciers de son tempérament implacable. Puis Nora, jeune fleur épanouie, prête à s'éclore à ses propres batailles. À franchir les sentiers de ses jardins de mystères. Et lui, que le temps semblait avoir figé, statufié. Enraciné dans un avenir incertain, aux portes de nouveaux gouffres, nouveaux tertres. Le passé, toujours prêt à l'extirper d'une réalité vaine à ses fleuves boueux, dont les bras putrides venait à éteindre ses jambes jusqu'à l'en avaler dans sa gueule béante. Autour de lui, le monde changeait, prêt à prendre un nouvel entrain, une autre dimension, ampleur et lui, accroché à ses chimères comme à de vaines bouées de désespoirs. Du travail l'attendrais, de nouvelles têtes à défier et le tourment de leurs âmes à dénouer dans leurs impasses troubles. Lorsque Noa s'approcha et trébucha sous l'embûche d'un carton, Artyom lui fit un large sourire carnassier en le repoussant d'un coup amical du coude, puis finalement il se laissa reposer là. Contre ce carton, à la place de ce qui aurait du être un coussin moelleux, cotonneux. Sa main partant à l'aventure d'un paquet de cibiches qu'il dénicha de sa poche. Trésor prêt à combler une énième fois le creux de ses lippes. Le claquement d'un zippo aux gravures argentées s'ouvris, la lueur de la flammèche sursautant jusqu'à ses traits de rapaces. Oiseau prédateur, nocturne, à la superbe décadente. Traits gravés à même le burin, comme l'une de ses statues corrodées par le passage du temps. Puis la flamme s'éteignit, rompant le sortilège d'une accalmie vaine. En rangeant à nouveau le paquet dans sa poche, un tintement métallique résonna en dessous de son pull, tressautant contre son torse tel le glas d'une énième fatalité arrachée à ses songes alambiqués. La réalité avait ce don là, d'ouvrir de vieilles plaies suppurantes de ténèbres, tout comme d'en soigner de vieilles malédictions ancrés à même ses terres spirituelles. Il lâcha une bouffée de fumée, son épaule frôlant celle de Noa en piqûres imperceptibles, incapable de déposer l'éclat de ses orbes sur lui. S'accrochant distraitement à un point fixé dans l'horizon alors que ses mains venait à entourer son menton dans un énième souffle âpre. « J'suis content pour toi, Noa. T'avance. » Quelque chose, là, suffoquant dans les affres de ses entrailles, une énième marque dissipée par le passage du temps impitoyable. Lui, ternissant tout ce qu'il pouvait y avoir à sa portée. Et même ce monstre, agrippé au carcan de son âme comme un étau étouffant, cette chose qui menaçait de s'extirper de ses lèvres alors qu'il sentais cette muraille d'acier à ses côtés, tout en sachant qu'il pouvait s'évanouir, disparaître, d'un instant à un autre. « Tout le monde l'fait, parce qu'on est bien obligé d'le faire. » Un rire las, s'éteint sur ses lèvres alors qu'il venait à courber la tête vers l'arrière, sa nuque touchant la morsure rêche d'un carton et du scotch étiré. « Et quand t'sera à Hollywood et qu't'aura pris la grosse tête avec des nanas aux énormes seins, t'oubliera pas ton poto Arty, j'espère. »


@Noa Wilson
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MessageSujet: Re: knockin on heaven's door (noa)   knockin on heaven's door (noa) EmptyDim 11 Nov - 6:23

Noa n’avait pas eut la belle vie, enfin, il fut une période où aucun orage ne venait détruire son bonheur. Mais à la mort de sa mère quand il n’avait que huit ans toute sa vie changea. Elle qui n’était fait que de rires, de joies et de moment de bonheur devint sombre, empli de peine, de douleur et de cris de colère étouffés. Mais malgré la difficulté qu’il connaissait et le quartier dans lequel il vivait il y avait toujours une part de lumière : ses potes !! Ensemble ils faisaient les 400 coups, ensemble ils retenaient leurs larmes, ensemble ils criaient à gorges déployées parce qu’ils se comprenaient, parce qu’ils ne se jugeaient pas, parce qu’ils étaient semblables avec leur problème et la même merde qui les entourait. Alors effectivement il était partagé. D’un côté il était heureux de quitter se monde difficile et d’arriver enfin dans la lumière, mais s’éloigner un tant soit peu était une légère lame dans sa poitrine qui entrouvrait un peu plus la fissure de son cœur si abîmé et piétiné au cours de ses trente et une dernières années. Et puis la vie était ainsi elle nous faisait évoluer, elle nous ouvrait les portes d’autres mondes, il en avait été ainsi également pour Isaac et Nora et il en serait de même sûrement un jour pour Arty. Mais ce qui était certain c’était que pour Noa, peu importe où il se trouve, peu importe ou soit ses potes, ils seraient toujours une famille, toujours à répondre présent les uns pour les autres.
Peu à peu, cartons après cartons, allés retours après allés retours il disait adieu à son ancienne vie, à son ancien quartier et il ouvrait les bras au nouveau monde qui lui ouvrait la porte. Devenir mannequin puis acteur était une chance pour lui, ce n’était jamais facile car on lui demandait beaucoup, il devait faire certains sacrifices mais il ne pouvait pas laisser passer cette chance, il faisait de son mieux, pas toujours sans gueuler, mais il apprenait petit à petit un jouer un rôle ce qu’il n’avait jamais à faire avec sa bande, sa famille car il l’appréciait tel qu’il était et non pour une vulgaire image qu’ils se faisaient de lui. C’est pour cela qu’il était bien aujourd’hui avec Arty, que le départ était moins difficile qu’il le pensait. Car il était là pour l’aider, l’épauler, le soutenir, le vanner, le faire sourire et rire et il confirmait son idée que toujours il serait là pour lui. Il accepta avec plaisir la bière fraîche qu’il lui tendait et prenait place près de lui, sur ce qui ressemblait le plus à des sièges l’écrasant légèrement au passage. « Bordel faut que j’m’achète d’autres meubles. Frère t’as une clope pour moi ? J’suis à sec ! »
En réalité son agent lui avait demandé d’arrêter disant que ce n’était pas bon pour son image. Noa avait accepté de faire un effort mais sérieux c’était bien trop compliqué. Il se fichait pas mal de son agent et de ses fans, ils allaient devoir le prendre comme il était, l’aimer pour ce qu’il était sinon ça n’avait aucun sens non ? Depuis quand faisait-il des efforts pour les autres. Ses potes et lui avait toujours vécut en apprenant que la vie c’est tu me prends comme je suis ou va te faire voir ! Un peu chacun pour sa gueule même si justement entre potes c’était à la vie à la mort. Et même s’il changeait physiquement de monde son cœur lui habitait toujours le Bronx mais surtout auprès de ses potes. Arty félicitait Noa qui à ses mots décollait doucement ses lèvres du goulot de sa bouteille et la prenait entre ses mains, la faisant rouler entre ses paumes. Il laissa échapper un petit rire amusé
« Toi aussi mec, à ton rythme, moi j’ai parfois l’impression de vendre mon âme, de m’perdre »
Ce métier demandait tellement de sacrifice mais surtout de faux-semblants. Continuellement ce n’était qu’image et mensonge, notre acteur devait revoir continuellement son caractère, son vocabulaire, son style c’était un travail de tout les jours parfois trop écœurant. Les fans, les gens du dehors ne voyaient que l’apparence beauté, que les strass et les paillettes, que l’amour et l’amitié joués dans des scènes mais hors caméra ça pouvait être jalousie, mensonge, trahison, un peu comme la jungle du Bronx mais là Noa en ignorait les règles. Il était comme vierge. Ce qui était très nouveau pour se gars qui avait perdu sa virginité à quatorze ans.
« T’as peut-être raison ! J’espère juste ne pas faire une connerie, ne pas me planter de route. »
L’ignorance, le doute, des sentiments qu’ils ne connaissaient pas. Rien n’avait jamais été simple pour lui mais ce qui était certain c’est qu’il allait toujours de l’avant. Fonçant dans le tas, droit devant, sans regarder derrière et se poser de question parce qu’il était sûr de lui, parce qu’il voulait s’en sortir, parce qu’il n’était jamais seul sur la route, toujours accompagné de ses amis. Mais aujourd’hui leurs chemins s’éloignaient un peu et il angoissait. Mais il n’osait se l’avouer enfin surtout l’avouer aux autres car c’était une faiblesse pour lui et il n’aimait pas cela. Mais à Arty, il pouvait tout dire. Il n’y avait quasiment aucun secret entre eux. Ce rire qui le surprit soudain lui réchauffa le cœur et effaça soudain ses doutes, les conneries qu’il racontait le rassurait soudain. Il se mit à rire à son tour.
« Tu dis des conneries avec une seule bière maintenant ! J’ai toujours eu la grosse tête et jamais j’pourrais t’oublier. Toi et les autres ! Mais surtout toi. Avec ce qu’on a traversé et partagé à qui d’autres j’pourrais confier mes galères ? Hmmm ? Qui d’autres je pourrais v’nir faire chier. A la vie à la mort mon gars tu vas devoir me supporter encore longtemps. »
Il lui présentait sa bière comme portant un toast ou confirmer ce qu’il venait de dire comme une promesse qu’ils se faisaient l’un à l’autre. Son ventre se mit à gargouiller faisant un bruit de tous les diables.
« J’ai la dalle pas toi ? J’vais commander … t’as une envie ? »
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