boulevard of broken dreams (claio)

Ces messages venant de la part d'un inconnu, t'ont effrayée et tu es finalement en route pour te rendre jusqu'à l'hôpital. Ton coeur battait la chamade dans ta poitrine, tes yeux vers ton appareil téléphonique, les derniers messages que vous vous étiez envoyés tous les deux, ceux qui avaient fait démarrer cet affreux calvers. Pourquoi avais-tu été aussi odieuse envers un homme important pour toi ? Te pinçant la lèvre inférieure, tu t'attendais au pire, celle où tu te pointerais devant sa chambre, que les médecins te diraient qu'il n'est plus de ce monde. Quel horreur. Le pire de l'histoire venait à pointer le bout de son nez, ne pas avoir envie de le perdre, bien que tu tentes de te dire qu'il n'est pas important, que vous n'êtes qu'amis. Tes yeux se referment, ta joue collée contre la fenêtre glacée du taxi, tentant de remettre des idées beaucoup moins nocives pour ta vie. Il ouvre la bouche, disant que tu étais arrivée à destination, voulant être payé pour s'être déplacé et en lui lançant presque les billets au nez, tu sors de la voiture. Les personnes déjà présentes t'observaient comme si tu étais un alien, une pauvre poupée venant d'une autre planète et pourtant, tu n'est qu'une simple fille comme toutes les autres. Les portes s'ouvrent en un mouvement brusque, palpitations cardiaques se faisant beaucoup plus présentes, tes jambes ne sachant pas trop où t'amener, tu te positionnes en face du comptoir. Chambre de Claio Kovacs, s'il vous plaît Politesse accrue, bien que tu n'avais pas envie de perdre ton temps face à de petits détails, tes doigts faisaient un bruit interminable contre le comptoir de bois, alors que ses yeux se posent contre le bottin des chambres. Elle ouvre la bouche, mauvaise nouvelle, personne n'est autorisé à aller le voir. Non vous ne comprenez pas, je dois impérativement le voir L'infirmière s'obstine, tu as eue le temps de lire les informations au sujet de sa chambre, tête de mule et beaucoup trop curieuse pour en rester là, tu soupires, marchant d'un pas décidé vers l'étage, protestations de la femme derrière toi. Cette envie de lui faire un doigt d'honneur te traversant l'esprit, petite dévergondée et pourtant, tu n'en fis rien. Tu cherches son nom, cherchant la moindre information à son sujet avant de voir quelques policiers au bout du couloir. Tes pas furent saccadés, tu finis par courir, accourant vers la chambre de Claio, on t'arrêtes dans tes gestes. Je dois le voir, s'il vous plaît, laissez moi le voir... Ces larmes roulaient contre tes joues, ta tête se tournant vers l'immense vitre, là où tu pouvais le voir dans son lit, amoché. S'il vous plaît... Tu penses à tout ce que tu lui avais dis, ces méchancetés que tu lui as avoué et tu te sens responsable pour tout ce qui venait de se passer, par ta faute.

Les messages dont tu as fais part à Claio défilaient en ton esprit, ceux qui hurlaient de rage à l'intérieur de ton corps et pourtant, ceux qui étaient importants pour toi. Cette nouvelle avais choquée ton subconscient, le fait de voir un prince se positionner en face de la porte, ton appartement désert depuis de nombreux jours, cette peur immense au fond de ton ventre. Le choix à été difficile, ce cri du coeur et pourtant, tu restes dans le néant, tentant de voir la lumière au bout du tunnel. Camille, de son prénom, était bel et bien ton futur mari, celui avec qui tu allais devoir unir ta destinée, tragique destin. Tu ne voyais guère tout ce qui allait se passer dans le futur, ton coeur criait, avait envie de tout détruire en son passage, te disant que ce choix n'avait aucun sens, que tu étais amoureuse d'un homme à lequel, tu as envoyé ces messages haineux. Claio n'a pas mit de temps à répondre, informations totalement importantes pour toi, celles dont tu ne sais que faire. Le bruit de tes talons retentissaient contre les longs couloirs, journée intense, celle dont tu préférais oublier car tu avais eu de longues discussions avec Camille. L'hôpital n'est guère un endroit très concluant, cette peur de te retrouver dans l'un de ces lits, entre la vie et la mort, comme cet homme dont tu avais fais confiance depuis ces derniers mois. Policiers guettant la pièce, faisant les grands pas, presque soucieux de l'état de leur collègue et tentant de se faufiler entre eux-deux, il te barre la route. Coeur tentant de pomper ce sang en tes vaisseaux pulmonaires, tes yeux se posent contre ce lit sur lequel reposait Claio, implorant, demandant de le rejoindre. Lâchez-moi, s'il vous plaît Souffles-tu, implorant les quelques policiers, ayant posés leurs mains contre ton corps. Cette idée te venant en tête, celle de dire qu'ils avaient affaire à la nouvelle princesse d'Angleterre, forcer la donne et de leur indiquer la nouvelle marche à suivre. Pourtant, tu n'en fis rien, incapable de dire la vérité, de hurler sur tous les toits ta véritable identité. Lobes reposés contre Claio, tu le vois bouger les mains, lippes articulant quelques mots, réveillé depuis peu. Réussissant à te défaire de leur emprise, marchant d'un pas vaillant jusqu'à son lit, tes mains se posent contre son visage. Oh mon dieu Cette peur de l'avoir perdu à jamais, mains tremblantes, tes jambes ne souhaitant guère être tenues contre le sol. Depuis combien de temps était-il réveillé ? Aucune piste ne laissait paraître un signe, cette envie de tout laisser tomber pour lui et pourtant, heureuse de le voir en vie, qu'il ait ouvert les yeux. J'ai eue si peur... De le perdre, ne plus avoir à discuter en sa compagnie lorsque tu ne pouvait fermer les yeux, pouvoir être protégée lorsque tu avais peur que cet homme ne parvienne à te faire du tort. Envie de l'embrasser, se faisant pressante et tu ne parviens pas à le faire, nouvelle de mariage toujours présente en ton subconscient. Aucun choc ne pouvait s'attaquer à lui, pas après toutes les mésaventures qu'il venait tout juste de produire avec ce désastreux incident. Ta main posée contre ta bouche, larmes perlant contre tes joues, déposant tes fesses contre la chaise tout près de son lit, ne voulant en aucun cas le laisser seul dans cette chambre. Je suis tellement désolée