La mort est le début d'une nouvelle vie - ( peter&leo )

Léo, il aurait préféré ne pas venir à cet enterrement. À quoi bon afficher son sourire attristé, et des paroles d'un extrême bonté, alors qu'il évite sa famille un maximum depuis sa majorité ? Il ne les a pas invité à son mariage. Pourquoi diable devrait-il se pointer ici ? Et pourtant, le beau châtain n'a pas vraiment eu le choix. Il a reçu un message de son paternel. Il le ramènera par la peau du cul, s'il le fallait. Faire bonne figure. Les Tabby savent faire. Y'a que Léo qui est incapable d'être hypocrite très longtemps. Il est juste très gentil. Trop gentil. Un peu naïf sur les bords, aussi. Cela fait de lui un homme aimé, mais aussi détesté. Parce que certains ont l'impression qu'il cache son jeu. Ce sont des conneries. Léo serait incapable de faire du mal à une mouche. « Je vais faire un tour. » Qu'il balance à ses parents, sous le regard indigné de son père. Il croyait tout de même pas qu'il allait resté avec eux durant toute la réception ? Célébrer un mort. Et puis quoi encore ? Surtout ce type là. Un con. À l'image de son fils. D'ailleurs. En parlant de fils. Léo contracte la mâchoire quand il remarque que Peter s'approche de lui. Il a du toupet, celui-là. Mais le beau châtain, il peut pas se laisser aller. Pas besoin de se montrer en spectacle. Cela doit déjà amuser la galerie, qu'il se soit pointé, alors qu'il les snobe tous depuis qu'il a quitté la demeure familiale pour faire ce qu'il voulait. Reprendre une grande entreprise ? Faire parti de ce monde d'idiots ? Jamais de la vie. Plutôt crevé, pour Léo. Il préfère de loin sa vie tranquille. Son boulot de mannequin et ses vidéos sur youtuber. Cela lui suffit. Une vie calme et amusante. Une vie où il n'a pas l'impression d'être un oiseau en cage. Les gens l'aiment pour ce qu'il est et non pas pour son compte en banque, au moins. « Monsieur Barckley. » Mots prononcés avec un ingratitude prononcé. Léo lui fait même une révérence théâtrale pour couronner le tout. « Le rêve de toute une vie. J'imagine que tu vas devoir reprendre l'entreprise de ton père, désormais. » Lâche-t-il avec douceur, bien que son regard lance des éclairs en direction du grand brun. Léo, il a jamais pu encadrer Peter. Il est trop arrogant. Un fils à papa sans personnalité, aux yeux de Léo. oh. Il l'aurait certainement plus apprécié s'il n'y avait pas eu cette grosse dispute entre eux, au lycée. Mais depuis ce jour, c'était la guerre. Pure et dure. Entre les deux beaux jeunes hommes. Léo, il est contre les enterrements, alors ça lui fout un coup d'cafard, toute cette histoire. Célébrer les morts. Dire des choses agréables sur eux, alors que plus de la moitié ne pense pas ce qu'ils disent. Monde d'hypocrites.

Léo n'est pas du genre à faire de grands efforts, avec sa famille, malheureusement. Il se sent bien trop éloigné, de ces idiots qui ne pensent qu'à leur argent ainsi qu'à l'image qu'ils rejettent. Léo, il s'en fiche, d'apparaître sur un quelconque magazine parce qu'il a été vu, à moitié à poil chez lui, ou parce qu'il s'est énervé dans un restaurant contre quelqu'un. Il vit sa vie comme il l'entend, même s'il ne s'énerve que très rarement. Il a tendance à être très calme, même lorsqu'il se dispute avec autrui. Comme avec son cousin, d'ailleurs, qu'il juge d'un regard froid, assassin, même. « Mais tu le feras, parce que t'es un bon fils à papa et maman, je me trompe ? » Demande Léo, en haussant un sourcil, alors qu'un léger rictus vient étirer ses lèvres de manière presque moqueuse. C'est assez déplacé, durant une telle journée, mais encore une fois, le jeune Tabby n'a jamais été pour les enterrements. C'est idiot. Pleurer est une chose, mais se confesser devant des dizaines de personnes, en jouant les hypocrites, c'en est une autre. « Hmm. Est-ce que cela devrait me toucher, venant de ta part ? » Il lui termine sa coupe de champagne tranquillement, avant d'attraper un toast. Il a toujours faim Léo et ce n'est pas un moment pareil qui lui coupera son envie de manger. « Le bruit court que t'es père. C'est étonnant, pour un type comme toi. » Il inspire, essayant de cacher sa curiosité comme il le peut, car à dire vrai, Léo aime les ragots sur sa famille. Et quand cela concerne Peter, c'est encore plus intéressant, même s'il ne compte pas utiliser ce qu'il sait contre lui. Léo n'est pas un lâche, il n'est pas mauvais. Il est simplement très froid.

Léo hoche légèrement de la tête en entendant le beau brun indiquer qu'il va reprendre l'entreprise. Il le déçoit un peu. Peut-être qu'au final, le châtain espérant que Peter se réveille. Qu'il arrête de jouer au fils parfait, qu'il n'est pas, et qu'il vive de ses propres ailes. « Tu fais bien comme tu veux. Mais ça te rendra p't'être jamais heureux. » Lance Léo, tout en prenant un petit toast en inspirant longuement. Il n'a jamais compris l'envie de ces enfants de riches, d'être les plus parfaits possibles. C'est bien pour cela qu'il a préféré s'éloigner de sa famille. À quoi bon faire semblant ? Il n'a jamais été le Léo Tabby docile que tout le monde désirait qu'il soit. Certes, il est très gentil, souriant, attentif, cordon bleu, mais il ne sera jamais ô grand jamais, l'esclave de ses parents. Ils ont voulu une grande société ? Qu'il la garde. Il n'est pas là pour reprendre de telles responsabilités. La vie est bien trop courte pour se laisser donner des ordres comme de parfaits soldats. Il tique soudainement, en entendant la réplique de Peter. Ça l'irrite. « Dani est stérile. » Qu'il balance, simplement. Surnom qu'il n'a pas utilisé depuis des lustres, mais qu'il lance, aujourd'hui, pour éviter d'attirer les soupçons. Faudrait pas qu'on apprenne qu'il a craqué sur sa mère porteuse, avant même que sa femme soit au courant du fait qu'il n'arrive plus à vivre avec elle, ou plutôt, sans elle, au final. Il a eu les papiers en mains. Ceux lui indiquant qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfants. « Au moins, j'l'abandonnerai pas comme t'as dû l'faire. Y s'passer quoi, hein ? Pour que tu présentes pas ce gosse à ta famille ? » Léo il cherche les noises, mais il cherche aussi à comprendre. Et peut-être, que, malgré sa rancoeur, il cherche à montrer à tout ce beau petit monde, que Peter n'est pas aussi parfait qu'il le laisse prétendre. Tout le monde à des démons. Surtout dans leur famille.

Léo hausse simplement des épaules, alors que Peter s'excuse. Il s'en fiche un peu, de ce qu'il pense, son cousin, au final. En réalité, il s'dit juste qu'ils sont très différents, tous les deux. Si lui, désire fonder sa famille et avoir une vie de couple tout à fait saine et agréable, Peter, lui, semble préférer montrer une nouvelle femme à son bras assez souvent. Et ça, Léo, il a bien du mal avec ce genre de vie. Parce qu'il n'a jamais vu les choses ainsi. « Tu veux dire que t'as abandonné ton gosse à cause de ce con ? Excuse-moi du mot, mais tu sais bien que j'le portais pas dans mon cœur, ton père. Tout comme le mien, d'ailleurs. J'jouerai pas les hypocrites comme tous ces imbéciles, Peter. La moitié crachait dans son dos. » Léo, il a toujours été sans tact, mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas être sincère, loin de là, bien au contraire. « C'est carrément con. D'l'avoir écouté sur cette partie de ta vie. » Il renchérit, mais il essaie pas de le rabaisser. Sa voix est moins acerbe que d'habitude. Il ne comprend pas, le châtain, c'est tout. Comment on peut laisser son propre enfant, derrière soit, sous prétexte que sa famille n'en veut pas. C'est idiot. Débile. Puérile. De quoi avait-il peur ? De se faire couper les vivres ? Et alors ? Quand comprendront-ils que l'argent ne fait pas tout dans la vie. Et que nous ne sommes pas juste … le nom que notre père veut bien nous léguer à la naissance.

Léo hausse simplement des épaules, parfois. Le genre d'hommes je m'en foutiste, bien qu'il ne le soit pas vraiment, au final. Il se souvient du temps où il appréciait encore Peter. Il n'est pas si loin, quand on sait le nombre d'années qu'un humain peut vivre, au final, mais le châtain, il est pas prêt d'enterrer la hache de guerre, pour le moment. « Et maintenant ? » Il demande, curieux de savoir si Peter se trouve assez mature pour être père désormais, pour rattraper les années qu'il perdu. Certainement les plus douces et les plus innocentes. Les premiers pas d'son enfant. Le premier mot. Les premiers rires. La première bouillie. Est-ce que Peter est conscience de tout ce qu'il a dû louper ? Tout ça pour quoi ? Pour faire plaisir à papa ? « Disons que pour une fois, ta présence ne m'a pas spécialement déranger, le cousin parfait. » Balance-t-il, un peu ironique sur la fin, bien que sincère. Peter a conscience de l'homme qu'il est, visiblement et Léo se dit qu'il n'est peut-être pas si con que cela, au final. À voir s'il changera de comportement, maintenant que son père se trouve être six pieds sous terre.

Bizarre. Étonné, Léo fixe le beau brun qui lui fasse, sans vraiment comprendre comment il a pu changé en aussi peu de temps. Il a toujours été exécrable et pourtant, aujourd'hui, les deux garçons semblent pouvoir se parler sans trop s'insulter, alors que le beau châtain a toujours aimé tenter de faire sortir de ses gonds, son cousin aux airs d'espagnol constipé. « Si tu penses comme ça, pour de vrai, alors tu y arriveras, c'est certain. Fais pas les mêmes conneries que ton père. Ou qu'mes parents. Laisse la faire ce qu'elle veut dans sa vie. Tu comptes te rattraper avec sa mère, aussi ? » Léo, il tente de le sonder, de voir s'il a véritablement changer, ou s'il se met à porter un masque, pour me briser autrui. Il sait jamais trop quoi penser du beau brun qui lui sert de cousin, mais Léo doit avouer qu'il ne le déteste pas non plus de la plus forte des manières. Ils sont de la même famille et après tout, Peter n'est pas non plus la personne la plus horrible qui existe en ce monde. N'importe qui a le droit à l'erreur, non ? Mais Léo a du mal à admettre qu'il pourrait potentiellement apprécier son cousin si ce dernier se mettait à agir un peu plus de la façon dont il l'a toujours désiré secrètement. Cet idiot de Barckley.

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