gouverneur, je suis le père ! (oliver)

Verre de whisky tenu par une main tremblante, les yeux se portent sur les aiguilles de ta montre qui te rapprochent un peu plus de cette entrevue que tu as demandé avec le gouverneur, mais aussi père de Clara. Les phrases se répètent dans la tête, ne trouvant pas encore la bonne manière pour aborder le sujet sur lequel une fois de plus tu as menti. Encore un mensonge, un de plus à cette longue liste, mais nécessaire avant de révéler une fois pour toute la vérité, sur le fait que tu sois le père de cet enfant. Pourquoi le faire, pourquoi sans Clara, car tu veux cet échange d'homme à homme, avoir la possibilité de raconter ton histoire sans cris, larmes ou encore les coups. Enfin, ça, rien n'est moins sur car tu as déjà préparé ta joue à l'éventualité de t'en prendre une plus sévère que la gifle émise par celle que t'aime. Tu ne doutes pas un seul instant des menaces qu'il pourra également te faire sur ta place au sein du département NYPD, tu y as aussi réfléchi. Le sommeil a été des plus légers ses derniers jours, tu as pu te préparer à toutes les éventualités, mais tu y tiens, à cet échange.

Verre qui se vide petit à petit, tu revois Clara, en pleure à son appartement, tu réentends ses mots que tu as encore du mal à digérer. Tu ne fais pas ça pour la prendre au piège, la récupérer, tu sais qu'il est trop tard, qu'il n'y a plus d'espoir pour le retour d'un nous, mais tu veux juste avoir la chance de pouvoir avoir ce rôle de père, et qui de mieux qu'un homme jouant le même rôle pour le comprendre. Une envie de fumer qui te traverse l'esprit, une cigarette, juste une. Ce à quoi tu n'as pas touché depuis plus de dix ans, que tu as arrêté avec difficulté. Tu chasses cette idée, reportes ton regard sur la vue qui s'offre à toi et laisses s'échapper, un soupire avant de te tourner et le voir arriver dans la pièce. Le palpitant qui s'affole, tu sens la pression monter d'un cran.

L’appel t’avais surpris. Il était rare que tu avais à rencontrer les personnes qui travaille pour la police. Bien que tu étais le Gouverneur, tu n’aimais pas trop les rencontrer. Souvent c’était pour en mettre un dehors. Alors bon. Tu avais avertis Clara et sa réponse t’avait désarsonner. Tu avais même cracher des insultes sur ta propre fille. Tu avais bu beaucoup ce soir là, assit dans le salon de ta grande demeure. Tu avais regarder le portrait de votre famille qui avait été si parfaite avant la mort de Louisa… C’était comme si tu lui en voulais. Tu hurlais ta rage, mélée à une peine atroce. C’était une employée de maison qui t’avait aider à revenir à ta chambre, alors que tu pleurais comme un bébé. Ta nuit fut agitée. Tu avais vomis toute l’alcool que tu avais ingurgité. Le lendemain matin, tu t’étais tiré jusqu’à la douche. Tu avais remercier cette employée qui t’avait tout préparer. Le jus d’orange, les ibuprophènes, le déjeuner. Tout. Enfilant ton habit, tu opta pour un look plus décontracté. Après tout, c’était samedi. Lunette fumée sur le nez, tu avais pris ta propre voiture pour rejoindre ce Jules. Tu jouais avec ton alliance, tout au long du trajet. Tu te garais et tu pénétra dans l’endroit, allant directement vers le bar. Tu le vois, là, verre à la main. Tu t’approches, affichant un sourire. ”Agent Bennet! Bien content de vous voir. Vous avez bonne mine.” Tu lui serres la main avant de t’asseoir dans le petit fauteil, l’invitant à faire de même. Tu souris à la serveuse et tu commandes un verre d’eau gazéifié. Au diable l’alcool aujourd’hui. Tu attends que ton interlocuteur soit assit puis tu lui souris de nouveau. Ça te brûle à l’intérieur. T’as envie de lui en coller une… Mais t’as promis à Clara de ne pas faire de vague en son absence. L’eau qui arrive, tu remontes ta jambe, posant ta cheville sur ton genou. ”Alors, on discute de votre emplois? Vous voulez un augmentation? Parce que devenir père, c’est pas donné. Il faut des sous pour ça. N’est-ce pas, Monsieur Bennet?” Tu souris encore, faisant tourner les glaçons dans ton eau gazéifié. T’espère qu’il soit honnête. C’est mieux pour lui.

Le stress qui monte à son approche impressionné par cette carrure, ce personnage important pour la ville de New-York, cet homme, ce père. Tu lui serres la main d'une bonne poignée sans pour autant mettre trop de force. « Monsieur le Gouverneur ! » Tu t'installes à ton tour, en face de lui et le regarde sans faire le fier. Tu ne sais pas si tu dois prendre la parole ou bien le laisser parler, si tu dois rentrer dans le vif du sujet. Tu l'écoutes et fronces légèrement les sourcils. Il est au courant. Clara ! C'était évident, pourquoi le cacherait elle à son père, pourquoi le laisser dans l'ignorance. Tu poses un coude sur le dossier du fauteuil et laisses tomber ta tête sur ton index qui appuie sur ta tempe. Tu laisses un blanc mais tu sais très bien ce qu'il attend de toi et puis si tu la fais venir ce n'est pas pour le regarder dans le blanc des yeux. Il t'impressionne, mais tu t'étais préparé. « Je ne suis pas là pour parler augmentation Monsieur, mais en effet, vous savez exactement pourquoi je vous ai fait venir. » Tu te redresses et le fixes ne voulant pas lâcher ce regard qui en dit long.  « Je ne suis pas là non plus pour faire scandale Monsieur, loin de là, je ne cherche en aucun cas à nuire à votre famille ou votre statut. » Pourtant, c'est déjà le cas et c'est loin d'être fini, car quand ta femme sera au courant pour ton histoire avec Clara, quand elle sera au courant pour la grossesse, la totalité de la population américaine sera au courant. Tu as mis Clara dans une posture bien plus que délicate et en prime toute la famille MacPherson. En le voyant, sourire aux lèvres, tu sais qu'il compte jouer de son pouvoir, mais au final, tu es celui qui peut ruiner cette famille même si ce n'est pas ton attention. Tu cherches juste de solutions, tu cherches juste à ce que cette histoire face le moins de bruit possible. « Je compte bien assumer la paternité et je veux parler, d'homme à homme de cette situation. »

Tu souris. Au moins, il a le cran d’être honnête. Tu restes impassible, prenant le temps d’observer les glaçons dans ton verre. Tu sais que tu peux le faire tomber bien bas… Tu sais aussi qu’il peut, lui aussi te faire chuter comme une mouche. Tu te redresses lorsqu’il parle de votre réputation. Tu hoche la tête, posant tes coudes sur tes cuisses, venant joindre tes mains ensemble. «Monsieur Bennet… Bien que la réputation de ma famille compte énormément, vu notre statut, je ne crois pas qu’une histoire de grossesse puisse lui faire de l’ombre. Vous savez, Monsieur Bennet, la politique est un tissu de belles histoires pour faire taire les mauvaises. Je doute que votre femme soit au courant.» Tu souris avant de t’éclaircir la gorge. Tu comptes bien lui faire comprendre que la réputation de votre famille passera bien loin derrière les sentiments de sa fille. «Clara fera une bonne mère, avec ou sans vous, j’espère que vous en êtes conscient. Après tout, c’est elle qui fait tout à la maison, depuis le décès de sa mère.» Tu fis signe à la serveuse et tu commandas 2 whiskey. Tu te recalla dans ton siège, remontant ta cheville contre ton genou puis tu pris une gorgée du liquide ambré. «Vous comptez prendre vos responsabilités? Comment? En divorçant de votre femme? En épousant Clara? Nous sommes une famille très catholique Monsieur Bennet. Et vous jetez le déshonneur sur notre famille. J’espère que vous comprenez ça. Clara, c’est ma plus vieille fille. Et je ne laisserai personne, ni même vous, lui faire du mal. Est-ce clair?» Tu voulais qu’il tremble, qu’il prenne soin de ta fille, comme on prenait soin de la prunelle de nos yeux.

Homme de grand pouvoir qui se tient devant toi commençant son petit numéro, il a un manque d'informations, c'est certain et toi, tu souris légèrement quand tu l'entends. Tu restes bien adosser à ton dossier et le regarde. «  elle ne l'est peut-être pas, mais son avocat si, donc la machine est en marche. C'est également pour ça que je voulais vous voir. Je n'ai pas donné le nom de Clara à mon avocate, je ne veux pas l'impliquer dans tout ça, mais les plus curieux ne mettront pas longtemps à faire la liaison, je pense, surtout avec ce Cosmo qui m'a déjà contacté ! » tu avais reçu ce sms, tu avais essayé de faire ton job de flic et remonté à la source, mais aucun succès. Tu ne sais pas qui est cette personne, ce qu'elle cherche et comment elle a réussi à avoir ton numéro.  «  Je ne doute en aucun cas des capacités de Clara a élever cet enfant, bien au contraire. » Tu soupires et regardes autour de toi un instant pour ne pas que des oreilles indiscrètes ne soient présentes. «  Cela fait bien longtemps que je tente de divorcer ! Mon mariage est fini depuis un long moment, avant que je rencontre votre fille, mais ma femme a.. du mal à signer les papiers. » en voyant son visage tu ne t 'étales pas plus voyant bien qu'il se fiche de savoir ton histoire, ce qu'il veut, c'est savoir ce que tu comptes faire pour Clara. «  Le déshonneur ? Car j'ai mis votre fille enceinte avant que nous soyons marié ? » tu as envie de rire. Peut-être aurait-il fallu mettre une ceinture de chasteté à sa gentille fille s'il ne voulait pas ce résultat. «  Ecoutez Monsieur MacPherson, je suis désolé si j'ai mal agi avec votre fille. Pour être honnête, quand j'ai rencontré votre fille, j'ai oublié être un homme marié tombant amoureux. Je n'ai pas osé lui dire la vérité par la suite ne voulant la perdre, mauvaise action et je n'en suis pas fier et j'en paie le prix. Je ne peux revenir en arrière, je ne peux plus faire parti de sa vie comme je l'aimerais et j'assume. Et je peux vous assurer que je m'en veux d'être celui qui lui fait du mal ayant juré de toujours la protéger ! »   l'épouser, avoir des enfants avec elle, vieillir à ses côtés, tu en rêvais, maintenant tu espères juste avoir son pardon.