( alt er love )

Philip Caringhton
Help me, it's like the walls are caving in.
© s.mendes/in my blood

never trust or love a wild thing.

âge ~ dix neuf ans. date et lieu de naissance ~ pr'mier janvier, new york. nationalité ~ américain. métier ~ range des merdes en vérifiant les dlc, et vend d'la drogue pour compenser. statut civil ~ huntersexuel. statut monétaire ~ trop pauvre, pour c'qu'il doit gérer. groupe ~ really don't care.

all night long slow down the song

les yeux fixés sur lui, l'repas long, qui s'termine jamais. il y a cette voix qui s'adresse à lui, et lip incapable d'déchiffrer les mots. il est fixé, par cet homme un peu plus vieux. la femeuse pomme d'eve, la tentation interdite. l'père d'son meilleur pote. alors qu'il s'tape sa femme pour qu'elle paye ses dettes. alors qu'lip ruine cette famille d'puis trop longtemps. il sait pas c'qu'il fout ici. il d'vrait partir, il d'vrait les laisser, arrêter d'causer des problèmes. c'pas comme s'il adorait s'taper la mère d'son meilleure pote. c'pas comme s'il s'rendait pas compte des avances d'ce dernier. mais l'truc, c'est qu'il s'en branle, lip. parce qu'il n'voit pas par eux. sans trop savoir pourquoi, il n'voit qu'par lui. l'homme marié. et il s'met à loucher sur cette alliance. il sent son ventre s'compresser. l'envie d'dégueuler.
il sait pas c'qu'il fout, il sait pas c'qu'il attend, au fond.
hunter. l'prénom qui s'répète dans sa cervelle. la tentation. les yeux qui louchent. l'envie qui lui monte. lui, lip, l'môme paumé. l'môme qui sait pas trop quoi faire d'sa vie, l'môme qui sait pas trop c'qu'il veut.
sans trop comprendre pourquoi, sans trop comprendre c'qu'il s'passe vraiment dans son crâne, y'a un truc qu'il sait. c'est qu'il l'veut.
corps et âme. parce que bordel, hunter, malgré son r'gard, malgré tout c'qu'il s'passe... il arrive à l'emmener dans un endroit qu'il n'connaissait pas, dans des sensations qu'il n'voulait pas découvrir.
il l'fait vivre. juste à travers un simple r'gard.

t'es où lip ? putain t'es où ? la voix d'sa soeur qui résonne au téléphone. il est essouflé,. il est tard, il a froid, et il s'tape un sprint pour rentrer chez lui au plus vite. j'suis là effy. j'fais au plus vite. promesse silencieuse. les larmes qui coulent sans trop qu'il s'retienne. son point faible, c'est sa famille. c'sont sa soeur, et son frère. c'lui, la figure paternel. c'lui, l'tuteur, qui signe les merdes sur les carnets, qui aide à faire les d'voirs. lui, qui bosse, s'acharne, pour essayer d'payer les factures, pour essayer d'payer l'loyer d'cette maison trop grande, trop coûteuse. parce que maman est encore partie en désintoxication. parce que papa s'affiche avec sa nouvelle femme en parcourant l'monde pour remplir les stades. papa qui a l'pognon, et qui a abandonné ses mômes aux premières complications. lip, lip qui a tout sur l'dos. lip qui brise la carapace. lip qui entre dans sa maison dans un état lamentable. effy, effy ? qu'il hurle alors qu'sa soeur hurle à l'étage. elle est pas si petite qu'ça, ils ont juste qu'deux ans de différences. mais elle a sa carrière qui s'annonce brillante, s'arrache l'cul pour décrocher son diplôme. c'pour ça aussi, qu'il vend lip. pour elle. pour l'aider à payer la fac. pour l'épauler. mais elle est trop sensible. elle est pas lip, a jamais eu l'courage d'être autoritaire, a jamais eu l'courage d'affronter un rôle maternel. parce qu'elle était trop jeune, trop naïf, quand lip a vu les pires horreurs d'vant ses yeux. et puis y'a ron. ron assit sur l'sol d'sa chambre. ron, en pleine crise d'asthme qu'il n'arrive pas à calmer. ron, ron sourd à cause d'une explosion, ron qui n'entend plus rien d'puis quelques années. et l'pire, c'que lip a couru, et qu'il est obligé d'attendre qu'son cardiaque ralentisse pour réussir à l'calmer. ça dure quelques minutes, mais à ses yeux, ça dure des heures. et quand tout s'calme, lip arrive à s'mettre face à lui. on fait comme d'habitude, ok ? qu'il mime avec ses doigts. il attend l'hochement d'tête. attend, puis les choses recommencent. il s'place derrière lui, et sans trop comprendre comment il a réussi, sans trop comprendre comment cette fois-ci, encore, les choses se déroulent bien, il s'calme.
n'reste que les larmes.
les larmes qu'il laisse couler quand ils s'sont couchés.
la solitude, et la peur d'échouer qui rongent son estomac.
l'échec. bordel.