Timeo Kostas ✻ SAVE THE LAST CHANCE
messages : 52 inscrit le : 02/11/2018 age : seventeen yo. statut civil : we don't care. job/métier : student. relationship relationship:
| Sujet: désastre. // alec Dim 4 Nov - 20:06 | |
| m'en veux pas s'te plait. envoyé.
il y a cette sensation perpétuelle d'ressentir un truc qui t'dérange, d'sentir la situation qui t'échappe, les larmes dans les yeux. timeo, t'as traversé new york, t'as fouillé l'bronx, l'queens, d'fonds en comble, en long, en large, en travers, depuis qu't'es sorti du cachot. qu'tard l'soir, tu découchais pour partir à la recherche d'ta mère. d'séléné. prénom qui t'fait encore frissonner rien qu'à la prononciation, l'imagination. tu t'mords la lèvre, timeo, les mains dans les poches, la bouche de c'camarade de classe qui se perd dans ton cou, qui t'fait essayer d'oublier les détails, oublier les recherches vaines, entre quelques inspirations d'marie-jeanne et quelques baisers teintés d'sous-entendus désagréables. d'ceux qui agacent. tu t'recules, kostas. tu piques son verre au français, tu l'siffles. tout ça n'a plus d'importance.
j'trouve pas de sens à tout ça. j'sais pas quoi faire. envoyé.
tes iris qui divaguent sur le lieu bondé, c'bar d'mauvais goût, choisi par défaut après vous être fait jeter d'une discothèque à cause d'votre jeune âge. t'as trop souvent l'esprit embrumé ces derniers temps, tim. ça tourne pas rond. tu réfléchis plus, trop rongé par la sensation d'être d'trop, d'pas savoir comment interpréter la vie avec cette famille qu'tu connais pas. avec alec, et delya, bella, qu'tu connais pas. t'as peur, trop peur, d'être celui qu'on vient récupérer pour finalement balancer ah, non c'est pas ce à quoi j'm'attendais. tu reprends un verre, tu retires une longue taffe.
j'ai l'impression d'être d'trop, dans c'monde. j'suis perdu. envoyé.
j'l'ai cherchée, alec. j'la retrouve pas. elle s'est envolée. envoyé.
tu repousses l'blond. t'es lourd, timeo. tu hausses les épaules. plusieurs verres qui s'enchainent, les verres qui t'offrent le courage d'dire c'que tu penses, d't'ouvrir à ce frère qu'tu connais pas, d'balancer ce que t'as sur le coeur, ce que t'as trop peur de lui dire.
j'me sens mal. envoyé.
tu t'fais pitié, tu sais pas vraiment pourquoi t'écris, ce soir, tu sais pas pourquoi t'envoies tout ça. t'en a trop besoin, d'lui dire, à alec, les mots qui font barrage. quelques verres d'plus, celui d'trop, celui qui fait dérailler, celui qui t'fait manquer d'te péter la gueule, celui qui t'fait trébucher quand tu tentes d'rejoindre la terrasse de c'bar miteux, qu'tu t'sens mal, qu'tu t'sens dans l'vague, qu'tout parait trop flou.
croire à la beauté d'l'univers, c'est pour les cons. tu crois que j'suis con ? envoyé.
le stick de marijuana entre tes lèvres, ton palpitant qui s'agite, assis sur l'sol gelé d'cette rue dont t'as pas retenu l'nom. parc'que tu sais plus où t'es, réellement. tu fermes les yeux un instant, tu t'sens flotter, tomber, ça t'terrorise, gamin, quand tu t'rattrapes pour laisser ton doigt effleurer "appeler" sur ton téléphone, qu'ton coeur s'perd, qu'tu sens qu'rien n'va, qu'tu te sens prêt à flancher. viens, s'te plait. que tu souffles, la voix qui déraille, la voix digne des plus gros alcoolos d'new york. j'sais plus quoi faire. j'crois qu'j'ai un peu trop bu. trop fumé, aussi. tes prunelles qui s'plissent face à la luminosité devenue trop forte, tu t'sens pourtant commencer à partir, d'façon étrange, d'façon trop perturbante, pas normale, pas raisonnable. tu sens ton téléphone qui t'file des mains, ugo qui prend possession d'ton bien alors même qu'tes paupières s'font trop lourdes. il est pas dans son état normal, m'sieur, faut venir l'chercher, ça va pas du tout.
et tu ris, tim. tu sais pas vraiment pourquoi tu ris, le téléphone qui t'revient. tes émeraudes qui croisent celles d'ugo. et tu sais pas combien d'temps ça dure, combien d'temps tu restes, comme ça. pendu à ses lèvres, dans un échange électrique empreint d'une amertume certaine doublée d'cette ivresse de ressentir les choses. |
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