i know i’m the one you want to forget. + aphrodite.

Tu as besoin d'oxygène, afin d'avoir les idées claires et ce surtout depuis que ton cher mari t'avais envoyé ces quelques messages, t'informant que tu devrais passer la soirée seule car une énième réunion à la fois. Enragée, désespérée, voilà quelques facettes de ton caractère que tu ne pouvais pas décrire, t'étais hors de contrôle, perdue dans tes idées. Pourquoi devait-il agir de la sorte ? Soupirs, les quelques appels de ton médecin contre le téléphone, laissant ces messages, t'informant de suivre un traitement si tu voulais vivre le reste de ta vie. À quoi bon ? Personne dans ce bas monde n'était réellement attaché à toi, cette solitude, tu la vivais seule dans ce luxueux appartement, te demandant ce qui allait se passer dans les prochains mois, les prochaines années. Faire les nombreuses boutiques, t'aidais à te détendre, te changer les idées. La carte de crédit de ton cher mari en main, tu sais que malgré les prix, il allait te laisser agir, se fichant des dépenses que tu pouvais faire sur son dos. Certains pouvaient dire que tu ne penses qu'à toi, qu'à te venger alors que c'est faux. Ça pouvait avoir certaines phases thérapeutiques, te redonnant une certaine confiance en soi, celle que tu as perdue depuis que l'homme dont tu t'étais éprises, t'avais trompé... Nombreux sacs en main, tu marches d'un pas décidé, observant l'heure de temps à autre, ne voulant pas rentrer trop tard, sachant qu'avec une maladie de ce genre, tu pouvais tomber dans un sommeil profond, n'importe quand. Tes pas se faisaient plus pressants, jusqu'à ce qu'un corps ne te fonce dedans, faisant tomber les nombreux sacs au sol, son bras empêchant ton corps de rejoindre les vêtements éparpillés par terre. Ce serait dommage pour toi d'abîmer ce corps, bien qu'il semblait déjà terni par de nombreuses nuits, sans avoir fermer les yeux. Tes pieds se reposent au sol, replaçant tes mèches de cheveux brunes derrières tes oreilles, penchant ton dos afin de ramasser ce qui était tombé. Tu écoutes, te souvenant d'avoir déjà entendu cette voix quelque part. Tu relèves la tête, plonges tes prunelles dans les siennes, jusqu'à rompre automatiquement le contact. Junior. L'homme qui avait été ton premier amour, celui que tu n'as jamais aimé, un ouragan dans ta vie. Je... Je ne m'attendais pas à tomber sur toi Franche, c'est ce que tu étais. Ton autre main, tente de cacher cette bague de mariage, il ignorait que tu étais mariée à quelqu'un qui ne te méritait pas. Coeur battant la chamade, ces souvenirs qui revenaient au galop, peut-être avait-il changé, là était la question. Comment tu vas Question polie venant de ta part, la moindre des choses.

De te retrouver, face à face avec un démon de ton passé, cet ange déchu avec lequel votre relation s'était mal terminée, te donnait un peu moins de force pour subir les repréailles de Junior. Relation toxique sur les bords, cette envie de quitter les lieux le plus rapidement possible, retrouver ces vêtements hors de prix, gracieuseté de ton cher mari qui t'avais donné sa carte de crédit pour payer tes achats. Voix froide, comme un glaçon, prunelles noires et surtout toi, qui observe le sol, restant quelque peu silencieuse, ces paroles qui ressemblaient à un coup de poignard en plein coeur. Tu soupires, posant ta main contre ta nuque, nerveuse. Pourquoi faut-il toujours que tu penses que je devrais agir en méchante envers toi Prunelles relevées contre les siennes, disant la vérité. Il y a de cela quelques années déjà, votre relation s'était très mal terminée, toi allant voir la police, demandant presque un mendat d'arrêt sur sa personne et pourtant, tu voulais te racheter. Vos chemins s'étaient soudainement séparés tous les deux, toi qui avait demandé à la policer d'émettre un émenticipation, histoire qu'il ne puisse plus t'approcher, ne plus entrer en contact avec toi. Aujourd'hui, les choses ont changées et la seule chose dont tu as besoin de faire, c'est avoir une conversation civilisée avec lui, bien que les échanges semblaient être assez corsés. Soupire, frisson présent dans tout ton corps entier avant de fermer les yeux. J'ai tourné la page Junior, tu n'as plus à me fuir comme la peste puisque j'ai retirer mon avis à la police Froideure dans le ton qu'il employait, ce dernier ne semblait pas vraiment heureux de te voir, de discuter avec toi comme si de rien n'était et cela pouvait se comprendre. Tu avais beau lui dire que ce n'était rien, que tu as oublié tout ce qui s'est passé dans les bras d'un autre homme ou même que tu voulais tourner la page, rien n'y faisait, comme si l'information entrait d'une oreille et sortait de l'autre. Tu as l'impression de discuter avec un mur, du Junior tout craché. Il t'observes, ce même regard qu'il faisait lorsque vous étiez en couple tous les deux, malgré ces mauvais moments, vous aviez eu des moments de tendresse, ceux que tu n'échangerais pour rien au monde. Tes pieds se refusent à faire le moindre mouvement, on peut presque juger qu'ils étaient scotchés par terre... Pourquoi je ferais ça... Je te l'ai dis, c'est du passé, j'ai tourné la page Moment bref contre ta bague de mariage, reposant ta tête droite par la même occasion, ce même regard désolé car tu sais que tu n'es pas heureuse dans ce mariage.

Les personnes changeaient, elles ont de nouvelles perspectives en vue d'une vie future et te voilà, en face devant un homme qui avait compté pour toi, cette vie de couple, ce premier amour. Tous ces beaux moments te revenaient en tête, qu'ils soient heureux ou malheureux, ils étaient là et tu ne pouvais plus les effacer. Il avait compté pour toi, un souvenir que l'on enlève pas en un claquement de doigt, que l'on balaie d'un signe de la main afin que ce dernier, soit chassé comme une vulgaire chose. Tu as envie de lui dire la vérité, annoncer que tu n'es pas seulement l'une de ses ex amoureuse dont tout s'était évaporer, non, tu ne peux pas faire un trait sur son prénom. Junior semblait désemparé, presque perplexe lorsque tu admets avoir effacer son prénom des registres de la police, un geste que ton mari n'avait pas apprécié et pourtant, tu t'en remettais à lui. Tu as bien entendu ce que je viens de dire, j'ai tout enlever Prénom, nom et tout ce qui s'en suit. Tu te voyais mal, garder ces cicatrices ouvertes alors que tu voulais que malgré tout, Junior ait une vie paisible, que ce soit en ta compagnie ou non. Ton coeur se déchirait quelque peu, dès que son regard venait à observer ton alliance du coin de l'oeil, un certain malaise venait à se faire sentir, réflexions hâtives... Soupir contre tes lèvres, prunelles s'abaissant vers le sol, tu ignores ce que tu dois lui dire, des mots qui sortaient sans que tu puisses les laissés clos. Un mariage n'est jamais rose Souffles-tu, avant de relever la tête vers lui, regard perçant le sien, tu as peur de sa réaction, sachant qu'il pouvait t'être toxique et d'un plan de vue moral, la seule chose dont tu as envie, c'est de certainement le quitter pour te rendre chez toi. Les personnes circulaient autour de vous, d'autres cherchaient leurs listes de courses, le silence s'installe entre vous deux, relation beaucoup trop complexe, dangereuse même. Sa main tente de s'accrocher contre ton visage, tu restes sur place, telle une statue incapable de bouger, le coeur battant la chamade dans ta poitrine, te remémorant ces moments, les bons. Les clichés, ceux que l'on dit lorsque la vie n'est pas modeste et bien que tu possédais un compte bancaire bien rempli, la seule chose dont tu pouvais être fière, était de faire le boulot que tu rêvais tant. Ça dépend des jours Tu arrives à décrocher malgré tout un petit sourire, contre tes lippes rosées par cette certaine timidité. Non loin, sa main attrape tes sacs, sans que tu n'ait le temps de dire quoique ce soit, frémissant au contact de sa peau, celle qui t'avais manquée il y a un moment déjà. Tu sens que tu n'as pas le choix d'accepter cette invitation, sans doute par principe et savoir ce qu'il faisait en ces jours, était-il encore la même personne d'il y a quelques années ? Bouche entre-ouverte, incapable de dire quoique ce soit, tu te résignes donc à le suivre sans broncher, silencieuse pendant toute cette marche jusqu'à approcher le stand où se trouvait un petit café, assez moderne. Tu sais, c'était pas la peine... Enfin, à moins que tu ait d'autres plans qui t'attendent Il te connaissait mieux que personne, tu étais toujours la même Aphrodite, celle qui devait toujours poser d'innombrables questions, histoire de savoir si tout est parfait ou non.

Cette relation, toxique sur tous les bords, l'envie de lui donner une seconde chance car même les gens malhonnêtes avaient droit à cette interprétation de la vie, être une meilleure personne. Ces années de vie commune en compagnie de Junior, n'avaient pas seulement de mauvais côtés, il y avait aussi des bons souvenirs, ceux que l'on oublie que très rarement et pourtant, tu n'avais pas envie de tout laisser de côté, surtout pas avec ton premier amour. Tu es mariée à un homme qui n'en avait rien à faire de toi, laissant ta carcasse moisir dans le luxueux appartement que vous aviez tous les deux, gracieuseté de ton cher mari, qui pendant ce temps, doit être dans les bras d'une nouvelle conquête. Tu n'as pas trop cette envie de remuer le couteau dans la plaie, en affirmant que ton mariage est une catastrophe, le genre de plan qui allait très certainement te faire du mal et t'étrangler pendant ton sommeil. Tu connais mieux que personne Junior, ce dernier allait très certainement te dire que malgré tout ce que vous aviez vécus tous les deux, tu n'as pas trouvé mieux en allant dans les bras d'un mari infortuné de tout sentiment possible. Il t'invite donc à prendre un café, rendez-vous que tu pouvais très bien refuser sauf qu'il insiste, toi qui est incapable de donner une réponse négative, te voilà au dessous de tout moyen. Ordres reçues, caractère bien trempé et te voilà, posant tes fesses contre l'une des chaises du café, sentant ton téléphone vibrer dans tes poches de manteau. Oui, euh... D'accord Tu n'as pas envie de répondre, avoir une discussion avec ton homme, tandis que tu te trouvais avec quelqu'un d'autre dans son dos, c'est presque peine perdue. Le temps ne fut pas très long, puisqu'il revient donc à tes côtés, possédant dans ses mains, deux cafés, l'un d'eux qu'il décide de glisser en face de toi. Le temps passait tout de même assez rapidement, tu te voilais la face et ce depuis de nombreuses minutes encore, ce genre de moment que vous aviez par le passé, ses souvenirs te hantant même et un Junior, se souvenant du café que tu appréciais boire. La discussion risquait d'être forcée, celle dont tu n'as pas vraiment envie de faire et bien qu'il t'est pris au dépourvu, tu n'as pas le choix d'y faire face, une bonne fois pour toute. Tes prunelles suivaient ses mains à l'oeuvre, petite pochette en papier, y contenant un croissant aux amandes, le genre d'aliment dont le beau brun adorait. Non ça va, je n'ai pas trop faim Ayant perdu l'appétit depuis l'annonce de ton cancer, certains pouvaient dire que tu ressemblais à un squelette sur pattes, l'envie de te laisser aller était plus forte que tu ne l'avais imaginer, personne ne comptait à tes yeux et ta maladie mangeait certaines émotions de ton esprit. Le sujet qui te déchirait de l'intérieur, Junior qui ne se laissait pas prier avant de discuter de ce dit mariage, l'union entre deux personnes, celle qui est scellée malgré tout. Ta main empoigne délicatement le gobelet de café, ne préférant pas répondre tout de suite aux questions qui te concernait, avalant le chaud liquide, celui qui décide de créer un chemin jusqu'à ton estomac. Le caractère bien trempé de Junior risquait de compromettre tout ce que tu avais bâtit en l'espace de quelques années, te remémorant ces souvenirs qui ont fait en sorte que vous n'aviez plus le droit de vous contacter tous les deux, la police, toujours dans les parages. Oui, c'est ça... Souffles-tu, détournant légèrement le regard, ne voulant pas vraiment le regarder, prunelles sombres contre les tiennes, presque devenues une drogue s'il venait à être retrouvées une nouvelle fois. Qu'est-ce que tu deviens ? Dévier le sujet, était la meilleure chose que tu puisses faire.