when life gives you lemons, put them in your vodka (argie)

quelques messages suffisent pour que t'enfiles ta petite veste et déboule dans l’ascenseur de ton immeuble. pas besoin d'être un expert pour reconnaître une personne bourrée à travers les messages qu'elle envoi. c'est le cas avec ta nièce, la petite dernière des suarez, argie. une déclaration d'amour envers toi, son commentaire sur le citron qui pique la gorge, elle qui demande si toi aussi t'entends les battements de son cœur... Elle a prit un sacré coup dans l'nez la gamine. et toi, en oncle super sympa que tu es, tu lui as demandé de ne pas bouger, elle t'a envoyé sa position et toi, tu vas la chercher.  et encore, t'es content de voir que l'endroit où elle  est ne se trouve pas à l'autre bout de la ville, mais à deux ou trois pâtés de maison. mais histoire de ne pas devoir la porter comme un sac à patate au cas où elle ne serait pas en état de marché, tu te mets rapidement derrière le volant de ta BMW noire une fois en bas de ton immeuble. tu démarres, direction c'te boîte de nuit remplit de jeune dans laquelle se trouve ta nièce. ta chère petite nièce de vingt-trois ans, que tu as rencontrés pour la première fois il y a dix ans. tu n'étais qu'un adolescent lorsqu'elle est née, toi t'avais seize ans, et t'étais encore au vénézuela. puis y'a eu ce genre de coup de foudre entre vous, un coup de foudre familial en quelques sortes. vous vous êtes rapidement bien entendu, elle est devenue ta petite chouchoute. toi qui n'a pas d'enfants, tu la considères comme la fille que t'as jamais eu, puis t'aimes voir son grand sourire lorsqu'elle te voir, la voir courir et te sauter dans les bras en s'exclamant qu'elle est contente de te voir. la famille, c'est sacrée, et bon dieu que tu l'aimes ta famille.

une dizaine de minute de voiture, et te voilà arrivé. tu te gares où tu peux et tu descends de ton véhicule en lâchant un soupire. comment expliquer au videur que tu viens chercher ta nièce bourrée ? ah bah, ça sera pas la peine, parce que tu l'aperçois ta nièce, justement en train de sortir de la boîte, zigzaguant en tentant de ne pas perdre l'équilibre. et un homme avec elle, qui semble avoir les mains baladeuses, et t'aimes pas ça. alors t'y vas d'un pas déterminé. "argentina ! argie !" t'avances à grand pas vers elle, attirant son attention en l'interpellant. "niña ! te voila. et moi qui pensais que j'allais devoir aller à l'intérieur pour te chercher" tu poses délicatement ta main sur son bras, avant de poser ton regard sur l'homme à ses côtés. "merci, je vais prendre soin d'elle à partir de maintenant" ton regard vert kaki se pose sur elle, et tu fais une légère grimace en sentant l'odeur d'alcool, qui prouve qu'elle n'a pas bu qu'une simple bière. ô, la jeunesse d'aujourd'hui... à croire que les jeunes de sont âge ne peuvent pas s'amuser sans drogue ni alcool.

Tu es sortie ce soir, comme pratiquement chaque soir. Tes parents ne t'embêtent pas trop avec tes sorties, généralement ils connaissent les personnes avec qui tu sors depuis longtemps. ensley. timéon. principalement c'est bien avec eux que tu passes ton temps et quand tu ne rentres pas dormir, tu mens un peu, ne leur disant pas que tu as trouver un amant pour la nuit, que pour quelques heures tu t'es abandonnée à un homme qui a pu faire ce qu'il voulait de toi. ou presque. Ce soir c'est avec d'autres amies que tu es sortie, mais dans ce petit groupe tu es la seule a être toujours là, avec ta bouteille, assise dans un coin de la boite de nuit et avec ton téléphone en même pour embêter ton oncle. ton oncle, c'est ton tonton d'amour, tu l'adores et ce, depuis toujours, il est comme un mélange de grand frère et de meilleur ami, il est là pour toi, il est là pour te protéger, prendre soin de toi en cas de besoin. il te fait toujours des cadeaux et tu adores passer du temps avec lui surtout. alors tu ricanes, mordant dans une tranche de citron qui te fait finalement grimacer avant de rire. quelques messages échangés et voilà que ton oncle va venir te récupérer. tu lui as dit que tu l'attendais, mais ça, c'était avant que ce beau garçon ne vienne te voir pour t’aider à te relever. Tu te remets sur tes pieds, chaussée sur tes escarpins hors de prix avec un talon surement plus grand que tes pieds. tu fais quelques pas, tu souris, tu ris même jusqu'à finir dehors, prenant l'air frais. ça fait du bien mais rapidement tu vois une silhouette s'approcher de toi rapidement. au début c'est flou, tu ne distingue pas vraiment la personne mais la voix, et ce petit nom qu'on te donne bien souvent dans la famille, tu sais que c'est ton oncle. « tontonnnnn mon tonton d'amouuuur » tu souris, venant pratiquement t'ecrouler sur lui, tes bras l'encerclant sans aucune véritable force. « tu sais que t'es mon tonton préféré toi ? je t'aime tout fort ! encore plus que la vodka » tu ricanes, un rien te fait rire à vrai dire. tu fais un signe de la main au jeune homme qui était avec toi alors que tu balances. « c'est ratééé c'est pas ce soir que tu me baiseraaaas ! ha ha ha » tu te marres. tu ne marches pas droit, t'es même pas capable de te tenir debout à vrai dire. t'as bu, bien plus que de raison, mais tu as fumé aussi. tu ne touches pas à la poudre, les pilules, ces trucs là tu n'y touches pas mais c'est vrai que parfois tu fumes un joint, de temps en temps, et ce soir il semble encore faire son effet bien que tu n'en ais fumé qu'un, et pas complet. tu marches, tu te traînes, parfois tu tentes de marcher mais tu tombes presque. « faut pas le dire aux parents.. hein tonton ? faut pas ! c'est un secret entre nous ! » tu viens appliquer ton index sur tes lèvres, en sifflant un "chut" comme pour mimer le secret de ce moment ou il te voit dans un sale état.

la voilà qui t'entoures de ses bras et qui se laisse tomber sur toi de tout son poids. t'as bien fais de ramener ta voiture en fin de compte. « tu sais que t'es mon tonton préféré toi ? je t'aime tout fort ! encore plus que la vodka » tu lâches un sourire forcé et tu hoches de la tête. quand tes nièces ou neveux sont bourrés, t'es toujours leur oncle préféré de toute façon. t'essaie de la stabiliser comme tu peux, pendant qu'elle envoi balader l'homme qui était à ses côtés avec une phrase... « c'est ratééé c'est pas ce soir que tu me baiseraaaas ! ha ha ha » tu lâches une grimace en l'entendant prononcer ces mots et un petit grognement. "Santa Maria Madre de Dios..." t'essaie de la garder sur pied, et c'est pas quelque chose de facile, si tu la lâches, t'es sûr qu'elle s’étalera méchamment sur le sol en béton, et qu'elle ressemblera à rien d'autre qu'à une larve qui essai d'avancer. pas très sexy comme image hein ? "okay, viens maintenant, ma voiture est juste là.", tu la traînes comme tu peux, tu marches à sa vitesse - une vitesse digne d'un escargot -, tu traverses prudemment la rue pour atteindre ta voiture et une fois cela fait, tu la fais s'appuyer contre ton véhicule, histoire de pouvoir ouvrir la portière. « faut pas le dire aux parents.. hein tonton ? faut pas ! c'est un secret entre nous ! »

tu lui jettes simplement un coup d’œil avant de soupirer. la soirée promet d'être... mouvementée avec elle dans cet état. la ramener chez elle ? ses parents auraient honte et elle passerait un sale quart d'heure, et une salle journée le lendemain, puisque les parents lui repasseront un savon, encore une fois. t'imagines ta sœur l'engueuler en espagnol, avec sa veine qui sort de son front lorsqu'elle est énervée. nah, tu peux pas la ramener chez elle, le plus simple, c'est qu'elle passe la nuit chez toi, et qu'elle y décuve. t'enverras un simple message à sa mère, lui disant que vous avez décidez de vous faire une soirée en oncle et nièce.

t'ouvres la portière du côté passager avant et tu prends doucement la main. "monte dans la voiture, et pour l'amour de dieu, s'il te plais, ne vomis pas."  c'est un intérieur en cuire, tu voudrais pas qu'elle vienne tout saloper. tu l'aides à monter, en évitant qu'elle se cogne la tête parce qu'elle en serait capable. puis une fois qu'elle est sur son siège, tu te débrouilles pour lui enfiler sa ceinture, tâche compliquée, mais que t'arrives à accomplir en mois de deux minutes. tu refermes la portière et tu fais le tour, puis tu t'installes derrière le volant et enfile toi aussi ta ceinture - la sécurité avant tout  -. tu démarres rapidement et tu la regardes. "ça va aller ?" demandes-tu avant te libérer l'endroit où tu étais garer. parfois, tu demandes ce qui se passerait si t'étais pas là...

Quand tu as bu, t'es comme ça, disant absolument tout ce qui se passe dans ta tete, disant les choses telles qu'elles sont, comme ce qu'avait probablement prévu le type qui t'avait aidé à sortir de la boite. Pour toi, ça ne change rien, que tu sois ivre ou pas, t'es pas du genre a dire non à un mec qui te plait, et généralement ce ne sont pas spécialement le type de mec que tu pourrais présenter à tes parents. Tu ricanes alors que tu t'éloignes, accompagnée par ton oncle qui te retient. sans lui, tu serais déjà au sol comme une crêpe, ne sachant pas te relever et riant comme une idiote. pire, tu aurais pu finir sous les roues d'une voiture. Mais généralement, tu appelles le chauffeur pour qu'il passe te prendre, il a même un raccourcit sur ton iphone pour l’appeler. Mais ce soir c'est ton oncle qui vient faire le chauffeur, mais surtout, qui vient te sortir de cette boite de nuit, de l'alcool qui y règne et des joints qui sont passés. il ne faut pas croire que tu es un véritable petit ange, tu l'es la journée, devant ta famille, durant les événements ou tes parents doivent être fiers de toi. la gentille poupée argentine aux longs cheveux lissés, le jolie nœud dans les cheveux, le comportement digne de toi, de ce rang que tu as dans l'élite de new york. Cette gentille petite poupée n'est pas vraiment ainsi une fois la nuit tombée. Tu n'es pas une garce pour autant, enfin, pas tout le temps. A coté d'Ensley, tu es un ange parfois, mais tu sais être une diablesse quand il le faut. et dans les bras d'un homme, tu es une tigresse, une poupée latine sensuelle et suave, une poupée sachant bouger aux rythme de la musique. Mais là, t'es qu'une épave totalement ivre. Et tu ris, parce que tu as bien faillit te cogner la tete mais heureusement que tonton à prévu le coup. Tu t'installes, en riant, il met ta ceinture et quand il te demande de ne pas vomir, tu ne peux que rire encore plus. Il passe coté chauffeur, et te demande si tu vas bien. « ouiiiiiiiiiii en rouuuute on va chez tontonnn » que tu lances, levant les bras comme si tu étais dans des montagnes russes, prêtes pour un tour de manège. tu restes comme ça, avant de te pencher pour mettre la musique au niveau de l'autoradio. la musique, ça fait bouger ton corps instinctivement.  « allé tonton dannnnse ! » tu ris, parce que tu ne restes pas en place toi, bougeant sur ton siege.