What I want when I come through, I need a girl like you.
☾☾ L'été touchait à sa fin dans l'hémisphère Nord et New York n'était pas épargné par les saisons, le temps c'était nettement rafraichi cette semaine. Tu hésitais constamment pour t'habiller, le matin il te fallait un pull, un veste et parfois même une écharpe si tu ne voulais pas attraper froid dès la première semaine d'octobre mais l'après-midi, si le soleil daignait se montrer, tu regrettais de ne pas avoir mis un short et un t-shirt. Mais cet entre-deux n'était pas seulement synonyme de contrainte vestimentaire mais aussi dans ses activités. La météo ne te permettait pas de pouvoir prévoir un session de basket en extérieur car une averse pouvait toujours te surprendre mais si tu t'enfermais alors qu'il faisait beau dehors, tu savais que tu le regretterais. Bref, tu commençais réellement à être nostalgique de l'été passé, surtout qu'il avait été plutôt bon pour toi avec ces match de basket en famille, ces après-midi à central park et ces soirées à sortir sans te prendre la tête à chercher une table de libre dans un bar. De plus Adaline était restée elle aussi sur la ville, tu avais pu profiter d'elle et de votre appartement que tous les deux. Malheureusement, depuis que le mois de Septembre était revenu vos autres colocataires, aussi et la tranquillité c'était envolée.
Suite à cet réflexion, tu avais eu l'idée de passer un peu de temps avec ta meilleure amie et tu savais parfaitement qu'elle avait envie depuis quelques semaines d'aller au Brooklyn museum. Après lui avoir donné rendez-vous là-bas, tu avais mis seulement un quarantaine de minutes pour relier la fac au musée, en même temps, il n'était que quinze heures et les New-Yorkais devaient être encore au travail. Tu étais donc le premier, tu pris les places pour qu'elle ne fasse pas la queue et surtout pour l'impressionner, tu savais très bien que tu n'avais pas besoin de ça, c'était ta meilleures amie, certainement une dès plus vieille, vu que tu avais passé ton enfance et ton adolescence à changer perpétuellement de pays, et c'était même plus que ça depuis quelques semaines. Une bière en entrainant une autre, vous aviez couché ensembles, juste une nuit, pour essayer mais cette relation qui aurait dû resté exceptionnelle, était devenue totalement habituelle. Maintenant, il t'arrivait de l'embrasser le matin, bien sur, derrière le dos des autres, pour lui dire aurevoir. Si tu avais eu des doutes au début, la peur de perdre votre amitié, ou que ça aille plus loin, vous vous étiez promis que ce petit jeu n'irait pas plus loin et pourtant tu n'imaginais plus l'arrêter non plus... et tu ne voulais plus qu'une chose maintenant c'était la voir.
T'as souris en recevant le message de Weston, aujourd'hui. T'étais en plein dans l'rush du boulot, t'étais fatiguée, t'avais envie de rentrer et te caler sous la couette, pourtant quand ton téléphone a vibré dans ta poche et que t'as vu l'nom du rouquin s'afficher sur l'écran, quand t'as lu le message qu'il t'avais écris, t'as eu un regain d'énergie et t'as décidé d'accepter l'moment. Parce que c'est Weston, et qu'pour lui tu ferais tout, et bien plus encore. Pour être honnête, tu vois pas vraiment c'que tu pourrais lui refuser, à Weston. Pas après cet été. Faut dire qu'vous vous êtes considérablement rapprochés, faut dire qu't'en avais bien envie, aussi. En même temps, on va pas se mentir, mais y'avait bien trop d'facteurs pour qu'vous finissiez par craquer. L'été caniculaire et les vêtements qui tombent trop vite, les peaux dénudées et moites de sueur, et l'appartement vide, aussi. Y'avait qu'vous, vous et parfois un peu d'alcool, vous et des soirées dans l'canapé, proches, trop proches apparemment. Résultat vous avez craqué, l'un comme l'autre, une, deux, trois fois. Vous vous êtes mis d'accord, aucune relation autre entre vous, que d'l'amitié, parfois un peu d'amusement, quand l'envie vous en prendra. Fin de l'histoire.
T'as craqué la quatrième fois.
T'as su que c'était foutu, clairement, quand tu t'es mise à l'regarder alors qu'il s'était endormi. Tu t'es posé, cinq, dix minutes, et tu t'es demandé c'que tu foutais. T'étais perdue, concrètement. La cinquième fois, t'avais capté que tu t'en sortirais pas. Puis c'était devenue une habitude. Un baiser échanger lorsque vous étiez que tous les deux, puis juste là, l'fait d'le rejoindre au musée; t'avais cette boule au ventre, comme si c'était un date, un premier date avec un garçon qui te plaisait un peu trop. Grande romantique que tu peux être, Ada. C'était juste une sortie entre potes, rien d'plus, rien d'moins. « Salut, mon chat. Ça a été, ta journée ? » Maintenant, fallait faire comme si de rien n'était, alors qu'tu venais tout juste d'le rejoindre devant l'musée. Un rapide baiser sur sa joue, alors que t'avisais d'la queue qu'il allait falloir faire pour récupérer des billets. « Putain, on en a pour une heure de queue, à ce rythme là. » C'est certain que t'étais à mille lieux de t'imaginer que Wes pouvait avoir déjà récupéré les billets, hein ? Il t'surprendra toujours d'toute façon.
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