(tahar) miss you.

t'as décidé de prendre une chambre, de ne pas habiter dans la maison de tes parents, loin des problèmes que ton frère ainé avait occasionné. il méritait ce qui lui était arrivé, sauf que les choses sont compliquées, pour toi comme pour ta famille. ton paternel t'a payée un garde du corps, histoire que tu ne sois pas mêlée dans ces trucs, que cette mafia ne s'attaque à personne dans ton entourage, que ce soit rafael ou toi. poussant un soupir, tu glisses ta main dans tes cheveux, peignoir contre ton corps. tu sors de la douche, cet eau qui t'avais changer les idées et ton homme à tout faire, dehors de ta chambre. t'avais envie de sortir, de ne pas être dans les pattes de personne peu importe les circonstances. retirant ce même peignoir, tu sors une petite robe moulante, plaçant tes cheveux, maquillage contre le visage avant de sortir dehors de la chambre. je te donne la soirée marcus, tu peux me laisser. il proteste, te faisant pousser un soupir, t'affirmant que ton père t'as formellement interdit de sortir toute seule. d'accord, prend les escaliers je t'attends en bas. ne lui donnant pas la chance de parler, tu marches d'un pas décidé vers la cage d'ascenseur, pressant le bouton, attendant avec impatience pour que cette dernière arrive rapidement. les portes s'ouvrent, tu entres sans trop remarquer cette personne à tes côtés, une présence que tu connaissais. ta tête se retourne et tu arques un sourcil. maxim, qu'est-ce que tu fais là. t'observes ses vêtements élégants, ce qui ne lui ressemblait absolument pas.

Une soirée de merde, encore. Une habitude, constant, tout le temps. Une rengaine, presque la routine dans le planning de tes soirées. C’est où que t’as merdé, attends, c’est à quel moment d’ta triste vie que t’as pas arraché la page de tes petites escapades nocturnes dans un costume loué pour gagner un peu de blé ? T’aurais dû, l’arracher de ce livre, livre de ta vie, fil continuel, tâché de tes écarts, souillé de ta honte, t’es pas fier, non. Une soirée, puis deux. Tu n’as jamais été plus loin que de tenir compagnie a des vieilles riches, tu n’as jamais touché leur corps fripé, ridé. Tu ne pourrais pas te le pardonner, ouais non, trop de fierté. L’hôtel, marche de l’escalier doré, l’entrée marbrée. L’’ascenseur de fer, lustré, trop pimpé. Numéro 432, la suite, la plus grande, la plus belle, la plus merdique. Celle qui sent la lavande dès l’entrée de ce lieu trop friqué pour le p’tit pauvre que t’es. C’est le montant de ton loyer que tu joues ce soir celui qui va faire que pendant un mois, t’auras encore un toit. Ton dos appuyé contre le fond de la boîte infernal. Téléphone entre tes doigts, tu ne captes même pas, celle qui vient de se mettre à côté de toi. Cet effluve chatouille ton nez, vanillé. Tu relèves le bout de ton nez, c’est elle. Son parfum qui embaume vos deux mètres carrés d’espace vital. Elle te regarde, vos regards plantés, l’un dans l’autre, s’harmonisent à la perfection, mais comme ce défaut de conception, tu dégages tes prunelles des siennes. Maxim, qu'est-ce que tu fais là. Tu relèves tes épaules, replongeant ton visage vers ton téléphone. J’dois.. Manger avec ma sœur pour son anniversaire. Mytho, ouais. C’est cette odeur désagréable qui monte dans tes narines maintenant, celle du mensonge. Elle ne doit pas savoir. T’habites à l’hôtel ou tu rejoins ton garde du corps ? T’es mauvais bordel.

tu entres à l'intérieur de l'ascenseur, t'as enfin lâcher ton garde du corps pour le reste de la journée, tu lâches un petit soupir, glissant l'une de tes mains contre ton visage. tu es au courant que ton paternel voulait absolument que tu sois sous surveillance, vu la gravité des accusations contre votre famille mais tu n'as pas non plus envie de rester enfermer chez toi, de ne rien faire. t'as besoin de te changes les idées, d'oublier toutes les personnes qui t'ont lâchées. posant ton dos contre le mur de la cage, tu gardes le visage bien droit, remarquant qu'une personne était à tes côtés, ce qui fit en sorte que tu tournes la tête, remarquant maxim. t'as une boule dans l'estomac, de le voir dans cet hôtel, beaucoup trop chère pour les moyens qu'il semblait posséder, cette question sortit de ta bouche sans que tu puisses rien n'y faire. son costard, cette élégance, loin d'être celle que tu avais vu l'autre jour au bar. tu te pinces la lèvre inférieure, le coeur battant la chamade dans ta poitrine, écoutant ce qu'il avait à te dire. le beau brun ne s'empêche pas d'avoir ces paroles déplacées, qui t'emmerdaient au plus haut point. c'que tu peux être emmerdant. soufflais-tu, pour que lui seul comprenne ce que tu voulais dire, de toute façon vous étiez seuls dans cette cage d'ascenseur. puis qu'est-ce que ça peut te faire que j'couche avec lui, c'était pas toi qui m'a dit de t'oublier ? c'est pourtant c'que je fais. roulant les yeux, tu sors de ton sac à main ta poudre, ton fard à jour que tu poses histoire de passer le temps, oublier que t'étais en la présence de maxim, cet homme qui ignorait ce qu'il voulait dans la vie. comme il l'avait souvent dit, t'étais une princesse alors à quoi bon ? toi, qu'est-ce que tu fais ici. j'te pensais pas aimer ce genre d'endroit, beaucoup trop classy pour toi il avait lancer la bombe, maintenant tu voulais le faire payer d'agir de cette façon en ta compagnie. soudain, l'ascenseur s'arrête, la lumière baisse d'entrain et tu relèves le regard. mais qu'est-ce qui se passait en ce moment ? ton coeur s'affolait dans ta poitrine, l'orage raisonnait dans le métal, te faisant presque trembler.

Le bordel : désordre généralisé dans lequel il est impossible de se retrouver. Le foutoir dans ton cerveau, ton cœur ne répond plus présent, ton cerveau appel à l’aide, ton corps lui ne répond plus, il veut se barrer, juste s’envoler, loin de cette cage d’ascenseur qui essayé de te détraquer. Tu voudrais exploser, crier, juste oublier, ce qu’elle a pu t’avouer, princesse. Ensley, ses paroles innocentes faces à ce mur, toi. Elle semble si pure, si innocente, si loin de toi, ce que tu peux être, comme ça. Cette jalousie, elle pourrait lui donner le tournis, arracher son sourire, si élégant, si relaxant. Tu pourrais la briser, miroir de beauté, éméché sur le sol de ta vie d’enculé. C’est ce que t’es avec, elle. Tu rejettes pour mieux protéger, ce que tu crois être une bonne chose ne fait qu’empirer. Tu préfères qu’elle te prenne pour un connard, qu’elle déverse sa haine des hommes sur twitter avec le #metoo plutôt qu’elle subisse ton caractère, ta personnalité, prête à exploser. Woaw, quel homme, si attentionné. T’arrives pas à l’oublier, c’est le détail qui n’arrive pas de t’énerver. Penser à autre chose, zapper, comme t’as toujours fait. Mission impossible, t’es pas Tom Cruise. Puis qu'est-ce que ça peut te faire que j'couche avec lui, c'était pas toi qui m'a dit de t'oublier ? c'est pourtant c'que je fais. Tu voudrais le tuer, arracher ses yeux et les tremper dans l’acide pour ne plus qu’il puisse la regarder, arracher ses mains pour qu’il ne puisse plus les poser sur elle. Tu es fou, t’es un mec à mettre à l’asile, enfermé, une camisole sur le dos. C’est cette jalousie qui te consume. Allumette. Tu ne réponds pas, pourquoi faire ? Dialogue stérile, vous vous lancez la balle, un rebond, puis un autre, personne n’arrive à l’attraper. Fuis-moi j’te suis, c’est votre jeu, celui que t’as déclenché. Toi, qu'est-ce que tu fais ici. j'te pensais pas aimer ce genre d'endroit, beaucoup trop classy pour toi. Tu soupires, redressant légèrement ton dos, parois d’acier, tu sentirais presque ce froid, glacial contre ton dos, à travers le tissu, ton costume. Ma sœur a des goûts un peu plus luxueux qui moi. Si elle savait, ta sœur, ce que tu vas faire de ta soirée, ici. Une secousse, tes deux pieds pour t’équilibrer, l’ascenseur arrêté, les lumières coupées. C’est ton regard qui essaye de percer le noir, l’unique diode de secours qui reste allumée, au-dessus de vos têtes abandonnées. Merde. Tu t’approches du tableau de commande, complétement éteint, ton doigt qui tente de faire fonctionner l’ouverture des portes, rien, nada, walou. C’est quoi ce bordel. Soupire, le long de tes lèvres, t’entends son souffle, derrière toi, plus rapide, plus saccadé. Elle va finir par t’faire une crise d’angoisse sous ton nez. Le bouton de secours ne fonctionne pas non plus. Great, comme mec qui rassures, t’es le meilleur. Génial, j’ai pas que ça à foutre ! Tu veux te barrer, toi, merde, plan échoué.

t'es non loin de tahar, tu pouvais presque sentir la chaleur de son corps se poser contre le tien, le coeur battant la chamade dans ta poitrine, tes membres tremblaient presque mais tu lui avais avoué un truc que même toi, tu n'aurais jamais voulu que ce soit dans ce genre de situation. t'étais amoureuse de lui, ces messages qu'il t'avait envoyé, t'as presque brisé le coeur et maintenant tu essayais de retrouver l'attention d'un homme dans les bras de charming. tu sens la jalousie du beau brun, il ne sait pas à qui il à affaire, surtout en sachant que tu obtiens tout ce que tu veux, petite princesse que tu es. t'es presque maladroite en ce moment, tu poses ton dos contre le mur de l'appareil en parlant d'une manière plutôt froide, tu veux lui foutre ton coup de poing en pleine figure, pour tout ce qu'il te fait subir en ce moment mais ce n'est vraiment pas ton genre. de le voir dans ce genre de veston, tu ne pouvais pas l'imaginer, ça lui ressemblait aucunement pas. te pinçant la lèvre inférieure, tu tournes la tête vers tahar. c'est ce que je vois. soufflais-tu gardant une énorme distance entre lui et toi, ne plus t'attacher et de mettre une croix sur son prénom. soudain, tu a de la difficulté à rester droite, tes mains prenaient appuis contre le mur et ton coeur bat la chamade encore plus que tout à l'heure. mais qu'est-ce qui se passe... plus aucune lumière, tu sens que tu vas avoir une secousse dans la poitrine, tu trembles de l'extérieur et te voilà en train de glisser le long du mur. fermes-là tahar ! juste... fermes-là. dis-tu en tentant de reprendre tes esprits, t'en as marre de l'entendre se plaindre, de voir comme s'il était la victime dans toute cette histoire. pourquoi faut que j'sois avec le mec que je déteste le plus, bordel. souffles-tu posant ta main sur ton visage.

Ca doit être un coup du destin, putain de mère nature, ouais, les croyants à deux balles pourraient te dire que c’est même Dieu qui vous rapproche, tout ce p’tit monde fait en sorte que vous vous parlez, autrement que par sms interposés. C’est tout ce que vous avez fait, depuis le début, des messages, un écran, aucun contact, rien. Génération à la con ? Ou seulement cette peur panique de devoir lui dire ce genre de choses en face ? T’es peut-être un peu lâche, tu t’arraches quand ça te dépasse, t’envoies des messages, si simples. Pas d’émotions, pas de cris, ni de larmes, tu ne vois rien, ce ne sont que des mots, sur un écran, clavier, combinaisons d’algorithmes que t’envoies, sans même essayer de te mettre à sa place. Merde, Tahar. T’es qu’un pauvre con, tu le sais, c’est presque une revendication, marque de fabrique, connerie. Ce cœur, chaud, petit, si malmené derrière ce muret d’acier. Fermes-là tahar ! juste... fermes-là. C’est donc comme ça, que le destin décide de vous rapprocher, vous forcer à parler. Quel enculé. Il l’a bien joué. Soupire, encore, souffle long, le long de tes lèvres à peine gercées. Pourquoi faut que j'sois avec le mec que je déteste le plus, bordel. Ironique, sarcastique, ce petit gloussement qui sort de ton être le plus profond, nerveux, peut-être. Tu ricanes, comme un con, tu la provoques, tu sais si bien l’faire, maître dans l’art. Ceinture noire du relou de service. Tu ne me détestes pas. N’essaye pas de prouver le contraire. Tu l’as joué mauvaise, t’es méchant diabolique, les cornes sur le haut de ton crâne, la queue en pointe. Ton dos, contre la paroi d’acier, calme exemplaire. Le sanguin, aussi glacial qu’un congélo. Tu ne me détestes pas et moi non plus. Quoi ? Tu veux vraiment jouer sur ce terrain-là ?

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t'as mal, t'en as marre de te sentir de cette façon. ton coeur souffre, il cri sans vraiment trop comprendre pourquoi il agit comme ça. t'en a marre de devoir toujours te justifier, que tout te retombe dessus sans que tu n'as rien demandé. restant assise contre le sol froid, tu replaces ta robe qui est montée au milieu de tes cuisses, poussant un long soupir, prenant ta tête entre tes mains. argie qui s'enfuit et maintenant t'es prise dans cette cage sans pouvoir rien faire, ne pas disparaître et ne plus revoir tahar. ces messages que vous vous étiez envoyés tous les deux, près d'un mois sans aucune nouvelle de ta part, t'as pas envie de lui parler ou de sourire. il t'a peut-être sauvé la dernière fois dans ce bar mais malheureusement, tu essais de te voiler la face. tu l'envoies balader, la seule chose que tu peux lui faire subir et ce depuis son refus d'aller plus loin avec toi. tu gardes ton dos contre le mur, fermant les yeux jusqu'à ce qu'il n'ouvre la bouche, ces mots de trop pour toi. tu rigoles, toi aussi. petite princesse farouche vient à refaire surface, une nouvelle fois. « elle est drôle, tu me fais marrer tahar, vraiment. pour un mec qui voulait absolument que je prenne mes distance, tu me sors un truc pareil ? laisse moi rire. » tu sais que cette discussion risquait de prendre de nouvelles proportions malheureusement pour lui, il ne t'avais jamais vu lâcher le morceau. tahar t'avais demandé de l'oublier, c'est ce que tu avais essayé de faire mais ça n'a pas fonctionné. tu tentes par tous les moyens de lui prouver le contraire, que t'es mieux dans les bras d'un autre que dans les siens. « tu veux que j'te dise ? t'as voulu que je t'oublie, c'est ce que j'ai fais. tu sais quoi ? je prend mon pied et j'en suis bien heureuse. j'ai pas besoin d'un torturé de la vie qui ne sait pas ce qu'il veut. » outch, tu sais que tahar n'allait certainement pas prendre ce que tu venais de lui dire mais t'as la tête qui allait exploser, en un millier de morceaux.

@tahar al-zahar

elle est drôle, tu me fais marrer tahar, vraiment. pour un mec qui voulait absolument que je prenne mes distances, tu me sors un truc pareil ? laisse moi rire. t’as toujours été clair, net, précis, ce que tu dis, une seule fois suffit, définitif, tu ne reviens jamais sur pas, sur tes paroles, t’es un mec obstiné, borné, trop peut être, c’est un défaut dans ton cas. cas à part, sûrement. tu n’oublies pas, mais tu vies avec, ces choses, toutes celles que t’as balayées, dégagées de ta porte, ton paillasson bien tranquille. ce sont tes règles, tu ne veux pas, personne, rien dans ta vie. tu veux être seul, éloigner les gens que t’aimes, ne t’attacher à personne. ermite. anti social, juste un salopard ? ces souvenirs, au fond de toi, ceux qui forment les fondations de ton mur d’acier, celui qui entoure ton cœur, ton âme, toi, tout entier. bien protégé, personne ne peut passer. mais c’est elle, en face de toi, elle seule, petite sourie, elle est passée entre les mailles du filet. ca t’énerve, tu ne sais pas comment, pourquoi, combien de temps. tu ne fais que danser, la valse, sans cesse, avec elle, dans tes pensées, ton cœur pourrait même s’y être mêlé. orgie. tu veux que j'te dise ? t'as voulu que je t'oublie, c'est ce que j'ai fais. tu sais quoi ? je prends mon pied et j'en suis bien heureuse. j'ai pas besoin d'un torturé de la vie qui ne sait pas ce qu'il veut. ce sont tes poings qui se resserrent, c’est ta mâchoire, crispée, lâches, tes dents vont exploser. tu ne peux pas fuir, cette fois, t’es coincé la, comme un rat, pris au piège. c’est cette pensée, depuis des semaines, tourne dans ton crâne, en boucle. celle où un autre homme la touche, où elle vit heureuse, ouais, sans toi. paradoxal, vous deux. vous ne vous êtes vu qu’une fois, un soir, dans un bar. echangés quelques messages. mais c’est elle que tu n’arrives pas à oublier. tu ne l’as jamais touché, juste imaginer, tes doigts, contre sa peau, porcelaine. pourtant, cette rage qui brûle, au fond de toi, d’un homme, qui prend ta place. quelle place ? crispé. c’est ton poing, contre la paroi, vacarme de ferraille, résonne, entre quatre autres. merde, j’essaye. j’essaye de savoir ce que je veux. tu dois m’oublier, mais moi j’y arrive pas. et putain, je sais pas pourquoi ! un silence qui plane quand tu fini par fermer ta bouche, t’en as trop dit, sûrement pas assez. tu devrais te la fermer.

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t'avais sortit ces phrases systématiquement, remarquant la moindre réaction que tahar pouvait avoir en cet instant pénible, les deux emprisonnés dans cette cage d'ascenseur. tu en avais eue marre de faire les premiers pas, de dire que tout allait bien se passer alors que c'est faux, rien ne va bien et t'as encore cet enterrement dans les pattes. ton frère, l'aîné de la famille, celui qui a foutu un bordel pareil. tu avales difficilement ta salive, posant ta main contre ton front, fermant les yeux pendant quelques instants. l'ambiance devenait presque glacial, meurtrie et toi, t'es là sans vraiment trop savoir comment il allait le prendre. le brun t'avais dit qu'il pouvait en venir aux poings, qu'il n'était pas le mec pour toi et t'espères de le faire craquer. tu sursautes, entendant sa main frapper de toutes ses forces le mur de l'ascenseur, faisant peut-être par la suite, un énorme trou, t'en sais rien. tu te redresses pendant que ces paroles s'échappaient de sa bouche, disant ce qu'il pensait, qu'il était incapable de t'oublier pour une raison qu'il ignore. t'as pas envie de lui dire que tout ce qui s'était produit ce dernier mois étaient réels, que tu avais inventé tout ça, bien que ta relation avec charming était au beau fixe et que tu étais beaucoup moins déstabilisée que la relation que t'as avec tahar. « pourquoi tu luttes. » ces mots étaient sortis systématiquement de ta bouche, sans aucun contrôle, tentant de percer le regard du beau brun se retrouvant maintenant en face de toi. tu entendais son souffle devenir de plus en plus saccadé, tentant de se calmer, tentant d'oublier ce qui venait tout juste de se passer. avoir été une toute autre personne, tu serais certainement callée dans le fond de la cage, de peur qu'il ne te touche mais tu fais quelques pas, ces mêmes pas qui vous séparaient tous les deux. tu voulais l'entendre de sa bouche, entendre que ces dernières semaines, il avait pensé à toi. avalant difficilement ta salive, tu es maintenant face à lui, relevant la tête pour mieux l'observer sous la pénombre. « regardes moi dans les yeux, dit moi que c'est ce que tu veux vraiment... que je t'oublie, que je m'enfuis et je le ferai. » qu'en simples messages textes, cela ne voulait rien dire, des mensonges pouvaient très bien s'y glisser...

@tahar al-zahar

pourquoi tu luttes. the question, l’ultime, ta sœur, te l’as déjà posé, au moins un millier de fois, si ce n’est pas plus, toi, même, cette question, tambourine dans ta tête. pourquoi tu luttes, pourquoi tu devrais te priver de la vie, t’es jeune, la vie devant toi, les amours qui n’attendent que toi, mais tu ne veux pas, tu ne veux pas sortir de ta cachette, tu refuses l’aide, tu refuses de parler, de tout ce qu’il s’est passé, des années auparavant. tu n’as jamais dit que lola est morte, à haute voix, ce n’est jamais sorti de ta bouche pas encore, tu le sais, une cassette dans ton cerveau, celle qui écrase tes émotions depuis le temps, mais jamais, ces mots ne sont sortis d’entre tes lèvres pour arriver à tes propres oreilles. c’est elle, la raison de tout ça, non, pas elle, toi. tu te sens seul coupable, l’unique fautif, l’ultime trou du cul. tout est de ta faute, t’as assimilé, peut-être que s’est bien trop ancré de ton cervelet de mec borné. elle se rapproche de toi, quelques pas, vers ton corps crispé, ton palpitant agité. regardes moi dans les yeux, dit moi que c'est ce que tu veux vraiment... que je t'oublie, que je m'enfuis et je le ferai. tout est différent maintenant, ce n’est plus un simple écran, ses yeux, embrassent les tiens, soutiennent ton regard sombre. tu captes ses sentiments, comme un aimant, elle ne veut pas que tu le dises, elle veut que tu lui balances le contraire. que tu répondes positif à ses avances qui datent d’un mois. t’es faible, tahar. tu ne le pensais pas, à ce point, elle te désarme, t’es un chevalier sans épée. ce sont tes mains contre la peau de son cou, délicate, frissons le long de tes bras, ton corps entier. d’u coup, ton corps contre le sien, pour la pousser, violence, contre la paroi, derrière elle. tes paumes qui s’aplatissent de chaque côté de son visage, t’es si près, trop près. je ne suis pas comme tu penses. je ne suis pas le sauveur romantique et gentil qui part à la rescousse des belles blondes en détresse. ton costume remonte sur le haut de tes poignets, dévoile tes tatouages, le badboy du quartier. je ne suis pas du même monde que toi, on est différent. tu relâches ton emprise sur elle, décolles de son corps, distance de sécurité, d’un pas en arrière, tu remets ta veste en place, ton costume loué, ultra lowcost. je t’impose rien. c’est pas à moi de te dire d’abandonner ou pas. si tu veux t’enfuir rejoindre ton prince avec qui t’es heureuse alors, vas-y.

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pourquoi te battais-tu de la sorte, pour un homme qui n'en avait peut-être rien à faire ? mais c'est parce que t'étais attirée envers ce genre de relation, à commencer par le premier amour, celle qui avait décidé de s'enfuir très loin, emportant ton coeur par la même occasion. te voilà prête à tout pour un homme qui en avait peut-être rien à faire de ce que tu pouvais ressentir, piétinant encore ce qui te restait d'un coeur soudé. tu prends le risque, approchant ton corps de celui de tahar, tentant de scrupter son regard, tentant de lire en son fort intérieur, savoir ce qu'il pensait réellement de la situation. t'as peur, peur qu'il ne te rejette une seconde fois, qu'il détruise encore plus ce qui te restait dans la poitrine, ce qui te gardait en vie pendant des années. tu avales difficilement ta salive, sentant ses doigts se poser contre ton cou, caressant ta peau au passage, coeur qui bat un peu plus rapidement. tu frémis, lui donnant un ultimatum, tes pupilles vascillant d'une à l'autre. sans que tu n'ais le temps de réagir, ton corps se projeta contre le mur à tes arrières, le bruit du métal qui tremblait dans la cage d'ascenceur, tu restes de marbre, sans dire un mot. la douleur était présente mais tu ne sentais rien. tu l'écoutes parler, ton coeur tremble dans ta poitrine, pourtant tu restes là, sans bouger. « et alors. » tu ne souris pas, tu restes là, cet air sérieux contre ton visage. t'as pas peur de comment il peut agir avec toi, tu risques tous les dangers, surtout en sachant que ton frère avait été retrouvé assassiné par une bande de méchants garçons. tahar se recule, faisant un espace entre vos deux corps. tu restes là, toujours collée contre le mur, baissant le regard vers le sol, ta décision avait toujours été prise, facile à dire mais pas à faire. soudain, une impulsion dans ton être, tes sens en éveil tu t'approches de lui prenant son visage en main, ne le laissant pas parler, tu plaques tes lèvres aux siennes, baiser furtif. « si j'en ai pas envie. » tu gardes tes mains en place, ton visage à proximité du sien.

@tahar al-zahar

est-ce que c’est vraiment ce que t’es ? un badboy ? l’arabe dont il faut se méfier ? changer de trottoir quand on te voit arriver ? c’est vraiment ça l’image que tu laisses entrevoir aux gens autour de toi ? tu n’en as rien à foutre. t’as grandi avec les insultes et les problèmes, t’as grandi quand une vie modeste, t’as grandi avec la valeur de l’argent en tête. t’es un peu causette des sales quartiers, ouais. tes frasques dessinées le long de ta peau, multiples reprises, plusieurs endroits, c’est cette encre noire qui ne plaît pas à tout le monde, celle qui attire, qui excite. c’est peut être juste ça que tu es pour elle, un bad boy à rajouter sur sa liste des choses à faire dans sa vie, sortir avec un mec du bronx, ‘es peut être qu’une ligne sur sa wish list. qu’est ce qu’une fille comme ça, voudrait foutre avec toi ? elle s’est rapprochée, ses mains encadrent ton visage, ses lèvres qui se déposent sur les tiennent. tu ne bouges pas, laisses couler se baiser si furtif, quasiment innocent, et pourtant, c’est tout un volcan qui rentre en éruption dans ton âme. si j'en ai pas envie. t’en as marre de lutter, pourquoi foutre, peut-être qu’elle en vaut la peine, elle. peut être pas, elle va sûrement souffrir, dans tes bras, sûrement avoir le cœur éclaté quand elle va découvrir son vrai visage et là, c’est seulement à ce moment-là que t’auras réussi à lui faire comprendre que tu n’es pas ce qu’elle pense. il n’y a que vraie nature contre qui t’as décidé d’arrêter de lutter qui peut lui amener raison. tes mains, contre sa taille, fine, fragile. alors tu prends des risques. tes lèvres qui reviennent se souder aux siennes, ta langue, sui s’entremêle à la danse, salsa. fougueux, c’est ton maître mot, c’est comme ça que sont tes baisers, il n’y a rien de modéré avec toi, tout est violent, tout est palpitant. et ce type alors ? tu vas lui briser le cœur à lui ? tu t’en branles de celui-là, t’es juste curieux de savoir tout n’était que mensonge ou pas. tes doigts, agrippés à sa taille, tu ne vas pas lâcher. ce n’est que cette misérable diode qui vous éclaire, tous les deux, dans votre boîte de fer.

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tu peux pas expliquer ce qui se passait en ce moment, dans ta tête ou même dans ton esprit. t'étais systématiquement attirée par les hommes au passé lourd, ceux qui n'en avaient rien à faire de toi et pourtant c'est ce qui te faisait rêver. c'était cette soirée, passée en sa compagnie, qui t'as ouvert les yeux, un coup de foudre, le genre que l'on oublie pas et que même si tahar te repoussait toujours, tu ne pouvais t'empêcher de te rapprocher a nouveau. t'es restée contre ce mur, le même sur lequel il t'avait poussé d'une manière peu commune, mais toi tu n'avais pas peur de ce qui pouvait arriver dans les prochaines minutes. t'es pas née dans le même quartier que lui, tu sais que ta famille n'approuverait jamais ce genre de relation mais toi, c'est ce dont tu avais envie en ce moment. tu fais les pas se séparant à lui, tes mains se collent automatiquement contre ses joues et tes lèvres se posent aux siennes. depuis le temps que tu rêvais de l'embrasser, te voilà dans cette phase, ton coeur battant la chamade dans ta poitrine. il ne bouge pas, restant soudé contre le plancher. tu cèdes, baiser furtif retiré et toi qui affirme que tu n'as pas envie de le laisser partir, de le laisser tomber. ses doigts, posés contre ta taille, tu frémis. tahar ne dit rien de plus, plaquant ses lèvres, rendant le baiser fougueux, sauvage. ton corps se plaque au sien, tes mains glissent contre son torse, tes doigts encrés contre son veston qui lui allait à ravir. « oui. » t'étais prête à tout faire pour les beaux yeux de tahar, qu'il soit au courant de tes véritables intentions et ne pas te traiter de menteuse, bien que tu n'as pas envie de lui dire que t'as décidé de lui dire que t'étais en couple avec quelqu'un alors que c'était faux. « mais, j'ai besoin de savoir. toi, qu'est-ce que je suis pour toi. » soufflais-tu, prunelles plantées dans les siennes.

@tahar al-zahar

Mais, j'ai besoin de savoir. toi, qu'est-ce que je suis pour toi. Tu es contre elle, ses yeux dans les tiens, mélanges mixer blender express. Smoothies de vos deux perles, pétillantes, paradoxe de cet environnement obscure. Belle, c’est ce qu’elle est. Son parfum te pique le nez, embaume ton âme, caresse ton cœur. Merde. Qu’est-ce que t’es censé lui dire ? Qu’elle occupe tes pensées, matins, midis, soirs et tes insomnies ? Que tu ne penses qu’a elle, sens cesse, ses courbes, contre les tiennes, le goût de ses lèvres, sucré, salé, juste un peu relevé, tu l’avais imaginé comme ça, ce goût de désir là. Celui que t’as ressenti, ce baiser, fougueux, vous deux. C’est votre doux résumé, court, efficace. Parler net. Fougue, l’orage, c’est ce que vous êtes, couple maître du tonnerre. Couple ? Vous avez tout, mais vous n’êtes rien de ça. Elle est ton centre d’univers, depuis quelques jours, semaines. Tu comprends pas, tu piges pas. Tu es importante pour moi. C’est déjà trop. Trop te dévoiler, trop avouer, tu veux la tenir écarter. De toi, ce que t’es, ce mec violent un peu trop jaloux, véritable danger. Ton souffle, contre la peau de son visage. Tu dévores, tout, chaque partie de son minois, de son décolleté. Tes yeux, ébènes, trous noirs, sans aucune discrétion. La tentation. C’est ton doigt, s’aventure, son cou, doux. Descends, la naissance de sa poitrine. Tu vas exploser. C’est difficile à croire, non ? Ouais, t’es tordu, comme gars.

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b u r n i n g and the dreams you held
so tight lost their m e a n i n g

tu veux savoir, connaître la vérité face à ce qu'il ressent en ce moment. t'as besoin d'être au courant de ce qui se passe dans sa tête, ses véritables intentions face à toi et à ce que tu ressent à son égard. t'as pas envie de le voir malheureux en ta compagnie, qu'il fasse les efforts pour passer du temps avec toi alors qu'il ne veux rien savoir de tout ça. ce qui t'emballes en ce moment, c'était de rester collée à lui, de ne plus t'en détacher, jamais. tahar il est différent des hommes dont tu as l'habitude de fréquenter, une classe beaucoup moins riche que la tienne mais tu voulais changer tes habitudes. ça pouvait paraître étrange de penser de la sorte, sauf que t'as pas envie qu'il croit que tu lui ment. tes mains collée contre son torse, tu remontes aussitôt tes doigts jusqu'à son cou, les déposant derrière sa nuque, tentant de percer ses yeux malgré le noir qui vous envahissaient tous les deux. suite à ses paroles, un petit sourire vient à se dessiner contre tes lèvres, heureuse d'apprendre que tu étais importante pour lui. « j'aime te l'entendre dire. » souffles-tu, comme si vous étiez dans un endroit, cachés de la civilisation. son doigt trace un chemin, caressant ton cou, descendant le long de ta peau avant de se positionner contre la naissance de ta poitrine, te faisant ainsi frémir sous la pression. « non, ça ne l'est pas. » tu souffles encore ces paroles, gardant tes prunelles contre les siennes. « touche moi tahar... » tu sais qu'il en a envie, qu'il meurt d'impatience et tu sais qu'ils n'allaient pas remettre le courant avant un certain moment déjà. t'approches aussitôt tes lèvres des siennes, venant à l'embrasser à nouveau, devenant une drogue pour toi, tu ne pouvais pas t'en empêcher.

@tahar al-zahar