juste pour oublier. (lucaël)

il reste là. troublé. hypnotisé. il en viendrait presque à regretter sa venue ici, lucius. parce qu'il sait que demain, tout ça. ça n'existera plus. tout ça, ça ne sera qu'un souvenir de plus au coin de son esprit, qui ne cessera de le torturer. et ça, rien que d'y penser, ça lu file le cafard. parce que lucius, il y a que dans ses bras qu'il est bien.
parce qu'il y a que dans ses bras que lucius, il arrive à comprendre ce que veut dire vivre. alors ouais, il réfléchi beaucoup le gamin. peut être même trop. car il est un éternel être borné, celui qui
des deux frères, fonce tête baissé, sans trop réfléchir. du moins, habituellement. mais ce soir, il réfléchi. par pour lui.
pour azra. seulement pour azra.
parce que sa proposition, elle reste dans un coin de la tête du blond. et malgré son refus, elle revient. elle insiste. alors il réfléchi.
puis il y a les mots d'azra. paroles rassurantes, mais partiellement inexistantes. où veux-tu partir ? il cède pas.
pas encore. mais c'est presque le cas. parce que, encore une fois. lucius, il peut pas résister à azra. il est faible. terriblement faible et l'assume totalement. il a toujours tout assumé, lucius. absolument tout.

puis s'en suit un nouveau rire. énième rire. car azra choisi mal ses mots. ou peut être pas. mais cela amuse le blond. la façon qu'il avait de s'exprimer, azra. ça amuse lucius. au moyen-âge, ils se mariaient bien entre eux, dans la même famille. alors qu'est-ce que ça change qu'on s'aime plus que le devraient des frères ? le baiser volé. la main qui se pose sur la joue d'azra. et son regard. son regard qui se plonge dans le sien. ça brille.
un peu.
c'est doux.
c'est beau.
et puis t'es pas mon frère. c'est qu'un détail sur un bout de papier. tu le sais. je le sais. on le sait. et le baiser, à nouveau volé par la tête blonde. car jamais il ne se lasse de ces lèvres.
jamais il ne perd une occasion de les embrasser. de façon chaste. puis parfois, passionnellement.
et d'autres fois, langoureusement.
pauvre fou. fou d'amour face à l'interdit, du moins, aux yeux du monde, cela était un interdit. un péché. mais lucius se fichait de ces détails. trop occuper à l'aimer. trop occupé à dévorer ses lèvres et parcourir sa peau. trop occupé à tomber à amoureux.

alors lu, il se fait piéger. petit à petit. mais c'est si beau qu'il en perd la tête. il en perd la raison. et au fond, il en oublie holly et la douleur qu'elle ressentira bientôt. horrible ami. aucune culpabilité pour la belle princesse usée pour combler un secret trop lourd à porter.
aucun remord, parce qu'au fond, il ne fait que récupérer ce qui lui a toujours appartenu. arrête. les compliments. il les aimés lu. mais plus encore lorsque ça venait de lui.
et ces compliments là, ça lui donnait juste envie de frôler, de dépasser l'interdit. alors il frôle les lèvres du brun, lucius.
il les frôle encore et encore. pour le forcer à se taire.
pour le forcer à faire autre chose que parler. le complimenter.
mais même ça, il est pas sûr que ce soit une bonne idée au final.
je t'aime qu'il chuchote contre les lippes d'azra. une fois.
puis deux.
puis trois.
puis une pluie de je t'aime.
c'est sans fin.

partir. c'est pas vraiment un oui, mais c'n'est désormais plus un non. ça l'fait sourire putain parce qu'il est déjà en train de s'imaginer loin d'chez eux, qu'avec lui. et il réfléchi. s'ils partent, c'est l'temps d'un week-end, de deux jours et demi s'ils partent le vendredi. s'ils partent après un d'ses concerts. ils peuvent pas s'permettre de partir trop loin. une heure, voir deux heures de route, ça lui semble plutôt une bonne idée.
si on part un week-end, j'dirais Philadelphie ? j'sais pas. j'suis même certain d'pouvoir essayer de t'arranger un soir dans un bar. et j'serais ton premier admirateur. il y a une sourire qui se dessine sur son visage. il s'imagine déjà, eux deux, loin, dans une chambre d'hôtel beaucoup trop cher. à s'aimer, à en crever tellement ils s'aiment à la folie bordel. juste toi, et moi. et des 'je t'aime' que je glisserais à chaque fois dans ton oreille. ça lui donne envie, ouais.
envie de partir loin, très loin.
et pas qu'pour un week-end, mais pour l'éternité bordel.

et il pouffe de rire, à son tour. doucement pour ne pas faire trop de bruit, mais il y a cette fossette qui se creuse sur son visage et ses yeux qui brillent. tu as raison. et leurs lèvres qui se collent encore, qui se rejoignent. et son coeur qui bat trop fort putain. il a dû mal à se séparer de lui, du mal à s'éloigner tant il a besoin de cette proximité. non, on est pas frère. qu'il confirme.
en souriant.

tu es l'amour de ma vie, lu.
ils sont jeunes ? un peu. mais tant pis bordel. tant pis parce qu'il le pense. il a b'soin d'lui, c'est tout. il a raison, ce n'est qu'un bout de papiers.
ce qu'il se passe entre eux, c'est plus fort que tout au monde.
et il le protège, il l'aime, il le caresse.
il souffle un bon coup une énième fois, mais cette fois-ci, c'est pour calmer ses pulsions tant il se fait violence pour ne pas commencer à le déshabiller. lui, vêtu d'son simple boxer... ça peut vite devenir gênant bordel.
t'es beau. qu'il répète, juste pour l'embêter.
et puis ses lèvres qui se frôlent aux siennes.
il peut crever comme ça, bordel. dans ses bras. heureux.

son corps frissonne, les mots se multiplient et deviennent de plus en plus en plus fort. laisse moi te toucher...

un supplice. un besoin.
pas aller jusqu'au bout,
mais finir ce qu'ils ont commencé au chalet.

lueur d'espoir dans les yeux d'azra. doux sourire sur les lèvres de lucius. étonné de voir qu'il en fallait bien peu à l'autre pour lui offrir un semblant de bonheur. alors il réfléchi, avec lui. philadelphie. avec lui. toujours avec lui. lucius cherche ce qui peut être attirant dans ce coin du monde. il cherche. il sait qu'il peut y avoir de quoi faire de belles balades. puis non. rien ne vient. alors il cesse de réfléchir, parce que la migraine, elle est là. elle le salut violemment alors que lui, grimace. va pour philadephie alors. comment le lui refuser ?
comment aller à l'encontre de ses envies, ses idées alors que son sourire ne faisait que faire faiblir le blond. vile créature qu'il se disait dans un coin de sa tête. il était beau. trop beau. tellement que ça perturbait lucius. pas sûr que tu fasses que me glisser des je t'aime. mais ça me va totalement. l'innocence s'envole. parce que lucius est faible. terriblement faible. et azra. azra lui, il fait exprès. aux yeux du blond, il fait réellement exprès de glisser ces mots là.

alors lu, il s'en amuse.
il provoque à nouveau.
parce que ça lui manque de pas le provoquer, à azra.

j'suis pas l'amour de ta vie. mais il y a peut être moyen que je le devienne un jour, si tu me passes la bague au doigt. parce que c'était ça pour lucius, l'amour d'une vie. scellé par un mariage. même si au fond, il était loin de vouloir de ça à l'heure actuelle, il ne faisait que souligner certains détails. parce qu'il est comme ça.
toujours à bifurquer sur des sujets qui n'ont pas leur place dans cette relation.
pas encore, en tout cas.
puis lucius, il grogne. pas de colère.
seulement de frustration. parce qu'azra. il pique là où il faut pas.
azra se joue du blond. et lui le blond, ça lui plait sans lui plaire. parce qu'il a envie lucius, de gouter à sa peau. d'aller au delà que de simples baisers, de simple caresses.
mais il se prive. pour plus tard.
pour que ce soit beau.
je t'aime. il pique. autant qu'azra le pique.
sans pitié. un jeu qui débute à nouveau. lucius qui happe les lèvres du brun. allant jusqu'à glisser le bout de sa langue sur le croissant de chair de l'autre.


il pique. il provoque. parce que sans ça, c'est qu'il ne va pas bien.
sans ça, leur relation, elle serait pas ce qu'elle est maintenant.
puis c'est vicieux. dangereux. mais tous les deux, ils aiment baigner dans le danger.
touche-moi. un ordre.
ordre qu'il vient guider de lui-même, saisissant la main d'azra pour la conduire dans les extrêmes. des frissons. toujours plus de frissons, parce que ça reste terriblement excitant. parce qu'il joue. parce qu'il veut pas céder, mais au fond, lucius il sait qu'il cédera ce soir, tôt ou tard.
parce que cette main. celle qu'il s'amuse à guider dangereusement. c'est celle d'azra.
pas celle d'un énième inconnu.
alors forcément, ça a un bien plus bel effet sur lui.

oui. oui ils vont y aller. bordel. son sourire devient plus grand, son visage s'illumine d'un coup. ça fait chaud au coeur bordel. il a des palpitations, les mains qui tremblent. les frissons. l'amour. lui. eux.
putain de merde.
c'est grave fort pour lui. c'qu'il se passe entre eux, il ne l'a jamais ressenti. il est le seul à ses yeux, l'unique. et il n'en veut pas d'autres comme lui. c'est comme ça qu'azra veut finir sa vie. lucius dans ses bras.
lucius qui lui souffle qu'il l'aime.
lucius, lucius,
lui.
eux.

j'savais que t'allais aimé que j'te fasse chanter. ses lèvres frôlent les siennes, puis il embrasse sa tempe. sourit contre sa peau, caresse son dos du bout des doigts en gardant ses yeux fermés. j'te glisserais pleins d'choses, ça c'est certain. il y a son sourire qui se dessine sur ses lèvres. il y a sa main qui frôle ses fesses, et puis qui retrouve sa place dans son dos. il l'aime comme il n'a jamais aimé. il lui dit, lui avoue. alors qu'ce n'est que la seconde fois qu'ils se laissent aller dans leurs bras. mais c'est plus fort que tout, plus sincère que tout.

c'n'est qu'une question de temps. oui il ose, sans aucune putain d'honte. peut-être qu'il s'emballe, mais il en a rien à foutre. c'est pas un besoin d'y croire, mais c'est un b'soin d'l'aimer à en crever. c'est lui. c'est eux bordel. il se répète dans sa tête, encore et encore, mais c'est parce qu'il n'a d'yeux que pour lui à c'moment précis.

c'est trop fort de l'entendre lui dire qu'il aime, mais c'est encore plus fort d'entendre sa demande. de sentir sa main le guider jusqu'à l'interdit. est-ce qu'il fait marche arrière ? bordel que non. azra s'empresse d'embrasser son cou.
d'le mordre,
d'le caresser,
et d'y laisser sa marque sans aucune honte putain.
et sa main frôle la barrière, ses doigts touchent sa verge alors qu'il se met à commencer des faibles vas et viens. il veut l'entendre le supplier. il veut jouer, il veut dominer bordel.

et ses lèvres embrassent ses pectoraux, son torse.
le bas de son ventre.
il lâche son membre pour faire glisser son boxer, et sans trop savoir comment faire, sans trop savoir s'il va bien s'y prendre, à la place de sa main, c'est sa langue qui joue avec l'interdit.

heureux à cette vue. heureux de voir azra heureux. le coeur légé, lucius le dévore d'un simple regard. parce que c'est beau à voir. plus beau que cette vision du visage détruit par des larmes. et rien que de repenser à tout ça, il s'en veut lucius. mais il sait qu'il saura se faire pardonner en temps voulu. parce qu'il peut pas laisser le souvenir de ce visage, si précieux, le hanter de la sorte. pas avec ces larmes. alors lucius a cédé pour revoir le bonheur sur ces lèvres. l'étincelle dans ces yeux. parce que les bonheurs des autres passera toujours avant le siens, quoi qu'il en coûte. t'es un monstre mais quel beau monstre.

il pourrait l'observer, le dévorer sans modération. parce que c'est son monstre. et dieu sait ô combien il n'est que divin. je t'aime. le blond sourit. mais il est surtout taquin. alors il continue de murmurer ces mots comme il chanterai la plus belle des chansons d'amour. reste sage ironie. parce qu'au fond, il a pas vraiment envie qu'az, il reste sage. plus maintenant.
parce que la barrière s'est envolé. parce que les lèvres sont délicieuses. son touché, plus encore. puis il y a ces frissons qui parcourent l'échine. ceux qui sont doux. ceux qui sont violents. électrisants. un coup de langue et sa lèvre vient à se faire violentée entre ses propres dents.

et lucius, à ce moment là.
lucius se maudit d'avoir cédé.

parce qu'il a envie de plus. il a envie de crier son amour. azra... c'est compliqué. de tenir. de noyer ses pauvres gémissements. et tout ça. pour si peu. car tout ça, c'est vraiment peu. c'est qu'un avant gout. c'est qu'un début. et pourtant, bizarrement, c'est déjà bien trop bon.
plus que ça ne l'était avec d'autre. alors ses joues prennent quelques couleurs et sa lèvre continue d'être maltraité. et le manque est là.
azra. trop loin et pourtant bien proche. lucius supporte mal. c'est soudain. trop brusque. il le veut contre lui. dans ses bras. veut le toucher, l'embrasser. crever, gémir contre ses lèvres.
et pas loin, il y a les parents. cette idée de les avoir non loin, ça le perturbe. et en même temps, ça l'excite d'avantage.
alors il se perd, lucius.

c'est compliqué.
il aurait pu mal interpréter la chose. il aurait pu tout arrêter, et juste le serrer dans les bras. mais non, non il comprend ce qu'il veut dire, et la chaleur dans sa chambre monte d'un cran. il l'entend s'retenir de gémir, et c'est son but. le provoquer, le rendre fou, parce qu'le fait qu'il y ai leurs parents pas loin d'eux ça lui donne encore bien plus envie.
d'lui montrer à quel point il est à lui,
il y a eu un prologue, au chalet. mais c'qu'il se passe dans cette chambre est le début d'une belle histoire. un peu difficile, p't'être un peu trop. parce qu'ils n'sont pas qu'des étrangers, parce qu'ils partagent déjà un nom de famille.
mais c'est ce danger qu'il désir le plus. à eux deux, ils seront bien plus fort que toutes les épreuves que la vie peut leurs réserver. et il s'applique azra, il s'applique avec des gestes précis, et bien qu'il soit pas énormément confiant au début, il a très vite pris ses aises.
mais il a b'soin d'ses lèvres. alors sa main reprend le travail, il embrasse à nouveau son torse, remonte jusqu'à son cou. il fait noir, mais il est certain d'pouvoir admirer cette marque rougeâtre qui trône déjà dans sur sa peau. fier, putain qu'oui. puis il frôle ses lèvres. je t'aime. comme s'il ne lui avait pas assez dit.
comme s'il avait b'soin qu'lu l'comprenne. l'ancre définitivement dans sa tête.
et ouais, ouais demain quand ils vont devoir remettre les pieds sur terre, ça va être énormément difficile, mais tant pis. parce qu'il a décidé qu'tous les soirs, quand les parents dormiront, il se lèvera doucement. et il ira rejoindre sa chambre, il viendra l'serrer dans ses bras et lui répéter à quel point il est la prunelle de ses yeux.
il accélère le mouvement, l'embrasse avec envie, avec passion.
et puis mordille sa lobe. t'es à moi, lu. et putain, ça l'excite bien trop qu'il sent qu'à tout moment, il est capable d'atteindre lui-même un orgasme à cause d'la réaction de lu sous son emprise. t'es à moi, mon amour. il tremble, comme une feuille.
il gémit presque, aussi. et c'est horrible parce qu'il crève d'envie d'lui faire l'amour. je t'aime. il répète, d'nombreuses fois à son oreille.
il l'aime,
et une promesse silencieuse ;
pour le meilleur et pour le pire.

parce qu'il ne partira pas.
ne fuira pas.

c'est une chute constante. c'est comme sombrer dans les abysses de l'inconnu. mais pourtant pas si inconnu. parce que c'est azra qui cause de tout ça. c'est azra qui trouble tout l'être de lucius. azra. toujours azra.
alors ouais, dans l'esprit de lucius c'est compliqué. dans son coeur, plus encore. mais son corps. c'est le pire. parce que malgré toutes ces attentions. malgré tous ces gestes bien tortueux, c'est délicieux. mais compliqué. parce qu'il faut gérer. gérer les coups.
gérer l'esprit. gérer l'amour.
gérer les gémissements.

et lucius il a du mal à tout gérer. les baisers d'azra. c'est un putain de brasier. alors lu, il retient comme il peut ces foutus de gémissements, parce que bizarrement, azra, il sait y faire. ou alors, lu il est simplement aveugle, parce que justement, c'est azra.
mais non. il prend son pied. il sombre. encore et encore. et les mots.
les mots ça l'aide pas à lu. azra. c'est un souffle. un supplice. il a besoin de retrouver son visage. de le forcer çà quitter le creux de son oreille parce que, diable, ça le rend fou. alors il l'embrasse, à son tour. c'est violent. c'est langoureux et enflammé. mais le souffle, l'oxygène devient capriceux. trop vite. trop tôt.
fais-moi l'amour. parce qu'il tient plus. parce qu'il le veut, lui. parce qu'il est faible. et amoureux.
et surtout, parce que azra, il a sû le dompter. il a su faire de lucius un être faible. bien plus faible qu'il ne l'est déjà.

alors c'est presque dans un souffle brûlant, qu'il supplie azra, lucius. de faire en sorte qu'il lui appartienne. qu'il l'aime. qu'il le possède entièrement. aussi dangereux que cela puisse être.
aussi fou que cela puisse être.
parce que même si azra est un novice.
même si il semble perdu.
lucius a pas peur.
pas avec lui.
alors le blond, il passe ses bras autour d'azra. pour pas qu'il s'échappe. pour pas qu'il fuit. je veux que tu sois en moi, az. il le supplie, encore. entre deux baisers. entre deux caresses.
au milieu d'un mouvement de bassin lascif qui n'a pour but que de provoquer le sien.

paralysie soudaine.
surpris.
son coeur s'arrête.
et azra le regarde, pendant quelques secondes qui lui donnent l'impression qu'ça dure d'puis des heures. et wow, bordel. bordel c'est bien trop fort parce qu'il avait pas l'intention d'vouloir lui faire l'amour ce soir, pas après ce petit refus qu'il a eu juste avant. il a juste eu besoin de le toucher. il a juste eu besoin de le sentir proche de lui, et de lui prouver à quel point il est dingue de lui.
il veut lui demander s'il est certain, il veut lui d'mander s'il se le sent vraiment et qu'il s'force à rien, mais le baiser qu'il lui offre répond à ses nombreuses questions. et il s'fait violence pour le faire durer, parce qu'son asthme lui revient en pleine gueule, et qu'il faut dire qu'depuis trop longtemps il n'a pas pris le temps de prendre une grosse bouffée d'air.
mais tant pis.

il sait qu'il n'y a pas d'crises qui va pointer. qu'c'est juste ses poumons qui veulent être un peu égoïste. et il a peur, il est encore moins confiant qu'avant. ce n'est pas qu'une simple branlette, ce n'est pas qu'une simple fellation, c'est eux deux. et il a peur, peur de mal faire, peur qu'il en souffre. peur qu'il regrette, peur qu'il fasse marche arrière. mais sa façon de le regarder, d'être, ça lui provoque trop d'choses qu'il s'rend compte qu'ils s'apprêtent à faire la plus belle chose au monde.

il retire son propre boxer, se retrouvant nu face à lui. il n'en est pas timide, il est même fier putain. tourne toi un peu. qu'il dit en frôlant ses lèvres. il s'nique un peu la nuque, parce qu'il est hors de question qu'il lâche ses lèvres en lui faisant l'amour. il veut que ce soit beau, que ce soit doux. il veut qu'ça pue l'amour dans cette chambre. et son corps tremble encore plus, réalisant c'qu'ils s'apprêtent à faire. tu me dis stop, et j'arrête. si tu l'sens pas hein. il veut le prévenir, encore. parce qu'il préfère être vigilant.

est-ce qu'il pense au préservatif ? absolument pas.

il attrape sa main pour lier ses doigts aux siens. il ne quitte pas non plus ses lèvres, et vraiment doucement, ils commencent à n'former plus qu'un.
il met du temps, azra. parce qu'il veut pas précipiter les choses à cause de l'envie, qu'il tient vraiment à bien faire les choses pour leur première fois.
je continue ? qu'il demande.
parce qu'il est presque entièrement en lui, mais qu'il n'est pas trop tard pour faire marche arrière.

et ses doigts serrent sa main,
et ses lèvres tentent d'essayer d'le rassurer. au maximum.

il sait pas au fond, si c'est réellement une bonne idée. mais il s'en fiche. il fonce. tête baisser. parce que c'est azra. et parce que dans ses bras, bizarrement, il s'y sent en sécurité. alors oui, lucius, il pourrait être semblable à un minable. à un putain de mec en chaleur, mais non. il a juste besoin de consommer ce surplus d'amour. juste besoin de ne faire qu'un avec la seule personne capable de lui retourner le cerveau en si peu de temps.
seulement besoin de l'aimer. de lui offrir son corps, son âme. de s'offrir lui tout entier, pour lui montrer à az, que c'est pas qu'une foutue passade. que c'est pire qu'une addiction. que c'est pas un caprice alimenté par cet aspect de dangerosité. alors lucius, il a cédé. il s'offre entièrement, même si l'autre est novice. il s'en fou. totalement. parce qu'il sait qu'il aimera ce qu'il va se passer entre eux. il sait que ça sera spécial. beau. même si ça n'en a pas l'air.  

lucius s'exécute. docile au possible. comportement bien rare, lui qui pourtant, habituellement, a toujours quelque chose à dire. quelque chose à faire pour contredire az. il n'en fait rien. n'en dit rien. parce qu'il a peur de le brusquer, le perturber. alors il se contente de s'exécuter. lier ses doigts à ceux de son amant. embrasser ces lèvres qu'il chérie tant avant de sourire aux propos de l'autre. ça va aller. tout va bien aller. pas pour lui. lui, il se fichait bien que ça aille ou pas, car il était certain qu'azra saurait se débrouiller. mais les mots sont là. pour rassurer. pour glisser un amour et une confiance.
alors lucius, il se contente d'en rire, de cette attitude qu'a azra. parce que c'est beau. c'est adorable, comme jamais il ne l'avait été. mais le rire se brise alors qu'il est remplacé par un soupir. et à nouveau, sa lèvre subit des dégats. à nouveau il retient ce gémissement alors que son corps reçoit l'autre.

et c'est bon. trop pour ce début. et pourtant, rien n'a débuté. seulement un semblant de partage qui n'est pas encore à son apogée. alors lucius, il porte son attention sur les lèvres du brun. encore. parce qu'elles aussi. elles attisent une certaine gourmandise chez le blond. je t'aime. c'est pas pour piquer. seulement dit, susurrer pour lui montrer, qu'encore une fois, il est prêt. pour lui. pour eux. c'est pas dit, seulement pour recevoir quelques coups de butoirs, loin de là. c'est surtout dit, parce que lucius il a besoin à ce moment précis, de faire comprendre à azra, que quoi qu'il arrive, il restera avec lui. que ce soit maintenant. comme dans cinq ans. tu m'as l'air bien informé sur tout ça à en croire ta façon de faire. là, c'est fait pour piquer. pour le faire sourire. apaiser cette tension, qui n'en est pas réellement une. mais lucius, il tente tout pour le maitre à l'aise.
et encore une fois, lui faire comprendre que quoi qu'il fasse, azra, il sera toujours important pour lui. azra, ça sera toujours son azra.
aime-moi.
le sourire qui s'évanouit.
le sérieux qui s'impose.
et l'ordre qui revient.
montre-moi combien tu m'aimes, azra.

azra s'retient de pas gémir. pourtant, ça lui brûle les lèvres. il doit s'mordre la lèvre très fort pour ne pas laisser un simple soupir briser la barrière de ses lèvres. il se contente de l'embrasser avec un peu plus d'ardeur, d'envie. il se contente de mordre ses lèvres à lui, sans trop abîmer non plus cette fine
couche de peau.
un seul moment d'égarement et ils sont cramés. parce que la chambre des parents n'est pas très loin de la sienne, que dans la nuit, un simple bruit est multiplié par dix niveau sonore.

et c'est lu qui le rassure. lu qui lui souffle que tout va bien. alors qu'azra a peur d'faire mal les choses, à peur de lui faire mal à lui bordel. il mérite qu'la douceur, qu'l'amour. alors il lui répond pas, mais il l'embrasse, avec toujours la même passion, avec le même amour. et il a l'impression qu'les baisers deviennent d'plus en plus forts. il oublie tout le reste pour se consacrer qu'à lui. il sert sa main, sert ses doigts, embrasse sa nuque et caresse son dos. c'est sa manière à lui de le détendre, d'essayer d'apaiser une douleur qui va bientôt disparaître. les 'je t'aime' couvrent la pièce. la chaleur monte d'un cran.
et eux, eux qui s'aiment à en crever qu'ça en est bien trop beau.

j'ai eu l'temps d'apprendre à t'faire l'amour dans mes rêves. il n'cesse de sourire. il n'cesse de murmurer. il a b'soin qu'ils restent enfermer dans leur bulle parce qu'il a b'soin d'continuer à respirer. je t'aime. qu'il répond du tac-o-tac.
je t'aime à en crever bordel.

un dernier coup de bassin, et ils n'forment plus qu'un. automatiquement, azra ferme les yeux et lâche un long soupir qu'il n'arrive pas à retenir parce que, bordel, ça lui fait un immense bien. il a entendu ce moment avec tant d'impatience. puis, un autre coup de bassin, doucement. il sert le corps d'lu contre lui pour n'pas qu'il s'échappe.
un troisième coup, il cherche ses lèvres pour n'plus jamais qu'elles soient loin d'lui.

et d'autres coups de bassins qui suffisent pour le rendre dingue, son coeur tremble comme une feuille, il en vient à lui murmurer qu'il l'aime sans se retenir.
il en vient à se donner complètement à lui.

et ça dure assez longtemps pour qu'ça suffise à l'chambouler.
pour qu'ça suffise à c'qu'il s'dise qu'désormais, il va se battre pour lui.
il l'aime.
c'est comme ça, c'est un fait. et au faible gémissement qu'il ne peut pas retenir, au tremblement de son corps qui d'vient complètement incontrôlable, azra touche les étoiles.
tout en l'serrant fort, trop fort, contre lui.

ça possède une forme poétique. malgré la scène. la situation. c'est poétique. doux. plein de tendresse. et pourtant, il y a une certaine vigueur. une fougue, qui alimente ce désir constant. ce plaisir trouvé entre deux bras. les siens. alors lucius est heureux. heureux de l'aimer lui plus que n'importe qui d'autre. heureux de s'offrir à lui, malgré le manque évident de pratique, de savoir faire. mais lucius, il lui en veut pas à azra. loin de là. ce manque de savoir, il l'aime aussi. parce que c'est tendre. parce que c'est azra. et parce que malgré tout, ça lui fait du bien.
puis au final, lucius, il sourit à la confidence. il sourit à cet aveux, parce que ça l'étonne pas. c'est presque trop délicat pour que ça vienne réellement de lui. alors il sourit. comme un idiot. un idiot amoureux. c'est nouveau. c'est beau. je t'aime. nouveau jeu. une bataille incessante de mots doux.
et c'est celui à qui aura le dernier mot.
mais azra, il gagne haut la main.
seulement pour cette fois.

vient alors ce coup de bassin. celui qui fait comprendre au blond, qu'enfin, tous deux, ils ne forment qu'un. et le gémissement, il s'échappe. c'est soudain. c'est dangereux. alors il se fait violence. malgré ce plaisir. malgré cette chaleur. ces frissons. il plonge dans le silence pour se couvrir. couvrir azra. couvrir leur histoire de parents trop intrusifs.
puis la danse débute et s'enflamme. c'est fougueux. instable, mais fougueux. lucius, il a du mal à se retenir face à ce torrent d'émotions. de sensations. il a du mal à ravaler ses gémissements. alors il les noies contre les lèvres d'azra. il cache sa frustration en glissant sa main dans a chevelure du brun.
il tire sur quelques mèches parce qu'il peut pas faire autrement. parce que c'est ça ou sa voix pourrait inciter celle de son amant.
puis la main s'envole. quitte l'ébène pour retrouver sa semblable.
et lucius, il s'envole.
les pieds ne sont plus sur terre.
l'esprit non plus.

ça dure. ça dure. et pourtant, aux yeux du blond,
ça lui semble court. relativité.
il a le souffle court, lu. tellement court, qu'il en crèverai.
sa lèvre est meurtrie alors il attaque celle d'azra. parce que elles aussi, elles lui appartiennent tout autant que lui. et que elles aussi, elles sont là pour voiler les gémissements et les râles du blond.
et si son corps lâche. si son corps est faible.
tant pis. parce que ça en valait la peine.
parce que ce moment avec lui, c'est l'un des plus beau de sa foutue vie.
et ça, personne pourra le lui enlever.  

ils font l'amour. et encore, le mot est faible. parce qu'c'qu'il se passe entre eux, au moment où ils sont en train d'retenir les gémissements, c'est bien trop fort que de l'amour. il l'aime bien trop fort qu'un simple amour. il l'aime plus qu'tout au monde, et il a toujours ressenti ça pour le blond. sauf qu'aujourd'hui, il ne se cache absolument plus. aujourd'hui, il lui prouve, il le lui montre, il marque sa peau d'traces rougeâtres qui risquent d'être difficile à cacher le lendemain, mais putain il en a rien à foutre azra. parce que, d'une manière ou d'une autre, il montre à tout le monde qu'il appartient à quelqu'un.
qu'il lui appartient.
et personne n'a l'droit d'le toucher, d'lui faire du mal,
parce qu'azra s'ra jamais bien loin pour tuer cette personne.

il tremble d'plus en plus, et l'orgasme. l'orgasme bien trop fort que son coeur tambourine fort, cogne vite. que son corps tremble comme une feuille et que ça pue la transpiration dans sa chambre. et pourtant, il est incapable de se défaire de lui, incapable de quitter ses bras n'serais-ce que pour ouvrir la fenêtre pour laisser l'odeur et l'air frais aérer la pièce. il respire fort, il a b'soin de respirer, il l'sent qu'ça commence à lui faire mal dans le torse. mais il y fait pas attention, parce qu'il peut pas putain.
je t'aime putain. puis il embrasse sa joue, caresse son torse puis ses côtes. et sa main remonte le long de ses cheveux, pour finalement les attraper et doucement les tirer en arrière. assez pour que ses lèvres embrassent encore son cou. toujours son cou.

et puis doucement, vraiment doucement, il s'retire d'lui.
sans s'éloigner d'avantage, au contraire. il l'attire fort contre lui, ses bras entourent sa taille. il a soudainement plus froid, et il ajuste la couverture jusqu'à sa taille.
c'pas pour autant qu'ses tremblements s'arrêtent,
c'pas pour autant que son coeur reprend un rythme normal.

ils viennent d'faire la plus belle chose au monde, et c'est tout c'qu'il compte.
j'te laisserais jamais partir. prêt à tout, prêt à affronter le monde pour lui. il ferme les yeux, s'cale contre lui. j'pourrais crever pour toi.

il s'rend pas compte qu'il est déjà en train de s'endormir, il s'rend pas compte d'avoir sorti ses mots non plus.

et pourtant, c'est la vérité.

il aime sentir sa peau recevoir bien tortures. recevoir douceur, tendresse et attaque divine par azra. parce qu'au fond, malgré toute la fierté du monde. malgré toute sa volonté à l'extirper de son esprit, c'était lui qu'il voulait. lui depuis le début. lui entre les mains des autres. ça a toujours été lui. puis ce soir, il a offert son être. il lui offert une autorisation divine, elle aussi. faire l'amour avec lui, c'était comme goûter au paradis. mettre en pied en enfer malgré les conseils précieux d'un livre sacré. pas chrétien le blond. aucune croyance. mais leur mère, aussi conciliante soit-elle au sujet de l'homosexualité du blond, lui avait chanté ô combien certains péchés ne pouvaient être pardonnés. et azra, lui c'était un péché. un de la liste qu'elle avait citée, cette bonne femme.

au fond, il se fichait de tout ça, lucius. ça ne restait que des détails. des détails qu'il venait voiler d'un voiler épais pour ne plus s'en soucier. et ainsi, au milieu de ce chaos, il ressent les effets d'un paradis encore inconnu jusqu'à ce jour. orgasme spontané.
lui même est surpris. surpris par cette puissance. cette sensation inconnue et pourtant, pas tant que ça. maintes fois il y avait goûté, mais toutes ces fois là, elles étaient fades. sans saveurs. sans amours. l'orgasme. celui qu'il camoufle derrière un baiser. derrière des lèvres bien souvent fantasmées en secret. puis le vide subvient. c'est lent. ça ce veut délicat. mais pourtant, c'est brutal. et même si il retrouve son visage. ses mots. ses bras. ses caresses.

il y a un vide.
inexplicable.
mais ça passera.

puis le calme s'installe. le brasier s'éteind. se noie peu à peu dans la pénombre alors que lucius se retrouve à nouveau face à azra. sourire d'amour. le blond vient à glisser ses doigts sur les lèvres de l'autre. il le fixe. encore et encore. parce qu'il s'en lasse pas.
il peut pas s'en lasser.
puis le baiser. amoureux. tendre. s'en suit une faible attaque sur le bout du nez et à nouveau. un sourire. je t'aime. qu'il lui murmure. il pourrait lui chanter ces mots. les lui écrire.
les lui montrer. ça non plus, lucius il s'en lasse pas. rends-moi plus fou que je ne le suis déjà az. et je partirai pas. fou d'amour. fou à en perdre la raison. parce qu'azra. azra ce soir, il a été parfait.
trop parfait pour que le blondinet ne puisse l'abandonner.
assez parfait, pour au final, être pardonné et compris.

alors, il pourrait lucius, l'embêter. continuer à parler pour le restant de cette nuit. mais non.
il se tait. il garde le silence parce qu'il voit azra sombrer et que cette vu là, elle est bien trop sublime pour la briser.
alors il plonge sa main dans ses cheveux et les doigts s'animent.
et lucius, il laisse son âme se faire dévorer par cette beauté endormi.
il sourit.
idiot.
et lutte face à un sommeil naissant,
pour profiter de cette vision délicate.