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 restless heart syndrome.

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Rafael Eason
✻ REALLY DON'T CARE
Rafael Eason
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MessageSujet: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyVen 5 Oct - 14:01

@cece corsini + rafael eason
@plaza penthouse - a month after the scandal.
It's a shame that it had to be this way
It's not enough to say I'm sorry
not enough to say I'm sorry


« You're gonna get through this. » Facile à dire lorsqu'on est pas celui qui élimine toute trace de substances illicites dans son corps. Plus de trente jours après le gala de charité qui avait vu sa vie partir en vrille, Rafael venait tout juste de célébrer son premier mois de sobriété. Il avait eu envie de se faire un gin et tonic pour l'occasion - n'importe quelle occasion réellement, mais il avait tenu bon. Pour lui surtout, pour Olivia, pour Luca. Un peu pour Cece, aussi - même si le silence avait été radio depuis l'hôpital. Il comprend, Rafe, il a merdé en beauté comme jamais auparavant. Ce soir là, il était retourné à l'appartement de Camila, où il avait tourné comme un lion en cage. « We are done. » Les mots de son épouse avaient gardé leur marque, et si à tous les jours, il avait envie de retourner dans cette état d'oblivion, oublier la douleur qui ne semblait pas vouloir le quitter, il résistait; parce que maintenant sobre, il avait ressenti les effets de leurs engueulade; sans anesthésie, le regret lui était revenu en plein visage et à chaque soir, lorsqu'il fermait les yeux, il ne voyait que ça; Cece. En larme. À cause de lui. She was right. Il blessait tout le monde autour de lui et pourtant accepter la dure vérité, accepter qu'il avait eu besoin d'aide n'était pas venue facilement, loin de là. Pendant un long mois, Rafael s'était mis aux abonnés absents; ne visitant ses enfants qu'une fois par semaine et jamais en présence de leur mère. Encore une fois, Rafael comprenait; il ne voudrait pas s'adresser la parole s'il était elle. Alors il avait eu à faire avec mama Corsini, puis Carla; à croire qu'il s'agissait d'une conspiration, être certain qu'il ne resterait pas bien longtemps. Ne se rendrait pas trop confortable. L'héritier avait pesé toutes ses options, le pour et le contre et il avait finalement opté pour une réhabilitation à l'extérieur d'un centre, conscient que les tentations étaient partout et que ce n'était pas en les enlevant complètement qu'il survivrait à New York et à sa luxure. Si la première semaine n'avait été que sueur et tremblements, accompagnés de vomissements virulents - la façon à son système de lui montrer que non, c'était pas trop tôt. La deuxième semaine s'était transformée en torture psychologique. Moins axée sur ses symptômes, ses pensées s'orientant désormais vers toutes ces personnes qu'il avait blessé. À la fin de la deuxième semaine, Rafael était prêt à vider une bouteille de whisky dans son intégral. This is too much. I can't. But he did. Jour après jour et pour la première fois depuis, ehhh - ses quinze ans. Il avait traversé un mois sans consommer quoi que ce soit. Il avait déjà essayé par avant, par lui-même. Sauf que les cheat days étaient devenus trop fréquents, et sans jamais avoir désintoxiquer son corps. Il restait prudent, Rafe. Parce qu'il se connait, parce qu'il connait ses meilleurs amis, parce qu'il n'a rien manqué de ce que le Cosmos avait parlé ou même du petit voyage à Sao Paulo, où ceux, qu'il considérait tous comme sa famille à part égale étaient partis. Il avait parlé au téléphone avec Cami, puis quelques fois avec Mace. Aucune nouvelle de la seule personne de qui il en voulait réellement. En même temps, c'était à lui de faire les premiers pas, il savait. Alors Rafael s'était décidé d'aller voir ses enfants une journée plus tôt - alors qu'il savait que Cece n'aurait d'autre choix que de lui parler. Et il n'arrivait pas les mains vides. Enfin, si, presque, mais il souhaitait lui montrer que ce monstre, cette autre partie de lui qui lui plaisait tant à l'époque diminuait en importance jour par jour. Loin de la presse - qui avait tout de même pu l'associer à de nouvelles rumeurs d'infidélités, loin des tentations. Fébrile, Rafael qui se logeait dans la résidence secondaire qu'ils avaient dans les Hamptons, franchit les portes du Plaza Hotel. Il y a des murmures, le garde de sécurité lui fait un signe de tête. Oh well. Machinalement, il sait quel étage il doit presser dans l'ascenseur et en un rien de temps, l'homme se retrouve devant la porte de son appartement. Il arrive pour la débarrer, mais se ravis à la dernière seconde. He wasn't home anymore. Il joue nerveusement avec son alliance qui orne toujours son annuaire et inspire profondément avant de cogner. There was no turning back now. Et puis elle s'ouvre enfin et c'est con, mais Rafe, alors qu'il pose enfin ses yeux sur Cece, il a l'impression de respirer à nouveau par les deux poumons. « Hi, how- how are you ? » Il est chancelant dans ses paroles, il ignore quoi lui dire, alors qu'elle est là, devant lui. Parce que la dernière fois, c'était fuck you princess. Il chasse leur dernière rencontre de son esprit, et alors qu'il est encore dans le cadre de la porte, Rafael fouille dans ses poches et montre une petite pièce à Cece, fier, mais il ne le montre pas, plutôt prudent. « I got the one month sober chip. It's not a lot, I know, but.. » Et il la lui tend, afin qu'elle puisse constater par elle-même. Il le sait que sa parole ne vaut plus grand chose, désormais. Il a foiré trop souvent, il a menti trop souvent. « I came to see the kids. » Et il peut les entendre au loin, les deux bambins qui s'amusent. Son regard s'égard dans le penthouse qu'ils ont longtemps partagé, cherchant un contact visuel, puis ses iris retournent sur Cece, laissant toute décision à cette dernière.
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Cece Corsini
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Cece Corsini
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyVen 5 Oct - 19:54

La douleur. Ces dernières semaines ont été marquées par la douleur, celle de bien trop de choses pour que toutes puissent être listées. Le soir du gala qui a marqué beaucoup plus de personnes qu’elle ne l’aurait souhaité, elle avait fait bonne figure. Malgré les entrée et sortie particulièrement remarquable de Rafael dans la salle, malgré que tout le monde ait pu voir le désarroi dans leurs yeux, malgré qu’elle aurait préféré être partout ailleurs qu’au milieu d’eux tous. Elle était restée, s’était forcée à avaler une part de gâteau et à prendre quelques photos. Au fond, elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait que de quelques heures avant que les personnes ayant eu l’honneur d’assister à l’incident ne se donnent à coeur joie de le conter, que les rumeurs ne s’amplifient. Elle sait comment ça fonctionne, et si elle maîtrisait d’habitude son image de manière quasiment impeccable, cette fois-là, elle se savait déjà vaincue. Pire encore, sur le coup, elle n’en avait plus rien à faire. En effet, sa carrière aurait très bien pu prendre un coup phénoménal, la soirée aurait pu signer le début de la fin pour la mère de famille - c’était le cadet de ses soucis. Elles étaient sorties par l’une des portes habituellement réservées au personnel; elle n’avait pas la force de faire face à une multitude de flashs, de micros et de fans névrosés prêts à tout pour avoir le scoop qui les ferait gagner quelques centaines de followers. Dans le van qui les raccompagnait, elle se souvient avoir remercié la personne qui a eu la merveilleuse idée d’inventer les vitre teintées, parce qu’aussitôt engouffrée dans le véhicule, elle avait fait tomber le masque, se repassant les images de la soirée, en boucle, in disbelief. De retour au Plaza, elle s’était sentie étouffée par sa robe et avait pressé Camila de la lui retirer, prise d’une soudaine difficulté respiratoire très vite suivie d’une mini crise de panique. Elle avait tout juste eu le temps d’enfiler sa robe de chambre qu’elle s’était écroulée dans les bras de sa soeur et de verser le peu de larmes qu’il lui restait. Enfin, elle s’était endormie, fatiguée par tout, tout, tout. Les jours d’après n’avaient été qu’évasions - géographique et mentale. Si elle avait pleinement conscience qu’il lui serait impossible de faire comme si de rien n’était pour toujours, il lui fallait ces quelques temps de rien afin de retrouver un semblant de semblant d’équilibre mental. Alors elle avait suivi Cami au Brésil, embarquant les enfants et Marisol sans y réfléchir à deux fois. Les bagages avaient été faits en moins de deux, un jet privé affrété pour ne pas avoir à traverser un quelconque aéroport et affronter la foule. Elle n’a que très peu parlé de Rafael, pas par désintérêt, loin de là. Si elle a pensé à lui chaque jour, évoquer son sujet ne semble tout simplement pas lui faire de bien, alors elle s’est contentée des nouvelles que lui a donné sa soeur - le coeur lourd. Une infusion à la main, elle fait tourner une petite cuillère dans l’autre et ses yeux se perdent sur les grattes-ciels de Manhattan à travers la baie vitrée. Olivia et Luca s’occupent, alternent entre jeux sur tablette et jeux de rôles impliquant des figurines en tout genre. La gouvernante lui propose d’ajouter un morceau de sucre à sa boisson, elle refuse d’un geste sec, amorcé par  un « no thanks ». Et quand elle s’apprête à en avaler un nouvelle gorgée, elle entend toquer à la porte. Elle n’attend personne, Cece, elle est d’ailleurs toujours notifiée quand quelqu’un souhaite accéder à l’étage - à moins que la personne n’y habite. Techniquement. Elle comprend bien vite, et la chaleur l’envahit. Rafael. Elle fait signe à Marisol d’aller la laisser ouvrir, ce qui lui évitera à elle un certain embarras - celui de se retrouver nez-à-nez avec son employeur qu’elle n’a plus vu du jour au lendemain. Elle a les cheveux lâchés et encore légèrement humides de sa récente douche, absolument aucune trace de maquillage pour couvrir ses pores et ses traits trahissent son exhaustion. Tant pis, elle prend une inspiration anormalement longue et déverrouille la porte. Elle n’est pas surprise, elle se doutait qu’il se tiendrait derrière la porte et pourtant, elle ne peut s’empêcher d’expirer - trop longuement, aussi. It seemed easier in her head. « Hi. » Elle ne répond pas à sa question, parce qu’elle ne sait pas quoi lui dire. Urgh. Pour la première fois depuis longtemps, Cece vit un peu au jour le jour et ne cherche pas à prévoir la suite et fin des événements. Le coeur a encore mal et la raison est toujours un peu embrumée, alors elle fait avec les moyens du bord et tente de faire au mieux pour leurs enfants. Si la dépression la guette depuis, il est hors de question que ses enfants en pâtissent d’une quelconque façon. Elle fait l’effort, Cece, celui de ne pas perturber leur quotidien plus qu’il ne l’est déjà, sans papa. Elle sourit faiblement. Du moins, ses traits s’étirent comme pour en esquisser un. Elle hoche la tête, observe les deux faces du jeton. « This is great, Rafe. » Elle le pense, vraiment, même si elle ne montre pas autant d’enthousiasme qu’elle le devrait. « Daddyyyy! » Ils laissent tomber leurs figurines, Olivia manque de faire tomber sa petite table en accourant vers son père. « When are you coming home? » Elle n’attend pas vraiment de réponse la petite, elle a déjà tourné les talons, à la recherche d’un précieux cadeau, cadeau conservé depuis plusieurs jours déjà. Cece détourne le regard, et Luca tire Rafael par la main pour l’entraîner dans la pièce principale et elle, les y suit, les bras croisés. Et Olivia revient, chantonnante, en étant la petite boule de bonheur qu’elle est habituellement. « Daddy look, I drew you this. » Et elle lui tend une feuille où écriture approximative et gribouillis se confondent, Cece sourit, franchement cette fois-ci. Prise d’un vertige, elle s’agrippe discrètement au meuble le plus proche. Un symptôme de la grossesse. Oh, right. Elle oublie de temps à autres qu’elle est enceinte, de six semaines - c’est ce qu’avait confirmé son gynécologue. Il avait d’ailleurs été surpris qu’elle se soit rendue seule à la visite - d’après ses dires, en tout cas. D’après ses sources et internet, il semblerait que la planète entière soit au courant de l’état dans lequel se trouve leur relation. « I hm, I thought you were supposed to come and see them tomorrow. » Et de cette manière, ils ne se seraient pas croisés - elle aurait continué à plus ou moins le fuir, à esquiver tout contact avec celui qu’elle aime pourtant toujours tant.
@rafael eason


Dernière édition par Cece Corsini le Sam 8 Déc - 22:31, édité 1 fois
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Rafael Eason
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptySam 6 Oct - 1:46

Rafael n'était pas là pour se vanter, pour la charmer de nouveau ou même essayer de défendre ses actions. Il avait trop d'estime pour Cece, trop de conscience pour s'aventurer sur le terrain. Sauf qu'il avait eu ce besoin vital de la voir, comme si tout son corps vivait un second sevrage. Il voulait que dans un sens elle comprenne qu'enfin, il prenait action, qu'enfin, il était sérieux dans ses démarches. Il avait un problème. L'avouer restait toujours difficile, il l'avait enfin dit à voix haute, lors de son premier meeting, mais encore jamais devant l'un de ses proches. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'accueille à bras ouvert, mais la distance psychique entre eux, alors qu'ils étaient si proches physiquement. Il n'a pas le temps de s'épancher sur le sujet que deux ouragans prennent possession de l'ambiance. « Munchkins !! » Alors qu'il se laisse entraîner dans la pièce principale, un sourire se trace contre ses lippes, enviant cette sorte d'insouciance que Olivia et Luca avaient toujours. Tout ça c'était grâce à leur mère, et avant que son esprit ne retourne vers des pensées plus noires, empreintes de culpabilité, Rafael prend sa fille d'un bras et saisit son garçon de l'autre, les soulevant aisément de terre wayyy up there with him. « Now, where are my hugs - come on, tight, stronger, ah. » Alors qu'ils maintiennent leur emprise sur lui, le trentenaire fait semblant de ne plus pouvoir respirer, sous les petits ricanements des bambins. Il continue à les serrer fort, presque un brin trop, avant de les déposer et d'admirer le travail d'Olivia. Les gribouillis le font sourire, et il a juste le temps d'apercevoir le même sur les lèvres de Cece, avant qu'il ne disparaisse. « Oh it's so pretty but - baby, where's my head ? and what happened to your brother, there. » Elle n'était certes pas Picasso - il afficherait tout de même le dessin un peu partout, à qui veule le voir. Proud papa. La gamine pouffe de rire avant de regarder Cece, puis retourner vers Rafe, comme si c'était la chose la plus évidente qui soit, toute innocente. « You're too tall, daddy, your head's in the clouds !! annnnd I dressed him up, cause he's such a girl. » Une petite pique lancée à son frère, qui ne reste certes pas impunies, au vu de l'outrance affichée sur le minois de Luca. « Am not. » « Are too. » Et alors que les querelles d'enfants reprennent de bon coeur, Rafael n'a pas le courage de médier un problème supplémentaire, alors il commence à chatouiller le cadet qui en perd la tête un peu, riant sans cesse. C'est alors qu'il subit les attaques des petites mains d'Olivia qu'il se saisit d'elle également afin de lui faire subir le même sort - jusqu'à ce qu'ils demandent grâce. L'héritier soupire, comme à bout de souffle de les avoir torturé un peu. Ils sont sur le canapé et Rafael serre un peu plus ses enfants contre lui. « I love it, Liv. but you know, Luca here, is a big boy. » Il tapote, l'épaule de son petit homme qui file, intrépide, en même temps que sa soeur qui râle un peu, le sourire gagnant tôt ou tard à nouveau son sourire. Le brun relève donc la tête vers son épouse, détournant les yeux alors qu'il sent la chaleur au niveau de ses joue, en feu. « I was, but - » I wanted to see you. Rafe ne termine pas sa phrase, parce que rien de tout ce qui se passe désormais ne se passe que par sa propre envie; il a toujours été égoïste, mais jamais il n'avait pensé l'être un jour envers Cece. Alors ce n'est plus de ce qu'il a besoin désormais, c'est plus ce dont elle avait besoin elle. Sauf que c'était plus fort que lui, alors il admet une demi-vérité, ne continue pas sa phrase plus loin, parce qu'il sait de toute façon, qu'elle est au courant. Rafael est toutefois conscient qu'il n'a - malheureusement - aucun poids dans la décision. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était de régler ses propres conneries, get better et espérer qu'un jour elle ne verrait plus cette version horrible de lui, une version qui lui donnait envie de vomir. Il se redresse un peu, contre le canapé. « I just miss them too much. » And you. mais cela va sans dire. Rafael, il aimerait lui parler, make amends. Sauf que ce n'est ni le temps, ni l'endroit - avec leurs enfants dans le périmètre, pour un coeur à coeur. « Daddy, daddyyyyy, we got new toys, come and play ! » C'est Luca, qui ne peut à peine contenir son excitation qui change le focus de Rafe, de Cece aux enfants, alors que le gamin tire sa main de manière intransigeante. Il a de nouvelles figurines spiderman et alors que les deux enfants lui flanquent des personnages dans les mains, Rafe se laisse emporter dans leurs histoires abracadabrantes en oubliant presque ses soucis, retournant un peu dans son enfance. Il n'avait jamais joué comme cela avec son propre père, raison principale pour laquelle il n'avait jamais voulu être lui. Alors qu'il y a une guerre sans merci qui se joue entre Flash McQueen et Ariel, que Barbie a besoin de soins, urgents. Rafael réalise que le temps passe vite, que déjà, le soleil commence à tomber sur les buildings de Manhattan. « Okay, a few more minutes - you got school tomorrow. » Parce qu'ils doivent bientôt se préparer à aller au lit. Il y a la main d'Olivia qui s'agrippe à sa manche, un regard insistant - l'air de dire; you're not leaving now, are you ? Elle se relève et devant le regard interrogateur de Cece et Rafael, l'enfant revient avec un livre dans les mains, un livre avec lequel elle frappe presque Rafael, autoritaire. « Read it. » Il y a une mini panique dans ses yeux et c'est l'inquiétude qui voile ceux du brun. Il savait que son départ avait affecté leurs enfants plus que de raison, et il savait qu'il n'était plus du tout le père de l'année et que les couchés n'étaient plus assurés par lui depuis longtemps déjà. Sauf que l'anxiété qu'il pouvait lire dans les prunelles de sa fille l'ébranlait plus que de raison. Réalisant qu'il avait par ses actions, blessé tellement plus de monde qu'il ne croyait vraiment.
@cece corsini


Dernière édition par Rafael Eason le Jeu 18 Oct - 21:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptySam 6 Oct - 10:06

Elle se souvient des injures à tout va, des mots tranchants, des larmes, du sachet balancé et aucun réel regret exprimé sur le coup. « Might as well take Olivia and Luca with you. » Entre les insultes et les reproches non mérités, c’était sûrement ce qui l’avait le plus marqué, la seule chose à laquelle elle n’avait pas trouvé quoi répondre. How could he? Drogue ou pas drogue. Elle avait vu rouge, cela avait certainement influencé sa décision d’en finir - décision totalement prise sur le coup de l’énervement, l’impulsivité qu’on ne lui connait pas avait pris le dessus. Ses souvenirs du désastre la plongent dans une torpeur, torpeur dont elle est sortie par la voix enjouée de sa fille. Too much cuteness, il suffit que les gamins sourient pour faire passer n’importe quoi - la joie d’un enfant, des siens en particulier agit comme le meilleur des calmants. Et elle passe une main sur son ventre, presque par réflexe. Un ventre qui après deux grossesses est déjà très, très légèrement arrondi mais qu’elle ignore au possible. Un oublie de pilule - plus ou moins prolongé et là voilà qui se retrouve aussi fertile que sa propre mère, bien qu’il soit absolument hors de question qu’ils se retrouvent avec quatre enfants. No.Way. Elle devrait le lui dire, il mérite de le savoir; elle n’a juste aucune idée de là où cela les mènerait; elle a déjà un mal fou à le regarder dans les yeux. Ca lui fait du bien de les voir tous les trois, malgré tout. L’amour déborde clairement de la pièce et le temps de quelques instants, elle a l’impression que ça va aller cette fois-ci. Qu’ils vont s’en sortir, qu’ils sortiront de cette épreuve plus forts et unis que jamais. Le baume au coeur, elle ne prend pas la peine de lui faire remarquer qu’il aurait pu la prévenir de son arrivée - ça lui fait à elle aussi, un bien fou de le voir. De la savoir devant elle, même si la démonstration n’est pas au rendez-vous. C’est trop tôt, trop soudain et son cerveau est en perpétuelle réflexion. Il faut qu’ils parlent, elle le sait, mais ses silences et évitements témoignent d’un réticence qu’elle ne saurait complètement expliquer. Elle titille son alliance, alliance qu’elle n’a remise qu’il y a peu. Pendant les trois semaines qui ont passé, elle avait rangé la précieuse bague dans un coffret - après l’avoir ramassée dans un coin de leur chambre. Elle l’y avait violemment lancée avant qu’ils ne partent pour Sao Paulo dans un énième excès de colère, en solo cette fois-là. Elle reste en retrait, Cece. Elle les laisse profiter du moment, elle prend place sur un haut tabouret juxtaposé au bar et observe sa petite famille qui comme ça, n’a pas l’air fissurée le moins du monde. Rafael lui ôte les mots de la bouche quand il évoque l’école, alors elle laisse faire en se rapprochant d’eux. Les dents sont déjà brossées, le pyjama enfilé, les vêtements pour le lendemain sont déjà choisis et suspendus dans leurs penderies respectives. La petite fille tient à sa lecture, faite par papa. Parce que c’est le meilleur, et que c’est toujours mieux quand c’est lui qui lit. Bossy au possible, il n’est pas difficile de comprendre d’où lui vient ce trait-là. « Olivia, what do you say? » Elle est émue mais le mommy mode n’est jamais très loin, alors son ton est à mi-chemin entre ferme, posé et mielleux. La petite fille ronchonne un « please », alors qu’elle impose le livre à son père. En vérité, Cece se retient presque de rire, parce que yup, il s’agit bien de sa fille. « How about we - we read it together? »  L’enfant est contente, alors elle prend son frère par la main, ils courent au lit - du jamais vu. Depuis que leur père se fait absent, ils insistent pour dormir ensemble et parfois même avec elle dans le lit king size. Il y a Rafael, Luca, Olivia et elle; papa lit, maman lit et quand l’histoire est terminée, Olivia râle et Luca se moque, le pouce dans la bouche. Cece dépose un baiser sur le front de l’aînée, et lui fait promettre de fermer les yeux dès que la petite veilleuse sera allumée. Le bisou esquimau de Luca donné, elle se lève, embrasse sa propre main qu’elle agite dans leur direction. « Night night kiddos, mommy loves you. » Elle laisse à Rafael le soin de refermer la porte derrière eux, remprunte le chemin qui mène au salon. Sa mère ferait sûrement une attaque si elle savait qu’il était passé à l’improviste, et qu’en plus, elle l’avait laissé rentrer dans le penthouse. Ses critiques n’avaient jamais été aussi virulentes que ces dernières semaines. « He’s still the father of my kids - and my husband. », c’est ce qu’elle lui répondait. Elle n’a pas lâché le le jeton qu’elle tient toujours fermement dans sa paume. Elle se tourne vers lui, brise le silence. « You just highlighted their day, I haven’t heard Luca laugh that loud in a while. » « Who are they? » C’est bizarre, de parler de la sorte - comme s’il n’est pas au courant. « I meant it, you know. I’m really happy for you. » Elle ouvra sa main, ses yeux se reposent sur la petite médaille. « How have you been? » Cause i’ve been sickly pregnant, trying to hold it together.
@rafael eason
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyDim 7 Oct - 16:10

Lorsqu'il se retrouvait avec les deux enfants, on pourrait jurer que le trentenaire devenait lui aussi, un gamin de cinq ans. La complicité était apparente, et malgré le fait qu'il avait été loin d'être exemplaire ces derniers temps, il s'était toujours assuré que ses enfants savaient qu'il les aimaient. Olivia et cette attitude de mini dictateur en puissance, Luca et cette facilité déconcertante qu'il avait à se mettre les deux pieds dans les plats. Ils étaient sa vie, littéralement et alors que Rafael faisait des progrès dans sa sobriété, il recommençait à voir les choses différemment. La lumière au bout du tunnel ne lui semblait plus aussi loin, et même si ces trente derniers jours passés complètement clean lui faisaient le plus grand bien, il en avait envie à tous les jours Rafe. Sauf qu'une ligne - ou un sachet de plus - dans son nez, une bouteille de plus dans son œsophage ne lui rendrait pas ses enfants, ne lui permettrait pas de reprendre sa vie en main. À chaque verre qu'il reprendrait, il s'éloignerait de moments comme celui-ci. L'héritier avait toujours été doué dans le domaine des histoires, voix et acting afin d'égayer Luca et Liv, et l'espace d'un instant, on dirait qu'ils sont eux. Qu'ils ne sont pas brisés et que les paroles de trop n'ont jamais été prononcées. Rafael embrasse les deux petits, ne promettant pas d'être là demain matin, non, mais s'assurant qu'ils savaient qu'il les aimaient profondément.  « Sweet dreams. » Ça lui a manqué, à Rafe. De leur souhaiter bonne nuit, de sentir le nez d'Olivia enfoui contre son cou, le regard à moitié endormi de Luca. He missed it all. Il referme la porte derrière lui, puis il suit Cece dans le salon, ne sachant pas comment briser la glace. Il en rirait presque si ce n'était pas tragique. Eux, toujours aussi complices se retrouvaient comme des étrangers dans leur propre demeure. Il affiche un vague sourire à la première remarque de son épouse. Il l'aimait, le rire de leur garçon - il s'agissait du même que celui de la brune; elle qui même trente ans dépassé riait toujours comme une gamine. Il ne relève pas, toutefois. Parce que ça lui fait mal de penser que c'est de sa faute à lui, alors que ce l'est totalement. « Thank you. I just wish I could've done it sooner. » Ses yeux ne pouvaient se poser directement sur le visage de Cece. Parce qu'il avait honte, mais surtout parce qu'il s'agissait d'une stricte vérité. Il aurait dû comprendre plus vite, arrêter de se berner avant que ça ne soit trop tard. Il a pas envie de raconter son histoire, Rafael. Il n'a pas envie qu'elle voit cette partie de lui, celle qui n'arrivait plus à fonctionner correctement, il voulait en savoir plus sur elle, god knows, il avait assez parlé de lui. Rien n'avait été facile pour lui, mais il s'imaginait qu'après ce scandale qu'il avait causé, après tout ce qu'il avait pu lui dire afin de la blesser - que les choses n'allaient pas mieux du côté de Cece. « Better than yesterday. And better than the day before that. I mean it's a struggle, but.. One day at a time. » C'est ce qu'ils lui avaient montré durant ses thérapies, c'est ce que les alcooliques anonymes n'avaient de cesse de lui répéter. Un jour à la fois. Il ne sait pas si c'est le moment, ni même la bonne chose à faire, mais Rafael saisit l'occasion; parce qu'elle mérite un peu -beaucoup- plus que one day at a time.  « These past few weeks have been hell, but it was nothing compared to the guilt I feel everyday about how I treated you. » Parce que les symptômes d'un manque sont plus virulents les uns que les autres, et surtout parce que l'idée de mourir lui avait semblé bien plus douce que n'importe qu'elle autre alternative, sur le moment. Rien ne se comparait à la douleur associée aux paroles de leur dernier échange. Rafael cherche le regard de Cece, et même si le brun savait qu'aucune parole ne pourrait adoucir le fardeau, qu'aucune promesse ne pourrait être prise pour acquise, il continue. « You were right, I am an addict. And you were.. the only thing standing between me and what I wanted the most at the time, I hated you for it. You deserved none of that, and I don't expect you to forgive me or take me back, cause I wouldn't but --  » Des paroles qui n'avaient jamais franchit ses lippes auparavant, I am an addict. Camila n'avait pas su lui répondre et pourtant, deep down, he knew. Alors qu'il avait tout fait brûler autour de lui, le doute ne subsistait plus dans son esprit. Admettre qu'il avait tord ne faisait pas partie de ses habitudes, jamais. Sauf qu'avec le recul, Rafael avait bien compris que rien, absolument rien, ne valait la peine si la brune n'était pas à ses côtés. « I am so deeply, deeply sorry for hurting you so much, Cece. » He means it too fucking much. Il a envie de la serrer dans ses bras, il a envie de faire disparaître la tristesse qu'il avait causé de ses traits, aimerait reprendre un semblant de vie normale, sauf qu'il reste là, debout, devant elle. Il n'avait jamais été de ceux qui se confiaient ainsi; écorché vif, sentimental, honnête. Il voulait l'embrasser, lui promettre que tout irait bien. But he can't. Et cela n'était de toute façon plus de son ressort. It wasn't about what he wanted anymore.
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyMer 10 Oct - 20:41

L’atmosphère est quelque peu pesante, il y a trop d’anormalité pour qu’elle soit un minimum sereine. Elle le sent, il le sent, elle sait qu’il le sent et inversement. Et rien que ça, c’est épuisant; marcher sur des oeufs avec son propre époux, ne pas savoir quel ton adopter, ni même de quoi parler. Elle se demande comment se serait passée leur rencontre s’ils avaient été seuls, si les enfants ne leur avait pas permis de rendre les choses moins étranges. Des mots dont elle a rêvé, des mots qui font du bien, certes. Mais des mots qui blessent, de part leur timing. Ca lui fait mal, de savoir qu’il a fallu qu’ils traversent l’enfer et plus encore, qu’ils se mettent en scène et soient à la merci de la frénésie médiatique pour qu’enfin, il admette sa dépendance. Ca lui fait mal, de savoir qu’elle et toute sa volonté n’ont pas été assez. Elle le regarde et elle se retient de le lui demander, d’ailleurs. « I know. » Et elle répète, d’un murmure cette fois-là. Elle sait qu’il est désolé, à peu près tout le monde le lui a dit, re-dit, fait comprendre de plus d’une façon. Yes, he fucked up, but… S’en suivaient un tas d’explications sur le pourquoi du comment elle ne pouvait pas juste laisser tomber leur histoire. Camila était (est) en tête de file. Toujours de son côté, à ses côtés, mais rooting pour son meilleur ami, aussi. A Sao Paulo, elle avait fait l’erreur - clairement de débutante - de taper son nom dans la barre de recherche de Twitter, c’est sans surprise qu’elle y a vu de tout et n’importe quoi, surtout du dernier. Des menaces, des expressions de joie de jeunes filles à peine sorties de l’adolescence, persuadées qu’enfin, elles pourraient mettre le grappin sur l’héritier. Sur son mari. Offusquée sans vraiment l’être, elle avait fermé l’application sans demander son reste et avait posté une photo d’elle au restaurant dans les heures qui avaient suivi. Histoire de faire savoir au monde que tout allait bien de le meilleur des mondes, certainement le mensonge de l’année. « I didn’t want to be right… For once. » Un timide sourire - triste, mais sourire quand même, se dessine sur son visage. Agnostique, elle aurait pourtant prié tous les dieux, tous les êtres suprêmes et entités spirituelles pour se tromper sur toute la ligne. Pour qu’il ne soit pas un addict, pour qu’il ne soit pas impliqué dans des histoires qui les dépassent et sont potentiellement dangereuses. « I just wanted you - us, to be okay. » And I still do. Mais ça, elle ne le dit pas. Encore machinalement, sa main vient trouver son ventre et comme un électrochoc elle se souvient qu’elle porte la vie. Elle le regarde et elle hésite - ça n’est pas le bon moment. La nausée violente qui arrive comme une vague la prend, elle ferme les yeux pour deux secondes et prend une grande inspiration, avec plus ou moins de succès. Okay, breathe. Breathe Cece, just breathe. Six semaines qu’elle se sait enceinte, six semaines que seules elle et sa soeur aînée sont au courant; elle lui a fait promettre de ne rien dire à personne. Pas même leurs deux autres soeurs, pas tant qu’elle aura elle-même eu l’occasion d’en parler à Rafael, un Rafael qu’elle évite comme la peste depuis leur retour. Urgh.
Elle lâche un soupir prononcé qui se confond avec une grimace. Elle cherche ses mots et se rend compte qu’en fait, une seule question lui pend réellement aux lèvres. « What changed? » Entre la première fois où elle a essayé de comprendre son comportement étrange, jusqu’à ce qu’elle décide de quitter le pays avec leurs enfants. Entre le pic de leur crise maritale et l’instant T; elle ne comprend pas. Les semaines sont passées et pourtant, c’est toujours le bordel dans sa tête. L’indécision est omniprésente, elle est constamment balancée entre l’envie de l’accompagner dans sa sobriété et elle doit l’avouer, celle de lui faire payer. De lui faire payer les insomnies, les pleurs des enfants, les siens, l’inquiétude, le stress, tout. Cece s’est faite la promesse, il y a longtemps de ne jamais verser une larme devant leurs progénitures, quelles que soient les circonstances. Dans l’un de ses épisodes de remise en question et de presque rage, elle avait craqué, rien qu’en les observant. Ils n’avaient rien compris et elle non plus à vrai dire, elle était juste restée là à leur promettre que tout irait bien - qu’elle s’assurerait que tout irait bien, sans savoir le moins du monde comment s’y prendre. « Were there any other women, at any point? » Elle baisse légèrement la tête, une mèche de cheveux lui couvre une partie du visage et elle ne trouve pas l’énergie pour l’en dégager. « I won’t.. » Elle joue avec ses mains, et pour quelques secondes, elle n’est plus Cece fucking Corsini. Elle est juste une femme blessée, fatiguée de garder une carapace sur le dos en toutes situations. « I - I just need to know that. » Please don’t lie to me. Elle relève les yeux et c’est ce qu’ils crient aux siens. La jeune femme déteste ce rôle, celui de la femme dans le doute, qui se sent en insécurité et en particulier par rapport à des rumeurs de tromperie; si l’heure n’était pas grave, elle se détesterait sûrement d’aborder le sujet. Son téléphone vibre et elle l’ignore, à vrai dire, elle l’entend à peine. Pour le moment, ce qui l’importe c’est d’avoir une réponse à une question qui l’a tracassée pendant longtemps, trop longtemps.
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptySam 13 Oct - 15:45

L'endroit est le même, mais tout est différent. Le penthouse qu'ils partagent qui en a vu de toutes les couleurs, qui les a vu se déchirer, mais surtout qui les a vu s'aimer, jamais en sept ans, Rafael ne s'était senti comme un étranger avec son épouse. Il comprend à quel point le faussé s'est creusé entre eux, à quel point tout ce qu'il avait fait subir à leur famille était réel. Il ne savait pas comment tout arranger ou même si c'était possible de le faire. Il n'y avait qu'une seule chose dont il était certain; Rafael ne voulait pas abandonner, plus maintenant qu'il avait quelque peu repris ses sens, pas alors qu'il était la source de tous les problèmes. L'héritier n'arrive pas à se mettre à la place de Cece, enfin, il ose pas, parce qu'il se doute. What if, ce qu'il avait était de trop ? What if, elle pensait réellement ces paroles prononcées l'autre jour.  We are done. La panique le gagnait, lui qui était en temps normal si calme, centré, loin de la boule d'anxiété qu'il était devenu durant les derniers mois. C'était injuste et il le savait. Il devait travailler sur lui, continuer à faire primer sa sobriété sur tout et oser demander une seconde chance à Cece semblait relever de l'injustice suprême. Parce qu'il lui avait fait vivre un enfer personnel, n'essayant même pas d'imaginer comment il aurait réagit, lui, si les situations avaient été inversées. Sauf que justement, l'ironie était qu'il s'y attendait. S'il avait pu gager, le jour de son mariage, qu'il allait fuck up d'une façon ou d'une autre, il aurait gagné aujourd'hui. Un trait d'ADN, surement, un truc génétique que seulement lui et son frère semblaient avoir obtenu; ce penchant, cet irrésistible envie de tout gâcher. Leurs vies, leurs relations. He didn't want to, but he ended up doing it anyway. Alors, il comprend pourquoi Cece est réservée, il l'admire, parce qu'il n'aurait probablement pas agit de manière si adulte. Il aurait pu avertir la brune qu'il allait passer en soirée, mais dans sa logique de gamin, elle n'aurait jamais accepté. Elle aurait trouvé une parade, l'aurait esquivé et avec raison, il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne voulait pas lui donner le choix, tout en sachant que c'était égoïste de sa part d'agir ainsi, de lui enlever encore une fois, un choix qu'elle aurait pu faire. Il ne regrettait pas, toutefois, ayant enfin l'occasion de la confronter, de s'excuser en personne de tout le mal qu'il avait pu lui causer. D'essayer peut-être de commencer à réparer les pots cassés. « I didn't want to be right.. For once. » Lui non plus, n'avait pas voulu accepter la vérité et il ne relève pas. Il s'agissait là, de sa pire erreur, de son pire défaut - qui parfois, rarement, se transformait en qualité; sa putain de fierté. In denial, total, il avait refusé la possibilité que Cece ait raison, allant même jusqu'à insinuer que c'était elle, le problème. Parce qu'il n'en avait jamais eu auparavant, parce qu'il avait déjà géré ses multiples drogues et alcools sans avoir l'impression d'en perdre le contrôle. Il avait blessé sa femme, ses enfants, sa meilleure amie, la famille qu'il s'était choisi - préférant laisser la sienne loin de tout cela. La compassion qu'il avait trouvé pour son frère n'était désormais plus là, plus depuis qu'il avait mis des mots sur la trahison qu'il ressentait.  Et si les emmerdes étaient loin d'être réglées, Rafael n'avait jamais eu la tête aussi claire afin d'y réfléchir pour de bon. Cece n'avait voulu qu'une chose, qu'ils aillent bien, qu'ils passent au travers sans se détruire et  désormais, Rafe tentait plus que tout de pouvoir tout rafistoler. Comme ça, plantés l'un devant l'autre, ils ne se ressemblent pas, ils ne sont pas eux, sauf que Rafe, il la connait tout de même. Il connait chacun de ses traits par coeur et alors qu'elle grimace, il voit bien que ça va pas, qu'elle est pas exactement en pleine forme. « Cece, are you okay ? » Est ce qu'il avait besoin d'appeler un médecin ?
« What changed? » Il prend quelques secondes pour rassembler ses pensées, Rafe. Parce que c'est pas une réponse simple, c'est plus compliqué que ça n'y parait et surtout c'est plus nuancé. Rapproché d'elle, il va s'installer sur le canapé, l'incitant à le rejoindre, au cas où ça n'irait pas. Il passe ses deux mains contre ses tempes, puis enfouis son visage entre ses paumes. Lorsqu'il se dégage, Rafael plante son regard directement dans celui de son épouse, essayant de lui faire comprendre, son côté à lui, comment il avait vu les choses. « I never thought in a million years you would marry me, but then you did. Never thought you'd want a family with me and now.. » Il baisse un peu la tête, en émettant un petit rire, repensant aux mines de Luca et Olivia. Ses prunelles recherchent à nouveau celles de Cece. « We have two beautiful children. I still pinch myself to see if it's all real, you know? You kept surprising me and i couldn't bear the thought that i could deceive you over and over again. » Parce que depuis qu'il se sait tombé sous son charme, Rafael n'a l'impression de vivre que sur du temps emprunté. Pas tout le temps, mais parfois ça le frappe. Quand elle ri, lorsqu'elle pince ses lèvres, frustrée ou lorsqu'elle essaie tant bien que mal de ne pas perdre patience avec leurs enfants surexcités. Elle est juste parfaite, tout le temps, parfaite pour lui. Sauf qu'il avait cette noirceur, Rafe, qu'il ne lui connaissait pas, à Cece. Un côté que certes, il partageait avec Cami, une façade auto-destructrice. Il soupire, longuement. « But I did. And by then I had forgotten how easy it was to breathe when I am around you. When we're us. » Parce que ça l'est. Parce qu'avec Cece, il est une version de lui qu'il aime, une version de lui dont il n'a jamais eu honte avant ces dernières semaines. Un rire embarrassé sort de ses lèvres. « Fuck, i'm so cheesy, punch me or something. » Peut-être que c'est too soon pour ce genre d'humour, parce qu'ils se rappellent très certainement de cette gifle qu'elle lui avait balancée, cette gifle qu'il n'avait jamais autant mérité. Finalement, il arrive à sa réflexion. « I watched everything I cared for explode and I didn't even care - that's how fucked up I was. I didn't even recognize myself. » There, he said it. Alors qu'il était retourné dans SUV noir, alors qu'il était parti du gala de charité, il avait eu peur. Pour la première fois de l'homme qu'il était devenu. Parce que si les mots de Cece avaient eu un impact conséquent, c'est ses réactions qui avaient été le point tournant. Jamais au grand jamais, il n'aurait parlé de leurs enfants ainsi, comme si Cece, Olivia et Luca ne pouvaient pas lui importer plus que cela. C'est la dernière question qui l'achève. Parce qu'il ne sait pas comment répondre. Évidemment que non, il n'y avait eu aucune autre femme. Jamais, il n'y avait pas assez de cocaine et d'alcool dans ce monde pour qu'il la trompe. Le problème n'était pas de le lui confirmer, le problème, c'était qu'elle le croit. Et avec toutes les rumeurs qui courraient à leur sujet, il n'était pas dupe. Rafael, inconsciemment, il lève la main pour enlever la mèche de Cece de son visage, il la replace derrière son oreille et lui relève le menton, histoire qu'elle regarde dans ses yeux, alors que les siens supplient qu'elle le croit. « God, no. Never. » Il répète ce dernier mot, plus doucement. Rafael pourrait développer, mais c'était inutile. Depuis que Cece lui avait montré un réel intérêt, depuis qu'elle avait enfin accepté de laisser doucheface, pour sortir avec lui, il n'y avait eu qu'elle. Et ce n'était pas prêt de changer. Alors qu'il se perd dans ses yeux, alors qu'il a envie de l'embrasser, c'est le portable de la brune qui résonne encore, seul bruit qui dérange leur conversation.  Après tout, c'était peut-être une urgence. « Aren't you gonna get that ? » Son portable à lui n'avait plus de batterie, une nouveauté pour cet homme qui était probablement le moins organisé de l'univers.
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptySam 13 Oct - 23:21

Dans la salle d’attente du cabinet de gynécologie, quatre semaines plus tôt, elle était restée amorphe avec l’impression d’assister à la scène de l’extérieur. Comme ni plus ni moins qu’une spectatrice qui ne comprendrait pas le scénario et qui chercherait à en élucider les mystères. Le discours du médecin ne faisait pas sens, elle ne l’écoutait qu’à moitié. Lors de la première et seule visite où elle s’était rendue - plus par obligation morale que réelle envie, le doctorant lui avait posé la question du « futur de l’embryon » par pure formalité. Parce que mariée et déjà mère de deux enfants, il lui avait semblé naturel qu’elle souhaite poursuivre la grossesse. Cece était restée silencieuse, incapable de lui donner une réponse digne de ce nom, parce qu’elle n’avait aucune idée de quoi faire. Perdue et surtout désemparée, elle avait simplement répondu avoir besoin de réfléchir ; chose qu’elle n’a jamais faite. Elle ignore depuis lors comment gérer la situation, alors elle ne le fait tout simplement pas; les jours passent et la réalité lui fait comprendre de la plus désagréable des façons que les choses pressent. Un autre enfant, dans ces conditions? Avorter en cachette? Bien des solutions lui ont traversé l’esprit sans qu’elle ne parvienne à se fixer sur une. Alors qu’il se trouve devant elle et qu’elle lit la préoccupation sur son visage, elle souhaiterait qu’il puisse lire dans ses pensées. Elle souhaiterait qu’il devine qu’elle attend leur enfant et qu’elle ne sait quoi en penser, qu’ils se retrouvent et qu’il puisse la rassurer comme il sait généralement bien le faire. Son mari, son partenaire de vie lui manque et elle se sent trop déconnectée de lui pour le lui faire savoir. Trop loin et pourtant à quelques centimètres d’elle. Too fucking sad. « I’m pregnant », ça résonne dans sa tête, ça hurle tellement qu’elle est surprise qu’il n’entende rien. « Yeah. I’m fine. » Elle hoche laborieusement la tête, ment délibérément. Il le sait probablement, mais n’est pas en position d’exiger qu’elle lui dise la vérité, de toutes façons. Elle appuie sa réponse d’un « I’m okay. » absolument pas convaincant, mais ne se fait pas prier pour le rejoindre sur le canapé. Rafael et Cece, Cece et Rafael. Personne n’aurait parié sur eux, pas même eux, surtout pas elle. Elle l’a toujours connu, plus de loin que de près, comme le meilleur ami de Cami; puis comme le meilleur ami affreusement sexy de Cami mais playboy à souhait. Un danger public, un homme à fuir pour toute femme souhaitant préserver sa santé mentale et son amour-propre. Pas le gendre idéal au premier abord, mais une répartie sans faille et un charme indéniable. Il avait toujours représenté ce qu’elle souhaitait éviter, et son amitié avec sa soeur à priori, ne venait qu’aggraver son cas. A l’époque, les tabloïds se donnaient à coeur joie de leur prédire une date d’expiration, pariaient sur les répercutions que leur séparation pourrait avoir sur l’amitié qu’il partageait avec l’aînée des Corsini. Well, they beat the odds and more. A en devenir le genre de couple qui fait rêver les amoureux de l’amour et revoir leur position aux célibataires endurcis. Les yeux picotent, les yeux brillent, elle ignore si les hormones en ébullition jouent un rôle quant à sensibilité qu’elle a par rapport à ce qu’il lui confie. Dans tous les cas, les larmes ne sont pas bien loin et elle l’envie de se laisser aller se fait ressentir. Elle s’est trop contenue ces derniers temps, elle a trop pris sur elle et la force mentale lui manque. « Oh I could. But you don’t want me to do that. And I like cheesy you, from time to time. » Elle esquisse un sourire et comme lors de leur dernière réconciliation, ils plaisent dans le chaos. Sauf qu’elle ne sait s’il en s’agit d’une, cette fois-ci. Une mise à plat, une discussion à coeur ouvert, c’est certains - pour lui, du moins. « But, I - I don’t know what to say, Rafe. » Elle a l’impression de déjà avoir tout dit, d’être à court de mots, en perpétuel manque de souffle. « I’m so happy you’re doing better. And I want us to be us. But.. i’m exhausted. » Et elle n’inclut pas la fatigue physique qui lui pèse plus que de raison. There’s only so much i can take, lui avait-elle dit, et ça, elle l’avait pensé. Parce qu’elle se sentait craquer et qu’elle voyait dangereusement le point de non-retour s’approcher. L’avaient-ils franchi? Aucune idée. Mais l’épuisement émotionnel est tel que la prudence est devenu mot d’ordre. Elle est coupée dans son élan par le cellulaire qui sonne à nouveau; elle se décide enfin à répondre à l’appel sans prendre la peine d’en vérifier l’émetteur. Elle se lève, tourne le dos à Rafael quand elle saisit l’ampleur de ce qu’elle est en train d’entendre et s’éloigne quelque peu. La main tremble, rien ne sort. Le coup de fil n’a duré qu’une trentaine de secondes, assez pour que leurs vie ne changent à jamais. Elle appuie difficilement sur le bouton rouge, manque de faire tomber son téléphone. Elle se retourne, sans avoir la moindre idée de ce qu’elle doit et va dire, encore moins de comment le faire. En trente et une années de vie, elle n’a jamais eu à annoncer un décès à qui que ce soit. Elle ne se rappelle d’ailleurs pas avoir déjà été touchée par la mort de si près; même ses quatre grands-parents vivent toujours. « It was Mason, he said he tried to call you. They found.. » Elle cherche les bons mots, Cece. Elle se passe une main sur le front, nerveuse, avant de se rapprocher de lui. Elle se rend à l’évidence en l’espace de quelques secondes; il n’y a pas de bons mots, il n’y a pas de formule toute fait et encore moins magique. « There’s no easy way to say this, Rafe.. » Elle se hait de hachurer l’annonce de la sorte, mais tout d’un coup, les sentiments de l’homme qui se trouve devant elle lui importent plus qu’elle ne l’aurait pensé; elle oublie leurs querelles, elle oublie leurs différents et tout ce qui fait qu’ils se sont éloignés au cours des derniers mois. « They found Philip’s body near the Hudson River, he… He’s gone. » Sa main se dirige vers la sienne, et la barrière disparait. Elle s’en accapare, la sert et se rapproche de lui, un peu plus. « I’m sorry. I’m so, so sorry, Rafe. » Elle hésite à le prendre dans ses bras quand dans d’autres circonstances elle s’y serait jetée. Alors à son tour elle cherche à capter son regard, les yeux plus inquiets que jamais. Sa main caresse le revers de la sienne et l’autre vient se placer sur sa joue, par réflexe - réflexe d’épouse.
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyDim 14 Oct - 21:20

Il comprend Rafe, que leur relation n'est plus ce qu'elle était, et il en prend la totale responsabilité. De voir Cece, clairement épuisée - de par sa faute le tuait. Savoir qu'il avait pu penser que non, il ne blessait personne lui semblait complètement absurde aujourd'hui. Il avait blessé trop souvent celle qu'il aimait comme un putain de fou. La plus importante et il avait réussi à la briser au delà de ce qu'il aurait pu penser. « You don't have to say anything right now. » Elle n'avait aucun compte à lui rendre, et il n'avait pas envie qu'elle décide de quoi que ce soit sur un coup de tête. Il comprenait que leur couple aurait besoin de bien plus que de simples excuses et il était prêt à travailler pour la persuader. Le temps des promesses était révolu et autant il souhaitait lui jurer that they'd be okay, il ne voulait pas prendre la chance de remettre des doutes. Aussi, il préfère lui signifer ses intentions. Lui montrer que pour lui, rien n'était fini. They would never be done. Pas vraiment. « Just know that for me, that vision of us growing old together is still very clear. » La seule certitude, c'était qu'il ne grandirait pas et ne vieillirait pas avec une autre femme que Cece. Seul, peut-être, avec une autre ? Jamais. Il la laisse répondre à son portable, ce qui lui permet de reprendre ses sens, de revenir à lui. « Who was it ? » et dès qu'il entend le prénom de son meilleur ami, l'attention de Rafe est complète. Mason n'appelait jamais son épouse, pour aucune raison, sauf lorsque lui, il était injoignable. L'héritier reste silencieux alors que l'air semble avoir changé, sans pouvoir mettre le mot sur ce qu'il pressentait - jusqu'aux mots fatidiques. L'oxygène lui manque et les yeux de Rafael originalement fixés sur Cece dérivent désormais vers le vide. This can't be. Les mots de Cece avaient tous un sens particuliers, mais ensemble, ils étaient incompréhensible, impensable. Une chaleur envahi son corps, alors qu'il ressent à peine le contact de la peau de Cece contre la sienne. « He can't be dead, he's... » my big brother. Il ne termine pas sa phrase, parce qu'il sait que si Mace a appelé, s'il a annoncé la nouvelle comme ça, au téléphone, c'était pour ne pas qu'il ne l'apprenne dans les médias. Parce que c'est déjà confirmé, il tremble, son corps au complet tremble et Rafe ne répond plus de lui même. Incapable de croiser le regard de sa femme, or else, he would lose it. Ce vide immense qu'il ressentait, cet insupportable vertige. Sans avertissement, Rafael bondit et fait les quatre cents pas à travers le salon. D'ici, il voit une bonne partie de Manhattan, il aperçoit presque l'Hudson river. « No, no, no.. » Il ne sait pas où aller, passe ses mains dans ses cheveux, essaie de reprendre un semblant de contrôle. Ses yeux se vissent sur les centaines de bouteilles qui trônaient encore contre le bar hors de prix qui leur appartenait. Stop the pain, stop it all. It hurts so bad. Drink it, drink it. Son frère n'était pas dans un paradis fiscal, il ne l'avait pas abandonné comme Rafe avait pu le penser. Ou peut-être que si, et que c'était la conséquence de Philip. Son esprit allait rapidement, trop rapidement. La nausée le guette, alors que Rafe est à peine conscient de ses alentours. Sans avertir, il se retourne d'un pas pressé et traverse le corridor menant vers la salle de bain. Il y rend ses tripes, lui, Rafael Eason. Celui qui n'était jamais malade peu importe l'alcool ingéré, lui qui étrangement était capable de toujours relativiser dans les moments difficiles. Son estomac, fragilisé depuis le début de sa sobriété ne pouvait simplement pas le supporter. Philip était mort. Son grand frère. Celui qui avait toujours été là, à chaque instant de sa vie. Il a le temps de tirer la chasse, s'essuyer la bouche avec sa manche droite et de rincer sa bouche à l'aide d'un mouthwash colgate quand Cece fait son apparition de nouveau. Il a les yeux embués, Rafe. Une panique, différente de celles qu'il avait vécu jusqu'à présent le gagne et si une partie de lui se demande, s'il sera le prochain, il n'a que son aîné en pensées. Et Ensley, qu'allait-il lui dire ? « This is not real, it's not.. » Sa voix se brise alors qu'il détourne le regard, il n'a pas envie de pleurer, non. Assis sur le carrelage froid, cela a le mérite de tempérer sa chaleur corporelle, il appuie la tête contre le mur et ferme les yeux. Il avait toujours eu un grand frère, il avait toujours eu un modèle - même si c'était bien souvent quoi ne pas faire. Il avait froid, alors que la solitude prenait place dans son palpitant, alors que la seule chose dont il avait vraiment envie en ce moment se trouvait au fond d'une bouteille de liqueur. No he wouldn't, he couldn't. Plus, he had her. Il ouvre ses yeux de nouveau et il essaie d'être le plus posé possible, il essaie tant bien que mal de calmer sa respiration alors que sa cage thoracique semblait s'oppresser de plus en plus. Cece. Ses yeux enfin trouve les siens et il essaie de s'y rattacher - comme pour ne pas tomber en mille morceaux. « What am I gonna do ?  » Rafael n'a jamais autant eu l'air d'un gamin. Un enfant perdu qui ne demandait qu'à retrouver son chemin. Question sincère, parce qu'il ne connaissait pas la suite, il n'avait jamais été l'aîné de sa fratrie, il n'avait jamais eu de rôle à assumer - aucune idée de comment continuer à avancer en sachant que lui, il ne le pourrait plus. Philip et Ensley étaient les chouchous. Pas lui. Never was. Il remonte les jambes et les enserres de ses bras, comme pour se protéger ne serais-ce que quelques instants. Ses yeux picotent, alors que la réalité s'installe, alors que l'annonce fait son chemin et qu'autant son cerveau que son coeur n'en soit affecté et qu'il se brise pour de bon - enfouissant son visage contre ses genoux; un premier sanglot franchissant enfin ses lèvres, secouant ses épaules.
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyLun 15 Oct - 17:10

Tout oublier, faire table rase du passé et repartir du bon pied, c’est ce qu’elle aurait souhaité faire. C’est facile, après tout - et elle se demande Cece si pour une fois, elle ne la choisirait pas, la facilité. Celle de faire confiance à l’aveugle, de le croire sur parole et d’espérer pour le meilleur. Sa raison l’en empêche, cependant. Elle est hyperactive et si elle venait à faire ces choix, sans longuement y réfléchir, elle perdrait à coup sûr le sommeil et toute sérénité, pour le très long terme cette fois. Elle choisit de prendre son temps; pour elle, pour Rafe et surtout pour leurs enfants qu’elle compte protéger à tout prix. Il y a encore peu, elle n’aurait jamais imaginé son futur, proche comme lointain sans lui - l’idée ne lui avait jamais ne serait-ce qu’effleuré l’esprit. A part peut-être quand il lui est arrivé de franchement l’agacer et de le maudire - avant de lui sauter dessus, go figure. Là elle ne sait plus rien, et si elle n’imagine toujours pas vraiment d’avenir sans lui, l’idée lui parait moins impossible. Et cela l’effraie plus qu’elle ne le voudrait. Elle plisse les lèvres, le coup de téléphone ne lui permet pas de rebondir sur ses dernières paroles. Quand elle met fin à la conversation, tout va très vite. Sa vue se brouille et la nouvelle qu’elle annonce la fait frissonne. Elle est assise mais les vertiges n’ont jamais été aussi violents, la chute aurait été inévitable si elle ne l’avait pas été. Elle observe, impuissante, le visage de Rafael exprimant une émotion qu’elle ne lui connait pas - serait-ce le désarroi? Il se décompose, et son tournis à elle reprend de plus belle. Quand il se lèvre brusquement elle tend la main, elle tente de le rattraper mais il est déjà parti. Physiquement, il disparait de son champ de vision et son malaise l’empêche d’aller à sa rencontre - elle l’entend s’éloigner alors qu’il marmonne un discours incohérent, probablement choqué. Psychologiquement elle le sent profondément atteint, quand quelques minutes auparavant il lui disait se sentir mieux, y voir plus clair. And now, Philip is dead. Elle tâte le canapé d’une main tremblotante, à la recherche de son téléphone - il vibre logiquement à outrance. Elle filtre visuellement les messages, et pour une raison qu’elle ne saurait expliquer, voir apparaitre le nom de son aînée à elle lui redonne un semblant de courage. Elle répond à ses interrogations, promet de l’appeler le lendemain, quand elle y verrait plus clair. Si elle y voit plus clair un jour. Ses yeux s’arrêtent à son tour sur le bar et elle prend mentalement note de se débarrasser de l’entièreté de son contenu dès que possible. Elle prend appui sur l’accoudoir et se relève, suit la lumière qui mène à la salle de bain faite d’or et de marbre - du matériel qui ce soir-là ne vaut rien comparé à la vie dont ils viennent d’apprendre la perte. Oh God. Please, God no. Si le ciel pouvait tomber sur leurs têtes, la sensation serait certainement similaire. Si des signes avant-coureurs de fin du monde existaient, c’était définitivement ça. Tout ça. Elle pousse la porte pour trouver un Rafael à même le sol, visiblement abattu. Elle porte la main à sa bouche, retient un sanglot qui se transforme en spasme. La larme coule, les yeux ont dépassé le stade d’humide et elle ne sait pas quoi faire. Pour la première fois de sa vie, Cece Corsini ne sait absolument pas quoi, comment s’y prendre, encore moins quoi dire. Fuck. Fuck, fuck, fuck. D’un poignée, elle ferme la porte derrière elle, les pièces sont grandes et éloignées les unes des autres, mais l’idée que l’un de leur bambins ne débarque à ce moment pire qu’inopportun, parce qu’il les aurait entendu, lui glace le sang. Elle tombe au sol à son tour, ses genoux nus cognent les carreaux froids mais elle n’en ressent pas le choc. « Rafe. Baby.. » Elle ne peut pas lui jurer que ça va aller. Elle ne peut pas lui jurer quoi que ce soit; et à cet instant c’est elle qui donnerait n’importe quoi pour pouvoir lire ses pensées. Une main est posée sur son bras qu’elle harponne et l’autre vient caresser sa nuque. Elle se souvient des atrocités balancées à son propos - l’aîné des Eason n’a jamais été son favoris, personne n’a jamais eu aucun doute là-dessus. Elle ne lui a cependant jamais souhaité la mort tragique et probablement violente qu’il a eu. « Baby look at me. » Un look at me bien différent de celui qu’elle a lui a adressé lors de la soirée de gala. La voix est brisée par la peine, une peine totalement différent et pas tellement celle provoquée par la perte de son beau-frère, plutôt par la réaction de son époux. Heartbreaking, elle ne se souvient pas l’avoir déjà vu dans un tel état. Vulnérable à ce point-là. Au point de ne pas parvenir - ni chercher - à réprimer ses larmes. Les seules qu’elle a eu l’occasion de voir couler, c’était juste après qu’elle ait accouché de leurs enfants et elle étaient discrète ; surtout empreintes de bonheur.  Elle baisse les yeux, à la recherche des siens. « You have your parents, your sister, Mason, Babi, Cami, our babies. » Elle reprend son souffle, déglutit. « And you have me. » Ses yeux ne mentent pas. Ils sont rougis et fatigués, embués et douloureux, mais ils ne mentent pas. « Listen, I know it’s not what you want to hear right now, but we're here. We’re not going anywhere. »  Vraiment? La vie vient pourtant de leur prouver qu’ils peuvent disparaitre à tout moment. « Do you want to call Ensley? Or see her? » Sa main ne quitte pas sa nuque, elle se ballade entre la jointure de son cou et sa clavicule et revient à la racine de ses cheveux. « And if you want me to give you some time to.. » Process. « I’ll - I’ll give it to you. » A contre-coeur. Quitter la salle de bain la terrifie déjà, de peur qu’il perdre complètement les pédales, qu’il fasse une connerie. Note to self, vider les armoires suspendues au dessus d’eux.
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Rafael Eason
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyJeu 18 Oct - 22:21

Rien ne s'était passé comme prévu. Et si Rafe, en arrivant au penthouse ignorait totalement quel genre d'accueil il recevrait, ou si même Cece accepterait de lui adresser la parole, jamais il n'aurait cru entendre ces mots sortir de la bouche de son épouse. He's gone. Et si le brun avait toujours eu cette alternative, un moyen de supporter les aléas de la vie - il s'agissait désormais de terrain inconnu. S'il n'avait jamais eu honte de ses sentiments, malgré qu'il soit extrêmement fier, Rafael ne pleurait pas beaucoup, pour ainsi dire jamais. Les pires situations, les drames intenses ne faisaient que provoquer indignation et colère - manifestation favorite de sa tristesse - mais que rarement depuis qu'il est sorti de l'enfance, Rafe s'est retrouvé à verser des larmes. Sauf qu'il avait si froid. Et si la bouteille de gin aurait été son premier renfort - it wasn't an option anymore. Il avait senti le corps de Cece se rapprocher de lui, il pourrait presque en ressentir la chaleur, mais rien. Cet étau qui lui prenait au tripes, ce nuage qui ne semblait pas vouloir s'en aller et ces larmes qui ne semblaient pas sécher. « Baby look at me. » He couldn't. Il a envie de le faire, toutefois. Alors qu'il ressent la pression des mains de son épouse contre son épiderme, il essaie désespérément de s'y raccrocher, like it was a fucking lifeboat. Chacune de ses paroles prennent du sens, et Rafael met le focus sur la voix de l'héritière. Sans s'en rendre compte sur le moment, il y a sa respiration qui se régularise jusqu'à ce qu'enfin, il daigne relever la tête. Ses iris s'accrochent à celles de Cece, alors qu'il entend ses dernières paroles. Il ignore pourquoi, il ignore comment, mais seulement par sa présence, Cece le ramenait sur terre. À travers tout ce qu'il avait pu lui faire subir, après ce qu'ils étaient entrain de traverser - pouvaient-ils avoir un peu de repos ? Ils n'avaient pas à se plaindre, ils ne manquaient de rien, mais leur vie, ces derniers temps, n'avait rien d'un conte de fée - et il n'en demandait pas tant - sauf qu'il n'avait jamais demandé la tragédie grecque non plus. Là où les larmes étaient abondantes quelques secondes plus tôt, alors qu'il n'a en rien répondu aux interrogations de Cece, Rafael émet un rire. Ils étaient par terre, dans une salle de bain; son frère avait été assassiné; il avait probablement ruiné leur mariage et la Russie et les USA avaient des relations plus cordiales que ses meilleurs amis. It was fucking ridiculous, it had to be a fu-cking joke, right ? Ses mains relâchent ses jambes et viennent se lier aux doigts de Cece, avec force, alors que les rires font place à un silence douloureux, « I don't want time. I can't.. » Et il hésite, parce qu'il n'a pas envie de la menacer, il n'a pas envie qu'elle reste contre son gré ou que l'idée qu'il irait se jeter à la première bouteille sur son chemin lui traverse l'esprit. Rafael n'a pas envie de la supplier, mais ses yeux le font pour lui. Don't go, please. I know we're not in a good place, I know you hate me, but god please. Stay. Ça lui brûle l'âme, mais il ne dit rien parce qu'il l'aime tellement, parce qu'il n'a plus envie de lui imposer quoi que ce soit et surtout, alors que la perte de Philip s'imprimait dans son esprit - la stupidité de ses actions durant les derniers mois aussi. Comment avait-il pu causer autant de dommages, why did he wait to ask Mason for help ? Ses jambes, toujours retenues contre lui, Rafe les délient et les enroulent autour de Cece, alors que sa tête se niche dans la nuque de la jeune femme. Il relâche ses mains à contre coeur, mais pour passer les bras autour d'elle. « You can't die. Like, ever. I won't allow it. » Parce qu'il n'a pas envie d'y penser, mais que c'est inévitable, que la mort de son frère le secoue à un point qu'il n'avait jamais imaginé. Sa voix est étouffée, son visage étant toujours appuyé contre Cece, à la recherche d'un réconfort qui l'espace d'un instant le berne. They are them again. Il s'agit d'un mensonge qu'il veut bien croire, il a envie de l'embrasser, de la transporter jusqu'à leur lit afin de lui faire des choses indécentes, oublier tout ce qui allait si mal à l'instant. But they're not okay. Not yet. Alors Rafael redresse la tête, et au lieu de l'embrasser, il répond. Enfin. «  What am I gonna say to Ensley ? That it's all my fault ? If I had talked to Mace sooner or told the police, anyone instead of being too fucking proud... » Et au fur et à mesure que les paroles franchissent ses lèvres, l'anxiété revient à l'extrême. Malgré la proximité de Cece, malgré son parfum, l'odeur de ses cheveux fraichement lavés qui lui permettait habituellement de relaxer. Rien. Sauf peut-être une seconde vague de panique qui le possédait. « I can't tell her that, I can't tell her.. » I can't deceive someone else, again. Il avait déjà déçu ses enfants, Cece, Camila et son frère, il ne pouvait pas ajouter sa petite soeur au lot.
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyVen 19 Oct - 22:52

C’est le brouillard dans sa tête. C’est le bazar, un bordel sans nom, dont l’issue reste hypothétique et parait incroyablement difficile. Il lui est compliqué de structurer sa pensée, elle qui met souvent un point d’honneur à penser de manière rationnelle en cas d’urgence, en est dans l’incapacité la plus totale. Désorientée, décontenancée, elle concentre le peu de sens commun qu’il lui reste pour lui. Pour que dans la descente aux enfers qu’il est en train de subir, il garde dans un coin de sa tête qu’il n’est pas seul, comme elle s’est évertuée de le lui répéter.  Son rire on ne peut plus nerveux la surprend, il lui fait presque peur, tant il est malvenu. Les nerfs craquent, elle se mord la lèvre et un envahissant sentiment d’impuissance la prend. Elle s’efforce de chercher son regard, souffle comme soulagée quand de son propre chef, il fait en sorte que leurs doigts s’entrelacent. « Okay. » Elle murmure et s’étonne presque de s’entendre, elle pensait sa gorge obstruée, sa voix disparue. Elle n’est pas certaine que s’il lui en avait demandé, du temps, elle le lui aurait accordé de toutes façons. Si l’après-midi précédante elle l’évitait encore comme la peste, le fait d’avoir encore à traverser une épreuve des plus tragiques ensemble a eu pour effet de la faire relativiser quelque peu. Et comme cela lui arrive régulièrement depuis qu’elle le sait, elle se souvient qu’elle porte la vie, une très jeune vie qui ne ressemble pas encore à grand chose, mais vie quand même. Et pour la première fois, de ses simples soupçons de grossesse à la confirmation, en passant par les différents stades de dénis, des pensées négatives n’envahissent pas (plus) son esprit. Après le choc de l’annonce, après son contre-coup, son inconscient la conduit à ce qui est censé être une source inconditionnelle de bonheur. Un peu de douceur, ce qui est censé être une bonne nouvelle - elle aurait même pour présentation de tenter d’alléger la douleur de la perte. Peut-être qu’en lui en faisant part, l’accablement ne serait plus aussi prononcé et que son chagrin serait apaisé. Honnêtement, elle-même n’y croit pas et elle ignore comment aborder le sujet; ils devraient pour cela avoir une discussion sur eux. Ce qu’aucun d’entre eux n’est en état de tenir, pas quand l’un est au bord de la crise d’angoisse et l’une à la limite de la crise de nerfs. « Hey. Hey. Don’t do that. » La détresse dans ses prunelles est insoutenable, et alors qu’il semblait un brin calmé, Rafael est pris d’une nouvelle vague d’angoisse et elle a de plus en plus de mal à contenir la sienne. Alors qu’elle est assise, les vertiges reprennent et elle prend refuge dans ses bras pour quelques secondes. Elle ferme les yeux. Focus, focus. Breathe and focus. « Shh. You did what you thought was best at the time, you did what you had to do. »  Elle relève la tête et leurs visages sont plus proches qu’ils ne l’ont été depuis des semaines. Et si elle lui en a voulu de lui avoir caché ses activités semi-légales, elle a fini par comprendre. Ainsi, elle crierait à qui voudrait l’entendre - les parents Eason, qu’il a tout mis en oeuvre, par rapport à ses pouvoirs, pour venir en aide à leur fils adoré, the one who could do no wrong. « And then what? They would’ve come after you too? » Leaving us a widow and two orphans? Elle le pense fort et elle a le temps de s’imaginer le pire des scénarios; où cette fois encore ils n’auraient pas trouvé Philip, s’en seraient pris à son cadet et l’auraient abattu de sang-froid, juste pour en faire un exemple. Son sang ne fait qu’un tour, elle serre la main qui tremblote non-stop depuis une vingtaine de minutes, en vain. « Listen we don’t know what would have happened, so you can’t blame yourself like that, Rafe. I need you not to beat yourself up too much. It’s not your fault. It’s not. » Et à son tour elle le supplie du regard, elle le supplie de la croire. Tenter par tous les moyens de le faire déculpabiliser sans accabler son défunt frère, la mission s’annonce périlleuse et elle est déjà certaine qu’elle échouera. Mais elle essaie tant bien que mal, parce qu’être témoin de l’effroi de son époux en ayant pleine conscience que ses mots et actions n’auront qu’un impact minime sur ses émotions est insupportable. Elle met sa rancoeur de côté, sa réserve est moindre et ses instincts reprennent le dessus. La panique la prend un court instant mais ses nerfs ne lui permettent pas de prendre le dessus. La peur qu’il cherche à se réfugier dans ce qui a pu lui apporter un peu de réconfort dans le passé, dans toutes sortes de liquides alcoolisés et de substances est là. Elle repense au jeton symbolisant son mois de sobriété, probablement laissé sur le daim du canapé, elle soupire. Cece se redresse pour lui faire face, prend son visage barbu entre ses deux mains, avant que l’une ne commence un tracé allant de sa tempe à son menton; elle capte son regard. « It’s not your fault. » Peut-être qu’en le répétant, à la manière d’un mantra, un jour, il commencerait à y croire.
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MessageSujet: Re: restless heart syndrome.   restless heart syndrome. EmptyDim 21 Oct - 19:27

Pendant trente-trois ans, Rafael avait eu son grand frère près de lui. Oh, certes, il ne montrait pas qu'ils étaient proches, au même titre que les relations avec leur soeur d'au moins dix ans leur cadette étaient difficiles. Et si les relations avec les parents Eason n'ont jamais été idéales, la loyauté envers son frère et sa soeur sont sans faille. Rien qu'ils n'auraient pu dire aurait changé l'opinion qu'il avait d'eux. Philip a toujours été là pour le guider et si la dernière année avait été plus mouvementée, Rafael refusait de lui porter le blâme en quoi que ce soit. Lip lui avait sauvé la mise un nombre incalculable de fois et enfin, Rafe pensait pouvoir lui rendre la pareille. Rien ne s'était passé comme prévu et désormais tout était pire que ça ne l'était auparavant. Les Eason seraient très certainement mis au courant des activités illégales pratiquées au sein de la compagnie depuis leur retraite et les médias feront tout pour se mettre un scoop sous la dent. Sa vie n'aurait pas pu plus tomber dans le chaos qu'a l'instant précis et pourtant, il ne ressent rien de tout cela. C'est vide et c'est peut-être ce qui le fait paniquer le plus. Il ne fait que penser aux derniers instants ne son frère, n'osait pas demander à Cece des détails - si même elle en avait, ne voulant absolument pas mettre une image mentale à la torture qu'il avait dû endurer pour se retrouver sur le bord de l'Hudson River. Ressentir la proximité avec son épouse lui permettait de ne pas engloutir la totalité du contenu des armoires un peu plus haut, lui permettait de ne pas perdre complètement la carte. Et alors que Cece acquiesce, qu'elle ne partira pas, pas tout de suite du moins, Rafael se raccroche à elle, un peu plus. He's a grown ass man, et pourtant n'arrive pas à gérer ses émotions. Il avait vu des centaines de films hollywoodiens - n'était-il pas supposé être en choc ? sidéré, loin de la crise de nerf qui ne vient typiquement qu'après les funérailles. Non. Parce que leurs nerfs sont trop à fleur de peau ces derniers temps, et surtout parce qu'anesthésier la douleur n'était plus une option. Alors, il serre Cece dans ses bras, comme si elle pouvait adoucir la douleur et il s'en veut, Rafe, de se reposer ainsi sur son épouse. Il a pas le droit de la faire souffrir ainsi puis s'attendre à ce qu'elle soit là pour lui, tout le temps. But she is. et lui, à travers le tas d'émotions qu'il n'arrive plus à discerner, il est impressionné. Il ne répond pas, une réponse serait inutile. L'héritier ne faisait qu'écouter, plus ou moins attentivement, mais elle y était arrivée; le rythme cardiaque de Rafael, tout comme sa respiration recommençaient à devenir un tant soit peu normales. It's not my fault. Il se le répète en boucle, dans sa tête, alors que ses yeux ne lâchent plus ceux de la brune. Il a envie de se relever, Rafe, mais il n'est pas certain d'y arriver. C'est con, c'est stupide, mais c'est la vérité; et alors que son esprit se remettait tranquillement du choc qu'il venait de subir, son corps; pas tellement. Ses yeux sont rouges, mais ils ne sont plus embués. Il ferme les yeux, alors que la caresse de Cece contre sa joue lui apporte un réconfort supplémentaire. Leurs souffles s'entre-mêlent et encore une fois, l'envie de presser ses lèvres contre celles de Cece l'assaillit. Ses yeux divaguent vers ces dernières, mais il se résout finalement à prendre sa main de nouveau, afin de calmer les tremblements, les siens, ceux de Cece, il sait plus. « You're pretty amazing, you know that ? » Parce que si elle savait pas, il se ferait un malin plaisir de le lui rappeler. Il ne fermerait pas l'oeil de la nuit, ou peut-être brièvement, mais il pouvait entendre la voix de son épouse, lorsque la panique devenait trop intense. It's not your fault. « I know it's not the coziest place in here but, would you stay ? For a little while, at least. » Parce qu'il a l'impression qu'il est en sécurité juste là, dans cette pièce refermée d'un penthouse où il était devenu l'étranger. Il fait de la place à Cece, pour qu'elle puisse elle aussi s'appuyer le dos contre le mur. Une de ses mains toujours nouée à l'une des siennes, ne voulant absolument pas rompre le contact. Thank you so, so much. mais il n'y a plus rien qui franchit ses lèvres. Il ne fait que regarder dans le vide, gardant le focus sur le pouls qu'il pouvait sentir à travers sa main, celui de Cece. Ils étaient encore en vie, eux. Et la mort de Philip lui offre cette perspective, sa stupidité des derniers mois étant encore plus mise de l'avant; la mort de Philip lui brisait le coeur, certes. Mais il pouvait vivre sans Philip. He could survive. Il n'était pas certain que l'effet serait le même, si la victime avait été la femme de sa vie, ou l'une de leurs deux progénitures.
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