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 retour IRL (marvin, nana)

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Mikey Renton
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MessageSujet: Re: retour IRL (marvin, nana)   retour IRL (marvin, nana) - Page 2 EmptyLun 8 Oct - 8:05

trois c’est pas bon, trois ça n’a jamais été que deux plus un. c’est pas une somme d’individualités appréciables. trois ça fait pas un bon groupe. est-ce qu’on a jamais vu un sport se jouer à trois contre trois ? jamais. ça n’existe pas. trois c’est les parents plus l’gosse ou le chien pendant les vacances. la laisse qu’on attache lâchement à un poteau avant d’se barrer parce que c’est chiant. alors marvin se casse, très bien, c’est ce qu’il attendait; géant égoïste qui vide le verre trop plein. c’est pas dans ses habitudes. il mate nana du coin de l’œil, il dit rien. tout l’monde se casse, très bien. parfait. - il boit beaucoup plus que tout l’monde. il soupire, il arrive même pas à lui en vouloir. nana il était là du bout du monde. mais marvin, il était là à supporter son humeur de chiotte et sa médiocrité tous les jours. ses idées débiles et sa trouille inexplicable pour un peu près tout. il allait quand même pas le descendre, entasser la terre au-dessus de son cadavre infecte. ça finit toujours mal ces histoires-là. marvin il est déjà plus là, évaporé dans la nature sans escalade de politesse. il sait pas trop si c’est une excuse pour se tirer. ou si c’est l’étoile de la malchance qu’à décider d’passer un coup de fil. mais quitte à tout ruiner, il avait pas l’droit de disparaître. il se ressert un verre mikey. piquette à la con. - oui, oui, j’vais y aller. il va pas s’jeter dans l’canal ou depuis le pont de brooklyn marvin - ça fait une sacrée trotte et il est trop ivre pour faire autant de kilomètres à pied. - à plus. il fait pas attention, il fait par mimétisme. marche comme un petit soldat vers la guerre. il lace pas ses pompes, pas besoin d’en faire une montagne. qu’est-ce qu’il va faire marvin ? à part vomir et tomber raide dans son jardin ? s’écrouler devant la cuvette de ses toilettes ? il va lui demander de s’tirer, et il restera là, dans les chiottes avec lui, à lui masser le cuir chevelu et à tirer la chasse. à lui promettre que ça arrive même aux meilleurs. que les autres ont pas besoin d’être au courant. maintenant ça faisait beaucoup d’secrets. plus qu’il n’en aurait jamais avec nana. nana il lui passe devant, il l’effleure sans le toucher. sans un contact. sans un regard. c’est qu’il a mieux à faire nana, il est tellement occupé nana. qu’est-ce qu’il fallait qu’il fasse mikey ? qu’il apprenne le chinois ? c’est trop impoli de donner une réponse claire et précise au japon ? de dire, non ? restons amis mikey, c’est mieux comme ça ? putain, quel con. il claque la porte, oublie bien sûr les clefs à l’intérieur.
il s’fait encore la réflexion sur le perron, main sur la poignet. - mais, putaaain. il a toutes les insultes du monde qui lui passent alors qu’il appuie frénétiquement dessus, sait-on jamais. à propos de marvin [connard]. à propos de nana [trou du cul]. à propos de lui-même [abruti]. - attends bordel! bonne excuse, il a besoin du double. bonne excuse, il court en reboutonnant sa chemise mikey. il est de l’autre côté, c’est pas très loin. il regarde marvin, il s’demande si il est en état ou pas. dans un état pas trop mal du moins. - tu m’fais quoi là, t’es sérieux ? t’as eu c’que tu voulais et maintenant tu te barres ?
c’est quoi l’histoire ?
et me parle pas d’étoile, s'te plaît marv. me prends pas pour un con.

il s’inquiète quand même mikey, c’est dans ses gênes. dans son programme, doit y avoir une fonction toute désignée pour marvin c’est pas possible. pas possible de s’enquérir autant pour un ingrat pareil.
 
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Marvin Bennet
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MessageSujet: Re: retour IRL (marvin, nana)   retour IRL (marvin, nana) - Page 2 EmptyLun 8 Oct - 19:22

c'est les pieds sur le perron. la gueule tournée vers les étoiles - qu'il se dit que merde, il buv'ra pas autant demain. car là, le ciel il vogue. bateau en pleine mer. la tempête décime les eaux, elle tangue si forte la mer. elle monte si haut la mer. ça lui en donne la nausée, l'impression de se retrouver sur une barque. celle de son vieux grand-père. sur le lac le plus calme du monde. y a pas une seule onde qui fait bouger cette eau. les oiseaux ne s'y approchent pas, pensant voir d'en haut un miroir taille de géant. mais marvin, il avait quand même le mal de mer. ça le rendait blanc comme un linge. avant qu'une douce couleur verdâtre trempe le bout de ses joues. puis son nez. ça transperçait sa gorge jusqu'à tout ressortit. du petit dej, à celui d'hier matin et même les restes du goûté de l'anniversaire du jona. il détestait ces sorties là. faut dire que marvin, il a détesté tout ce qui touchait à sa famille. comme né dans la mauvaise. comme l'impression d'avoir été échangé à la naissance. alors que c'est faux. il le sait. il l'a appris en grandissant. mais ça tourne dans sa tête depuis des années. jusqu'à ce qu'un jour, à dessiner une énième courbe. elle est passée sous ses yeux. mathilda. elle se dandinait. walkman sur les oreilles. elle chantait si fort. si fort. si faux. elle souriait. si grand. si grand. si véritable. elle mentait pas. elle souriait. pour de vrai. les yeux fermés. dans son monde à elle. les pieds sur terre. à danser. les cheveux en batailles. les cernes sous les yeux à se réveiller pour nourrir ces foutus gamins. mais sa bouche si fine. qui s'écrasait sous un sourire tendre. il aurait voulu toucher. ses lèvres. pour voir de quoi elles étaient faites. d'un coton tendre ou d'un nuage rosé? elle était belle comme ça. elle était vivante ainsi. elle aimait ce qu'on lui avait donné de meilleur. la vie. quand elle est partit dans la pièce d'à côté. marvin, il a chancelé. il est tombé raide sur le parquet. la peau froide. ses joues blanches. ses pupilles qui semblaient exploser à chaque battement de cœur. il est pas fait pour ce monde. pas fait pour le bonheur. pas fait pour aimer convenablement. pas fait pour sourire. pas fait pour rire. pas fait pour s'inquiéter des autres. pas fait pour lui. pour elle. pas fait. pas fait. pas fait. il était pas fait pour vivre. simple. court. efficace. et là, sur ce perron. marvin. il y repense. il manque de s'effondrer.
les deux mains dans les poches (ça allait pas l'aider)[trouver l'équilibre parfait] il avance. bambi elle l'avait appelé. juste pour voir s'il était bien avec mikey. juste pour lui demander comment il allait. juste pour lui dire de pas boire plus d'un verre. juste pour lui dire qu'elle l'aimait. et son étoile, elle allait la renommer marvin. c'était qu'un faux mensonge, une coccinelle parmi crapaud croassant de plus en plus fort autour de cette table. putain de table. il s'énerve tout seul. con. abrutit. il s'dit qu'il mérite plus que l'abandon. c'est pourtant le meilleur sentiment, le plus fort, qu'il n'a jamais ressentit. abandonner sa famille. abandonner sa femme. abandonner ses fils. y a que bambi qu'à réussit à nager après le naufrage. il manque de perdre l'équilibre, n'avait pas vu l'trottoir. mais la mer, elle le déteste. elle l’échafaude d'une montée d'adrénaline. de vague de plus en plus grande. immense. à lui faire tourner la tête. à lui faire tourner le cœur. héro vulgaire d'un mythe à la grecque, il s'acharne et baisse pas les bras. suffit de traverser pour rentrer à la maison. se laisser bercer au dessus des chiottes. en s'disant, qu'il recommencera pas demain.
on l'appel. il se retourne. faisant dos à la mer qui se renfrogne dans son habit de nuit. le visage de mikey. de la colère? de l'incandescence? il est même plus clair pour chercher. il sort un truc à la con. égoïste. faut croire qu'ils sont fait de la même chair.
- ce que j'voulais? jsuis juste rentré au mauvais moment. arrête de psychoter pour un rien.
il est déjà vaguement fatigué de s'énerver. de lever le ton. d'avoir raison. alors, il s'engage à rentrer chez lui. à descendre de la barque. pêche interminable, il attrapera le poisson à la main s'il le faut.
- laisse mec, tu m'comprendras pas. 'fin, tu comprendras pas tout court. retourne avec l'bol d'riz. retiens-le d'partir. il te mérite mieux. pis' il dessine mieux qu'moi t'façon.
ça le fait rire. ces surnoms à la con. ces surnoms d'un enfant en manque d'attention, blâmant sur l'physique des autres. il lui balance un signe de la main en guise d'adieu. faut croire qu'il est saoulé marvin (jamais assez)[jamais autant].
- si c'est pour qu'on s'mente mikey, c'est mieux pour nous de rentrer chacun de son côté. j'ai pas le cœur qui m'dit.
il a le cœur à rien. depuis des heures. depuis des jours. depuis des mois. depuis des années. il a le cœur à rien. il voudrait rentrer chez lui après le boulot. il voudrait poser les pieds sur le canapé. il voudrait boire. il voudrait se saouler. il voudrait redevenir correct envers sa gamine. il voudrait trop de chose. une liste non-exhaustive d'impossibilité. la déprime aux goûts alcools, c'est comme ça qu'il gère. les bons côtés comme les mauvais. ça se gère en les oubliant. en les laissant dans un coin. en les laissant vivre. seul. comme ça. et un beau jour, en remontant dans le grenier à l'article de la mort (tiré par bambi et son beau-fils)[il pourra plus marcher d'ici là] il les broiera. de sang froid. comme s'ils n'avaient jamais exister. pour mourir. en paix. 
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MessageSujet: Re: retour IRL (marvin, nana)   retour IRL (marvin, nana) - Page 2 EmptyDim 14 Oct - 16:40

les paupières s’ouvrent avec les doigts,
on devrait mettre des punaises, histoire que ça tienne jusqu’au bout de la nuit. le double expresso qu’on s’envoie à deux heures du matin. idée terrible. le redbull qu’on considère comme une légende urbaine; qui déteint sous les yeux comme un maquillage d’enfant. il va pas courir bêtement; d’ailleurs c’est déjà en train de lui prendre la tête mikey. d’imaginer les prochains mots qui font procès. il devrait se servir un verre, taper dans l’bar de marvin - mais c’est plus l’heure. it’s fucking closed. il devrait s’tirer. mentir ailleurs. mea culper plus loin. mettre un peu d’beurre dans sa tefal. tout seul. faire disparaître les traces. tout seul. s’regarder dans la glace. tout seul. avec désamour et compassion. il a le hoquet malheureux mikey; il manque pas, de regarder un peu au-dessus d’son épaule. de chercher sa silhouette dans chaque silhouette. de cherche la lumière entre les os; assis dans le noir. assis comme un chien. assis sur cette vie incroyablement vide et ordinaire. ça serait mentir que d’affirmer qu’il s’en tape, que ça lui fait ni chaud ni froid. que c’est pas un choc thermique. qu’il s’est pas endormi deux heures sur un putain de matelas gonflable en plein milieu du pacifique. que l’eau lui a pas brûlé la peau quand il est tombé.
maintenant c’était le temps de la mascarade, le temps des feuilles qui craquent et des peintures anormales. maintenant c’était marvin, qui a foutrement toujours raison. qu’il faudrait jamais contrarier, pour le peu qu’il le contrarie mikey - tout l’temps. pour des broutilles, pour une poubelle qu’il a oublié d’sortir. il repasse derrière mikey, l’habitude. l’habitude de lui coller au cul. de lui préciser quand il a acheté un meuble parce qu’il sait pas comment l’monter. parce que ça fait déjà deux heures qu’il est sur une minuscule commode de merde. qu’il a pas les outils qu’il faut. il pourrait se servir dans son garage, mais ça serait pas pareil. l’habitude de commander de la bouffe par deux, parfois pour trois. la troisième roue du carrosse, bancale. qui tient sur une béquille. tout ça, ça pouvait pas durer. de quoi il aurait l’air mikey dans dix ans ? aigri, désabusé et alcoolique. il va sûrement finir par acheter ce chien, même si les chiens c’est dégueulasse.
même si les excuses (qui ne sont pas des excuses) de marvin sont dégueulasse.
- ok donc tu admets que c’était pas l’bon moment. que tu aurais pu, j’sais pas moi, passer plus tard ou demain ? la prochaine fois tu m’dis, que j’affiche une immense pancarte ‘je veux baiser ce soir please’. ou mieux, j’te demande l’autorisation avant. il reste sur l’perron, les mains sous les bras mikey. il caille. il comprend pas où il veut en venir, ou il a pas envie d’faire l’effort. il s’demande si c’est à cause de lui ? ou de nana ? ou des mensonges ridicules qu’il sert comme s’il avait quinze ans. comme s’il arrivait en retard à son cours de maths. il pourrait dire tout un tas d’trucs mikey, mieux. balancer une petite tape sur son épaule, lui dire que la comparaison ne s'fait pas. parce qu’elle ne s'fait pas - et qu’il en a rien à foutre de savoir qu’il dessine mieux ou moins bien que lui. il tend la main vers marvin.
- t’as raison on va pas s’mentir. j’me suis enfermé dehors. tu peux m’filer le double de mes clefs s’te plaît ? j’ai surtout pas envie d’te déranger toi et ton télescope. il pourrait faire un effort, mais il a pas l’cœur non plus. de s’étaler. de se reléguer dans un coin d’la scène ou d’enfiler un costume d’arbre pour faire plaisir à tout l’monde. pour ne surtout pas froisser l’ego de marvin. ça, ça serait dramatique.
de lui retirer la médaille du mérite,
d’enlever ses épaulettes devant tout l’monde.
de le faire descendre de son piédestal.

 
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MessageSujet: Re: retour IRL (marvin, nana)   retour IRL (marvin, nana) - Page 2 EmptyVen 19 Oct - 6:50

c'est la différence qui explose son visage. la différence entre être un adulte encore heureux à quarante-six ans contre un vieux con effronté de voir sa vie partir en lambeau. par petit bout. arrachant un quart de sa peau toutes les dix minutes. avec délicatesse. pensant que ça ferait pas mal. parce qu'on y va doucement. tout doucement. tout doux. c'est faux. y'a des larmes aux yeux tous les quarts d'heures. suivit de mouvement puéril pour tenter de sauver les derniers morceaux. chacun sa façon de gérer sa vie. en créant des problèmes. en les sauvant. en trouvant des solutions. ou comme marvin, la bouteille à la main qui attend sévèrement que le temps passe. là, comme ça, assis sur son canapé. la télé qui grésille, le son coupé. les images qui sont seules sources de lumière. la bouteille qui jonche. le corps qui s'effrite sur le divan. un bras dans le vide, un corps qui ressemble à un torchon imbibé d'eau (d'alcool)[senteur bourbon d'hiver]. à croire qu'il serait paisible à dormir. mais y'a son meilleur pote -la dépression- qui le titille à chaque seconde. dormir est un calvaire. ouvrir les yeux est un calvaire. sourire est un chemin à la perte. respirer c'est descendre une marche vers le noir. des jours où il comprend l'acte de dalton. un peu au hasard, il se retrouve avec une fiche soluce sous ses yeux. par a+B-c². c'est le mystère marvin. des dessins qui occupent son cerveau, des chemins, des arbres, un autre monde tourne autour de son visage. une population non identifié qui s'occupe de faire fonctionner tout ça. c'est pas très concluant. car il gosse marvin. car il fait pas long feux marvin. car on s'entiche de lui comme d'un coquelicot. beau en apparence. ça s'arrache pour le garder dans les bras. puis il meurt. d'un coup. en cinq minutes on le retrouve sur le sol. un bras par là. une tête ici. des jambes pas très loin du corps. c'est dommage. pas si grave quand on regarde l'impact qu'il laisse sur les autres. qu'un brouillon innocent, un vaste nuage gris qui -secrètement- admire sa fuite pour laisser l'ciel bleu recouvrir les pupilles. mathilda, elle était comme tout le monde. l'envie d'le voir partir. ses fils sont comme tout le monde. ses parents sont comme tout le monde. ses frères, sa sœur, ses collègues, ses entre guillemets amis. mikey l'est comme tout le monde. l'regard hagard de lui dire de dégager. il le fait un peu mieux que les autres quand même. avec sa gueule. sa belle gueule. avec sa voix. ses doux mots. on aurait pu l'voir sourire, s'il n'avait pas grimacé en oubliant une des lattes fragiles du perron. face à la porte. des mots indistincts s'agitent à ses oreilles. bla, bla, bla.
il se contente d'ouvrir sa porte. un peu maladroitement. un peu long. un peu tremblant. mais il l'ouvre. s'accrochant à l'embrasure de la porte pour jouer avec ses clés. chercher celle de mikey. l'double à la con. la clé enfin en visu, il s'agite. à la retirer de son putain de trousseau à la con. trop de clé, trop de porte-clé. ses doigts qui galères, les ongles manquant pour faire pincement au trousseau. il regarde mikey. arrête le boucan pour un instant. il le voit faire un pas en avant (pour l'aider)[lui montrer que c'est qu'une pauvre merde torchée] le noir dans sa voix s'accorde à le rembarrer "bouge pas, j'vais t'les donner ta sale clé d'con." le sens à disparue, mais l'énervement de cette clé reste. il retente le coup. un peu plus concluant cette fois. même si c'est pas la bonne clé. dernier tirage loto. il rejoue. s'énerve un peu plus. décroche le gros lot. les yeux bleus se retournent vers mikey qui s'les caille dehors. il lui balance l'objet convoité. un peu trop fort. un peu trop loin de sa main, ricochant sur le torse de mikey. pour atterrir à ses pieds. il peste. ce manège commence à lui gonfler sévère. il se penche. ramasse la clé. la jette un peu plus loin. un peu moins fort. assez pour la laisser tomber entre deux marches.
- t'as qu'à les garder tes clés, t's'ra sur que je- que j'vous dérangerais plus jamais.
le ridicule d'un enfant de sept ans.
- au moins, t'auras eu c'que tu voulais.
ne plus le revoir. des phrases qui ne s'effacent pas. qui ne partent pas, malgré le nombre de fois où on tente de les effacer avec la manche. marvin rentre chez lui. la porte qui claque, histoire de partir avec la tête haute. son costume de commandant encore sur lui. l'air fière. le pas tremblant. les épaules tombantes. un enfant de sept ans qui se rend compte de sa bêtise. marvin l'enfant étrange, qui tabasse ses camarades parce qu'il a osé manger avec un autre à la cantine. marvin l'enfant dément qui dessine sa famille entrain de brûler (les maîtres choqués)[les parents fières de voir qu'à 7 ans]-y'avait le coup d'crayon d'un adulte de 27- il n'acceptait rien qui vaille à l'encontre de sa personne. l'égoïste de la cour. le gamin démon qui faisait trembler les professeurs. la curiosité au pas. voir ses amis parler à d'autres. voir sa famille s'enticher de ses frères et sœurs. plus que lui. moins pour lui. le désastre de ne pas comprendre son propre fils. la panique de le voir se périmer si tôt. les psychologues qu'affirment qu'il est simplement en manque d'attention. ça fait tout drôle. de voir marvin bennet, agir comme un adulte à 10 ans. les bennet en rigolaient, tandis que lui prévoyait de partir au bout du monde. demain. son baluchon sous le lit. il jettera un coup d’œil ce soir. si sa valise est toujours sous son lit. il se posera sur le sol un instant (ou au-dessus de la cuvette). et se demandera, s'il ne vaux, maintenant, pas mieux ailleurs? 
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