-- from best friends to natural enemies; sisters are one hell of a thing.

ft @camila corsini, @carla corsini, @claudia corsini
Une Cece en arrêt maladie, c’est un fait improbable. Ce qui l’est encore plus, c’est qu’elle le respecte; voilà deux semaines qu’elle ne fait absolument rien. De quoi la rendre folle, d’autant plus qu’un Rafael  beaucoup trop assidu dans le rôle du keeper prend un malin plaisir à la surveiller - vraiment, beaucoup plus que nécessaire. Son temps passé derrière les écrans est compté de la même manière qu’il l’est avec leurs enfants. Elle a souvent à peine le temps de protester que l’engin a disparu de sa vision, pour être rangé à un endroit qu’elle ignore. Parce qu’elle ne se divertie pas, son ordinateur est son outil de travail et puisqu’il lui est encore quasiment interdit de se déplacer, la technologie lui permet de réduire de ne pas prendre un retard irrattrapable. Quand son cher et tendre n’est pas en train d’épier ses moindres faits et gestes, ceci dit. Ce soir-là, elle l’a convaincue d’à son tour, aller se changer les idées; boire un verre - façon de parler - avec ses amis, hell, n’importe quoi pour qu’elle puisse ne pas l’avoir dans les pâtes. « I love you, but you’e driving me insane », c’était sorti comme elle le pensait et par miracle, la magie a opéré et le voilà hors du penthouse familial pour quelques heures au moins. La tablette sur les genoux, elle presse le bouton qui la met en communication directe avec sa mère, son but unique étant de facetimer les enfants qu’elle n’a pas vu depuis deux jours - soit longtemps, étant donné les événements de ces dernières semaines. Des baisers virtuels, des mots doux et autres grimaces réussissent à l’apaiser un peu. Elle se perd légèrement, son esprit divague l’espace de quelques instants. C’est un phénomène récurrent. Elle revit sa chute, le trou noir, le réveil à l’hôpital et le profond désarroi qui a suivi. Elle se racle la gorge, mime un au revoir, avant de raccrocher et de jeter un coup d’oeil à l’heure que l’appareil affiche. L’idée de rassembler ses soeurs lui a semblé être une idée brillante; absente des tournages depuis son arrêt, elle n’a pas eu l’occasion de les voir toutes en même temps depuis un bon mois. C’est avec un sms des plus joviales et empli de sarcasme - pour changer - qui les a invité quelques heures plus tôt , sans réellement leur laisser le choix à se rendre au Plaza. En effet, elles lui manquent. Elles et leurs dramas respectifs. Plaid sur les genoux, elle croise les jambes et affiche un air de satisfaction quand la première arrive, talonnée par Marisol.