one step closer. (félix)

Félix était tout de même rassuré de voir que la demoiselle semblait consciente de l'impact de Carbonne qu'on avait sur la terre. C'était un gros problème et il fallait faire un premier pas pour pouvoir garder la terre sur lequel on vit. " tu as raison, c'est exactement ce que je pense… je suis ravi de voir que tu te sens concerner par notre situation. " dit-il en souriant. Au fond, ils semblaient se ressemble ces deux-là. La belle était pourtant plus âgé que lui avec des études en doctorat. Lui n'était qu'en bachelor même si le master sera pour la prochaine année. " Enfin, je serais en master l'année prochaine " dit-il en haussant les épaules. Il pouvait très bien la comprendre, Félix a un emploi du temps du tonnerre, il a très peu de temps pour se reposer. Beaucoup le pense fout. " Je fais beaucoup de nuit blanche, je te comprends de ce que tu vies ou va vivre " dit-il avec un sourire aux lèvres. Il finit par savoir sa nationalité, on ne peut pas dire que l'Irlande et l'angleterre ne sont pas vraiment amis ces derniers jours. " Je n'ai rien contre tous les pays " Il s'en moquait, il n'était pas raciste pour un sous bien que ce qui se passait dans le monde était difficile. " Je crois qu'ils ont des origines françaises mais je n'en suis pas certain " dit-il en haussant les épaules. Faudrait qu'il leur demande d'ailleurs, c'est toujours bon à savoir. " J'espère bien aussi, tu as du pas mal voyagé de ton côté " dit-il rêveur. Ca lui arrivera un jour, il en est certain.

Aoife a toujours été le genre de fille à s'intéresser à tout. À tous les combats possibles aussi. Elle est ravie de voir qu'ils s'intéressent tous les deux à l'avenir de leur chère planète. Mais il faudrait une tellement plus grande prise de conscience, un peu partout dans le monde, et des actions. « Clairement, je me sens concernée. Et ça me révolte, y a rien qui change nulle part. Y en a encore qui disent que le réchauffement climatique n'existe pas. » Elle trouve ça ridicule. Ils parlent de leur niveau d'études, lui ajoute qu'il sera en master l'année suivante. « Tu sais déjà vers quel master tu vas t'orienter ? » demande-t-elle. Sûrement toujours dans la même thématique. Décidément, il lui plaît de plus en plus. Une petite bouffée d'air frais, un peu de renouveau. Il lui avoue faire beaucoup de nuits blanches, lui aussi. « C'est fou, j'ai presque l'impression qu'on est plus productifs la nuit. C'est quand même pas logique. » Du moins pour elle, c'est un peu le cas. Elle le taquine aussi, demandant si ses origines sont un problème. Il dit ne rien avoir contre d'autres pays que le sien, et elle sourit. « Ça va alors. » dit-elle en lui adressant un clin d'oeil. Elle flirte ouvertement avec lui, ne se soucie pas des conséquences. Il dit avoir des origines françaises, sans grande conviction. « C'est super, puis leur gastronomie... Et les musées de Paris et tout. » Elle y est allée quelques fois. Les œuvres la laissaient rêveuse, et elle a immortalisé ses quelques visites en prenant un certain nombre de photos. Il suppose qu'elle a pas mal voyagé, et elle acquiesce. « Ouais plutôt, en Europe surtout, un peu en Asie. Et une fois aux Etats-Unis mais sur la côte Ouest. Mais je n'étais encore jamais venue à New York. »

Si on lançait Félix dans le débat sur l'écologie, il allait certainement en parler pendant des heures. Il ne comprenait pas comment le monde pouvait être aussi débile et fermer d'esprit. C'était à cause de la vieille génération, qui réfutait de vouloir changer sans penser à l'avenir et leur propre petits-enfants. " Je suis tout à fait d'accord avec toi, si tu me lances sur ce sujet, je vais t'en parler pendant des heures. Disons juste que l'homme est égoïste, simplement. " dit-il en haussant les épaules. Il préféra arrêter là car ça allait l'énerver et il ne vaut mieux pas qu'elle le voit. " Développement et écologie normalement, j'aurais déjà un bachelor en science et chimie du coup ça m'aidera pour la suite. " dit-il en approuvant de la tête. Il avait déjà tracé toutes ses études, ça sera plus difficile par la suite. " Je suis totalement plus productif la nuit, les gens dorment alors ils t'embêtent moins " dit-il en haussant les épaules. Ouais, parfois il était plutôt embêté par du monde quand il tente d'étudier. Il finit par lui avouer ses origines, même s'il n'en était pas certain. " Tu as sûrement raison, je pourrais visiter un jour et voir de mes propres yeux " Il comptait d'abord finir ses études avant de s'accorder un voyage en Europe. Elle avait beaucoup voyagé, la chanceuse. Félix ne pouvait s'empêcher de l'envier. " C'est vraiment cool que tu ait pu voir du pays. J'espère pouvoir faire ça dans l'avenir. " dit-il en haussant les épaules alors qu'il s'occupa à boire sa boisson chaude.

Au final, ils se ressemblent pas mal. Y a des choses qui les révoltent, et elle ose espérer que ça ne se limite pas qu'à l'écologie. À ce manque de prise de conscience mondial... En tout cas, il clôture le sujet et elle acquiesce. L'homme est égoïste, pour tout. La plupart des gens ne pensent qu'à leur petite personne avant de penser au reste. Elle déteste ça. Elle lui parle de son master, le questionne pour en savoir toujours plus. « Je suis sûre que t'arriveras à ce que tu veux, t'as l'air d'avoir ça dans le sang. » répond-elle avec bienveillance. Ça semble même l'animer, toutes ces choses-là. Elle trouve ça beau, les gens passionnés. Encore plus quand ils parviennent à intéresser les autres. Ils parlent de productivité, de boulot de nuit. « C'est sûr, on est sollicités en permanence et ça nous accorde au moins un peu de répit. » C'est nécessaire parfois, d'avoir un peu de calme autour de soi. D'être seul avec soi-même. Elle apprend qu'il a des origines françaises, l'envie un peu parce qu'ils ont tant niveau culture. « Tu n'as pas pensé à partir en échange ? » demande-t-elle. C'est quand même une super opportunité, et peut-être que malgré le manque de moyens financiers, il pourrait toucher des aides. « Y a pas de raison que tu ne le puisses pas, faut y croire. » répond-elle, positive. Elle y croit pour lui, il semble savoir ce qu'il veut. « T'as une copine ? » lance-t-elle, l'air de rien. Faut quand même qu'elle sache ce qu'elle fait, où elle va avec lui. Ça n'engage à rien, ce petit moment, mais il faut qu'elle fasse attention... Qu'elle ne se cause pas de problèmes.

Félix était plutôt quelqu'un d'entêté quand il s'y met. L'américain se posait souvent les bonnes questions et le développement durable était un des points essentiels. " Ca me fait plaisir de t'entendre dire ça " dit-il avec un sourire au coin. Oui, il aimait avoir ce genre de parole. Nan, il n'était pas spécialement sollicité souvent mais il l'était à l'époque et cette habitude y est resté. " Tu as raison, moi c'est juste une habitude que j'ai pris durant mon adolescence… les examens et tout ça " puis ses parents aussi mais c'est autre chose encore. Elle n'avait pas besoin de le savoir l'irlandaise. Partir en échange ? Il aurait aimé mais il n'a pas les moyens de faire ça. " Je n'ai pas les moyens de partir, j'aimerai mais nan. Il faudrait aller dans le nord de l'Europe, ils sont plutôt avancé côté développement durable. Je n'ai pourtant pas la chance de pouvoir " dit-il en haussant les épaules. Il arqua un sourcil quand elle lui demanda finalement s'il avait une copine. Il ouvrit la bouche, un peu surpris avant de tousser doucement. " euh nan, je n'ai personne " dit-il en haussant les épaules. Là, il se sentait bien con et il ne savait plus quoi dire pour continuer la conversation.

Aoife tente de l'encourager comme elle le peut. Il a l'air déterminé le garçon, d'avoir des passions qui l'animent. C'est l'essentiel dans la vie non ? Y a que ce genre de personnes qui atteignent leurs désirs en général. Elle se contente de lui sourire. Puis ils parlent un peu de leurs méthodes pour être plus efficaces, chacun dans leur travail. « Ouais, tout pareil. » dit-elle simplement. Elle a gardé les habitudes de réviser dans la nuit, même au lycée c'était déjà le cas. Elle veut réussir tout ce qu'elle entreprend, la blonde. Elle vit trop mal l'échec, se met certainement une trop grande pression qui n'est pas toujours nécessaire. Elle lui suggère de partir en échange scolaire parce qu'il pourrait toujours avoir une bourse pour l'aider. Mais quand il lui dit ne pas pouvoir partir, elle culpabilise un peu... Ils n'ont pas la même chance. Sûrement pas le même univers à l'origine, le même milieu social. « Eh bien... Peut-être que tu le pourras un jour, avec de l'expérience peut-être. » répond-elle, quoi qu'un peu gênée par sa question. Ça ne l'empêche pas de poursuivre, à un autre sujet. Elle veut savoir s'il a une copine, afin d'être sûre qu'elle ne s'aventure pas sur un terrain trop dangereux. Elle ne veut pas de ce genre d'histoires. Heureusement, il dit n'avoir personne. Une rupture récente, comme elle ? Des peines qui ne cicatrisent pas bien... Ou alors il enchaîne les filles, quoi qu'il n'a pas l'assurance de ce genre de mecs. « T'es du genre à enchaîner les filles ? » demande-t-elle quand même. Elle pose des questions dangereuses, Aoife, trop guidée par sa curiosité pour canaliser toutes ses interrogations. Cerveau hyperactif, quand elle se trouve en compagnie de quelqu'un qui lui plaît plus que de raison.

C'est sûr qu'il finira par pouvoir voyager un jour ou l'autre, pas forcément pour des vacances mais plutôt pour le travail. On n'en sait rien mais il l'espérait tout de même au plus profond de lui. " Tu as raison, ça se fera avec le temps. Faut juste être patient " dit-il en haussant les épaules. La patience est de rigueur dans son métier et il en a toujours eu dans sa vie alors pourquoi s'arrêté. Il répondit finalement à sa question au sujet de sa situation amoureuse. Il en fut pas mal gêné mais répondit tout de même. La solitude faisait partie intégrante de sa vie. " Bien sûr que non, je suis plus du genre rat de laboratoire à ne pas sortir et à faire peur aux filles. Elles aiment les badboys " dit-il en approuvant de la tête doucement. Nan, il était bien seul depuis quelques temps maintenant. Certes, il a déjà eu quelques coups par-ci par-là mais ça restait réellement occasionnel pour le coup. " Et toi alors ? Tu as le temps avec tes études ? " Car lui, il a clairement pas le temps et l'envie en plus d'avoir quelqu'un, mais on ne sait jamais ce que l'avenir donnera.

Aoife culpabilise un peu, en apprenant qu'il ne peut même pas se permettre de voyager ou de faire ses études à l'étranger. Pour elle, ça a été assez facile. Tellement facile qu'elle a presque pu partir sur un coup de tête. Mais bon, elle essaye de l'encourager, lui disant qu'il le pourra sûrement plus tard. Il en aura toujours plus les moyens qu'aujourd'hui. Puis, elle engage la conversation sur un sujet sûrement trop dangereux. Les relations amoureuses, savoir s'il a une copine ou s'il enchaîne les filles. Pour lui, ça semble évident. Il ne les enchaîne pas parce qu'il ne sort pas et qu'il leur fait soit-disant peur. La blonde ne croit pas à ça. Elle n'a pas peur de lui en tout cas, sinon elle ne prendrait pas les devants de cette manière. « Qu'est-ce que t'en sais, de ce que les filles aiment ? » demande-t-elle, amusée. C'est vrai que la plupart vont vers les mauvais, mais pourquoi ? Pour ne pas s'ennuyer, peut-être. Pourtant, elles ne sont pas vraiment bien traitées avec ces gars-là, respectées. Elle, elle avait un type et au final, elle se rend compte que ce côté qu'il a lui plaît. Il lui retourne la question, et elle hausse les épaules. Le temps, ce n'est pas certain. « Je sais pas, mais pas pour quelque chose de trop sérieux en tout cas. Enfin j'ai personne pour le moment. » Et elle plante un peu plus son regard dans le sien. Elle joue avec le feu, Aoife. Elle sait bien que sa rupture est encore trop récente, qu'elle n'a pas vraiment de temps à consacrer à quelqu'un. Mais pourquoi elle fait ça vraiment, si ce n'est pour combler un peu sa solitude ?

Toutes les filles sont différentes certes mais la plupart était tout de même attiré par les badboy. Il suffisait de les voir fantasmer devant les mauvais garçons dans les séries télé pour le comprendre. Ensley était pareil même si c'était plus avec les filles pour le moment. " Je fais certes une généralité mais tu dois bien avouer que les fantasmes sont quand même tourné vers les beau gosses musclés au regard ténébreux " dit-il avec un sourire au coin. Elle n'avait personne également donc il ne savait pas comment prendre ce petit rendez-vous à deux du coup. Il lui fait un grand sourire avant d'approuver de la tête. " Eh bien, à croire qu'il y a plus de célibataire qu'autre chose dans cette ville " lui qui croise principalement des couples un peu partout. Il lui fait un autre sourire avant de finalement reposer son regard sur sa boisson vide. " Du coup, il va falloir que j'y retourne… J'ai beaucoup de chose à faire encore pour mes études. " dit-il en grimaçant légèrement. Il s'était déjà un peu ouvert ce qui est quand même une première pour lui. " On se revoit bientôt ? " dit-il en arquant un sourcil. Elle était intéressante Aoife, il aimerait bien la connaître un peu plus.

Aoife ne comprend pas encore vraiment ce qu'elle trouve à Félix. Parce qu'il est différent de ceux qu'elle a pu fréquenter, dans son pays, et jusque-là. Des garçons qu'elle voit, juste comme ça. Elle ne se prend pas la tête actuellement, alors qu'est-ce qu'elle fait avec lui ? À parler célibat et compagnie ? Elle se laisse séduire par son sourire, quand il parle de la généralité qu'il fait des filles, préférant donc souvent les mauvais garçons. « Souvent, c'est vrai. » souffle-t-elle. Souvent, mais pas tout le temps. Ça a longtemps été son cas, mais aujourd'hui... Aujourd'hui elle ne sait plus vraiment. Elle se pose mille questions, depuis qu'elle est arrivée à New York. Ce n'est pas la même vie qu'en Irlande, pas la même mentalité. Peut-être qu'elle est davantage à sa place ici. Elle lui confie n'avoir personne dans sa vie. Après, il en fait ce qu'il veut. Là, il en plaisante un peu, et elle rit légèrement. Y a plus de célibataires qu'on ne le croit, pour des raisons différentes. Ceux qui n'en ont pas envie, ceux qui sont bien comme ils sont. Il reprend, disant qu'il doit y retourner. Elle aurait aimé qu'il reste, c'est vrai, mais c'est déjà bien qu'ils aient pu passer ce moment ensemble. « T'as raison, te laisse pas trop déconcentrer. » dit-elle pour le taquiner. Elle le cherche sûrement un peu trop... Mais elle doit lui plaire aussi, alors où est le problème ? Elle n'en doute plus, quand il lui demande s'ils se revoient bientôt. Elle sourit, acquiesce vivement. Et puis, elle dégaine un stylo, déchire une feuille dans un carnet. Elle y griffonne son numéro, son prénom au-dessus, et elle lui tend avec le même sourire. « Tu m'enverras un texto, ok ? » demande-t-elle, avec cet air si charmant qu'il ne peut sûrement pas lui refuser. Et puis, elle le laisse partir... Gérer la suite, même s'ils se verront probablement encore là où ils en ont l'habitude. Cela dit, elle aimerait bien qu'il provoque un peu le destin...